Le Petit Nicolas mais en Plus Grand - Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
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Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
25 décembre 2006 1 25 /12 /décembre /2006 16:46

Bien que j’ai toujours détesté le foot , étant d’une habileté en la matière susceptible de me faire figurer en 1ère position sur Youtube pour les mots clefs " ridicule " , " pathétique " ou " désopilant " , je me souviens avoir été un peu moins médiocre au CM2 , l’année de mon arrivée a Toulouse , tout simplement parce que c’était le seul moyen de me faire accepter par ma classe , n’y parvenant pas par des moyens plus conventionnels .

Mon look sergent major Paris 15ème devant être pour beaucoup dans ce boycott affectif .

Pour connaître son niveau au football , il ne faut pas se fier a sa force de frappe phénoménale , celle qui fait que le ballon va voler très haut et très loin (des buts , mais ne chipotons pas) , pas plus qu’il faille louer son jeu de jambes impressionnant et approximatif qui saura impressionner l’adversaire , surtout lorsque a terre il gémira comme une femellete parce que soit disant votre tacle net et sans bavure lui aura " brisé le fémur " , ce qui me semble un brin exagéré .

Non , le véritable indicateur sur votre niveau est ce moment long et douloureux précédent le match , ses quelques secondes ou les deux capitaines jaugent le réservoir de joueurs , et appellent un par un ceux qui constitueront leur équipe .

S’ils ne souviennent pas de votre prénom et vous appellent en dernier , c’est la honte .

Et puis y’a les groupies . A cette douce et insouciante époque du CM2 , mecs et filles sont a priori innocemment naïfs , des lors c’est une joyeuse cohabitation qui baigne leur promiscuité scolaire , personne ne convoitant donc réellement le petit sourire de la petit Lily , l’adorable petite fille la plus jolie des 2 classes .

… Et puis de toute façon , tout le monde connaît mon cruel penchant pour les (petites) blondes .

(…)

Samedi Soir .

Ayant fait une soirée la veille qui en elle même pourrait avoir résolu le problème de la crise rencontrée par le secteur viticole Français -voir Européen- , je n’étais que très modérément enthousiaste a l’idée de ressortir ce samedi , bien que la demande expresse de Mélanie me fasse bien comprendre qu’un refus de ma part serait susceptible de remettre en question un certain nombre de mes acquis , a commencer par son amitié .

Jouer de la corde sensible , si c’est pas une vacherie …

Aussi prenions nous la direction de chez tonton , ou nous allions très vite êtres rejoint par Rem et Bertrand , deux copains du lycée quoique encore que dans le cas de Bertrand , il m’ait fallu un certain temps pour pouvoir considérer que les regards parfois durs qu’il avait a mon encontre ne signifiaient pas forcément qu’il me prenne pour le roi des cons .

Disons que je lui accorde le bénéfice du doute .

Alors que nous luttions avec une véhémence non démentie pour nous arroger le titre d’ivrognes de l’année , buvant pour cela avec une modération a faire frémir d’indignation Jean Louis Borloo lui même , je rêvassais sur le nombre de fois ou nous avions passé pareilles soirées dans cet antre de perdition qu’est chez tonton , mes amis et moi n’ayant que rarement été infidèle a ce symbole toulousain qu’il constitue .

Je me souviens avoir passé de longues et douloureuses minutes il y’a quelques mois , alors que je me révoltais devant le nombre de puceaux en puissance qui assaillaient ce que je considère presque comme mon bar , lorsque l’ami envers lequel j’épanchais ma légitime amertume avait le mauvais goût de me faire remarquer que nous étions plus jeunes que les dits puceaux lorsque nous avions mis les pieds pour la première fois entre ces 4 murs embrumés de fumées pas toujours licites .

D’ailleurs , nous étions puceaux . Ce qui ne me fait hélas pas remonter si loin que ça , pour le coup et a mon grand regret .

« Tu ne me dis pas bonjour ? » , m’interrompait-elle dans ma rêverie songeuse .

Uh ?

Je me retournais pour vérifier qu’elle ne s’adresse pas a quelqu’un d’autre , tout de même .

« Tu … tu me reconnais ? » s’enquit le Nico , plus déconcerté qu’un joueur de poker dont le plaisir procuré par son carré d’as aurait été un temps soit peu contrarié par le quinte flush de son adversaire .

« Bien sur ! Nicopoi , comment pourrais je avoir oublié ? » .

Alors je m’adresse a vous , capitaines de pacotille de mon Cm2 de mes deux … Peut être que dans votre cruelle méchanceté , vous ne m’avez jamais sélectionné autrement qu’en remplaçant dans vos minables équipes de foot merdique . Mais 13 ans après , la petite Lily vous sourit elle encore avec ce sourire la ?

Ah mais .


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24 décembre 2006 7 24 /12 /décembre /2006 16:47

Voici le mail que j’ai envoyé a l’instant au " 3T Café Théâtre "

Bonjour ! Je voudrais vous demander de me faire un gros , gros cadeau de noël .

Je voudrais absolument pouvoir voir votre spectacle "Les Monologues du Vagin" ce lundi 25 , mardi 26 ou mercredi 27 au pire , ayant promis dans un moment d'inconscience (et surtout avant d'avoir fait toutes les billetteries de Toulouse vainement) a ma petite amie de l'y amener , sachant qu'elle ne sera a Toulouse que ses 3 soirs .

Je suis prêt a vous payer une somme indécemment conséquente , a faire un article sur mon blog (fréquenté par 1200 glandeurs par jour) ou pour la dépêche et 20 minutes a décrocher le Goncourt , mais par pitié , gentillesse ou sympathie , aidez moi !

Merci d'avance pour votre réponse que je suis prêt a encadrer si elle fait plus d'une ligne , et surtout si les réponses "non" , "vous êtes fous" , "ah ah ah" ne sont pas abusivement répétées dans ces quelques lignes ...

Nicolas P.


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20 décembre 2006 3 20 /12 /décembre /2006 16:50
Etre de la génération Tanguy , c’est pas toujours drôle .

Déjà , on ne choisit pas d’appartenir ou non a cette sinistre et bien nommé génération : on le subit . Pour être exact , ceux qui sont réellement atteints du syndrome Tanguy sont nos angoissés et anxieux parents , traumatisés au possible par ce film et qui depuis s’attachent a voir dans le plus innocent comportement de leur douce et inoffensive progéniture des actes malveillants , calculés , sinistrement voués a leur porter un préjudice certain .

Grâce a moi , vous allez enfin connaître les affres insoutenables par lesquelles je suis passé en entendant mes parents chuchoter dans la cuisine .

Donc , il est un fait que tout adulte digne de ce nom (babas s’abstenir) , même aussi droit dans ses bottes qu’un ex premier ministre passé par la case Caribou , aura subi une perverse mutation pourvu qu’il ait vu quelques minutes de cet ineffable film , et qu’il en deviendra des lors un des ces odieux adultes contaminés par le syndrome Tanguy .

Et c’est la que les choses se gâtent , pour nous innocents petits étudiants .

(…)

L’un des premiers déplorables aspects du syndrome Tanguy est , donc , qu’il métamorphose vos adorables parounets en tortionnaires a faire frémir d’indignation le regretté Pinochet .

Ainsi , l’adulte contaminé va ressentir le besoin de persécuter son innocente brebis sur ses petits plaisirs solitaires personnels , comme et par exemples des toutes petites douches de rien du tout d’a peine une demi heure (« Bordel , c’est pas toi qui paye le gaz ! ») , ou encore son étrange habitude de reporter a plus tard une petite vaisselle ennuyante au possible (« J’en ai ras le bol de retrouver 6 casseroles par jour planquées dans ta chambre ! ») , voir même , et la on touche a l’atteindre aux droits de l’homme les plus élémentaires , l’habitude que peuvent avoir les étudiants de dormir légèrement tard un dimanche matin pour récupérer légitimement de l’effort fourni la veille dans la plus anodine des soirées .

Si vos parents vous ont déjà une fois raccourci la matinée que vous comptiez judicieusement consacrer a une décuve propre et efficace , ne cherchez pas : ils sont atteints .

Il est un fait que face a tant d’atteintes a leur prérogatives essentielles , les plus inconscients d’entre nous décident que s’en est trop , et un beau matin qui peut parfois durer jusqu'à trois , quatre mois (c’est dur de trouver un appart , si si . Sans parler de trouver un appart sympa ET pas cher) , s’en vont avec armes et bagages sous le bras , a moins -évidemment- que vous ne soyez étudiantes , auquel cas 4 camions de déménageurs pourraient s’avérer insuffisant pour transporter -dans un premier temps- une partie de votre garde robe .

Vous allez voir qu’on va me traiter a nouveau de misogyne , tiens .

Sauf que . Des inconscients libérés du goulag familial que nous étions , nous nous heurtons alors a un problème insoluble et auquel aussi bien le théorème de Pythagore que le comptable de Johnny Hallyday ne sauraient vous êtres d’aucune utilité : nous devenons destinataire de ces étranges officines spammeuses que l’on appelle communément Gdf , France Telecom ou encore impôts locaux .

De quoi vous faire réfléchir au moins une fois ou deux a la terrifiante question « ou ais je mis le numéro des déménageurs , déjà ? » .

Sauf que c’est la que le Syndrome Tanguy frappe encore , le fourbe . Alors que l’étudiant est toutes a ses hésitations et nostalgie sur cette bienheureuse époque révolue du douillet nid familial , ses impitoyables darons se chargeront de lui signifier qu’ils tiennent résolument a ce que la note de GDF devenue elle aussi douillette le reste . Douillette .

C’est bassement mesquin un adulte touché par le syndrome Tanguy , sachez le …



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18 décembre 2006 1 18 /12 /décembre /2006 16:51

Dans le genre masochiste , m’être mis la musique stressante au possible d’un jour sans fin « I got you Baby » , envoyant avec franchement pas trop de finesse le message au cerveau salement réveillé 1° que mes journées Toulousaines sont un peu répétitives en ce moment 2° que j’ai reçu un sms de ma banque m’informant que cela fait 14 jours que je suis a découvert - la routine , encore une fois , donc - , vous conviendrez sans trop me rire cruellement au nez que l’on fait difficilement mieux .

Avoir pris la crétine résolution de ne plus fumer un jour de naïveté absolue (quoi la routine encore ?) pourrait noircir le tableau , en y réfléchissant bien .

Après avoir avalé un café au lait dans une tasse au gabarit plus proche du tonneau que de la plus raisonnable tasse taille dînette pour gamines de 6 ans dont usent mes petits joueurs de collocs a ma grande consternation , je me mettais en devoir d’aller jeter un coup d’œil du coté de chez mes parents , que je ne vois que très rarement ces derniers temps , par manque de temps manifeste .

« Nico , réponds moi franchement , tu n’as pas fait attention au bruit que fait la 306 ? » m’accueilla t’il .

… Gulps .

De toute évidence , trop tard pour repartir idéalement sur la pointe des pieds , et inventer un pieux mensonge me prendrait plus de temps que le cerveau de mon doux papa en ébullition -a la découverte du bruit ressemblant a une scie électrique frottée a du contreplaqué- ne saurait tolérer pour fermer les yeux sur mon inconscience manifeste .

« Euh , oui , le bruit , broumph … ah oui le léger petit bruit de rien du tout ! Oui , j’ai vaguement remarqué , c’est bizarre hein ? Je crois que ça fait ça depuis une petite semaine , tout au plus hein … » .

Le mensonge n’a jamais été mon point fort , il est vrai .

(…)

Chez un garagiste , quelques demi secondes plus tard .

« Oui , bonjour , j’aimerais savoir si vous pourriez me changer mes plaquettes de frein avant 14H30 , et surtout a quel prix vous feriez cela » .

Le souvenir du sms de ma banque du matin en tête , je le regardais fiévreusement tapoter sur son ordi , l’imaginant ouvrir l’application « arnaque » , rubrique « tête du client > naïf > malchanceux > crédule » , mon père m’ayant vivement sermonné -entre autre- sur la pugnacité des garagistes et m’enjoignant de ne pas me faire refiler au passage des pneus anti tronçonneuse , m’estimant cruellement capable d’une pareille faiblesse .

Le coup du rétro a 150 euros a été mal digéré , probablement .

« 77 euros » , dit-il en relevant la tête d’un geste mesuré .

« Un instant » . Je sortais mon portable qui sonnait de façon plus qu’opportune , et me servait de l’appel de mon père décidément bien anxieux pour me lancer dans un numéro de « je parle au téléphone de manière a ce qu’un stade post sifflage de penalty en finale de coupe du monde puisse m’entendre » .

« Oui papa , tu tombes bien , je viens de faire deux garages , le premier est a 60 euros mais ne peut la prendre de suite , et il y’en a un autre a 77 qui peut faire maintenant la réparation , que fais je ? »

Il n’avait pas fallu plus de temps qu’il n’en faut a un hypocondriaque pour vomir son quart de pomme que le garagiste se mettait a me souffler « le prix peut changer a la baisse , je dois juste vérifier un truc … »

Talleyrand n’était qu’un amateur , c’est certain .

(…)

Je partais dare-dare faire des courses , laissant le garagiste s’affairer sur ma ruine fumante mon adorable petite 306 que j’adore , a la recherche de quelques idées de cadeaux de noël et de menues courses originales susceptibles de renouveler agréablement mes derniers repas , étrangement souvent a base de pâtes , mais heureusement-rassurez-vous agréablement accompagnées de gruyère , ketchup ou autre luxe sans nom .

J’ai le droit d’incorporer le beurre parmis les luxes ? Non ? Ah , zut .

Alors que je déambulais avec mon chariot , les écouteurs hurlant sur les oreilles pour m’isoler du monde hostile que représentent les zombies déambulant entre les rangées , mon œil fut frappé par un produit insolite au fond de mon caddie : « Mmm ? C’est quoi ce truc ? Roh les cons , un idiot a interverti mon caddie avec le mien » .

… Et tant pis si a bien dénombrer le (faible) nombre de produits a moi , je devais bien admettre que j’avais pu potentiellement me fourvoyer .

Tous des cons quand même , na .

Les gens ne faisant vraiment pas attention a leurs affaires , cette mésaventure devait se reproduire une seconde fois , et c’est de façon plus que furtive que je transvasais les quelques produits que j’avais glissé par erreur vers le mien , craignant de tomber nez a nez avec ma victime , que j’imaginais a la recherche de ses -nombreux- produits avec plus de détermination qu’un boxeur mi lourd recherchant celui qui l’aurait imprudemment traité de « tapette » .

Je n’ai jamais autant étudié de près une boite de petits poids extra fins que quand je vis ce bonhomme tout rouge me regarder suspicieusement tout en récupérant son caddie .

(…)

Alors que j’en étais encore a me demander a quel moment j’avais pu me faire refiler un caddie débloqué par un jeton en lieu et place de ma jolie et regretté pièce de 1 euro , j’arrivais chez mon garagiste , qui me regarda avec une tête d’enterrement , ce qui m’inquiéta au moins autant que ma voiture soit toujours a 1m du sol .

Je tentais de me remémorer le téléphone de mon avocat , au cas ou .

« Désolé monsieur , mais le problème venait des freins arrières , pas de devant . - Ah zut , bon vous avez pu faire la réparation quand même ? » s’enquit le Nico , ne voyant pas la matière a épiloguer , des freins étant des freins après tout . « - Non , j’attendais que vous me confirmiez la réparation . - Bah , après tout , le surcoût ne doit pas être trop violent ? - Si , vous en avez pour 250 euros . »

… Ma banque va mettre ma tête a prix , cette fois c’est sur .


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16 décembre 2006 6 16 /12 /décembre /2006 16:52

C'est une question que je déteste , sans doute plus encore que celle qui m'a souvent mis dans un trouble difficilement dissimulable (et incroyablement mal dissimulé) , j'ai nommé l'effroyable "Mr Nicopoi , avez vous préparé le devoir du jour ?" .

Et pourtant , cette question revient hélas très souvent , comme si tout être normalement constitué devait être prêt a y répondre a n'importe quelle heure , une liste savamment préparée en tête , l'argumentation dégainée avec plus de maestria qu'un politique grossièrement accusé d'avoir attribué un marché public a son beau frère .

Alors a chaque fois , j'improvise . Je gagne du temps en citant , un rire nerveux couvrant par moment mes réponses , les différentes choses que j'ai déjà fait ("les jardins de Marie Antoinette ... une piscine comme celle de loft story ... sur le bureau d'un prof a Fermat ... dans un bosquet en plein milieu du 15eme arrondissement de Paris ...") , espérant que ces réponses troubleront tellement mon interlocutrice qu'elle en oubliera le fait que je n'ai pas , pour autant , répondu a sa question .

Alors , non , je n'ai pas de fantasme . Et cela pour la simple et bonne raison que je les assouvis dès la seconde ou ils percutent plus rapidement qu'un sauteur en parachute qui aurait oublié de se munir d'un parachute mon esprit mal tourné .

Et évidemment que non , je n'avais pas préparé le devoir du jour . Quelle question ...

(...)

Un Mardi Soir .

Je rentrais de vacances accompagné de ma brune d'alors , et malgré l'heure tardive , je roulais plutôt rapidement , ayant de coupables envies qui traversais mon esprit au fur et a mesure que mon regard se perdait imprudemment dans son chemisier délicieusement ouvert juste ce qu'il faut .

La sécurité routière peut faire de la prévention a tout va , mais il reste des domaines dans lesquels elle ne pourra qu'être inefficace .

C'en était trop . Lorsque ses soupirs odieux me firent comprendre que ma brune elle même trouvait le temps long , je plongeais ma voiture dans la voie de décélération de la première aire d'autoroute venue avec plus de dextérité qu'un Schumacher ravitaillant a Suzuka en 2000 . Il avait été champion du monde , j'espérais bien en faire de même , quoique j'espérais bien , moi , m'attarder plus de 6,5 sec dans les stands .

Question de réputation .

Sauf qu'une aire d'autoroute , la nuit , c'est un lieu bizarre , laissez moi vous le dire . Des camions partout , des types bizarres conversant entre eux (probablement de la victime égorgée par leur soin la veille) et un camion garé en plein milieu de la route , bloquant le passage , et tout futile espoir de sortie rapide . Autant dire que ma brune n'en menait pas large .

Moi non plus d'ailleurs .

Il fallait agir . D'une marche arrière décidée , je reculais frénétiquement jusqu'a me retrouver sur l'autoroute , et repartais aussi promptement que je ne le fais de chez mon dentiste .

Je ne me souviens plus avoir passé les 3 premières vitesses , c'est dire .

Quoique légèrement refroidi par cet épisode , ma libido n'avait pas souffert de l'incident , et j'étais toujours aussi décidé a assouvir le fantasme qui m'agressait sauvagement la tête , a savoir faire l'amour avant 10 minutes avec ma brune sur le capot fumant de ma voiture .

Fumant , c'est une image papa .

Aussi empruntais-je la première sortie d'autoroute qui se proposa a moi , et après avoir fait crissé les pneus dans quelques ronds points empruntés en 3eme ou 4eme (selon mon degré de précipitation) , et après avoir suivi une route se perdant dans l'obscurité protectrice des camioneurs de la nuit , je garais la voiture dans l'allée d'un champs , ouvrais la portière de ma brune , et la portais jusqu'au capot brûlant de la 306 .

Tout en veillant a ne pas y faire de rayures , évidemment papou .

Alors que nous en étions encore a la phase léchouillages d'oreille , je voyais poindre au loin , et avec une certaine inquiétude naissante , la lumière de phares venant dans notre direction , et je priais alors que la lumière des miens restés allumés pour que je puisse profiter au mieux du contenu du chemisier n'attire pas leur attention .

Histoire que l'on ait enfin la paix , était-ce donc trop demander ?

La voiture se rapprocha . Et bien évidemment , s'arrêta a notre hauteur , ce qui me permit d'apprécier au mieux la vision de ces 2 policiers me regardant suspicieusement , pour enfin prendre une expression amusée lorsqu'ils comprirent qu'ils avaient interrompu un moment privilégié .

Le fantasme de la voiture ? Plus jamais .

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13 décembre 2006 3 13 /12 /décembre /2006 16:54

J’ai toujours été un impulsif . Sans doute la raison pour laquelle je ne suis pas (toujours) quelqu’un de réfléchi …

Etant devenu depuis quelques mois totalement fan de Barcelone , cette destination est devenu le lieu ou j’arrive a peu près et vaguement a être paisible , oubliant l’espace de quelques tapas pour touristes naïfs les désagréments du quotidien (perte de ma carte grise , travail saoulant au possible , froid antarctical) avec plus de bonheur qu’un pot de nutella vendu avec 50% offerts chez Carrefour .

La barre était haute , c’est dire .

C’est la raison pour laquelle il m’arrive , sitôt que j’ai un moment de libre dans mon emploi du temps sarkozien , d’empoigner dans un élan d’enthousiasme l’indispensable , soit mon portefeuille / une paire de chaussettes propres / les clés de la voiture (trouvez l’intrus) , et de foncer , au grand dam de mes parents tourmentés , vers cette si chaleureuse destination .

Qu’il soit 3h du matin ne serait pas , vous vous en douterez , un argument susceptible de modérer mon coup de sang nicolien (ou irréfléchi , c’est tout comme) .

(…)

Le Nico étant contraint par ces temps de disette de faire des économies substantielles , j’avais choisi de prendre l’itinéraire me faisant passer par les Pyrénées , ce qui avait en théorie l’avantage de me faire faire l’économie de l’autoroute , trop douloureuse pour mon portefeuille déjà agonisant après mon passage par la pompe .

L’économie substantielle étant bien évidemment très relative dès lors que le péage du tunnel de Puylaurens engouffrait pour 5 petits kilomètres oppressant la somme que j’aurais payé pour les 350 que coûte l’autre itinéraire par autoroute .

J’en étais encore a réfléchir sur la manière la plus opportune de faire savoir mon mécontentement a mappy (« Vous n’êtes que des nuls ! Des incapables ! Des bouffons ! Des pales types ! Des … ! ») , lorsque j’arrivais a Puigcerdá , charmante petite commune de 15 habitants dont 13 lapins , ville frontière marquant l’entrée dans ce doux pays que l’on nomme Catalogne .

Ne vous aventurez jamais a dire que Barcelone est en Espagne a un Catalan . Vous le regretteriez au moins autant que si vous aviez annoncé a un Corse indépendantiste (quoi pléonasme ?) que son île n’est qu’un vulgaire département Français …

Et votre assureur aussi , très accessoirement .

Bref , il était quelque chose comme 4h30 du matin , et je pensais avoir fait le plus dur en ayant quitté sans encombre les routes françaises , qui je dois le dire me donnent de violentes sueurs froides a l’approche de chaque radar (« la vitesse limite ? Au secours , qu’elle est-elle sur cette route ? ») , d’où ma joie de me retrouver en territoire non hostile , ou presque .

Ces quelques minutes de bonheur durèrent en effet jusqu'à ce que je tombe nez a nez avec un étonnant panneau déviation , si joliment posé en plein milieu de ma crétine de route .

Pestant contre cette perte de temps qui annulait le gain de celui que je pensais avoir fait en grillant une quantité d’essence aberrante , en doublant en 3ème dans des montées angoissantes des automobilistes de toute évidence placés la pour me nuire , je prenais donc l’itinéraire que l’on m’imposait .

Et après avoir roulé 20 minutes dans un dédale de routes de campagne effroyables (« mon dieu , des vaches ! ») , je me retrouvais a nouveau nez a nez avec le panneau de déviation qui avait déjà causé ma contrariété dubitative , 20 minutes et 10 secondes plus tôt .

Cette contrariété n’allant pas en s’améliorant , des lors (« mais non de dieu de sa mère de la vache ça me saoule , qu’est ce que je fous dans ce bordel ??? ») …

Dans un moment d’humilité aussi rare chez moi que l’absence de fautes d’orthographe dans un rapport signé Xavière Tiberi , j’en venais a la conclusion que je n’avais pas du scrupuleusement suivre les panneaux de déviation , que ce n’était que mon étourderie qui était en cause , et ah ah , j’allais vite fait oublier cette petite étourderie .

C’est ainsi que je reperdais 25 minutes (j’avais roulé moins vite pour bien suivre les panneaux …) pour me retrouver a nouveau a mon point de départ .

… 25 minutes auxquelles se rajoutèrent logiquement 5 bonnes minutes d’un long et intense monologue amère sur ma dure et pitoyable existence , qui heureusement ne réveilla pas les lapins , les vitres de ma voiture insonorisant tant bien que mal mes hurlements hystériques .

(…)

C’est une des voitures qui m’avait coûté un quart de réservoir a la seconde une heure plus tôt qui me permit , non sans s’être amusé de mes déboires , de sortir de cet enfer rural , m’offrant de la suivre calmement , ce que je ne pouvais que faire malgré la vitesse grotesque que m’imposa le conducteur de devant , sans doute amusé d’achever mes nerfs .

De La Fontaine , je t’ai compris .

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12 décembre 2006 2 12 /12 /décembre /2006 16:55

Il s'agit d'un texte coécrit entre le Grand Nicolas et son doux daron ...

Tout le temps , 2005

Un chômeur , c’est d’abord un naïf .

Non seulement il se doit d’être patient , maître de ses nerfs , rompu à la dialectique compliquée de la bureaucratie , habile négociateur (avec les banques , avec les organismes chargés de le contrôler , de l’indemniser ou de le radier des listes de demandeurs d’emploi) , mais il doit également et surtout savoir s’occuper seul et à moindre frais , sans pour autant céder aux petites et déprimantes fatalités comme et par exemple regarder une sombre niaiserie a la télévision , culpabiliser , aller voir de mauvais films pour tuer deux heures , déprimer, ou encore envier les autres .

Garder le moral est une gageure sans nom lorsque l’on en est a traîner dans un cinéma un mercredi matin , entouré d’une marmaille idiotement glousseuse .

Quand les indemnités de chômage n’arrivent pas , ou plus , le chômeur doit éviter de penser que tout ça va s’arranger facilement . C’est pourtant ce que lui bassine la petite voix en son for intérieur , sans doute pour lui faire oublier qu’il vient de donner une couleur rouge pourpre a sa carte bleue a l’occasion d’achats futiles ou dérisoires .

Mais toujours a des prix prohibitifs , cependant .

Il serait tout aussi illusoire de suppléer a son vertigineux déficit en vendant livres , disques ou objets rares . Ces achats fait lors d’années plus fastes et sur les conseils de vendeurs enthousiastes , semblent aux dires de ces vendeurs mutés par la force des choses en potentiels acheteurs , devenus aussi rares qu’un touriste Japonais devant le musée du Louvre en plein mois d’Aout .

C’est ainsi que la collection complète des « pléiades » des auteurs du XIXème siècle fera grimacer le libraire qui la trouvera, de toute façon, « défraîchie, poussiéreuse…bref invendable ». Les disques n’intéresseront personne ou à un prix honteusement bas et vos ivoires ou statues africaines feront ricaner un antiquaire malveillant .

En tout antiquaire sommeille une mesquinerie démesurément vexante …

Notre beau vase de Daum , qui était estimé une liasse de beaux billets susceptible de faire craindre un soudain regain d’inflation au premier gouverneur de banque centrale venu , ne valait plus qu’un regard méprisant quand j’ai réussi à décider Catherine à le brader . Au final , le changement de place , l’air pris dans sa sortie et sa nouvelle affectation lui ont coûté la vie: le chat l’a transformé en ravissantes et irrégulières pièces de verre aux formes diverses et variées .

La question de la Spa fut évoquée un bref mais intense moment .

Même vos 45 tours précieux vous vaudront un , deux ou trois , parfois quatre pitoyable(s) billet(s) de 10 euros que vous aurez dépensé entre le pain , le timbre pour la facture de téléphone , la facture de gaz ou celle de la mutuelle , sans ou oublier les étrennes des pompiers .

Il serait vain de tenter de refourguer un puzzle de vase Diam aux pompiers , évidemment .

J’accusais le chômeur de naïveté . En effet , celui-ci croit souvent que du fait de la raréfaction de ses revenus , il aura au moins l’apaisante compensation d’être moins sollicité (j’allais dire dévalisé) par la société .

… Les « S.D.F » le tapant à chaque coin de rue comme s’il était un nabab dissimulé , les grands organismes nettoyeurs de portefeuille , soit EDF , les compagnies des eaux , les assurances, les péages , les octrois , l’essence , la nourriture , la mutuelle , les impôts , la redevance , les impôts locaux , le chat (la Spa peut revenir sur le tapis si le griffu ne se fait pas oublier …) le ramèneront a de plus réalistes considérations .

Dans le pire des cas , le banquier s’en chargera .

Naïf , parce qu’il croit que ses économies , son argent mis de côté , ses stylos de marque ou son costume griffé sont garants de sa tranquillité temporaire . Rien n’est plus faux : les cintres des « dépôts vente » regorgent de costumes de marque . Leurs devantures sont pleines de stylos à plume magnifiques et quasiment neufs . Même les chaussures ont l’air neuves ! Un vendeur souriant vous affirmera sur un ton enjoué qu’il s’agit la de quelques effets personnels de femmes riches ou hommes aisés qui ne les auraient portés qu’une fois .

Dans les faits , un Gepetto moderne , plus sûrement , sera venu se délester par la .

Les chômeurs ? C’est rien que des naïfs .

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10 décembre 2006 7 10 /12 /décembre /2006 16:56

Cela fait au moins deux mois que le Nico est passé en mode amorphe , et que par conséquent mon nombre de soirées hebdomadaires a été drastiquement diminué pour laisser a mes vieux os endoloris par l’été et l’orgie décadente y attenant le temps de souffler un peu , ce qui concrètement signifie que je ne fais plus que 3 grosses soirées par semaines maximum .

Et minimum , évidemment .

(…)

Samedi Soir .

Avec Mat , nous retrouvions Benoît et Camille après seulement une demi centaine d’appels inutiles du type « t’es ou » , « on marche , on est la dans 30 secondes » ou le aussi très classique « je suis dans le bar , je te vois pas » .

Pas a dire , le portable c’est une invention formidable .

Nous prenions un premier verre a « la tireuse » , un bar sympa permettant a des tarifs hautement prohibitif de se la jouer connaisseur en bière , ce qui vous permettra de disposer ainsi d’une raison tout a fait valable pour justifier auprès de votre banquier une facture de bière a 10 euros sur votre relevé de compte . Après tout , vous ne faisiez qu’enrichir votre culture sur le houblon .

Essayez , vous allez voir il va adorer , le banquier .

En sortant de ce premier bar , nous résistions avec une certaine vaillance a la tentation du Kebab , qui comme chacun le sait ne répond aucunement a une envie primaire de se sustenter , mais correspond plutôt a un appel bestial des sens , aiguisés trompeusement par l’odeur de la mauvaise graisse animale , du ketchup mayonnaise sombrement accompagnés de frites honteusement huilées , le tout formant un ensemble parfaitement contre indiqué pour un Nico accusé par de méchantes langues , je cite , « d’avoir pris un peu de ventre » .

Il n’empêche que j’aurais tué père et mère pour l’ombre d’une bouchée , aussi réduite soit-elle . Rah .

Après avoir calé sur la « cale sèche » , un bar a rhum ou l’on fera l’expérience incroyablement utile d’apprendre que l’on peut aussi bien marier de l’alcool a 40° avec de la banane qu’avec du kiwi (même si l’on retiendra surtout que ça reste de l’alcool a 40° qui retourne le bide , essentiellement) , mais bar ayant l’incroyable défaut de fermer a 1h30 un samedi soir (J’ai laissé échappé un « c’est une blague ?» qui me fait penser , au souvenir de la tête du videur , qu’il me faudra changer de tête la prochaine fois que je songerais a m’aventurer dans ce quartier) , nous recherchions logiquement un bar ou picoler ne serait pas nécessairement synonyme d’appel furibond du banquier lundi matin au réveil .

Je suis dur avec ma banquière , c’est en fait une demoiselle adorablement charmante . … Et je ne dis pas ça parce qu’elle a l’adresse de mon blog , si si .

C’est ainsi que nous nous retrouvions a la Soule , un bar très festif et méconnu pour d’obscures raisons , a moins que l’on admette , évidemment , valable la raison que le toulousain noctambule est reverbatif a toute musique de féria criante un samedi soir de Décembre .

Les gens sont si difficiles …

Je dois soumettre a votre attention le fait que ce bar propose quelque chose d’assez inhabituel selon moi , une sorte de « menu » permettant pour une somme modique de se réapproprier les diverses saveurs que ne manqueront pas d’évoquer la quinzaine de verres de whisky , bières , manzana ou autres saloperies lorsqu’elles traverseront votre gosier .

Ca ne s’invente pas : ils ont appelé cette horreur « la route de la soif » .

Nous ressortions des lors et évidement de l’antre légèrementt éméchés , ce qui a mes yeux justifie que nous avions au passage eu le temps de pourrir a la table voisine l’enterrement de vie de jeune fille d’une pauvre presque trentenaire en écrivant -il est vrai a sa masochiste demande- sur sa blouse que « nous souhaitions bon courage a son mari » , « bientôt la culotte de cheval » ou encore le très charmant « dans un an cocue » .

Il lui reste toutefois encore 5 jours pour changer d’avis , des fois que l’idée du mariage lui soit soudainement devenu désagréable .

Il nous importait dès lors de sacrifier a un rituel sacré , une sorte de coutume qui s’est imposée entre les différents mâles toulousains ayant eu le plaisir de passer quelques années dans le pénitencier haute sécurité , pardon , le lycée Pierre de Fermat dès le jour ou ils ont eu la délivrance de voir leur nom affiché sur un papier annoté de la mention « admis au Bac » .

Petit Fermatiens : ne vous appuyez JAMAIS contre le portail . Vert .

La soirée se poursuivit ensuite a « la couleur de la culotte » , un repaire de kékés dans lequel je parvenais , il est vrai aidé par un taux d’alcool hors des limites du raisonnable , a rentrer sans grommeler de façon trop voyante , ce qui n’était pas une mince affaire , et surtout a ne pas trop mimer (souvent) le geste de décapsuler une grenade a fragmentations et nitroglycérine concentrée .

Pour ceux qui débarqueraient , je n’aime pas tellement les kékés .

Un petit whisky coca de rien du tout , et le Nico fut définitivement allumé , au point qu’il ne se souvient absolument pas du chemin du retour , et encore moins comment il a pu maladroitement renverser un demi litre de crème fraîche dans l’entrée de l’appartement , sous les regards médusés de Clément et Antoine , ses pauvres collocs .

Le coca de trop , probablement .

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9 décembre 2006 6 09 /12 /décembre /2006 16:56

Février 2001 .

5h du mat , bon dieu . C'est à ce genre d'heure que l'aspect schizophrène de ma personnalité resplendit dans toute son aberrante folie , lorsque j'en suis à insulter cet abruti de Nico qui a accepté la veille au soir avec un enthousiasme criminel de partir skier dans les Pyrénées avec cette andouille de Frédérique .

J'aurais peut-être pardonné "Nico de la veille" s'il n'avait pas pensé a mettre 2 réveils , dont un hors de portée de main pour éviter que les 2 ne subissent la même destruction qu'ils méritaient légitimement .

Aussi , quelle idée de sonner a 5h du mat . Pfff .

Quelque chose ne tourne pas rond . J'ai chaud . Il y'a du chauffage , ça oui , mais étant donné que ma fenêtre est aussi hermétique que l'emploi du temps d'un ministre des affaires étrangères , la température antarctiquienne de ma chambre devrait normalement suffire a rabaisser ma température interne a un niveau équivalent a celle d'un eskimo en maillot de bain sur la banquise .

Mais la , j'ai chaud . D'ou mon désappointement naissant .

D'ordinaire , la douche se suffit presque toute seule (ben oui , le café reste nécessaire , évidemment) en elle même pour me réveiller , ayant l'étrange réflexe de la passer a regarder mon ventre , que je trouve gros sous l'eau et vu d'en haut , ce que le miroir plus flatteur (et diplomatique , mais il n'est pas a l'abri , lui , de ma rancune...) saura me faire oublier quelques minutes plus tard .

La douche après mon passage ressemble a un hammam , mais cela n'explique toujours pas pourquoi mon ventre me donne l'impression de se la jouer sauna . Déréglé .

Ok , j'ai vraiment un problème , même mon rituel café ne passe pas . J'ai beau essayer , mon front moite et mes mains tremblotantes semblent refuser de coopérer , de façon au moins aussi obstinée qu'un Saddam coopérant a sa façon avec l'Onu .

Je commence a me demander ce que pourra être la riposte George Bushienne .

Me voila emmitouflé dans ma combinaison sur les allées Jean Jaurès , mes skis a la main , les yeux révulsionnés et toujours avec cette impression de canicule interne , l'envie grimpante de me servir des bâtons pour me pratiquer des petites aérations dans le corps .

J'avais peur d'être moins aérodynamique sur les pistes , je me suis abstenu .

Le car arrivait . Frédérique et un autre gus nous accompagnant y avaient déjà pris place , je les rejoignais avec un enthousiasme n'ayant rien a envier a celui d'un démineur opérant bénévolement sur une Normandie post occupation Allemande , à mains nues .

Et le car démarra .

En l'espace de 6 secondes , la terre venait de basculer dans ma tête , un torrent inondant soudainement mon front , et mon estomac se retournant aussi allègrement qu'un opposant politique qui se verrait proposé un portefeuille ministériel . Tout juste mes jambes surent me porter les quelques secondes nécessaires pour que j'atteigne les toilettes .

J'y ai passé , sans mentir , environ 15 minutes a vomir , par la bouche , le nez , et les oreilles si ca avait été possible . Une horreur .

C'était ce beau matin de Février 2001 , a 6H15 du matin , dans ce car censé m'amener dans les Pyrénées , mais qui n'avait pas fait 10 mètres que j'avais déjà su m'attirer l'hostilité criante des autres passagers ...

L'odeur , sans doute .

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7 décembre 2006 4 07 /12 /décembre /2006 17:13
Dans un couple , il est certaines circonstances dans lesquelles le pauvre petit mâle sans défense doit savoir reconnaître les vagues et brumeux signaux d’alarme que sa jolie brune aurait l’amabilité de lui lancer , afin de s’éviter un trauma autrement plus douloureux que la déglutition difficile qui fut la sienne lorsqu’il l’entendit dire « c’est dommage , il n’y a plus la magie et le charme du début entre nous … »

Sans ce signal d’alarme , le male courrait au célibat a moyen terme . L’horreur , quoi .

Il fallait donc agir .

(…)

Un Mercredi soir .

Le Nico s’active dans ce qu’on lui a présenté comme un supermarché espagnol , ce qu’il a eut une certaine difficulté a intégrer au vu du nom du dit supermarché (« El Corte Inglès » , en plein Barcelone , tsss) et surtout que le lieu dit ressemble a tout , vraiment tout , sauf a un supermarché .

Au vu du monde grouillant dans cet espace surchauffé , je me serais plus cru a un concert des Rolling Stones .
… De leur vivant …

J’avais donc dans l’intention d’organiser un petit repas aux chandelles pour ma jolie brune , et je déambulais joyeusement ou presque de rayon en rayon , a la recherche d’une idée miracle qui me permettrait de faire oublier le dernier petit repas surprise que j’avais voulu lui faire , le Nico brûlant régulièrement de démontrer qu’il n’est pas aussi mauvais cuistot que de sombres pernicieuses langues ne le prétendent .

Le repas précédent s’étant achevé sur , il est vrai et pour des raisons encore inexpliquées a ce jour , une poëlle atrocement brûlée .

« Bon , le vin , elle préfère le rouge . Ok , mais quel était le nom de celui qu’elle m’a dit adorer ? Gnnn … Rojo . Oui , c’est ca , Rojo . Ah merde , ça c’est juste « rouge » en Espagnol . Bon tant pis , j’achète une bouteille de vin pas trop moche et une énorme bouteille de Martini . Oui , c’est ça , pas con tiens . »

Le Nico est roublard , c’est bien connu .

Je me le mets en Nota Bene : arrêter - de - parler - de moi - a la - 3eme personne …

En entrée , je jetais mon dévolu sur des fruits de mer , imaginant les yeux brillants ceux de ma dulcinée devant les adorables petites crevettes roses et les mignons tout petits bigorneaux qui l’attendraient sur une table illuminée de bougies soigneusement réparties dans la piè…

« Merde , comment dit-on bougie en espagnol » ?

Je me suis senti changer de couleur une bonne demi douzaine de fois lorsque croyant montrer du doigt une bougie tout en demandant d’un piteux accent scolaire a une cliente comment se nommait la chose , la dame pris un air offusqué , tourna bride et partait en claquant des talons .

J’en suis encore a me demander ce que cela pouvait bien être , cet objet .

(…)

Lorsque ma brune arrivait a l’appartement ce soir la , elle tombait nez a nez avec une dizaine de bougies (« velas » , m’en souviendrais tiens) , ce qui rendait dès lors superbement inutile les 4 qu’elle avait elle même eut l’idée de ramener .

Nico marque un point , acte I .

Je préférais de suite la prévenir que ses voisins risquaient dans les jours a venir d’aller la  trouver pour lui parler d’un individu a la mine déconcertante , errant dans les couloirs un pot de foie gras a la main , et tentant par un remarquable et remarqué numéro de pantominie de leur faire comprendre qu’il n’aurait rien contre tout conseil utile a l’ouvrir , le pot .

Si je vous disait que j’ai hésité a faire usage d’un marteau …

« Ooooh ! Des crevettes ! » , s’extasia la belle .
Et le Nico de rougir , tout content de ses effets .
« Mais … elles sont bien cuites , au moins ? » rajouta t’elle d’un air vaguement inquiet …

Flashback . Je me revois tout petit (je ne parle pas de mon mètre 74 , là) , entendant mes parents rendre tripes et os après que mon gentil papa ait confondu au rayon poissonnerie des termes pourtant explicites comme « cru » et « cuit » .

… Putain de gènes pourris .

Vint enfin le tour du plat de résistance . J’avais prévu des calamars a la romaine , ce qui m’apparaissait être un plat raffiné , original et pas trop Nicolien , bref , l’idéal pour nourrir le ventre de ma jolie brune et pourquoi pas ses sentiments divers et surtout variés envers mon humble personne , soyons fous .



… elle s’est atrocement brûlée lorsque l’huile manifesta un mouvement d’humeur sous la pression soudainement exercée par les calamars , il est vrai renversés un peu vite dans la casserole par votre humble serviteur …

Le restau , c’est pas si mal dans le fond .

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