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  • : Le Petit Nicolas mais en Plus Grand
  • : Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
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Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
20 octobre 2006 5 20 /10 /octobre /2006 15:45

Je ne pense pas être quelqu'un de coincé en matière de cul (mon dieu , je viens de dire le mot cul) , mais j'avoue que bien que je sois connu auprès d'un certain nombre de mes amis pour être l'auteur systématique dans une discussion de la remarque de trop (vous savez , celle qui fait qu'un gros blanc s'installe et que l'auteur -moi même- change de couleur assez gêné) , j'ai toutefois beaucoup plus de mal a parler de cul en règle générale .

Mon dieu , je viens de redire le mot cul .

Le fait est que m'étant amusé un nombre assez significatif de fois a relever des contradictions dans le récit d'une histoire prétendue salace d'un puceau tentant de prétendre le contraire , j'ai une nette préférence pour généralement ne pas trop m'étendre sur ce qui touche au cul , a la levrette , aux pipes , cunnis et autres joyeuses pratiques sexuelles débridées .

Quelqu'un aurait un ventilateur a me prêter ? Je me sens pas bien , la ...

(...)

Septembre .

Je mangeais en compagnie de deux amies en 2ème année de maîtrise de droit , ayant en commun que je les ai connus en les draguant tour a tour dans un bar pour finalement qu'elles deviennent de très bonnes copines pour lesquelles je n'aurais plus jamais la moindre pensée déplacée promis juré et ce malgré le fait qu'elles soient très jolies .

Elles lisent mon blog , alors je mets les formes ...

Bref , pendant que nous déjeunions dans un bar près de la fac et que je me demandais si elles avaient remarqué qu'une frite en chutant de son sandwich avait eu le malheur de faire une tache continentale sur ma chemise (précédemment impeccablement blanche) semi ketchup , semi mayonnaise , la discussion dériva sur nos pratiques sexuelles respectives , particulièrement en période de célibat .

Ce qui ma foi peut apparaître inquiétant pour le copain de l'une d'elles , il n'est jamais très rassurant que sa copine réfléchisse a l'après . Pour ce que j'en dis ...

De cette discussion , j'avoue avoir été surpris de découvrir que finalement nous autres mecs et notre masturbation quasi quotidienne (je décompte les jours de grosses fatigues qui font baisser la moyenne) , étions loin du vice avéré et féminin pour la chose . Hommes qui me lisez , sachez le : ces filles , que vous regardez avec des yeux émus comme des petites princesses toutes mignonnes et innocentes , sont de pures et infâmes vicieuses obsédées sexuelles .

Si je disais qu'une copine m'avait un jour avoué se branler a 6 ans sur les genoux de son père , je suppose que peu de personnes me croiraient . Le fait est que les récits se recoupant , je dois bien finalement me résoudre a accepter cette infamie .

Et a la croire aussi quand elle avouait chercher en priorité le siège vibrant des vieux bus toulousains .

(...)

A l'issue du repas , il fut décidé de faire un passage par le sexy center , une espèce de sex shop n'assumant pas son nom et tentant de s'affubler des apparences d'un simple centre commercial , afin d'atténuer les scrupules de clients potentiels et qui auraient peur de s'afficher au milieu de godemichés et autres sympathiques instruments délicats .

En ce qui me concerne , c'est raté les gars . Quel sale moment j'ai passé ...

Lorsque nous arrivions sur place , je me souviens avoir été frappé par le fait que l'endroit soit éclairés de néons ne laissant absolument aucune , mais aucune chance de passer inaperçu , et pire , allaient montrer a quel point je n'étais pas a l'aise lorsque mes yeux révulsés tombèrent nez a nez si j'ose ainsi m'exprimer avec une bite de 30cm de long et 10 de diamètre . J'ai passé quelques minutes a chercher sur la boite la mention "toutes les tailles ne sont pas réalistes" .

Le plus dur était de trouver un moyen de contrôler ma nervosité poussée a l'extrême . Ca donnait ca dans ma tête : "Ok Nico , croise les bras . Non , ça fait guignol . Ok , mets les dans tes poches . Non ! Quelqu'un va croire que tu te touches . Mets les dans tes poches arrières . Ok , c'est mieux . Mon dieu , comment font elles pour rire ? Ne se rendent elles pas comptent que les couples les voient s'interroger sur l'achat d'une énorme bite a rayures sensations extrêmes ?"

Ok , je n'aurais pas été plus mal a l'aise si j'avais été surpris par mon père en train de faire l'amour avec ma copine , croyant naïvement avoir l'appartement a moi tout seul .

Rectification : j'avais été moins mal a l'aise quand l'infamie m'était arrivé .

Je tentais bien inconsciemment de me donner la mine d'un type qui serait la juste pour faire une étude sur la qualité de l'air dans un centre commercial et qui aurait pris la décision de le tirer au sort , tombant manque de bol sur le seul sexy center de la région . Ceci pour dire que non , je n'étais pas la pour me rincer l'œil ou pour expérimenter , je suis innocent et lâchez moi la grappe .

Je viens de comprendre pourquoi il m'aura fallu 2 mois pour faire cet article .

En fait , mis a part le rayon DVD que j'évitais soigneusement , trouvant révoltant l'idée d'acheter un film de cul (ok , je les télécharge , mais c'est pas pareil , alors hein !) , j'avoue quand même avoir fini au bout d'un temps d'adaptation (soit 20 minutes a suer et trembler de mes jambes plus qu'un Parkinsonien en phase finale) a jeter un coup d'œil sur l'attirail exposé , médusé par certaines de mes découvertes .

Franchement , personne ne me fera échanger ce bon vieux sopalin pour un vagin portatif . Berk .

Je restais en revanche quelques minutes dubitatif devant le rayon "lingerie masculine" , quoique pour être franc je ne vois pas grand chose de masculin la dedans . Un string pour mec ? Non mais est ce sérieux ? Quelqu'un pourrait il sans mourir d'une crise de rire monstrueuse m'imaginer , moi , avec mon tendre duvet de poils sur mes fesses (sic.) , en string ?

Zut , je vais perdre quelques lecteurs morts d'une crise cardiaque fulgurante sur ce coup .

Je suis sorti du sexy center comme groggy , un peu dans le même état qu'après un oral décisif comptant pour la validation d'une foutue licence de droit (avec le même cuisant sentiment d'échec d'ailleurs) , difficilement soutenu par mes jambes flageolantes et les mains moites , avec l'impression d'être le mec le plus coincé de France , d'Europe et pourquoi pas du monde .

Mais souriant a l'idée qu'une soixantaine d'étudiants de première année de droit trembleront devant leur chargée de td cette année , sans savoir que le tube de rouge a lèvre de couleur rouge (je fournis les dimensions sur demande) de cette dernière est muni d'une pile ...


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19 octobre 2006 4 19 /10 /octobre /2006 15:41

Chaque fois qu’un imprudent a l’outrecuidance de me parler de près ou de loin de ce niais de prépubaire qu’est Harry Potter , il s’attire une désobligeante remarque de ma part , démontrant si besoin est que je ne suis que très peu conquis par cette sous lecture de prisunic qui m’incommoderait même assis sur le trône en période douloureuse de grippe intestinale .

Ceci pour dire que je n’aime pas Harry Potter , donc .

La magie me lourde . Sérieusement , il n’y a rien qui me fasse plus braire que l’idiot en soirée s’amusant a faire le malin et a faire 3 gestes rapides pour faire oublier qu’il a planqué la carte a l’intérieur de sa manche , mais encore plus , les quelques niais s’extasiant devant une banale célérité mise au service d’une si futile activité .

Magiciens de pacotille , je vous hais .

J’ai toujours détesté les jeux vidéos dans lesquels la magie était un paramètre , et me fais régulièrement rétamer dans des jeux de stratégie traditionnels , parce que malgré le fait que j’ai constitué une armée puissante , le connard d’en face a fait 2 magiciens que je me suis refusé moi a fabriquer , préférant les armes lourdes a une grotesque baguette magique .

Nombre de ces jeux vidéos la ont fini sans sommation au fond de mon vide ordure .

(…)

Septembre 1988 .

Ma petite sœur Marine commençant a prendre une place a mon goût démesurée dans l’appartement , et mes parents refusant de comprendre que quand je leur disais « Elle s’en va quand Marine » , cela signifiait que tout cela était bien gentil mais bon , y’avait pas de place pour ce bébé braillard qui m’envahissait déjà , il fut décidé de retenter l’expérience de placer le Nico en compagnie d’autres petits bambins joufflus .

La précédente expérience en crèche s’étant soldée par de nombreux allers retours de mes parents suite aux appels en panique des garde-gamins , en raison d’un manque de sociabilité du Nico et surtout des petites tensions que cela provoquait avec les autres mouflons reniflant .

J’ai été un gamin très pénible , comme me le rappelle souvent mon doux papa .

Aussi mes parents durent ils trouver une solution pour faire accepter au Nico l’idée de lui faire côtoyer ces congénères . C’était mignon , mais je suis traumatisé : ils ont inventé le concept de « l’école magique » . Une école ouverte que pour des enfants privilégiés , qui serait magique . Une école pas comme les autres , « l’école magique » . Toute la féerie de Disney , des schtroumfs , tout les rêves de petit garçon en quelques mots .

Putain d’école magique .

J’ai marché . La ou nombre de parents amenaient des gamins qui pleuraient de quoi mourir de déshydratation en quelques minutes , moi j’arrivais tout sautillant , tout content , heureux d’aller a l’école magique .

Cela a marché jusqu’au jour ou le petit Nico , avisant un autre gamin braillant l’absence de ses parents , lui demanda pourquoi il n’était pas heureux d’être a l’école magique .

« L’école magique ? C’est un banal centre aéré ! » .

Ne plus jamais , jamais me parler de magie .


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18 octobre 2006 3 18 /10 /octobre /2006 16:09
Mais pourquoi ais je quitté la rue Palaprat ?

 

Je vivais pas si mal après tout ! J’étais bien , peinard , et je me suis fichu dans cette situation humiliante au possible de me retrouver en présence de colocataires qui ne cessent de m’humilier constamment rien que pour me mettre mal a l’aise .

 

Vous allez voir comme ils sont méchants .

 

Rue Palaprat , j’avais bien tenté de faire installer un rideau de douche par mes proprios , mais ceux-ci étant un peu boulets aussi (je les adorais , évidemment) , très vite le rideau de douche pris une couleur aussi grise que peu engageante , et d’ailleurs , la barre se cassait la gueule de telle manière qu’entre le pommeau de la douche dans une main et l’autre maintenant la barre , mes douches prenaient des allures de championnat de gymnastique artistique .

 

Autant dire que je me suis vite résigné a remiser au vide ordure la barre et le rideau , et a accepter la transformation quotidienne de ma salle de bain en réplique grandeur nature de l’océan Pacifique en période de Mousson .

 

Esquirol promettait de ne pas me dépayser . La baignoire était sans aucun doute placée d’une manière plus maladroite qu’a Palaprat puisque près d’une idiote fenêtre , pas de rideau de douche , et le sol un peu penché de l’appartement faisait qu’après une douche fut elle réduite , une réplique a l’échelle 1/1 du Mississipi coulait vers le couloir .

 

J’étais content .

 

Eh bien mes colocataires ont trouvé le moyen de dégoter un système tout con , transformant d’une bête et banale poussée de la main la baignoire en une douche insupportablement confortable et hermétique .

 

Avouez qu’ils sont contrariant !

 

Et ce n’est pas tout . J’ai au contact de mes colocataires de plus en plus l’impression que tout les enfants naissent avec un petit bouquin qui leur apprendrait a bricoler , a êtres sur d’eux au moment de tenir une perceuse , a savoir que lorsque l’on a du vent qui passe par la cheminée , on peut aller au midica du coin acheter une planche de contreplaqué (en ayant au préalable mesuré l’ouverture de la cheminée ! Incroyable .) et des vis ! Lorsque j’ai vu ce matin Antoine se diriger pile vers la bonne étagère , et hésiter entre des vis a 8mm et 10mm , moi qui croyait sans doute naïvement que seul McGyver savait ce qu’on fait d’une vis , j’ai bien cru que j’allais faire une jaunisse .

 

J’ai honte , mais lorsqu’il m’a demandé mon avis pour la forme , j’ai pris un air sérieux et fait un « mmm … 10mm j’ai peur que se soit trop , prends plutôt les 8 . » . Il ne saura jamais qu’il aurait pu me parler de boulon , de marteau ou de foie gras de canard , ma réponse n’aurait pas varié .

 

Traumatisé par toutes ses épreuves , j’ai hier été m’acheter un lit qui soit digne de ce nom , histoire de faire oublier que pendant un an j’avais dormi sur un canapé a faire passer les tortures de l’inquisition pour des médecines douces , d’autant qu’un certain nombre de mois j’avais dormi sur un nombre réduit de lattes , ignorant qu’elles pouvaient êtres remplacées .

 

Le monde pour moi est un espace hostile dans lequel je tente de survivre tant bien que mal .

Surtout mal .

 

Bref , après avoir acheté mon lit dans une boutique d’artisan ou le petit vieux a failli ne jamais savoir ce que pourrait être la retraite après avoir dit , en regardant ma carte d’identité , « Poirier ? C’est un nom bien Français ça ! » , et après que 2 clochards gondolés a m’avoir vu parcourir un bon mètre cinquante en 10 minutes le matelas sur le dos soient venus m’aider a finir la distance me séparant de mon appartement , j’embarquais un ami pour aller a Ikea et finir l’opération « Nico a un lit , un vrai » .

 

La prison ne me semble pas une menace , je sais déjà ce que c’est que de dormir comme en taule .

 

J’ai cru devenir fou (encore) . Quel est l’espèce de vicieux qui a inventé des appellations aussi diverses et variées et particulièrement perturbantes pour un Nico que house de couette , couette , oreiller , draps du dessus , du dessous , draps pour une personne ou pour deux , j’en passe et des meilleures ?

 

J’étais la , les yeux hagards , le front moite , des idées noires de plus en plus prononcées en tête , devant les différentes tailles de draps , cherchant a comprendre pourquoi le monde était un espace aussi hostile dans lequel je me débats vainement , quand cela a recommencé . Jeremy , l’ami m’ayant accompagné et qui avait traîné derrière pour ses propres achats , arriva a ma hauteur et en moins de 30 secondes , m’avait méchamment ridiculisé en dégottant en mieux ce qui m’avait pris une bonne demi heure d’angoisses existentielles .

 

Je veux mon bouquin offert a tout les enfants a leur naissance .

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17 octobre 2006 2 17 /10 /octobre /2006 19:50
De la même manière que des fées s’étaient penchées au dessus du berceau de cette niaise de belle au bois dormant et qu’une affreuse Carabosse avait maudit cette dinde d’une tare destinée a lui pourrir la vie (ben oui , ne pas savoir tricoter , franchement , est ce bien raisonnable !) , la Carabosse a récidivé au dessus de mon berceau , moi qui suis gentil et qui ne faisait de mal a personne .

Je dirais même qu’elle s’est déchaînée , je songe a proposer a cette râleuse de belle au bois dormant de participer avec moi a l’émission « vie ma vie » .

Toute ma douce et tendre jeunesse , des bonnes âmes souriantes se penchaient vers moi en m’affirmant que je serais grand , que je dépasserais le 1m80 , ben oui forcément son oncle est un géant , son grand père était gigantesque , vous allez voir ce que vous allez voir et j’en passe .

Et moi , de rêver de nombreuses années au jour ou j’écraserais les gnomes de ma taille imposante .

Durant les belles années de l’adolescence , que je passais plutôt gentiment ayant fait la promesse a 10 ans a mes parents de ne pas être con a l’age bête (si ! si !) , la prédiction semblait se réaliser , je grandissais vite , a chaque fête de famille j’étais bassiné du grotesque « qu’est ce qu’il a grandit ! » qui quoique d’une banalité affligeante , me confortait dans l’idée que je serais un grand , un jour .

Les gnomes n’avaient qu’a bien se tenir .

Mais c’est la qu’intervint cette mal baisée de Carabosse , qui d’ailleurs a mon avis ne m’a pas maudit que sur ce point . Je la vois trop déchaînée avec sa baguette :

« il ne saura pas enjamber les trottoirs ! il perdra 4 fois son téléphone a Bayonne ! Il sera tout le temps a découvert ! il fera une tache himalayenne sur sa chemise au restaurant pile au début du repas ! Il … »

- Euh Carabosse , il faudrait que tu nous en laisse un peu … » s’exclama le père fouettard .

Tas de malfaisants a la manque , s’acharner ainsi sur un tendre bébé .

C’est ainsi que la malédiction se mit en œuvre . Ma mère se fit voler un beau jour son sac , et au moment de refaire ses papiers , la gourde de l’administration lui demanda le nom de son père . Et c’est ainsi que ma mère découvrit a la tête décomposée de l’employée que son père n’était pas son père .

Dark Vador n’a rien inventé .

Et c’est ainsi que le Nico découvrit que le magnifique patrimoine génétique qui lui était promis n’était plus sien , et qu’il se retrouvait avec les gènes d’un charmant grand père , mais d’une taille de gnome .

Et qu’il lui manquerait dès lors toujours 6cm pour faire les 1m80 qu’il avait tant fantasmé .

Carabosse , tu paieras .
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15 octobre 2006 7 15 /10 /octobre /2006 16:14
Pour être franc , j’appréhendais pas mal l’idée de la collocation . C’est simple : quand j’ai dit a ma banquière qui tentait de conserver son calme pendant que le montant de mon débit clignotait en rouge sur l’écran a coté d’elle que je prenais un T4 a Esquirol , elle a blanchi d’un coup plus vite que de l’argent sale sur un compte monégasque , a pris une voix sentencieuse et compatissante pour me dire " Mr Poirier , je ne vous en demandais pas tant pour réduire vos dépenses " .

 

Venant d’elle , cela voulait vraiment dire beaucoup .

 

Au vu des mines qui pareillement , s’assombrissaient plus vite que l’écran de mon ordi au bout de 30 lamentablement petites minutes d’autonomie de batterie quand j’évoquais ma future collocation , je me suis même souvent senti obligé de me justifier tel un conducteur alcoolique devant un juge désappointé , par des petites phrases comme " non , mais en même temps j’aurais ma chambre isolée , je serais tranquille " , ou encore " oui mais mes collocs bougent plus que moi , je serais souvent seul " .

 

Je n’ai jamais osé avouer que parmi les raisons m’ayant poussé a la colloc (vous voyez ! Encore maintenant , dire " m’ayant poussé " , c’est pas optimiste , on dirait m’ayant poussé dans ma chute , dans la drogue , dans les affres du célibat …) , les moins louables étaient que j’en avais marre de manger des conserves dégueulasses payées 1€50 a Auchan dans un rayon " fauchés , achetez votre pitance ici ! " , ou encore de devoir mettre un halogène dans ma salle de bain pendant 3 mois car pas fichu de remplacer une bête ampoule .

 

Mon ancien proprio m’a regardé bizarrement quand après avoir tripoté un fil , il l’avait fait refonctionner en moins de 30 secondes chrono .

 

Non , rester seul n’était plus possible , a moins de définitivement basculer dans la folie la plus totale . Une année de plus a ce rythme , et je me retrouvais seul a errer dans mon appartement , la barbe hirsute , l’œil hagard , les bras tremblotants le long du corps a murmurer " je ne sais pas changer une ampoule , je ne sais pas changer une ampoule " …

 

Brrr , j’en ai un frisson d’angoisse . Je reviens de loin .

 

(…)

 

Vendredi .

 

Cela fait environ 2 semaines que l’on a arrêté la date de ce soir pour notre crémaillère , et j’ai bien évidemment invité au moins une vingtaine de personnes . Enfin je rectifie : je compte avertir une vingtaine de personnes au dernier moment , ce qui se résumera a un sms bateau envoyé en pagaille au plus grand nombre dans la joie et la bonne humeur .

 

" Coucou ! Crémaillère ce soir a 21H30 au 9 Place Esquirol ! J'espère a tout a l'heure . Nico " . Voilà , franchement je pouvais difficilement faire plus banal , mais ils y verront que du feu . Hop , je clique sur " envoyer " , et on en parle plus .

 

… elle est bien longue la page de confirmation d’envoi a s’afficher . Bon , pas grave , je recommence .

 

Echec envoi . Comment ça échec envoi ? Tu viens de me débiter de 3 euros pour finalement me dire que l’envoi est un échec ? Bon . Ca ne sert a rien de s’énerver , je vais faire l’envoi sms par sms . Voilà , bonne idée tiens .

 

… Reste calme Nico . Ok , j’envoie sans problème des sms depuis des mois de ce système et c’est la raison pour laquelle tu n’as pas repris de portable après l’annihilation du dernier a Bayonne , ok c’est injuste que aujourd’hui ça ne marche pas et cet ordi mérite la peine de destruction , mais est il nécessaire de s’arracher les cheveux ?

 

J’ai décrispé la main qui en se desserrant laissa entrevoir quelques cheveux victimes de ma crispation passagère .

 

Mais j’ai eu beaucoup plus de mal a me calmer , trente minutes plus tard , lorsque d’un cyber café ou j’avais réédité l’expérience , le même message d’erreur s’affichait .

 

Au moins , mon ordi est innocenté . Et sauvé d’une rancunière hostilité ...

 

Il est une règle bien connue a Toulouse , qui est que lorsque l’on a la chance d’avoir une place de parking avant 19h , on en bouge plus , sous peine de devoir tourner pendant des heures comme un gros niais a se maudire d’avoir pris la voiture un vendredi soir . En revanche , est moins connue la règle que votre sœur va avoir besoin du service que vous lui devez depuis des mois et que vous ne pouvez légitimement pas lui refuser le soir de votre crémaillère , qu’elle va vous le demander a 19h01 , et que vous allez vous retrouver bloqué dans les embouteillages de la gare de Matabiau a hurler " qu’est ce que je fous dans cet enfer " pendant que votre ravissante soeurette achète des cigarettes avant que vous ne la déposiez a trou perdu les bains a 20 minutes du centre .

 

Moi aussi je t’aime Marine … (pourquoi n’existe t’il pas une police d’écriture type glaciale ?)

 

Suffisamment échauffé pour la soirée , je décidais de laisser la voiture au parking de Gramont , et d’en profiter pour aller acheter de quoi recevoir dignement nos invités , mes colocataires n’ayant prévu a ma connaissance que du vin en cubi pour les recevoir , ce qui me semblait aussi désastreusement léger que le trou de la sécu . Je me revois encore dans ma tête en train de me dire " ah ah ! vous savez posez un rideau de douche , changer une lampe , retrouver un tire bouchon en moins de 20 minutes sans vous énerver , mais savoir recevoir , ça , vous ne savez pas ! Mouahahaha … " .

 

J’ai fait une drôle de tête quand , rentré transpirant de quoi résoudre les problèmes d’eau dans la Centre Afrique , de la bière , un minable whisky , un honteux Ricard sous le bras et quelques chips achetées a la volée , je suis tombé nez a nez avec des petits fours , toasts au foie gras et bouteilles de vins rouges joliment alignées sur la table du salon …

 

La colloc s’annonce rude . 

 

Nota Bene : J'ai essayé avec cet article de rectifier le tir sur les différentes récriminations que j'ai pu recevoir ces derniers temps , c'est dur mais j'essaye de revenir plus dans l'auto dérision . Bisous a tous et toutes .

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14 octobre 2006 6 14 /10 /octobre /2006 19:37
J’arrivais a Salièges aussi trempé qu’un eskimo ayant bien involontairement fait un tour sous la banquise rejoindre le phoque qu’il chassait ,  et franchement dans des dispositions a m’imbiber assez remarquablement limitées (comment boire lorsque l’on ressemble déjà a une éponge usagée ?) .

J’étais également assez anxieux car je savais qu’il y’avait quelques chances que Julie soit a cette soirée , et j’étais partagé entre l’envie de l’éviter sombrement toute la soirée , et paradoxalement , celle de la voir .

 
Pour ceux qui ne connaissent pas encore ce petit théorème : après une rupture dont il est a l’origine , un Nico passe les 2 premières semaines a fêter sa liberté retrouvée , la 3ème a se demander ce qu’il va bien pouvoir faire de son samedi , la 4ème a pleurer de quoi remplir le tonneau des danaïdes en reprochant a ses amis d’êtres a l’origine de la rupture .

Dans le cas ou il aurait été largué , les 2 premières étapes sont sautées .

Julie est venue . Après qu’elle m’ait raconté a quel point ses nouvelles aventures noctambules, sexuelles et multiples étaient géniales et a quel point tout allait bien , j’ai passé la dizaine d’heures qui ont suivi a pleurer de quoi provoquer le lendemain , et avec le jeu de l’évaporation , une nouvelle tempête de type tropical .
 
Une amie m’a récemment fait remarquer que je n’exagérais plus assez dans mes comparaisons, alors je tente de rectifier le tir …

(…)

Un mois après .

Je devais aller a un concert de musique classique en compagnie de Caroline , dans l’église de St Sernin . Celle-ci ayant la désobligeance de me poser un retentissant lapin pour cause de « j’ai peur que tu veuilles plus que mon amitié » (ce qui en soit peu se comprendre , sauf qu’elle aurait pu se poser la question avant que je lui offre une place a 30€ … ok , c’est mesquin) , je cherchais un plan de reconversion de soirée .

Je n’avais pas a chercher loin . Le même soir , Julie devait aller voir un sombre navet , American Pie 3 , en compagnie de celui qui tentait de prendre vainement ma succession depuis déjà quelques semaines , mais qui avait le mérite d’avoir su accepter qu’elle sorte avec d’autres tout en persévérant dans ses velléités de séduction .

Les mecs sont prêts a accepter beaucoup , mais celui la en a sacrément bavé .

Avec le recul et seulement parce qu’un certain nombre d’années sont passées ce qui a le mérite de moins me faire culpabiliser tout en ne m’empêchant pas d’en sourire , j’avoue que j’ai méchamment abusé en allant les rejoindre . Mais quel ex n’a jamais essayé de saborder les chances de celui qui prétend sortir avec son ex ?

Baissez les mains , merci .

Julie m’avait en des temps moins hostiles fait la promesse que si j’arrivais lui obtenir l’énorme présentoir publicitaire du film « les aventures de Porcinet » , je pourrais lui demander ce que je voudrais .

Il faudrait faire un sondage pour demander aux mecs qu’est ce qu’ils demanderaient dans une hypothèse de position de force aussi monstrueuse .

Moi , ce soir la , lorsque j’ai vu le fameux présentoir , j’ai immédiatement compris ce que je voulais . Aussi l’ais je pris sous le bras , ai traversé tout le cinéma avec , puis la salle sous les regards ahuris des spectateurs , planqué l’objet du délit dans le couloir de sortie , puis suis vite revenu m’asseoir , assez vite pour ne pas être remarqué par des employés arrivés a la hâte improviser un « contrôle de ticket » .

Ils n’ont pas retrouvé le Tigrou clandestin .

Et moi , je suis rentré chez moi accompagné de Julie pendant que l’autre rentrait chez lui , la soirée ruinée . Mais comme quoi il ne faut jamais désespérer , il a eut l’occasion de persévérer et a finalement réussi a sortir avec la belle , avec qui il est a ma connaissance depuis 4 ans .

A peu près le temps depuis lequel le Tigrou orne les murs de mes chambres successives …
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13 octobre 2006 5 13 /10 /octobre /2006 19:31
Octobre 2003 .

J’avais passé la soirée au « One Again » , une boite de nuit particulièrement folklo et aux DJ aux goûts musicaux plus que contestables (passer une musique de féria dans une boite de nuit est certes amusant mais ne lui vaut que très difficilement une réputation plus douce que de boite de beaufs) , en compagnie de Julie et de mes amis , avec qui nous fêtions joyeusement mon anniversaire .

Fêter joyeusement mon anniversaire revenant dans le cas de Julie a se trémousser pendant toute la soirée devant un bellâtre hideux , provoquant un certain désappointement chez mes amis (« Nico ! Elle se colle a lui ! Mais arrête la ??? ») .

J’ai longtemps hésité par la suite a retourner en boite avec une petite amie .

Après avoir pris congé de mes amis , j’allais dormir avec Julie chez cette dernière , et alors qu’elle s’endormait dans mes bras , je regardais le film défilant a la télévision , « les nuits fauves » .

Hormis le coté effroyablement malsain du film , sa morale idiote , son vide intersidéral d’enchaînements et une qualité d’image peut être pas si proche de ce que l’on faisait dans les années 30 (« le dictateur » était de très bonne qualité en la matière . En noir et blanc , certes) , je restais particulièrement dubitatif sur cette fille qui dans le film , accumulait les crises de jalousie hystérique (a tord ? Après tout son mec lui assurait bien que c’était elle qu’il aimait et qu’il couchait avec 20 mecs dans un parking glauque juste pour rigoler) sans pour autant larguer enfin sa raclure de copain au prétexte , je cite , « qu’il est a elle » .

Il serait intéressant d’étudier la jeunesse du scénariste , cet homme la est très perturbé .

Lorsque encore tout choqué par ce sinistre navet , et après que j’ai dit a Julie qu’a aucun moment de la soirée je n’avais été inquiet de la voir se frotter a un autre mec , elle me répondit par un glaçant « tu as tord » , je me vis instantanément dans ma tête a la place de la fille hystérique et elle a la place du mec relou du film dans un parking glauque .

Ça n’a pas fait un pli : j’ai quitté Julie séance tenante .
 
(…)

3 semaines plus tard .

J’avais entamé mon boulot de télémarketing dans la joie et la bonne humeur , enfin celle qu’il pouvait me rester après une petite centaine d’appels en 4h pendant lesquels je me faisais aimablement invectiver de charmantes petites attentions par mes victimes .

Les gens sont toujours originaux au moment d’envoyer valser celui qui leur propose de la défiscalisation a 21h30 .

Ce soir la , je devais retrouver un certain nombre de mes amis pour une beuverie ignoble gentiment appelée « Soirée de Salièges » , ce qui est une appellation aussi trompeuse qu’un lait concentré sur lequel on collerait une étiquette marquée « Light » . Pour l’histoire , Salièges a cessé sous sa forme initiale après qu’un certain nombre de parents d’élèves s’émeuvent que leur fiston ait expérimenté les joies du coma éthylique .

Les gens manquent d’humour .

Je finissais le boulot a 22h , et me mettais en devoir de réfléchir a un moyen de rallier la soirée , alors qu’une tempête biblique avait comme il se doit éclaté quelques minutes plus tôt . Après avoir rapidement fait le calcul assez élémentaire que petite chemise + température a 5° multipliée par pluie a la puissance marche noctambule sur 4km égalaient une mort assurée de pneumonie au service des urgences le lendemain a Purpan , je tentais de convaincre un de mes collègues de prendre la direction opposée a celle l’amenant a chez lui et de raccourcir mon calvaire .

Avec plus qu’un kilomètre a parcourir , j’ai évité la réa . Toujours ça de gagné .

(Be Continued)
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9 octobre 2006 1 09 /10 /octobre /2006 19:26
Après avoir pendant tout l’été repoussé l’échéance du jour ou je devrais regarder mes résultats pour éventuellement préparer la session de septembre , j’avoue avoir eut le net sentiment d’être cruellement brusqué en ayant que 2 semaines entre la dernière épreuve de cette sinistre session et le moment des résultats . Déjà , je n’ai jamais fait partie des anxieux se précipitant aux aurores sur Internet pour consulter ces derniers .

Mes nombreux échecs constituant une raison somme toute assez valable .

Ayant vaqué toute ma semaine a une activité infiniment moins douloureuse , moins fatigante et nerveusement moins pesante que de passer plus de 30 secondes a UT1 (j’ai déménagé a un 3ème étage un jour de tempête …) , je n’ai eu que le vendredi pour aller m’inscrire a la fac , ce qui en soit n’aurait pas été un problème , si ce jour la n’avait été le dernier qui soit donné pour justement s’inscrire .

Autant dire que ce fut un vendredi particulièrement douloureux , fatiguant , nerveusement pesant .

(…)

Vendredi matin .

Je retirais un dossier de 3ème année , ainsi qu’un de maîtrise , n’ayant pas de sac pour y planquer le dossier de 3ème année a la vue de mes nouveaux anciens camarades d’amphi . Et je l’avoue , quoique sans y croire plus d’un demi millième de seconde , j’espérais que la vétusté du matériel informatique de la fac me permettrait , en rendant un dossier arrangé , de gruger son administration et m’inscrire en maîtrise .

Un nombre conséquent de mes carnets étaient annotés de la mention " rêveur en classe " . Je n’ai hélas pas changé sur ce point .

J’appelais mon boulot pour être sur que je n’y bosse qu’a 16h , et prenais la direction de la fac aux alentours des 14 , me félicitant d’avoir la prévoyance de m’y prendre un peu a l’avance au cas ou d’autres énergumènes auraient attendus comme moi le dernier moment .

C’était bien vu : les files d’attente d’Eurodisney , au mois d’Août et un jour de portes ouvertes auraient parues désespérément désertes a coté de celle sur laquelle je tombais .
Je commençais a prendre mon mal en patience , ce qui dura le temps record de 15 minutes . Passé ce délai , je trépignais , poussais des soupirs de grognements et d’exaspération toutes les 9 secondes , lançais des regards noirs a ceux que je soupçonnais de gruger la file d’attente , me retenais enfin d’égorger les 2 raclures de kéké riant bruyamment devant moi , en se moquant d’un moins kéké quelques mètres centimètres devant eux .

Notez bien qu’après les 2 cons , j’aurais probablement dans mon élan achevé le 3ème .

A 15h30 et 7 mètres sur 50 possibles de parcourus , j’étais dans un tel état qu’un bout de dynamite aurait traîné dans le coin , j’aurais appris son métier a un terroriste Palestinien . Et c’est a ce moment la , sans doute a la recherche d’un peu de nitro , que je me suis rendu compte de l’existence d’une deuxième file , sombrement ignorée par tous .

Après que Obélix ait écrasé a nouveau (d’un Menhir) Panoramix qui venait de guérir , on voit Astérix devenir tout rouge et une bulle au dessus de sa tête avec pour simple texte " colère contenue " . Remplacez Astérix par Nico …

Je reconnaissais , assise au premier bureau des inscriptions une vieille connaissance , Laure , et il ne m’en fallait pas moins pour trancher mes dernières hésitations de sortir mon dossier bidon annoté " maîtrise " , et la blablater pour qu’elle ne contrôle pas trop son ordinateur et constate la supercherie .

En moins de 10 secondes , elle avait déchiré mon dossier bidon sur un cruel " Nico , tu me fais ça a moi … " .

Ayant pris congé , rougissant , de mon amie qui ne me connaît donc que trop , je me dirigeais vers le second bureau , qui allait m’éviter de payer la moitié de la facture lambda d’inscription pour un étudiant , pouvant déduire la sécurité sociale prévue dans les frais en ayant l’avantage (ou l’inconvénient , selon les points de vue) de déjà la régler par mes cotisations salariales .

Les dites cotisations équivalant une inscription a la fac par mois .
La France , ce paradis fiscal …

Je sortais tout fièrement l’attestation de la sécurité sociale que j’avais eut la prévoyance , moi, de faire imprimer le matin , et m’apprêtais déjà a partir vers le bureau suivant quand j’étais rattrapé in extremis par la manche par l’étudiante employée pour persécuter ses petits camarades .

" As tu la copie du contrat de travail ?

- Pardon ?

- Ben oui , il faut aussi une copie du contrat de travail .

- La fiche que je viens de te donner est un original datant de ce matin ! (commença t’il a s’énerver)

- Oui , mais il faut aussi le contrat de travail .

- Je peux pas l’amener plus tard ? (… par exemple dans une demi centaine d’années ?)

- Oui , mais dans ce cas tu payes plein pot et tu es remboursé dans 2 mois ( … donc dans une demi centaine d’années . Et toc !)

- (Je l’étrangle cette gourde ?) bon , tu peux me tamponner mon papier et je t’apporte le contrat dans une heure ?

- Non , je ne peux pas .

Avouez franchement que c’eut été de la légitime défense que de lui faire bouffer son contrat de travail , a elle .

- Bon , écoute . Tu me tamponnes ce fou… papier , je te laisse ma carte d’identité , et je t’amène mon contrat dans une heure .

- Ok , ça me va .

Encore une gourde qui ne sait pas que faire refaire sa carte d’identité est dorénavant gratuit .
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7 octobre 2006 6 07 /10 /octobre /2006 16:29
Lorsque j’avais déménagé de Jean Jaurès à Palaprat , j’avais choisi de le faire en pleine canicule la veille d’une épreuve de droit civil de 3h que j’avais révisé jusque la moins de la moitié de la durée de l’épreuve .

J’étais tellement impatient d’occuper mon appartement que , en l’absence d’une voiture pour me faciliter la tache , je m’étais farci le déménagement seul en portant les meubles uns par uns d’un appartement a l’autre .

J’ai perdu 4kg en 2 jours , et fait enfin l’acquisition a cette date de bras a peu près musclés qui m’avaient cruellement fait défaut jusque la .

J’ai bien dit " a peu près " , y aller mollo sur les commentaires acerbes .

(…)

Mercredi .

Quelque chose ne vas pas .

Je viens d’ouvrir un œil , je suis encore dans un coma somnolique tendance profond , mais je sais que quelque chose ne vas pas . Les cadavres de bouteilles et les verres pleins éparpillés dans la pièce n’y sont pour rien : ils datent d’il y’a déjà quelques jours , donc mon mal être ne peut provenir d’une soirée arrosée datant de la veille .

Ni provenir des fortes émanations de whisky que ne manquent pas de diffuser ces quelques verres non vidés .

Il pleut . Il a fait une chaleur dantesque pour un mois d’Octobre la veille , mais la , aujourd’hui , il pleut , cela le jour ou je dois virer l’essentiel de ce qui constitue mon mobilier et l’emmener dans ma nouvelle antre , devant laquelle il me sera bien évidemment impossible de se garer a moins d’une distance de 200 m , distance a franchir donc sous une pluie battante avec une tonne de passants amusés par mes déboires aquatiques .

La journée s’annonce radieuse , tiens .

Je commençais a remplir mes cartons , glissait négligemment dans ma poche arrière de pantalon le coupe ongle que j’avais cherché des mois durant , lorsque tout a coup , le miracle se produit : une éclaircie . Je passais en régime 4ème vitesse , remplissait ma voiture de quoi faire frotter la carrosserie au sol au moindre trou dans la chaussée , et fonçais place Esquirol , ou m’attendaient 2 amis ayant gentiment acceptés de m’y attendre pour m’aider .

Alors que nous avions fait un premier aller retour pour décharger les cartons totalement inutiles et ne contenant que des affaires totalement dérisoires , je revenais a la voiture chercher ma télévision dans l’espoir futile de la ramener sans encombre .

C’était bien imaginé : Noé n’aurait pas construit sa minable arche mais un porte avion s’il avait été le témoin du déluge qui m’est tombé dessus a ce moment la .

Après tout , il paraît qu’on vit pas si mal sans télé .

(…)

Jeudi matin .

Après avoir longuement regardé mon appartement vide de tout objet , et essuyé une larme sur des réflexions aussi saugrenues que " tiens , j’ai fait l’amour avec elle ici " , " j’ai essuyé un râteau avec celle la a cet endroit " ou encore " j’ai été crade quand même de vomir de ma fenêtre " , je prenais la direction de chez mes futurs anciens proprios , avec qui je prenais rdv sur le coup des 16h afin de faire l’état des lieux .

Qui aurait pu prendre le nom de " état de ma moquette " .

J’étais en train d’astiquer nerveusement a la cuillère la plaque chauffante , et de me rendre compte de la bêtise de cette idée au vu des rayures que je venais d’y faire , quand ils arrivaient . A leur mine atterrée devant l’étendue des dégâts , j’imaginais vite que d’avoir passé l’aspirateur pendant 2 heures n’empêcherait pas l’inéluctable , a savoir qu’ils me rieraient au nez lorsque j’évoquerais fut ce un instant la saugrenue idée de récupérer 10 centimes de ma caution .

Ils ne m’ont gardé que 100 petits euros , s’excusant presque de devoir le faire . J’ai hésité sur le moment a leur demander de m’adopter , c’est dire .

J’ai en revanche émit un " glubs " plutôt visible lorsqu’ils m’ont demandé la clef de ma boite aux lettres , clé que j’avais perdu il y’a 4 mois ce qui m’avait naturellement obligé a déglinguer la serrure , l’absence de double impliquant qu’il faille changer la petite trentaine de boites aux lettres dans le hall si je ne la retrouvais pas , a mes frais , bien évidemment …

Et de nouveau cette obnubilante image en tête d’un chèque de caution s’envolant en jouant de la harpe …

 

(…)

Dans la nostalgie de mon nouvel ancien appartement , j’éprouvais soudainement l’irrépressible envie d’un câlin et allait retrouver mon papou pour ce faire , avec également dans l’idée qu’il m’aide pourquoi pas a décharger la voiture pleine a craquer de cartons et conneries diverses .

Si papa , je t’assure que mon idée première était le câlin , pas de te mettre a contribution .

Nous nous apprêtions a rentrer dans la voiture pour aller la décharger a Esquirol , lorsque je passais négligemment ma main sur ma poche arrière pour m’assurer une quinzième fois de l’après midi (673ème fois de la journée , ndrl) que la clef de mon nouvel appartement s’y trouvait bien .

Et c’est la que mon cerveau a noté une anomalie , qu’il n’avait pas détecté les 14 fois précédentes .

Cela ne pouvait pas être la clef . C’etait un objet trop long , a la forme trop rectangulaire . Cette évidence aurait du me sauter a l’esprit si j’en étais doté d’un beaucoup plus tôt , mais le trauma du déménagement m’avait empêché de parvenir a cette conclusion évidente : l’objet dans ma poche arrière était ce foutu coupe ongle , qui avait décidé décidément de me pourrir la vie .

Mon père a pris congé de moi et de mes cris hystériques a vider frénétiquement les cartons sur les allées Jean Jaurès a la recherche de ma clef , me faisant remarquer que somme toute , il ne pouvait pas critiquer ayant connu ce type de désagrément un demi million de fois .

J’ai peut être une chance de le battre a moyen terme .

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6 octobre 2006 5 06 /10 /octobre /2006 19:24
Mardi après midi .

J’ai eu le sentiment l’espace d’un long et douloureux moment de me retrouver a la place de Gaz , l’organisateur d’un strip-tease navrant dans The Full Monty qui arrivé au but (convaincre ses amis de s’humilier a vie en public , personnellement je n’ai jamais réussi) , se dégonfle et recherche la formule adéquate pour dire sans vexer personne : « désolé , mais finalement j’ai changé d’avis » .

Pas plus que Gaz , je n’ai pas trouvé de formule magique pour dire a l’agent immobilier montrant d’évidents signes de nervosité au moment du règlement de notre dossier (après environ une dizaine de petites difficultés administratives , dont essentiellement quelques menus oublis de ma part ...) que finalement , l’idée de rester dans mon T1 rue Palaprat me semblait pas si mauvaise que cela .

Les gens se vexent si facilement …

(…)
 
Mercredi .

J’ai passé la matinée a faire la revue des différentes possibilités s’offrant a moi , des plus sérieuses aux plus folkloriques . Dire a Clément et Antoine que je ne pouvais pas partir de chez moi car mes chaussures avaient disparues dans l’amoncellement immonde de mes affaires bordéliquement éparpillées ; assener a l’agence immobilière que mes papiers sont truqués et que je n’ai , des lors et bien évidemment , pas de tonton millionnaire comme caution ; partir d’urgence en Argentine faire une enquête sur la reproduction des koalas …

Vous avez bien lu koala , j’avais précisé « même les possibilités folkloriques » .

13h arrivant sans que je sois parvenu a trouver une heureuse conclusion a mes hésitations post signature du bail (j’aurais pu écrire hésitations tardives , mais cela ne m’était pas assez en évidence a mon goût la tardivité de mes hésitations) , et après avoir poussé un soupir de résignation bien contrit , j’enfilais mes guêtres et me mettais en devoir de partir à la chasse aux koalas cartons .

Après tout , mon préavis rue Palaprat n’avait pris fin que 3 jours plus tôt .

Une des sociétés pour lesquelles je bosse étant spécialisée dans la vente de matériel de déménagement , je décidais de passer par leurs services , pensant plutôt naïvement qu’une bonne formule au moment de régler la petite note me permettrait d’avoir une ristourne honnête , et qui surtout me ferait oublier que j’ai fait 15km sous une pluie battante et dans des embouteillages hollywoodiens pour chercher du matériel que j’aurais trouvé a 5 minutes de chez moi .

« Je suis le raseur qui vous appelle le dimanche quand un de vos clients a une question idiote» n’était tout compte fait pas la « formule adéquate » . Les ai payés cher mes cartons .

(…)

Rentré chez moi , je repoussais une dernière fois le fatidique moment . Allez , une dernière cigarette qui va me faire cracher un peu plus mes poumons (je suis malade depuis 2 semaines, une horreur) … Hop , un petit café , qui va me permettre d’aller harceler une dernière fois mes futurs anciens voisins en leur demandant un peu de sucre …

Je gage qu’a l’heure ou j’écris ces lignes , plusieurs bouchons ont sauté rue Palaprat .

Au fur et a mesure que je remplissais mes cartons , je me demandais a quel moment mon appartement ne serait plus mon appartement . Mon ordi emballé , tout était encore normal . Mes 300 quintaux de bouquins empaquetés , Palaprat était toujours Palaprat . Le fond de teint planqué au plus profond d’un carton marqué d’une croix rouge pour que personne d’autre ne l’ouvre , j’étais toujours chez moi .
 
… mais lorsque mon immense Tigrou de 2 mètres de haut (« emprunté » a l’UGC du coin) a pris a son tour place dans ma voiture , la paroi désespérément vide de ce qui fut mon antre ne témoignait que trop que la vie venait de cesser entre ces 4 murs .

 … Moi ? Grandir ? Pour quoi faire ?
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