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  • : Le Petit Nicolas mais en Plus Grand
  • : Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
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Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 00:42

J’ouvre un œil.

Du soleil à travers la fenêtre. Je suis dans un grand lit, moelleux au possible, et la boule de cheveux en bataille de la brune laisse échapper un ronflement silencieux mignon et rassurant.

Tel Jack émergeant d’une cuite pour se retrouver dans une ile tropicale qui abrite des ours polaires (tu t’es vu quand tu as bu dans un avion ?), j’essaye de connecter 3 neurones entre eux pour analyser vaguement la situation.

Trente minutes plus tard (les neurones se font rares par les temps qui courent), j’en suis arrivé à ce constat implacable : putain les aminches, je l’ai fait. Je suis bel et bien à Montréal.

(…)

2 jours plus tôt.

Bon, disons samedi, pour aider le lecteur qui n’a pas son calendrier des PTT sous la main.

A 14h, je ronge mes ongles puis mes doigts calmement, en dévisageant ma montre comme si elle était responsable du fait que mon appartement soit toujours plein moins de 24h avant mon passage au Canada, alors qu’en fait, les Toulousains ont une compréhension très particulière d’une phrase du type  «  par contre, ça m’arrangerait que tu viennes chercher le meuble que tu as réservé avant 11h du mat ».

Pour les non-initiés, une phrase de ce type se lit en Toulousain « C’est chouette, il m’a dit que à 18h, ce serait parfait ».

Je compte facturer mon très probable futur ulcère à la mairie de Toulouse.
En Occitan, si ça peut aider.

Mes darons, qui tentent avec beaucoup de conviction de masquer leur anxiété à H-24 de mon lancement (mais très vainement, il faut bien le dire), passent leurs nerfs à m’aider à descendre meubles et à frotter les murs avec une éponge.

Depuis, notre appart du 6 Place Lafourcade n’est plus un T2 mais un très beau Loft.
Avis aux amateurs.

C’est assez marrant de voir les meubles déposés sur le trottoir (avis aux municipaux, tout ceci n’est que pure fiction évidemment – note de prudence de passage) partir à toute vitesse, des gens se ruant dessus comme si une mine d’or avait été signalée à la cantonade.

Bon dieu, j’avais une mine d’or dans mon appartement. J’en étais sur, damned.

Mathilde, une très chouette amie également venue en renfort, prend la direction des opérations, et non contente de suppléer mes 4 derniers neurones (eh oui, y’en a un qui est mort depuis. RIP) valides, m’empêche très efficacement d’excéller dans mon art de la Nicolade (« Oui allo ? Ah bien sur, je peux être au Danu et place de la Trinité et place Esquirol dans 10 minutes ! ») en me faisant rappeler mes victimes pour les informer de la réalité des choses.

A savoir que même en doublant la vitesse de frottage et en inventant une éponge à rotation thermonucléaire, j’en avais pour au moins 2h de plus pour songer à pourquoi pas me rendre potentiellement disponible.

2h30 plus tard, je suis enfin place des Carmes à beugler pour que quinze andouilles en blanc tatanent avec un peu plus de conviction la gueule de quinze crétins en bleu, pendant que Carole est allée s’assurer que nous n’avions pas irrémédiablement perdu l’amitié de nos amis qui nous attendaient au Danu.

Depuis 2h30, donc.
Mathilde, t’es pas encore totalement parfaite comme Coach.

A minuit, après un dernier verre avec mes amis, et un discours à faire pâlir d’envie William Wallace (« Ils peuvent prendre votre liberté, mais moi j’m’en fous j’serais à l’abri ! »), c’est un retour un peu tristounet jusqu’au 6 Place Lafourcade, avec des haltes régulières pour dire au revoir à ceux des potes qui prennent des directions différentes.

Putain, c’est vachement imagé comme allégorie.
Ok, tout ce post est merdique mais avouez que merde, ce paragraphe vaut bien le Goncourt. Ou du Houellebecq. Enfin, c’est la même chose, vous m’avez compris.

Bon, bref, on se retrouve chez nous, et après avoir frotté un peu plus tous les recoins de l’appartement, je m’endort royalement à 4h30 du mat sur le matelas qu’il me reste pour dormir.

Bon ok, comme pendant les 4 années précédentes à l’exception des 3 mois où nous avons dormi sur un lit Ikea qui a vite fini à la déchetterie vu ses airs de World Trade Center post Ben Laden.

Et vice-versa, tiens.

(…)

5h30 du mat.

Oui, une heure après bordel de merde, et vous comprendrez que vous voyez passer des photos de moi en mode zombie sur Facebook.

Je hante l’appartement, à la recherche des dernières pouilleries qui inonderont le trottoir de chez moi, à savoir la vieille télévision que m’avait vendu Alexandra il y’a 6 ans de cela (et qui bizarrement, n’a pas trouvé d’acquéreur quand j’ai tenté de la revendre au même prix que achetée 6 ans auparavant) et une table au moins aussi bancale que la future défense d’un ex présidentiable futur taulard de luxe aux USA.

La présomption d’innocence vaut bien la présomption de culpabilité, bordel de nouilles.

Après avoir descendu les 2 choses à la sueur de mon front et d’avoir fait un tabac torse nu place Lafourcade auprès des débris humains qui quelques heures plus tôt devaient êtres de fringuants adolescents dans la bêtise de l’âge, j’empoignais caisses de matoux (oui, moi quand j’émigre, c’est forcément avec 2 chats sous les bras) et Brune sous le bras, et c’est à bord de la rutilante voiture de mon Daron (rutilante, parce que après 2 passages par le garage en moins d’un mois, forcément que le garagiste a envie de faire un geste en faisant briller la voiture. Après la facture, aussi) que nous prenions la direction de Blagnac.

A l’aéroport, c’était un peu comme dans le Petit Nicolas en vacances, quand il part en colonie et que ses parents ont une saloperie de poussière qui se met dans leurs yeux toutes les 30 secondes.

Sacrément poussiéreux, l’aéroport de Toulouse-Blagnac.
En plus d’être une saloperie gigantesque mal foutue et totalement disproportionnée, ca fait beaucoup.

Oui, j’allais pas partir sans dire une nouvelle fois le fond de ma pensée pour ce cloaque sans nom qu’est devenu Blagnac.

8h d’avion plus tard, nous débarquions à Montréal-Trudeau aéroport, ou contrairement à la France, on accueille pas les émigrants avec des CRS surarmés aux mines patibulaires mais avec des bienvenue et des grands sourires.

La preuve, c’est avec un grand sourire que la Douanière nous a dit que ne pas déclarer du foie gras, c’est 1200$ d’amende.

Bon, ben va falloir se mettre à la poutine, alors.

Tabernacle, comme on dit dans le buchonois d'ici, tiens.

 

Depart-Avion.jpg

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10 octobre 2008 5 10 /10 /octobre /2008 14:19
Quel est le but recherché par Lederman, à travers cette action en justice tout de même assez « sévèrement burnée » à l'encontre du réalisateur Antoine de Caunes et les producteurs du film « Coluche, c'est l'histoire d'un mec » ?

Non, il ne recherche pas la lapidation en place publique.
Mais il faut avouer que la question l'erreur était facile.

D'abord, le pourquoi du comment : si Lederman se lance dans une pareille action, c'est qu'il estime avoir de sérieuses chances de gagner, de la même manière qu'il a pu interdire aux inconnus durant des années à jouer ensembles (c'est d'ailleurs la raison pour laquelle Pascal Légitimus n'a pas pu participer à la daube intersidérale qu'est « l'extra terrestre »).

J'en entends déjà parmi vous qui hurlent en disant qu'une phrase comme « C'est l'histoire d'un mec » est d'une banalité tellement affligeante que n'importe qui devrait pouvoir l'utiliser sans histoire.

Certes.
Mais dès lors que se serait pour créer une nouvelle œuvre en rapport avec Coluche, et que vous seriez solvable, et que Lederman ait vraiment du temps à perdre, alors vous seriez vous même assignés au Tribunal en moins de temps qu'il n'en faut à un hypocondriaque pour se vacciner contre le tétanos après avoir mangé des épinards avariés.

Et vous perdriez. Très probablement.

Que recherche Lederman, nous disions donc ? A s'opposer à la sortie du film ? Mais grand dieux, les aminches, si c'était le cas, cela ferait bien longtemps qu'il aurait porté l'affaire devant les Tribunaux de la République des copains tout court !

Alors quoi ?
Rien, ou presque : Monsieur Lederman compte très probablement se lancer dans une « négociation privilégiée » avec les auteurs et producteurs du film, cela dès mardi 9h, lorsque le juge aura rendu sa décision, et si cette dernière lui est favorable.

Je n'ai pas dit « chantage ». Du tout.

Réfléchissons à ce qui se passe, dès mardi 9h, donc, si l'affaire est perdue pour les auteurs du film.
Ils ont dépensé plusieurs millions d'euros pour la publicité d'un film devant sortir le lendemain, et dont 500 bobines ont été envoyées aux quatre coins de l'hexagone, avec la fameuse mention en tout début de film « c'est l'histoire d'un mec ».

Donc, inexploitables, et ne pouvant êtres remplacées dans un délai aussi court.

Vous commencez à comprendre pourquoi l'assignation a été si tardive ?

Bref, nous avons des producteurs et un réalisateur bien dans l'embarras, ce mardi 14 Octobre.
En face, un Lederman triomphant, muni d'une décision de justice (une « grosse », comme on dit dans le jargon. Autrement dit, j'ai passé des années à dire « une grasse », par étourderie dont je suis coutumier, hélas) l'autorisant à faire interdire dès le lendemain l'exploitation des bobines comportant la mention « c'est l'histoire d'un mec ».

... Monsieur Lederman aura alors toute latitude pour négocier une « non utilisation de cette grosse », contre pourquoi pas une importante partie des revenus générés par l'exploitation du film en salle.

C'était la rubrique « C'est l'histoire d'un Nicolas se prennant de plus en plus pour un juriste, et ça en devient barbant ... »


Nota Bene : Je recommande à ceux que cela interresserait de jouer à un petit jeu avec moi. Jetez un coup d'oeil à ces 4 jurisprudences en ligne sur Légifrance concernant la maison de production Lederman, et devinez quels artistes sont évoqués par les si charmants X, Y, Z, Monsieur Michel B dit Y ...

http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000018790603&fastReqId=675519287&fastPos=1
http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000017826953&fastReqId=675519287&fastPos=2
http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000007051153&fastReqId=675519287&fastPos=3
http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000007045169&fastReqId=675519287&fastPos=4

C'est fou, c'est récent en plus ...

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11 mars 2008 2 11 /03 /mars /2008 13:41
Le carnage a commencé terriblement tôt .

Je ne veux bien évidemment pas parler de celui qui résultat de l’appréhension légitime de ma Brune à prendre l’avion , chose à laquelle elle était aussi habituée qu’à conduire une voiture sans chauffeur d’auto-école à ses cotés , ou dans un même ordre d’idée , accompagnée d’un Nico limite paniquant à la vue de sa brune lâchant le volant tout en hurlant « aaah , c’est trop tard ! »

Il n’empêche , qui eut cru qu’une brune paniquée de prendre l’avion puisse avoir une pareille poigne ?

… Un instant , j’ai l’impression que le greffon de ma nouvelle main part en vrilles ? Ah , non .

Bref , si ma main se retrouvait littéralement aplatie comme un banal juge DeMort au moment du décollage , ce n’était pas le carnage que je voulais évoquer séant .

Parler de notre prise de contact avec le pays de la langue de Goethe , ca , oui , c’était mon intention .

(…)

Déjà dans l’avion , c’est moi qui pour le coup ait commencé à paniquer en entendant les premières bribes de langue Allemande jamais entendues de mes (belles) oreilles , du moins en dehors d’un énième film sur la seconde guerre mondiale , et en dehors des cours d’Allemands qui m’avaient été prodigués au Cm2 .

J’ai été terriblement décontenancé de constater que 1° les Allemands ne passent pas leur temps à hurler comme des forcenés 2° ne chantent pas des petites chansons évoquant le parcours d’un capitaine imaginaire au moins aussi sympathique que le captain igloo .

Lorsque l’avion a enfin atterri à Berlin , l’appréhension n’a disparue que pour laisser place à une franche angoisse .  Et si les Allemands ne parlaient pas un mot d’Anglais ? Et si mon Anglais aussi boiteux qu’un unijambiste parkinsonien n’était pas compris ? Arriverais-je à masquer mon désarroi à ma brune , incapable de comprendre une phrase d’Anglais qui ne fasse pas partie intégrante des paroles de Hello Goodbye des Beatles , si le patron de l’hôtel est un tueur fou et qu’il nous a laissé que 5 secondes pour partir de l’hôtel avec l’intégralité de nos abatis ?

Cette dernière pensée me rassurait : au moins , en cas de problème , je n’aurais qu’à laisser brune en couverture (« ne bouge pas , je reviens ! ») le temps de joindre l’ambassade de France .

… à Bohn .

A l’aide d’une signalétique très claire faite à l’attention des débiles ou touristes Français (quoi , pléonasme ?) , nous arrivions à quitter l’aéroport de Schoenefeld , à trouver sans trop de difficulté le train qui devait nous amener dans le centre ville (« Sorry , Do you know what is the good train for Berlin ? - Désolé , nous sommes Français comme vous et n’en savons rien … ») , et 20 minutes plus tard , après avoir pu légitimement nous interroger durant le trajet sur le fait que Easyjet ait ou non mentionné que ses vols sont en réalité des voyages dans le temps , nous débarquions enfin dans le centre de Berlin , à « AlexanderPlatz » .

… Et il fallut à brune faire montre une nouvelle fois d’une poigne d’acier (m’en fous , deux mains en moins chez moi , faudra pas qu’elle s’étonne si ses seins venaient à se sentir seuls les 3 prochaines années !) pour empêcher le Nico de remonter illico dans le train du retour .

Parce que les aminches , laissez moi vous dire que AlexanderPlatz , et plus généralement , ce que l’on appelait Berlin-Est jusqu’à ce que ce que le mur de Berlin ne prenne l’allure de la ligne Maginot , cela surprend tout de même un brin .

Même que ca picote .

Des Gigantesques immeubles de béton armé , à faire passer La Défense pour un modèle de ville écologique ; des bâtiments subsistant de la seconde guerre mondiale , traces de balles en prime , tellement noirs que l’on se croirait dans une ville charbonnière du Pas de Calais ; des avenues tellement larges que même moi , je n’arrivais pas à me casser la figure sur les bordures de trottoirs , tout simplement parce que pour atteindre le bout du trottoir , il m’aurait au moins fallu une boussole !

J’étais pas dans mon élément , quoi .

(…)

Brune et moi , après 35 minutes de marche dans un froid sibérien , arrivons à l’hôtel .

Gutentack , euh , i’m sorry , doyouspeakinglish  ?

L’employée me regarde bizarrement .
Ce en quoi je ne la comprends que trop bien , du moins à posteriori .

Yes , what can I do for you ?

Sauvés , une langue amie , pensais-je furtivement entre deux souffles où je tentais de prendre un rythme cardiaque proche de la normale .
35 minutes à porter la collection d’altères de Brune , ca fatigue .

Euh , We have a reservachion at the name of Poi-rier .
- ok … mmm … sorry , how do you write your name ?
- bon , so it’s Pi-Ow-i-ere-i-euw-ere , like , euh , you know , an arbre fruitier .


Que se soit en Allemagne ou ailleurs , il faut absolument que j’arrête de présenter ainsi mon (détestable) nom .
Parce que là , probablement que je ne suis pas passé une nouvelle fois loin de l’asile .

(…)

Les voyages à l’étranger , c’est en tout cas l’occasion idéale de mettre à l’épreuve son anglais et de vérifier que les 14 facilement obtenus à la Fac étaient des 14 d’estime plus que de réalisme .

Non , parce que je n’arrive toujours pas à comprendre comment j’ai pu me débrouiller pour que nous nous retrouvions avec une chambre à 2 lits séparés par un gouffre au moins aussi abyssal que celui qui constitue l’intérêt majeur des chutes du Niagara .

Le ton du séjour était donné .

Reichstag.JPG
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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 16:48

Ce qui est marrant , lorsque j'achète des billets de train/d'avion sur internet , c'est que je suis incroyablement surexcité , comme pris par une transe rendant limite religieux le moment où fievreusement , je lis les numéros de ma carte bleue pour valider mon achat , un peu à la Indiana Jones soupesant mentalement une (moche) statuette incas .

Les relevés de banque s'accumulant dans ma boite aux lettres étant autant de fléchettes démontrant que j'ai très mal soupesé l'état de mon compte .

Avec Brune , en Décembre de l'année dernière , y'a eu un jour comme cela où nous sommes littéralement devenus fous . Ayant eu confirmation de la royale possibilité faite à nous de disposer en Février de 5 jours de congés , consécutifs qui plus est , nous nous sommes ni une ni deux mis sur internet , et avons fait sauter les serveurs des SNCF/Easyjet et consorts , à envoyer des requêtes tellement farfelues que je suis sur qu'à l'heure actuelle , les bureaux d'études des dites sociétés envisagent sérieusement la création d'une ligne Toulouse/Vladivostok .

Désolé les gars , je comprends que les milliers de requêtes que vous avez recu vous aient induit en erreur . Mais Brune et moi , nous ne sommes définitivement pas doués pour saisir des horaires sur vos foutus sites .

Notre choix , donc , c'est finalement arrêté sur « passer ces 5 jours à Paris » .
Mais considérant que ce choix manquait singulièrement d'originalité , nous avons alors de suite refait chauffer carboniser la carte bleue , et avons dans la joie et la bonne humeur décidé de pimenter le coup en rajoutant au programme 2 jours à Berlin , comme ca , pour voir .

Si je vous disais que j'ai recu un appel de ma banquière limite angoissée , persuadée que je m'étais fait pirater ma carte ...

(...)

Mercredi 27 Février .

Alors que le téléphone de brune vient littéralement de voler d'un bout à l'autre de l'appartement (il avait été désigné à la courte-paille pour servir de réveil) , et que je tente vainement d'ouvrir un oeil , comme littéralement collé à la paupière par une super glue qui serait au moins aussi forte que celle qui fit raler mon père quand j'en avais fait usage à 7 ans pour coller un poster au mur , je médite sombrement sur l'inconscience qui me caractérise , par exemple les fois où j'achète un billet d'avion pour Berlin qui nécessiterait que je me lève à 4h du mat pour être à temps à l'aéroport .

Au vu du cours en bourse du téléphone portable , pas sur que cela valait la peine d'économiser 4 euros en snobant le billet d'avion de 9h du mat .

Un abominable café sans sucre avalé (donc abominable parce que sans sucre mais ce n'est pas faute d'avoir retourné la cuisine pour en trouver que j'ai été confronté à ce terrible état de fait) , Brune et moi nous retrouvons sur le Boulevard du Montparnasse à trainer la langue et tirer le sac qu'elle nous a préparé , suffisamment rempli pour me laisser supposer qu'elle pensait que nous ne ferions pas que visiter Berlin , mais plus probablement contribuer à la reconstruction de la ville .

J'ai été terriblement surpris de ne pas y trouver de briques , lorsque je l'ouvrais quelques heures plus tard . Probablement ais-je été induit en erreur par le poids de ces 2 manteaux de rechange .

Arrivés en bas de la Tour , j'ai la naïveté de faire des signes de mains aux taxis qui passent autour de nous , probablement plus occupés à prouver que Sami Naceri n'était qu'un amateur plutôt qu'à charger banalement des passagers .

Attali , je t'ai compris .

Au bout d'un petit temps , nous nous rendons compte qu'un groupe de taxis est stationné à proximité de l'endroit où nous sommes (en train d'essayer de récupérer le sac à dos , déjà enfoncé 2 mètres sous le sol après que je l'ai bêtement posé à terre , le temps de souffler un peu) , et nous nous dirigeons , soulagés de notre bonne fortune , vers les conducteurs , visiblement en train de débattre d'un sujet vachement intellectuel .

« Non mais j'te jure , lui aussi il l'a tirée ! » , entends-je arrivé à proximité .

... Réflexions faites A'ti , est-ce bien raisonnable de les multiplier , ces gus là ?

« 
Bonjour , nous souhaiterions nous r... 
- Quand même , quelle salope !
- ... rendre ...
- Tout de même , le Nicolas , il se fait pas chier !
- ... à ...
- Ouais , Carla c'est du chaud . T'as vu les photos sur le net ?
- ... Orly
 »

En moins d'une seconde et demie , un chauffeur a coupé net à la discussion avec ses collègues , rentré notre sac dans le coffre et fait vrombir le moteur du taxi .

... Alibaba et les 40 voleurs eut-il été rédigé dans les années 2000 , que la formule Sésame ouvre toi aurait laissé place nette à la plus moderne « Je me rends à Orly ... »

(...)

Pour l'écrivain fou qui se mettra à la transcription , qu'il songe à remplacer aussi « voleurs » par taximen . Parce que bon , j'ai toujours pas compris comment l'on a pu passer , à 150 mètres du terminal , de 13 euros à 22 .

Je suis plus que volontaire pour préfacer l'oeuvre , j'ai une furieuse envie d'y développer la notion de « bonne poire » ...

(Be Continued)


Nota Bene : Et oui , vous l'aurez constaté , toujours pas d'histoire de cul . J'ai pensé que j'arriverais beaucoup plus à retenir votre attention si je me la gardais à la fin des narrations Berlinoises .

L'intuition masculine , disons .

A propos , loin de moi l'idée de vouloir sauter partout , mais Google m'attribue aujourd'hui la 3ème place des Nicolas ... Bon , voilà , on s'en fout , et puis après tout ...

Rah ah ah ah , je suis le maitre du monde-uh ! 
... oups , ca m'a échappé .


NicGoogle.JPG

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5 mars 2008 3 05 /03 /mars /2008 15:46
Eh bien non , non , vous ne saurez pas tout de suite les péripéties de l'aventure de l'inséparable duo .
C'est votre faute , je suis vexé comme un pou que mes histoires de pieds aient fait un bide .

Vous avez vu , vous avez vu ? Un jeu de mot !
Pfff , rien ne vous faire rire , tiens .

Bref , et parce que je suis pas du tout un blogueur qui tombe dans la facilité pour faire remonter ses statistiques (que je ne regarde même pas , c'est bien simple : je ne passe même pas 2 heures par jour à vérifier si elles ont changé ou pas !) , je ne vais pas du tout faire un post facile où je parlerais une énième fois de cul . Na .


... Mmm ? Quoi ? Seulement 500 visiteurs hier ???


... Ok , après tout , y'a que les cons qui ne changent pas d'avis .


Nota-Bene :

Considérez la photo suivante . Pensez-vous que ...

a) le comédien puisse arguer que "Marion Cotillard a remporté un Oscar , alors y'a pas de raison que je puisse pas en gagner un moi non plus" ?
b) les Allemands seraient en droit de raccompagner vivement à la frontière un crétin qui fait le con dans un mémorial ?
c) que même dans Derrick , on voit pas autant d'action ?
d) que ca se voit vachement pas que c'est le bras de l'étranglé qui l'étrangle ?
Merci d'avance .


Damned.JPG
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25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 19:54

Il y a 2 ans, la phrase la plus glorieuse était "caelibatus tolosa sum" (Je suis un célibataire toulousain). Aujourd'hui, dans le (radieux) monde du couple, la phrase la plus glorieuse est "Ich bin ein Berliner, und also unsere karten easyjet meine Liebe* "... 
Tous les hommes en couple, quel que soit l'endroit où ils vivent, sont des citoyens de Berlin, et, en tant qu'homme casé, je suis fier des mots : "Ich bin ein Berliner, und also unsere karten easyjet meine Liebe"

J.F.Nicopoi , 2008




Nota Bene :
Quelqu'un saurait comment on dit en Allemand "Vous connaitriez un hotel pas trop cher qui accepte les étourdis qui n'ont pas jugé utile de faire une réservation AVANT de venir ?" .
Merci d'avance . 


Ps :
Brune et moi sommes à Paris mardi , Berlin mercredi et jeudi , et à nouveau Paris vendredi et samedi . 
Et oui , c'est chargé comme planning ...




* Et voici les billets Easyjets ma puce .


26.jpg


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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 17:07

Des Kinders .

Des montagnes de Kinders . 

J'ai mangé tellement de Kinders que , dans la salle de réseau où je jouais à mes 15 ans révolus , le pseudo terrifiant dont je me prévalais (« The Killer » , je vous laisse juger ...) avait été honteusement dévoyé par mes camarades de jeux , qui me surnommaient dès lors The Kinder , ce qui ne me touchait absolument pas , je le précise .

... Catugier , tu as une place en enfer qui t'es réservée pour cette vacherie .
Salaud .

Quand à mon père , pour savoir si j'avais fait infraction à son interdiction d'aller perdre mon temps à beugler derrière un écran , il n'avait qu'à se rendre sur place et jeter un coup d'oeil discret aux poubelles de la salle de réseau .

Si une poubelle agonisait sous le poids des papiers kinders accumulés en son sein , pas de doute :
j'avais au moins passé une heure de mon après midi dans les parages .

Deux heures , et le local ressemblait à Paris après une semaine de grêve des éboueurs .

Le plus marrant reste que je n'ai pour autant jamais été aussi maigre qu'à cette belle époque (révolue , oui , je sais !) , mais il faut préciser toutefois que ne gagnant pas de sous à l'époque , et les parents étant atrocement pingre en matière d'argent de poche (30f par semaine . Ah ah ah . Je vais contacter les signataires de Genève de ce pas , tiens) , les sous que mon papou m'octroyait pour mon repas de midi n'étaient pas forcément toujours utilisés pour l'usage qu'il en avait initialement prévu .

... Disons qu'il m'est arrivé de prendre mon premier repas de la journée le soir à 22h .
Y'a pas de petite économie , hein .

(...)

Toi !

Oui , toi , tu as été dans ta jeunesse traumatisé par la tête de ce con de gamin sur les paquets de kinders , avec son sourire effroyablement niais et sa coiffure sortie de Pluton , bref , toi aussi , tu peux te battre pour venger ce souvenir douloureux , et offrir ta tête à l'abominable Ferrero Corporation , que les générations futures soient épargnées et ignorent ainsi le fait que l'on ait pu  vendre des chocolats avec un emballage aussi ignoble dans les années 90 , cela sans raison apparente et en toute impunité en plus .

Pas sérieux et responsable du licenciement sans cause réelle et sérieuse de Groquik , s'abstenir .

Cliquez sur l'image ci-dessous ...

Ps : encore un exemple d'inflation honteusement usurière ! Le paquet de kinders en 1999 , eh bien il coutait moins de 10F ! Comme je vous l'dit ma petite dame . Si c'est pas honteux de voir dans quel monde on vit , tiens .

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19 janvier 2008 6 19 /01 /janvier /2008 20:55

En 1983 (très belle année , au demeurant et ceci dit de facon totalement impartiale) , Ronald Reagan lança l'IDS , vulgairement appelée par des journalistes terriblement infantiles « Guerre des Etoiles » , un programme atrocement couteux qui rendrait presque joyeuse une banquière de la Bnp devant le découvert de son client préféré ,  programme consistant à dépenser plein et beaucoup dans l'armement de facon pas forcément très cohérente , cela pour mettre à genoux financièrement la méchante URSS et Gorbatchev qui s'en trouva tellement ruiné qu'il n'eut plus assez d'argent à la fin du mois pour s'acheter du fond de teint et planquer sa méchante tache rouge sur le front .

L'erreur con , quoi .
Même en période de pire dèche , j'ai toujours eu de quoi en ce qui me concerne d'acheter en fond de teint de quoi planquer mes boutons . Question de principe , disons .

Sauf que .
Si les livres d'histoires ont considéré un peu à la va vite que les Usa avaient dès lors gagné la guerre froide , il en va tout autrement .

En effet , au vu des dépenses que Ben , Mat et Moi engageons depuis le début des années 2000 , il est évident que nous pourrons rivaliser sous peu avec le budget du Pentagone .

(...)

Lorsque nous nous sommes connus au Lycée , aucun d'entre nous n'avait de compte en banque (tiens , il n'y a pourtant personne qui pèle des oignons près de moi ?) , et c'est d'ailleurs dans le courant de notre année de seconde que j'ai fait l'acquisition de mon premier chéquier (c'est pas possible , je dois avoir un grain de sable dans l'oeil ?) , qui fut l'artisan de notre première sortie de groupe , puisque j'allais être celui qui allait rendre possible notre sortie de skis quand j'avancais pour nous tous la somme nécessaire à la gare Sncf , un chèque de 1000 francs , près de 150 euros ...

Excusez moi , je ... je vais jeter un coup d'oeil du coté de ma cuisine et je reviens .

... Sniiirf , poooomp , schploum (si vous n'avez pas reconnu le bruit que fait un mouchoir qui sert à moucher puis qui tombe lourdement dans la poubelle , vous n'avez jamais vu Roger Rabbit et cela fait de vous quelqu'un de franchement pas très interressant , accessoirement mais bon) .

Ayant remporté brillamment la première guerre économique qui nous opposa , j'allais un peu me reposer sur mes lauriers lorsque je décidais de faire l'acquisition d'un engin motorisé , à savoir un Ciao qui marchait remarquablement bien en dehors du fait qu'il me fallait le pousser en Hiver 20 bonnes minutes devant mon Lycée et sous l'oeil goguenard des autres pour arriver à le démarrer , et en dehors du fait bien sur qu'après 2 mois d'utilisation , il freinait aussi bien qu'un savon dans les douches d'une prison Américaine , entre les mains d'un prisonnier aux coupables tendances sado-masochistes et homosexuelles .

Autrement dit , j'ai passé 2 ans aux volants de cette abomination à m'encastrer dans tous les murs et pare-chocs de la ville : 1 an de plus et je ressemblais définitivement à une pièce de Tétris .

... Mathieu à déboulé un beau jour au Lycée , les lunettes de soleil et ces 3 centimètres millimètres de cheveux dans le vent , sur un scooter qui brillait au moins autant que mon absenteisme en cours de philo et que les dents d'idiotes crétines se pamant bêtement , dans un concert de gloussement hautement imbéciles et non je ne suis pas rancunier .

... 1 partout , balle au Ben .

Ben fit montre , lui , d'une insolente supériorité en matière d'acquisitions informatiques , réussissant des OPA audacieuses sur des machines de guerre tellement puissantes que les ordinateurs de Mat et moi ressemblaient même avant que nous en fassions concrêtement l'achat à de vulgaires Snoopy Tennis .

Jeunes filles , sachez le : Pour peu qu'un homme de 18 ans tombe sur une lampe magique , il y'a une très très forte probabilité que son premier souhait soit non pas « l'avoir plus longue de 10 centimètres et même au repos » , mais « avoir un écran d'ordinateur de 23' top délire ! ».

Celles qui pensaient que se serait « apprendre à faire des massages aux huiles essentielles » sont tellement hors sujet que je préfère encore ne pas en rire .

Ah ah ah , tout de même .

En matières de copines , le résultat du combat , est , je dois bien le concéder , assez indéfinissable : nos diverses copines respectives ont cumulé tellement d'heures d'insoutenable chienlit que aucun de nous n'aurait de gloire à se voir attribuer la palme en la matière .

Je vais peut-être bien songer à bloquer les commentaires sur ce post , tiens .
Et à émigrer au Mexique ? Aussi , oui .

Enfin , et de la même manière , au niveau de nos appartements respectifs , là encore l'égalité parfaite semble faire consensus : entre Mat qui vit avec une imprenable vue sur un parking en surface , Ben dans dans un 30 m² parisien et moi avec 2 chats et une brune (supprimez le whiskas inutile) , il serait impossible de dire qui d'entre nous à remporté un succès franc et incontestable .

Une défaite ? Aussi .

C'est pourquoi je te le dis , non , non Mat ! Ce n'est pas parce que Ben en a eu pour 600 euros de frais de réparation pour sa voiture à Noël , et que moi , au moment où je disais à ma brune , après une sympathique journée de ski ce 3 janvier , « c'est tout de même chouette d'avoir une voiture et d'éviter de se retrouver avec tous les veaux qui prennent le forfait skirail » , le clignotant des freins de ma voiture s'est mis à clignoter sur le rythme de la musique des dents de la mer (C'est certain , Spielberg à du posséder une 306) , rendant nécessaire l'immobilisation de mon véhicule du coté de Cintegabelle , un trou perdu proche de rien .

J'ai perdu le fil , moi . Ah , oui .
Non , donc , te disais je , Matou (je rappelle tout de même au cas ou que ce blog est à priori hétéro) .
Nul besoin de frimer comme tu le faisais devant le café ce midi : le fait de dire que le moteur de ta voiture ait rendu l'ame , c'était parfaitement inutile : la guerre froide est terminée .

Et il vaudrait mieux , je commence à manquer de fond de teint , tiens .



Nota Bene : 

Le récit évoquant des temps aussi lointains que éculés , il m'a semblé opportun de l'illustrer au moyen de ce petit clip démontrant volontiers à mon gout que y'avait tout de même du bon dans les années 80 pour qu'un réalisateur des années 2000 et dément au gout raffiné n'en fasse ainsi l'apologie .

Non , parce que bon , voilà , quoi .


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25 décembre 2007 2 25 /12 /décembre /2007 16:28

Jusqu’à mon entrée au Lycée Pierre de Fermat , je dois bien concéder que je cumulais autant d’amis que de cerveau disponible pour retenir les prénoms des personnes que l’on me présente en soirée .

Il m’arrive après 6 mois de pots divers et variés avec une personne d’en être encore réduit à essayer de lui faire redire son prénom par des moyens détournés .

Vainement , évidemment .

C’est donc le casier vierge de potes que je suis rentré en seconde , mais relativement rapidement , j’allais sympathiser avec Ben et Mat , amorçant ainsi la constitution de mon groupe d’amis , une joyeuse bande de potes plutôt mixte dont l’amitié n’a depuis jamais été démenti , en dehors bien sur de la fois ou je les ai entraînés au cinéma voir Lake Placid .

La critique de ce film par Télérama encore visible sur Allociné est assez éloquente :
"A voir au second degré , peut-être ?" ...

Je reste intimement convaincu que je ne pouvais pas savoir que se serait une telle daube .

(…)

Samedi soir , c’était soirée mecs .

... Du moins , c’est ce que brune s’est bien résolue à comprendre lorsque nous nous sommes retrouvés dans la rue à prendre la direction d’un appart rempli de mecs , et qu’elle était déjà la seule touche féminine du groupe déjà constitué .

Je persiste à dire que le petit béret qu’elle porte adorablement ces derniers temps n’a strictement rien de masculin : pas sa faute si ces cons de Che et le SuperDupont de Gotlib ont véhiculé une image odieusement trompeuse en la matière .

Brune renvoyée au foyer , je pouvais enfin et légitimement me (re)transformer en SuperBeaufMan , ce que je faisais dare-dare en achetant une bonne vieille cannette de Kronembourg , mère de toutes les infamies , que j'allais siroter bruyamment alors que nous déambulions avec toute la grâce propre aux buveurs de cette belle boisson .

En gros , ne manquait donc que le match de foot et le canapé pour que le cliché soit complet .

On le sait maintenant , toute soirée mec répond à un impératif impérieusement impérial (le premier qui relève le pléonasme est un benet) : son organisation s'avère systématiquement aussi grandiose que la bataille d'Azincourt .

D'un point de vue Français , naturellement .

Nous devions à priori et dans un monde parfait retrouver un ami chez un ami à lui mais dont on ne savait pas exactement où il habitait , et au fur et à mesure que nous avancions , nous téléguidions à distance Ben (pas encore présent) pour tenter de le faire converger vers nous .
Comme de juste , nous avons donc et par conséquent passé une bonne heure à appeler une dizaine de fois Ben pour lui dire « non , finalement on se retrouve ici » pendant que nous tentions vainement par ailleurs de joindre le type qui devait nous accueillir , evidemment sur répondeur .

C'est fou , on a beau se dire à chaque fois , nos soirées mecs sont toujours aussi foireuses .
Dire que si nous étions des filles , nous n'aurions aucune difficulté à nous réunir pour une soirée pygama ...

J'avoue avoir une vision quand même un peu candide des filles .

Après une heure d'appels foireux et avoir traversé toute la ville de facon aussi cohérente qu'un banal candidat de la carte au trésor , mais heureusement sans ce faux chevelu de Sylvain Augier pour nous balancer des inépties au téléphone (non non , Ben suffisait bien à cela) , nous arrivions à bon port .

Enfin , facon de parler .

Auriez-vous en tête cette scène bien connue de Jurrasic Parc où l'on nourrit les vélociraptors pendant que ce vieux con de Hamond sérine bêtement que son Parc est sécurisé au possible , ce qui donne envie de hurler de rire parce que mon vieux Hamond , si ton parc était sécurisé , y'aurait pas de film , allons bon !!!???

Eh bien quand nous sommes rentrés dans l'appartement , j'ai subitement éprouvé le sentiment d'être la vache , tiens .

Gare à celui qui dirait que ca expliquerait mon QI de bovidé .

Le lycée , ce n'est pas seulement et hélas l'endroit où je me suis fait mon groupe d'ami : c'est également celui où , bien aidé par un caractère alliant un sens de la diplomatie et de la demi-mesure à peine un poil plus violent que celui de Corben Dallas , ainsi qu'une certaine propention à cumuler les haines vivaces des mesquins (ils sont légions) , je me suis créé plus d'inimitiés qu'Alain Juppé en 1996 .

Sans doute la raison de mon attirance pour le Québec , j'y pense soudainement , tiens .

... La pièce était remplie des soutiens du seul mec avec qui je sois battu au Lycée , chose qui était aussi répandue à Fermat que l'existence d'un fifrelin de sens de l'humour planqué ailleurs que quelque part du coté du cul de la très regrettée (sic.) proviseure Matringe , et pour bien faire tant qu'à y être , le mec en question était évidemment là .

Au risque d'être accusé de plagier Jeanne d'Arc , je suis presque sur d'avoir entendu un corbeau croasser lorsque nous sommes tombés nez à nez .

(Be Continued)



« Rex ne veut pas qu'on le nourrise , Rex veut chasser . On ne peut pas balayer comme cela 50 millions d'années d'instinct ... » .
... De toute évidence , le professeur Grant ne s'est jamais retrouvé dans une pièce de 10m² avec son meilleur ennemi du Lycée .

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18 novembre 2007 7 18 /11 /novembre /2007 21:41

Remy Zero - Prophecy


Brune ayant habité Barcelone pendant plus de 2 ans , je n'avais pas eu la légitime prudence de m'imprimer un petit plan sur mappy , considérant que de toute façon , je serais capable de me souvenir que le circuit de Montmelo se trouvait -selon mappy- à proximité d'un noeud autoroutier , à droite .

On devrait penser plus souvent à vérifier l'échelle à laquelle mappy fournit ses pitoyables indications .

Parce que concrètement , la théorie Mappy , cela devient vite , transposé au monde réel , quelque chose de relativement proche à ce qui suit :

« Bordel Brune !!! Tu as vécu 2 ans ici ! Je prends à gauche , ou à droite ??? »

La réponse était à gauche .
Mais de la sortie précédente .

(...)

Après avoir été donc contraint durant environ une heure à l'exploration des charmants faubourgs de Barcelone , quoique l'appellation abominable zone industrielle embouteillée pourrait être réellement plus appropriée , ma petite 306 rouge grimpait enfin la côte de Montmelo , le moteur fumant mais pas autant que moi .

Ca fume beaucoup un Nico contrarié par une visite improvisée d'une zone industrielle embouteillée .

Enfin , ça reste pas grand chose à coté d'un Nico qui entend tout à coup pour la première fois de sa vie le bruit le bordel l'effroyable cataclysme sonore émis par une formule 1 .

En moins de 2 , La Brune était catapultée sans état d'âme à proximité de la gare la plus proche (« C'est bon tu as tes affaires ?  Bon adieu . Enfin , je veux dire , à plus tard ... ») , et je repartais dans un sinistre crissement de roues en direction du circuit .

Sinistre crissement de roues , c'est une image papa .

Après m'être garé dans ce qui me semblait etre le parking le plus proche , donc qui s'avéra évidemment situé à 15 minutes à pieds de l'entrée mais je suis habitué à ce genre de désagrément donc passons , je cherchais des yeux le premier employé de service , et l'accostais pour en soutirer les renseignements qui feraient enfin avancer ma quête .

La phrase qui suit est à lire avec de préférence un accent espagnol de type bègue slovaque :
« Ola , es la primera vez que me vengo aqui , a donde necessito de ir ? »

Laissant l'Espagnol essayer de se remettre de son fou rire pas du tout contrôlé , je sautillais de plus en plus gaiement vers la tribune principale qu'il m'avait tout de même indiqué , celle qui un jour de GP fait débourser pour une surface territoriale de 10cm² une somme suffisante pour faire redécorer intégralement par des filles une collocation de mecs de disons 120 m² .

Une fortune , donc .

Et c'est ainsi , que ce bel après-midi de Novembre , sous un soleil radieux , alors que les petits oiseaux gazouillaient gentiment , que les lapins batifolaient gaiement dans l'herbe , que les libellules folatraient comme des f....

« ZZZZZZZZZZZZZIUUUUUMMMMM ! »

A plus de libellules . La formule 1 ne leur a laissé aucune chance .
Bon dieu , mes oreilles , je suis sur que j'en avais pourtant .

« ZZZZZZZZZZZZZIUUUUUMMMMM ! »

Mais quoi , ils utilisent des moteurs d'A380 dans leur foutues bagnoles ?

« ZZZZZZZZZZZZZIUUUUUMMMMM ! »

Rah , c'est pas humainement supportable , me boucher les moignons de tympans qui me reste , vite .

« ZZZZZZZZZZZZZIUUUUUMMMMM ! »

Qu'est ce qui me fait plus mal ? Le bruit des formules 1 ou mes ongles rongés dans les oreilles ?

« ZZZZZZZZZZZZZIUUUUUMMMMM ! »

Maman , je vais mourir !

« ZZZZZZZZZZZZZIUUUUUMMMMM ! »
« ZZZZZZZZZZZZZIUUUUUMMMMM ! »
« ZZZZZZZZZZZZZIUUUUUMMMMM ! »
« ZZZZZZZZZZZZZIUUUUUMMMMM ! »

(...)

La formule 1 , c'est rien qu'un sport de beauf .
Sourds .

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