24 janvier 2007
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Thème - Jurrasic Park
J'ai eu récemment l'occasion de décliner les avanies dont a fait l'objet mon pauvre petit ordinateur , contraint par la force des choses de gouter aux joies du champagne lorsqu'un olibrius sans nom fit accidentellement , a moins qu'il n'agisse sur commande de toute personne pouvant souhaiter la fin de mon blog soit un nombre de personnes largement plus faible que le quart de la population du territoire toute mégalomanie exclue , tomber un verre plein de ce pur produit du terroir Francais .
je n'ai pas eu la curiosité de regarder sur Legifrance si quelqu'un avait déjà fait un procès a un fabricant pour non prévention des risques liés a la consommation d'alcool par les ordinateurs .
Seulement , si cette histoire a provoqué l'indignation de mes petits lecteurs que vous êtes , ainsi que de l'APPOB (association pour la protection des ordinateurs battus) , vous ignorez a quel point j'étais confiant sur le fait que l'ordinateur survive a ce modeste verre de champagne , ayant en mémoire un autre accident beaucoup plus ... spectaculaire , qui lui non plus n'avait eut raison de ma petite machine a moi .
Et pourtant , y'avait matière a .
(...)
Mai 2006 .
Nous nous étions incrustés , Moi , Ben , Fwoin et quelques autres a une soirée particulièrement propice a la contribution de la dégradation de l'image des étudiants et a la promotion des alcools les plus divers et variés , et ayant coeur de faire plaisir a nos contraints et forcés hotes éberlués par ce débarquement hostile typé 44 , nous participions avec un entrain non démenti a faire passer Jean Louis Borloo pour un alcoolique modéré .
Nous étions ronds , mais vraiment ronds donc .
A un moment , quelques uns de mes neurones encore en état de fonctionner notaient le départ de mes amis , conséquence sans doute de l'assèchement total des ressources en ce lieu de décadence , et je présumais qu'ils migraient , tels des oies sauvages , vers des contrées plus chaleureuses .
Qui osera la thèse sur les migrations étudiantes ?
Lorsque je m'étais définitivement assuré que le rapport femelles célibataires/males en ruth sur place ne jouait définitivement pas en ma faveur , je décidais d'aller retrouver mes amis , que je retrouvais sans trop de surprise au café populaire , un lieu de débauche sans nom d'ou il est rare de resortir avec plus de globules rouges dans le sang que d'alcool pur .
La vie étudiante n'est qu'un long sacerdose .
Tout a coup , je me rendais compte que Benoit n'était plus des notres . Ne suspectant rien , je m'informais auprès d'un Fwoin en bonne voie de mutation en Alcoolitozore (ca vaut bien bravitude , ou le moins récent mais grotesque abracadabrantesque) si le Ben était parti en des lieus plus cléments pour décuver , par exemple son lit , ou la croix rouge pour peu qu'elle se soit trouvée sur son chemin .
Une vive bouffée d'angoisse me prenait lorsque j'apprenais qu'il avait pris plutot la direction de mon chez moi .
Le pas pas très assuré , je faisais de même avec la promptitude (non non , ce terme la existe) de Sarkozy a pondre une loi sécuritaire .
Arrivé en bas de mon immeuble , j'étais rassuré en voyant de la lumière poindre de mon appartement , en déduisant qu'il restait encore un peu de conscience au Ben , et que j'aurais le bonheur de retrouver ma chambre dans un état a peu près décent , les projections de fluides gastriques pouvant ne s'etres pas encore produites comme je le craignais très , très fortement .
Toujours craindre le bide retourné d'un pote éméché .
J'ouvrais la porte .
Et je restais la , pétrifié , a observer le spectacle qui s'offrait a moi . Et a entendre , ce qui est pire .
Ben était debout . Ben était appuyé contre mon bureau face a lui , tenant debout de toute évidence par le dernier soutien que lui accordaient ses bras flasques , les yeux d'un zombie de roméro .
Un bruit de liquide s'écoulant , familier , raisonnait dans la pièce . Un bruit long , qui dans ma tete semblait ne jamais finir , un fleuve de nature non identifiée coulant le long de mon bureau , pour atterir en contrebas sur la moquette , formant une tache qui s'étendait , s'étendait ...
"B... Ben ? Mais ... mais que ... que fais tu ?" , arriva articuler le Nico , le souffle court .
" gggnnnuh ?" , proféra le Benozitovore , sans arriver a lever la tête pour voir mes yeux d'abord retournés sous le coup de la stupeur , ensuite injectés de sang au fur et a mesure que l'évidence sèchait mes neurones imbibés plus surement que ma chargée de td m'ayant naguère asséné un cruel et perfide "êtes vous sur d'être fait pour le droit , Mr Nicopoi ?" .
Sans doute vexé , c'est une des rares matières que j'ai validé du premier coup , cette année la .
Ben retourna se coucher .
Dégageant ainsi ma vue du bureau , et tout particulièrement de mon ordinateur baignant dans ce liquide atrocement jaunâtre , a fortes odeurs de bière/whisky/vodka orange mélangées , que je dus bien me résoudre a considérer plus vulgairement comme de la pisse de Benozitovore .
Dans son sommeil , l'autre grogna en se retournant , lorsque quelques secondes plus tard le bruit des frottements frénétiques de l'éponge sur la moquette l'importuna ...
L'ordinateur , a qui j'allais reserver le meme savon qu'au Ben incrédule lorsque je lui narrais le lendemain ses exploits noctambules , fonctionna comme si de rien n'était .
Il faut dire que lui , n'a pas connu le sort du Ben que j'ai , par mesquine vengeance , fait dormir par terre après l'avoir légèrement fait tomber du canapé en faisant basculer ce dernier . Ma voisine , l'air inquiète , vint me voir le lendemain en me demandant si je m'étais fait mal , révéillée par ce tonitruant "boum" que fit le corps du Benozitovore en heurtant le sol avec la violence d'un coyote abusé par ce fourbe de bip bip .
Mon ordi , c'est le tonneau des danaides . Mais en plus rempli .