hey ho - le boulot . - Le Petit Nicolas mais en Plus Grand
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  • : Le Petit Nicolas mais en Plus Grand
  • : Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
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Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
31 janvier 2010 7 31 /01 /janvier /2010 23:09
Hello à tous !
depuis 9 minutes, nous sommes en Février, donc il serait particulièrement malvenu de ma part de vous souhaiter par conséquent une bonne année 2010.

D'autant que je manquerais pas de me faire immédiatement aligner pour avoir encore disparu pendant un mois.

Donc, si je ne dis pas beaucoup de bétises en ce moment, je me suis rendu compte qu'il était vachement rigolo d'en faire dire aux autres, raison même pas navrante pour laquelle je m'occupe depuis Septembre 2009 maintenant (peu ou prou, hein. Oui, ca existe comme expression, peu ou prou) de ce que je nomme modestement "l'interview Overblog", interview faite dans la joie et la bonne humeur, et comme vous allez vite le constater, surtout dans la bonne humeur.

Non, je ne prends aucune drogue avant de poser mes questions.
Sniffer de la colle Cléopatra, jusqu'à preuve du contraire, ca reste légal.

Donc, vous trouverez mes drôlements chouettes interviews directement sur le portail Overblog ( www.over-blog.com ) , tout en bas de la page (Rubrique "à découvrir", qui porte effroyablement mal son nom d'ailleurs, tiens faudra que je le signale, merci de me l'avoir fait remarquer. -tiens, j'ai encore les narines irritées par la Cléopatra, zut-) , et sinon, le lien vers la dernière interview :
"Un blog avec des bouts de filles dedans"

Sinon, pour ce qui est de mes propres aventures : je suis en train de faire le plein de navrantes histoires toutes bourrées d'inepties réelles en plus, quand j'aurais les accus chargés, je ne repartirais pas vers le futur mais je vous en ferais voir de toutes les couleurs, voilà c'est dit.

Si c'est pas du teasing, tiens.

Bonne A... bisous tout court, les aminches.

http://pagesperso-orange.fr/patrick.nadia/Images/colle_cleopatre.jpg

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23 décembre 2009 3 23 /12 /décembre /2009 15:19

Lorsque je vivais encore dans le cocon familial, j'avais le plaisir de partager ma chambre, à compter que l'on puisse désigner ainsi un passage sur lequel donnent 4 portes, avec mon doux daron, qui dans le cadre de son boulot de commercial, s'en servait également comme bureau.

 

J'ai fait une dizaine de crises cardiaques lorsque des matins de lendemain de cuite, mon daron rentrait à 8h tapante dans la chambre pour m'en virer et commencer à bosser.

 

... Sans parler des quelques gènes éprouvées les fois où je n'étais pas seul.

 

C'est ainsi que pour les quelques fois où mon père avait pris possession des lieux avant que je n'ai totalement émergé, il m'est arrivé de partager les joies du stress que lui insufflait son boulot, mon père ayant toujours eut pour habitude, aussi loin que je m'en souvienne, de voir dans un simple mail de service (« attention aux commerciaux de faire attention à consommer moins de papier pour imprimante ») une lettre de convocation à l'entretien préalable au licenciement.

 

J'ai connu plusieurs réveils particulièrement mouvementés lorsque j'étais dans le cocon familial, en fait.

 

(...)

 

Etant donné d'une personnalité aussi originale qu'un miroir ikéa en promotion, il se trouve que cette période de ma vie à quelque peu ... disons influé sur celle qui est mienne aujourd'hui. Exercant un travail de juriste dans une boite d'ingénieurs, et en dehors du fait qu'il soit régulièrement fait la comparaison vexante de ma situation à celle de Ted dans Scrubs (le juriste chauve et névrosé. Non, je ne suis pas chauve. Névrosé, on peut en parler), il m'arrive de me sentir « en danger » à mon poste alors que ma direction me donne à priori tous les signes possibles et imaginables que j'ai, à priori, pas spécialement à m'inquiéter, du moins pour l'instant.

 

Vous avez vu ? J'ai pas pu m'empecher de nuancer une certitude pourtant normalement établie.

Et ... oh, et merde.

 

Ainsi, et lorsque je reçois un recommandé à la maison, je ne m'imagine pas un instant que cela puisse être ma banque qui m'envoie ma nouvelle carte bleue (j'en ai usé 5 cette année, si c'est pas la preuve que je me stabilise !), et je panique immédiatement donc en imaginant ce que je vais bien pouvoir faire avec un chomage pour nourrir une brune et 2 très gros chats. 

 

J'exagère évidemment.

Ma brune ne mange pas tant que ca.

 

Je passe mon temps à guetter les signes « positifs » que peut m'envoyer ma direction, et bien que je sache garder somme toute pour masquer cette anxiété perpétuelle une contenance qui s'effondre aussi vite que l'on engouffre 3 verres de whisky coca, j'avoue que cette manière d'être me pèse un peu sur le système autant qu'un diplodocus qui vous aurait accidentellement marché sur le pied dans le métro.

 

Et qui s'excuse même pas après cela, le rustre animal.

 

Dans le fond, cette névrose continue qui me bouffe l'existence a quelque chose de bon, en ce qu'elle me pousse justement à essayer de tout faire pour que l'on ne songe même pas une traitre seconde à me virer.

 

Dans les faits, à vous qui lisez mon blog au lieu de travailler et qui risquez votre place si un DRH fait un peu d'excès de zèle en consultant vos historiques pour justifier son propre salaire :

par pitié, laissez votre futur gamin dormir le matin. Vous lui éviterez une névrose et un ulcère 30 ans plus tard (date à laquelle j'estime moi même mon futur ulcère, pour situer. La névrose, c'est pour tout de suite).

 

Et puis ca vous évitera de tombez nez à nez avec le cul de la copine de votre gamin, si j'ose ainsi m'exprimer, tiens.

 

 

 

NB : Je sais, presque 3 mois sans post. Je suis scandaleux et m'excuse humblement, mais croyez bien que je suis le premier à regretter de ne pas avoir plus d'histoires navrantes à raconter, et surtout encore moins de temps pour ce faire.

 

Ma brune, elle, s'en plaint moins, il est vrai.

 

Sinon, je rajoute à gauche un module Twitter, ou je concède si je ne risque pas de prendre la porte être beaucoup plus actif, ces futiles derniers temps ...

 

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17 juin 2009 3 17 /06 /juin /2009 12:17
Depuis une semaine, j'ai accolé à mon titre ronflant et prétentieux de responsable juridique d'OB celui de pédant et sulfureux responsable éditorial. Cela consiste à faire beaucoup de choses dont, entre autre, trouver des blogueurs pour faire des éditos sur des sujets d'actualité de leur ressort, et, dès fois qu'ils viennent à manquer, préparer moi même un édito, dès fois que je veuille me lancer dans la confusion des genres.

Et pour l'édito qui va paraitre incessement sous peu sur le Bac, que j'ai passé avec autant de succès il y'a 7 ans que Pyrrus n'a écrasé les Romains à la bataille d'Héraclée en - 280, bataille qui tirerait son nom contrairement à la légende non pas du lieu où elle se produisit, mais de la tête que fit l'aide de camps de Pyrrus en meme temps qu'il agitait la main genre épaté, en disant "Hé, raclée ..."

Oui, j'ai honte.

Voici donc cet édito, que vous n'auriez jamais du voir.
Je tiens à dire au passage que Tom a sérieusement contribué à assumer une part de son ridicule.





Demain, ce sont un peu plus de 600 0000 lycéens qui devraient à leur tour connaître cette très particulière sensation de « au secours, je veux m'enfuir de là » lorsque assis derrière leur bureau, ils verront entrer dans leur salle d'examen une personne munie de l'enveloppe contenant le premier sujet de la première épreuve du BAC.

Sans parler de ce qu'ils éprouveront lorsqu'ils auront le fameux sujet directement posé sur leur table.

Ce stress, subit tous les ans par les candidats, est particulièrement entretenu par les générations déjà passées par les affres du Bac (probablement pour se venger d'avoir connu elles mêmes ce bizutage). Durant ces dernières semaines, elles n'auront pas manqué de marteler aux lycéens des grandes vérités telles que « tu dois avoir ton Bac », « aujourd'hui on ne peut rien faire sans le Bac », ou encore la remarque effroyablement vexante par anticipation : « de toute façon, aujourd'hui, le Bac ils le donnent... »

Et je m'adresse là directement aux candidats de demain : faire manger vos fiches de révision à l'auteur de ces répliques n'est pas une solution.

Non, et cent fois non, le Bac n'est pas donné. Il exige encore et toujours une maîtrise du stress, de la concentration, du travail… et du sang-froid, car, quand on a les yeux rivés sur leur trotteuse, on se demande, au fur et à mesure des épreuves, comment fait le voisin pour noircir autant de brouillons, s’il est normal d’avoir terminé de répondre aux questions en 1h au lieu de 3 et enfin si on arrivera à recopier le brouillon de 6 pages dans les 15 dernières minutes.

Seuls conseils utiles aujourd’hui : détendez-vous dans cette ultime journée, arrêtez de programmer vos calculatrices scientifiques (et oui, on l'a tous fait…), et prenez un bon bol d'air frais avant les épreuves de demain.
Bon courage à tous !

Nicolas - OB

Note : Profs, Instits, si vous avez publié sur le sujet du Bac, faites vous connaître en commentaires !De même, nous recherchons des contributeurs pour un édito sur la fête de la musique. Candidats au Bac, s'abstenir, vous avez des révisions à terminer, vous.


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21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 17:22

« Suite à un accident de personne sur la voie, notre train restera arrêté en gare de Marmande pour une période indéterminée. »

Je remue sur mon siège, sortant vaguement de mes rêveries commencées lorsque j’avais assis mon cul dans ce fichu TGV, quelque part aux alentours de 6h du mat. Mon ordinateur posé devant moi continue à faire défiler les mp3 alors que les écouteurs trainent depuis déjà longtemps par terre, c'est-à-dire le moment où les heures de sommeil emmagasinées dans la nuit qui a précédé se sont avérées nettement insuffisantes.

Quelque soit l’heure à laquelle je doive me lever, j’ai toujours du mal à m’effondrer de sommeil avant 3h du mat.

Ce qui pose problème quand j'ai du me lever à 5h, comme ce jour là.

Des crétins que j’ai envie de baffer soufflent bruyamment, croisent leurs bras en signe de molle protestation contre cette atteinte à leur emploi du temps qui leur est faite, oubliant un peu rapidement tout de même que derrière la subtile notion d’accident de personne, c’est un pauvre type qui doit avoir ces abattis répartis un peu partout aux alentours d’un passage à niveau qui ne saura même pas si le plan de relance aura une efficacité ou non sur notre économie moribonde.

Le pauvre, tiens.

(…)

Je débarque à Paris avec 3h de retard, d’autant plus affamé que mon appétit à été injustement aiguisé par la promesse du plateau repas offert par la SNCF, plateau repas qui aurait donné un haut le cœur à père dodu, qui serait pourtant en mal de faire le difficile quand on voit l’odeur de cadavre en décomposition qu’on respire lorsque l’on ouvre ses foutues boites de Nuggets.

C’est dire.

Des 3h d’avance que je m’étais prévu pour arriver à l’heure à mon rdv, il n’en restait plus que 10 minutes de retard, ce qui avait pour effet sur moi de me transformer en parfait petit parisien instantanément.

... Autrement dit, j’ai bousculé tout le monde dans le métro, lancé des regards de haine à ceux qui trainaient à gauche dans l’escalator, et remonté l’avenue des Champs-élysées, où j’avais mon rendez vous, comme si je me baladais dans les rues de Aulnay-sous-bois avec un t-shirt « j’adore Jean Marie Lepen ».

J’ai rarement couru aussi vite.

J’arrive en bas de l’immeuble où je me devais d’aller, et me retrouve devant une secrétaire qui ne connait ni d’Eve, ni d’Adam, encore moins Mr Leblond et son avocat d’affaires, un maître de conférence qui a même son groupe de fans sur Facebook. Tant pis, je fonce quand même au 4ème étage comme le message sur mon répondeur me recommandait de le faire, et me retrouve dans un bureau d’affaires  qui aurait conduit tout droit son détenteur à la Bastille si la monarchie était toujours d’actualité.

Heureusement, quand on voit la tête des descendants royaux, on peut légitimement se douter qu’il n’y a que peu de risque que la monarchie redevienne tendance en France.

Je me dirige vers les 3 greluches qui végètent elles aussi derrière un bureau.

« Mr Leblond ?
- Oui, c’est dans le bureau à droite, ils vous attendent. Je vous apporte un café ?
»

Je me dirige vers le bureau, et durant les 3min qu’il me faut pour l’atteindre (rarement vu des bureaux aussi grand !), je me concentre posément et sans inutile considération personnelle sur mon rendez vous.

Ca a donné ca, en gros :
« J’ai la trouille, j’ai la trouille, non je n’ai pas la trouille, si j’ai la trouille, mais non, et puis zut, j’ai appris à gérer les discussions avec ce genre de personnes, suffit juste de jamais baisser les yeux, de parler calmement même si je ne suis pas calme, de ne pas se laisser impressionner et ne pas pleurer comme à l’époque du Cm2 quand mon odieuse prof me faisait remarquer devant toute la classe que j’avais déciment du mal avec la concordance des temps … »

Soyez franc, vous n'eussiez pas remarqué ?

« Monsieur Nicopoi, bonjour, je suis la pers -vous voulez un café ?- sonne que vous avez eu au télépho - avec ou sans sucre ?-ne, Mr Leblond »

Ca y’est, je suis déjà perdu.
Où sont mes mouchoirs, déjà ?

(…)

Le lendemain, aux alentours d’une heure à laquelle je me couchais il n’y a pas encore si longtemps, je me retrouve à nouveau sur le quai d’une gare, celle de Montparnasse, à me retrouver avec une foule d’imbéciles à dépasser comme à Mario Kart -les plus vieux jouant les bananes- ceux qui se dirigent aussi vers les types de la SNCF aux allures patibulaires et armés de terrifiants lecteurs de codes barre.

Je suis très impressionnable.

J’arrive enfin dans mon compartiment, que j’ai réservé en première classe, et exténué, je m’affale sur mon siège, ravi d’avoir constaté que la rame était à peu près vide. Je ferme les yeux, et prie pour arriver à dormir jusqu’à Toulouse, ce dont j’ai vaguement besoin après la nuit blanche que je viens de passer en compagnie de mon ami Tom à jouer à un vieux jeu de Geek, Civilization 2.

Perturbant comme jeu : on a fait exploser à nous deux assez de bombes atomiques pour que mon opinion sur Staline en soit passablement remont...

« Gwendoline, vient, j’ai trouvé un compartiment libre ! Non, ne crie pas ! Tiens, je te pose ton jeu qui fait du bruit quand tu en remues les pions, ah non ! tu n’avales pas ! Oulala, tu fais beaucoup de peine à maman … »

Le train était direct jusqu’à Toulouse.

(…)

Cela a été un long, long retour, pendant lequel j’ai du essentiellement me concentrer sur la manière la plus intelligente de rester calme, autrement dit, de ne pas exploser en hurlant « mais bordel, mais il y’a une seconde classe pour des raseurs comme vous ! ».

Histoire surtout de ne pas devenir définitivement, moi aussi, un crétin …


NB : Ca y'est, la brune a dépassé les 100 visiteurs par jour ! Certains diront que c'est son style beaucoup plus clair et incroyablement moins fumeux que le mien qui fait son succès, j'aime à croire qu'il ne s'agit là que de médisances perfides qui me font doucement ricaner (Zut, Patrice Allègre n'est plus dans l'annuaire ?) et pour le prouver, paf, je vous incite à aller voir sa dernière publication, dans la joie et la bonne humeur. C'est ici, tiens :
http://mespetitsboulots.over-blog.com/

Il n'empêche, ceux qui me critiquent ne sont que d'infâmes raclures.



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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 14:13

 

« Désolé monsieur, mais vous n'allez pas pouvoir rentrer avec votre bouteille d'eau dans le Tribunal ... »


Le lundi matin à 9h du mat, j'ai beau ne pas être réveillé et être entouré de Japonais qui croient utiles de photographier du policier dans l'exercice de ses fonctions, je me rends tout de même compte lorsque l'on me fait une remarque d'une futilité qui ne le cède qu'à l'absurde.


« Mais … pourquoi ?

- Elle pourrait vous servir de projectile.

- … Si j'ai bien compris, je peux rentrer avec mon ordinateur portable qui posé sur un levier suffirait à projeter en orbite de Pluton une rame entière de TGV et qui pourrait assené dans la nuque d'un avocat à le rendre vaguement modeste, mais la bouteille d'eau évian, ce n'est pas possible.

- Euh, non. Ceci étant, si vous comptez assommer un avocat, je me permets de vous avertir charitablement que la période de la chasse n'est pas encore ouverte.

- Bien vu. Dommage ... »


Sur ces entrefaites et après ce dialogue pas totalement fictif, je prenais la direction du café situé sous les marches du Palais, non sans m'être demandé, durant les quelques secondes nécessaires pour traverser la cour très exposée ce jour là à un petit vent de type sibérien, si les scénaristes du jour d'après n'avaient pas fait le même chemin lorsqu'ils avaient imaginé leur concept de vortex à température très négative.


Faut avouer que oser la petite chemise sous une veste légère un 8 Décembre à Paris, c'était tout de même très optimiste.


Je viens de comprendre pourquoi cela fait 4 semaines que j'ai une toux de leucémique du poumon.

Oui je sais, ça n'existe pas, c'était pour faire imagé.


Après avoir savouré un petit chocolat chaud tout en relisant mes notes et en écoutant les avocats autour de moi s'échanger des informations qui auraient pu me permettre de dévaliser ce jour là la bourse de Paris, si du moins je n'avais pas par moment une mémoire de poulpe ayant subi une ablation du cerveau, je prenais la direction de la 17ème chambre.


Oui, 17ème chambre, parce qu'il y'en a beaucoup.

Pour ce faire une idée, le TGI de Paris ressemble beaucoup à une boite de nuit qui proposerait plusieurs salles à thème.


N'empêche que perso, je regrette de n'y avoir jamais trouvé la chambre 80.

Mais passons.


La 17ème chambre est spécialisée dans les délits de presse, et vu que la presse a fini par comprendre que les salariés à leur boulot ne peuvent pas lire discrètement leurs journaux en papier qui font trop de bruit (inventer le papier insonorisé, c'était si compliqué ?) et publie par conséquents ces canards de plus en plus souvent sur le net (ce qui permet donc aux salariés d'être vachement crédibles quand il prennent des allures très sérieuses à scruter ainsi leur écran de pc), la 17ème a étendu assez largement son champs d'intervention à tout ce qui concerne de près ou de loin internet.


Et c'est chouette, parce que j'adore l'un de ses juges, et c'est justement celui devant lequel je passe ce matin.


C'est bien simple, ce juge est un peu le prof fétiche que l'on a tous eu un jour ou l'autre au Collège. Genre, celui vaguement sévère mais sympa, qui trouvait un bon mot pour faire rire la classe lorsque l'on tentait de le prendre pour un couillon lorsque l'on tendait fébrilement un mot d'excuse de l'infirmerie monstrueusement antidaté, en tout cas largement antérieur à l'heure du contrôle qu'on venait de sécher.


Monsieur Galaup, vous restez mon dieu et maître.

Non, Galaup, c'était le prof de techno du collège, pas le juge. Bref.


Je rentre donc dans la salle d'audience. Très grande et pas foncièrement moche si on aime les boiseries du 18ème siècle mais ce n'est pas mon cas donc bof, le moindre pas y raisonne violemment d'autant que je n'ai toujours pas trouvé de solutions pour concilier les notions de chaussures de villes et de chaussures qui ne font pas le bruit des éperons d'un cowboy martelant un sol en fibres de zinc et de verre, et qu'elle est presque vide, occupée par seulement deux avocates qui s'affairent.


Je subodore qu'elles sont les méchantes-méchantes qui attaquent ma gentille entreprise.

Je les déteste instantanément, donc.


Oui, j'ai un incroyable don pour détester les gens à la demande.


Tout en m'installant à mon tour, je les observe en train de déballer leurs plaidoiries, et voyant apparaître sur l'un des dossiers déballés le nom de l'actrice qui n'assume plus d'avoir dans sa jeunesse présenté d'étonnantes dispositions pour le nu intégral, et qui est donc la raison pour laquelle je suis au tribunal ce lundi matin, je me décide à aller tout de même dire bonjour aux avocates.


… Et puis, ça me permettra éventuellement de regarder du coin de l'œil si y'aurait pas une pièce ou l'autre dans leur dossier dont je n'aurais pas connaissance et sur laquelle je pourrais vite préparer une défense.


Oui, j'ai aussi le bonjour très intéressé.


« Bonjour, vous venez pour Edith Piaf ? »


Certains noms ont été modifié pour les besoins du récit.


« Oui, vous êtes l'avocat d'Edith ?

- Ah non, ce n'est pas vous ?

- Ben non, nous représentons la société attaquée par Edith.

- Ah mais d'accord, Edith a attaquée plusieurs sociétés ! C'est laquelle la vôtre ? Ah ah c'est drôle tout de même. Et c'est quoi votre petit nom ? »


J'ai un don incroyable pour faire ami ami avec les gens que je détestais virtuellement quelques secondes plus tôt.


Et ok, je n'ai pas demandé son petit nom à l'avocate.

C'était pour imager la scène, quoi. Com d'hab.


… Je le précise, on se fait défenestrer par une brune pour beaucoup moins que cela.


Les portes de la salle s'ouvrent bruyamment, pour laisser le passage à l'avocat qui a jugé utile d'attaquer la moitié de la France pour une banale histoire de photos même pas ôlé ôlé.


Pas que je parle en connaissance de cause, mais tout de même.


J'ai beau chercher, je ne vois pas d'autre moyen de décrire l'impression qui fut la mienne sur le moment, autre que de dire que j'eus l'impression de voir débarquer l'intégralité du cabinet d'Ally McBeal : un avocat suivi de ses acolytes (avocats ? Potentiellement si les muets peuvent l'être, je ne les ai pas entendu de la matinée), tirant en valises dégorgeant de dossiers de quoi faire nourrir des volontés suicidaires au plus papivore des bureaucrates.


Le juge rentre à son tour dans la salle.

Il jette un regard surpris sur l'Everest de dossiers que déballe McBeal (certains noms ont été modifiés pour … etc.).


Je relis nerveusement mes dernières notes.


… La vache, j'ai la même peur qui me broie les tripes et me démolit les jambes que lorsque en amphi, les sujets d'examen commençaient à être distribués ...




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7 octobre 2008 2 07 /10 /octobre /2008 12:37
Nom Prénom
Adresse
Tel portable
Num Client



Recommandé RAR numéro XXX


Toulouse, le 07 Octobre 2008

Au Service Résiliation


Bonjour,

Je vous informe par ce courrier que le contrat me liant à votre société prendra fin à compter du 30 Octobre 2008.

Client de votre société depuis 1 an, j'ai été privé -durant la seconde partie de la journée du lundi 6 Octobre 2008- de toute possibilité d'émettre et recevoir des appels en raison d'une défaillance généralisée de votre service, impossibilité totalement incompatible avec ma fonction et mon activité professionnelle. Ayant choisi de faire appel à votre réseau en raison de sa prétendue qualité et de l'assurance qui m'avait été donnée par l'un de vos revendeurs agréé qu'un tel incident ne se produirait pas, je constate que votre obligation de résultat, similaire à celle qui a été reconnue pour les fournisseurs d'accès à internet par la Cour de Cassation le 8 Novembre 2007, n'a pas été respectée, et en tire les conséquences en résiliant mon contrat.

Cordialement,

Signature


Adresse SFR :

SFR service résiliation
TSA 21114
57757 Metz Cedex 9


NB : Pensez à récupérer très vite le code EMEI (auprès de SFR si vous ne l'avez pas déjà), nécessaire pour changer d'opérateur. Enfin, bloquez bien toute opération auprès de votre banque, et attendez vous à recevoir des courriers bidons genre "Instrum Justicia" à tire larigot pendant quelques semaines ...


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6 octobre 2008 1 06 /10 /octobre /2008 16:12

Si vous aussi venez d'apprendre par un de vos amis que vous étiez totalement injoignable depuis le début de l'après-midi, pas de panique : vous êtes tout simplement un client SFR, et vous venez pourquoi pas de toucher le gros lot.

Rater des sms foireux de vos amis n'aura jamais été aussi plaisant.

Gros lot disais-je ? Ah, oui. Sachez que dans une décision maintenant très célèbre, la Cour de Cassation, plus haute juridiction civile du pays, a énoncé très récemment que les Fournisseurs d'accès à Internet ont une obligation de résultat dans la délivrance de leur service, ce qui signifie très concrêtement que leur service ne doit jamais faillir.

A la différence de l'obligation de moyen, qui impliquerait elle que les FAI devraient simplement faire en sortes que leur réseau soit peu ou prou sécurisé.

Bref, du vent.

En quoi, toi, abonné de SFR pas content, devrais tu te sentir concerné par une obscure décision d'une Cour très parisienne et pas glamour pour un poil (d'hermine) ?

Simple, et pour 2 raisons très similaires, en fait :
- Ton téléphone est ton outil principal de connexion à internet, ton opérateur a un rôle de FAI pour ce qui concerne l'accès internet à partir de ton mobile (même si les Illimitycs, tu as compris depuis longtemps que c'était pas glop du tout), donc il a failli, donc tu es en droit de résilier ton contrat.
- La charge qui pèse sur un FAI ne peut par similarité dans l'activité qu'être identique à celle qui pèserait sur un opérateur, donc si SFR ne peut te permettre de passer des appels en ce beau lundi de crach boursier, eh bien c'est une faute grave qui justifie que tu résilies ton abonnement.

Et bim dans la tronche du méchant opérateur.
Ah, mais.

Bon, c'est pas tout ca, mais ma lettre de résiliation envoyée (et l'ordre donné à ma banque de ne plus laisser passer un seul paiement à SFR, ne surtout pas oublier), je me prendrais bien un Iphone, moi.


Ce post est un violent hommage à Mr Gare, royal prof de civil en ma lointaine première année de Fac ...
Le premier qui demande si c'était il y'a 25 ans prend une baffe.


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18 septembre 2008 4 18 /09 /septembre /2008 08:55
Voici quelques jurisprudences concernant la responsabilité de l'hébergeur d'un blog, en application de la loi du 21 Juin 2004 pour la confiance en l'économie numérique :


http://www.foruminternet.org/specialistes/veille-juridique/jurisprudence/tribunal-de-grande-instance-d-annecy-ordonnance-de-refere-19-mai-2008-2768.html

http://www.foruminternet.org/specialistes/veille-juridique/jurisprudence/tribunal-de-grande-instance-de-paris-ordonnance-de-refere-16-juin-2008-2770.html

http://www.foruminternet.org/specialistes/veille-juridique/jurisprudence/tribunal-de-grande-instance-de-paris-ordonnance-de-refere-23-juin-2008-2771.html

http://www.foruminternet.org/specialistes/veille-juridique/jurisprudence/tribunal-de-commerce-de-creteil-ordonnance-de-refere-28-mai-2008-2765.html


Et toi ! Oui, toi, le p'tit étudiant qui rentre en première année de droit qui déprimera dès Octobre venu, en constatant que le droit c'est rien que des décisions à la con récitées avec le ton glacial d'un croque mort à l'agonie suite à un cancer carabiné ?

Eh bien, dis toi que dans la réalité, derrière une décision chiante à mourir, il peut y'avoir une nicolade carabinée.
C'est par exemple le cas avec la première décision de cette liste :

8 Mai - ... Pour le reste, il y'a MasterNick©



... Et le cas avec la deuxième :

15 Septembre - Rock and Roll in TGI of Paris.



Et le droit ne te paraitra plus jamais hautement barbant.
Consternant ? Toujours, ca oui, évidemment.



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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 14:20

Vous savez quoi ? En attendant un article plus marrant qui traitera de mes navrantes déconvenues Irlandaises, on va causer un peu sur un sujet qui commence à me chauffer les oreilles, qu'il faudrait d'ailleurs que je songe à me laver un de ces jours mais je tombe dans le hors sujet.

Donc on va parler des 35 heures.
Et pour commencer, voiçi l'article qui a provoqué mon ire :
http://fr.news.yahoo.com/afp/20080519/tpl-social-travail-partis-ump-lead-ee974b3.html

Depuis quelques temps, considérer les 35 heures comme responsables de tous les maux de la société Francaise (entre autre : chomage, baisse du pouvoir d'achat -expression crétine s'il en est-, vieillissement éhonté de la population, Jean Luc Delarue ... etc) comme le font tout ceux qui un jour ont assis leur fraise sur un banc de l'Ena, eh bien c'est sacrément tendance.

Sauf que cela m'énerve.
Et pas qu'un peu.

Si aujourd'hui j'ai décroché un vrai job pour lequel je ne compterais pas mes heures et même les jours fériés (mon nouveau boss connait aussi mon blog ... j'ai décidément du mal à rester discret quand il le faudrait), c'est essentiellement du au fait que le job m'intéresse au plus haut point, qu'il soit bien rémunéré et que si je pouvais, je créérais ma propre boite pour avoir encore plus de matière à bosser.

Y'a tout de même des moments où quand je me relis, je me demande si on me droguerait pas à mon insu.

Sauf que. Avant d'en arriver à ce point, j'ai donc bossé pour des "petits" jobs, et c'est par la connaissance de ce monde là bien particulier que j'en viens à écrire la chronique de ce jour, ainsi qu'à exprimer l'idée à haute voix que y'a tout de même des coups de pieds au séant de quelques têtes bien "pensantes" (comprenez : "grisonnantes") qui se perdent.

Mais pourquoi donc n'accorde t-on de la crédibilité en France qu'à tout ce qui est chauve ou gris ?

Pour commencer, l'expression "Les petits jobs" n'a rien de péjorative, du moins, dès lors que l'on ne considère pas que "nettoyer les Wc de McDo" soit compris par cette large notion.

Faut pas pousser non plus.
"Mc Job", peut-être ?

Ensuite, eh bien ces petits jobs, ils sont tout de même souvent occupés par des personnes dont le seul drame est de ne pas avoir de diplôme, ou qui ont des diplomes ne correspondant pas à grand chose (genre : HEC de Fos sur mer), ce qui ne fait pas pour autant d'elles des imbéciles (du moins tant que le diplôme à la con n'a pas été délivré par l'ENA, s'entend bien) , mais tout simplement des personnes au CV inexistant aux yeux d'un employeur "sérieux" (comprenez : qui verse des payes se situant à partir de Smic + 1€). Bien sur, elles n'ont peut-être tout simplement pas eu papa maman pour leur offrir le minimum vital pour faire des études (pour un étudiant lambda : 400€ et un paquet de pates par semaines / pour un étudiant kéké : une mini austin et des vacances à Hossegor), mais on s'en fout : les voilà concrêtement promises à une brillante carrière de Smicard. Intelligentes ou pas.

Elle est pas belle l'égalité des chances en République Francaise ?

Vous me direz, "oui et alors ? Et les 35h dans tout cela ?"
Faut-il que vous soyez impatients, tout de même.

Les 35h ? Eh bien ma foi, je trouve que passer fut-ce plus de 3 secondes à épiloguer sur ces dernières, c'est démontrer une certaine habileté à se montrer en un éclair aussi sectairement crétin que totalement non-connaisseur des conditions de vie en entreprise, et plus généralement, des conditions de vie d'un Smicard.

Certains objecteront qu'il n'y a pas que les Smicards qui travaillent 35h.
Pas de problème : que l'on me cite une personne travaillant 35h, payée plus que le SMIC et embauchée depuis plus de 5 ans et j'avale ma langue après l'avoir fait gratiner au four agrémentée d'une sauce au roquefort.

... Et au passage, tout les tribunaux s'accordent à dire que lorsqu'une promesse était faite sur un ton visiblement éxagéré, il est évident qu'elle n'était pas sérieuse.
Donc rangez de suite ce couteau de cuisine.

Pourquoi, donc, disais-je que épiloguer sur les 35h dénotait d'une réelle incompétence ? Pour la simple et bonne raison que concrêtement, il n'y a qu'à regarder ce qui a suivi les 35h (croissance, productivité, coût du plat de coquillettes ...) pour se rendre compte qu'elles ne sont pas un problème. Le véritable drame reste qu'elles n'ont pas été une solution non plus, mais un problème, grand dieux, non !

La croissance du pays suit logiquement son cours (faible, mais les 39 heures sous Juppé étaient t-elles tellement plus glorieuses ?), les sociétés n'ont pas fait faillite en raison des 35h (elles ont au contraire réduit leurs couts en concentrant sur 35 heures ce qui se faisait en 39, sans parler des salariés qui débordent "bénévolement" de leurs 35h pour finir le travail demandé par son patron ...) et nombre de salariés sont devenus plus efficaces le vendredi matin en se disant qu'ils allaient pouvoir au moins glander l'après midi.

Ce qu'ils auraient fait de toute facon, 35 ou 39h.
Qui bosse sérieusement un vendredi après midi ? Non mais sans blague.

Les 35h, ca aura été pour nombre de salariés la chance de passer une fin de semaine plus calme, au prix d'efforts plus nombreux sur le reste de la semaine, efforts qui ne seront sauf erreur de ma part pas remis en question si repassage aux 39h (avouez que cela aurait de la gueule le patron qui dirait à ses employés : "eh les gars, certes on repasse aux 39h, mais vous inquiétez pas, on va repasser à rythme plus relax parce que je sais bien que vous avez fait de gros efforts lors du passage aux 35 ..."), et surtout, cela aura correspondu durant leurs quelques années d'existence à un sacrifice sur la fiche de paye équivalent à ... 112 euros par mois.

Oui : 7 euros net de l'heure X 4 heures par semaine X 4 semaines = 112 euros par mois, vous m'avez bien lu.
Et encore, je suis gentil, le Smic n'est à 7 euros net que depuis peu.

Tout cela pour dire que tout de même, épiloguer autant sur les 35h, cela me semble un brin excessif.
En revanche, si on pouvait parler de la lenteur judiciaire quand au passé de Maire de Paris d'un ancien président de la République, de promesses de campagne irréalistes (c'est marrant, c'est donc ça la diplomatie des droits de l'homme ?), de promesses quand à la fin des délocalisations ...

Eh bien je serais vachement preneur.

Ah, pour le coup de pied de l'âne. A Dublin, j'ai rencontré des jeunes de 27 ans, super chouettes, intelligents et débrouillards comme pas deux. Des vrais selfs made-mans, partis de pas grand chose et arrivés à beaucoup (soit 6000 net à eux deux, tout de même).
Une des choses qui donnait envie de bosser à ces jeunes là ?

... le fait d'être dans une ville jeune, active, dans laquelle les bars peuvent faire du bruit et la fête durer au delà de 23h30.
Sans qu'il y'ait de vieux croulants pour médire sur cette jeunesse qui ne respecte rien.

D'ailleurs, les vieux croulants sont refoulés (appartements plus facilement accessibles pour les jeunes actifs) en dehors du centre ville. Tout simplement.
... A méditer.


MAJ : Je viens de lire un article sur "Le Point" qui achève de me convaincre que le Gouvernement a bien pris la mesure du fait qu'il faudrait commencer à songer à foutre la paix aux jeunes et les laisser vivre une autre vie que celle les condamnant à se retrouver devant TF1 dès 19h30, sous peine de les voir filer un jour ou l'autre vers des cieux plus cléments ...

... Ou pas .

L'article en question :
http://www.lepoint.fr/actualites-economie/mesure-anti-alcool-l-happy-hour-menace/916/0/246500



Ps : Allez, c'est dit, maintenant on revient vite aux suites des aventures Irlandaises.
Bon dieu ce qu'elles sont grosses.

Les (aventures) irlandaises, tiens.

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26 février 2007 1 26 /02 /février /2007 19:12


Cette fois , c’est trop .

Je vais sincèrement prier pour que mon boss n’ait jamais eu vent de mon blog , mais là , décidément , ce n’est plus possible.

A l’origine , je voulais faire un énième post sur une de mes conquêtes passées , j’aurais une fois de plus usé de comparaisons douteuses sinon blâmables et au final , je me serais encore fait traiter de sombre connard , égocentrique et vantard .

La routine , en somme . Pas de quoi fouetter un chat .

Sauf qu’il se trouve que je suis actuellement à mon travail , celui la même qui me permet de ne pas occuper une place sous un pont accompagné de mes 11 chiens hypothétiques , de calmer les ardeurs judiciaires de ma banquière , de cloner efficacement Gaston Lagaffe , ou au registre des hypothèses abominables , m'évite un retour piteux chez mes (doux) parents.

Et il se trouve que je suis révolté par une chose depuis maintenant trop longtemps , et que hop , je vais me fendre d’un post d’humeur , parce qu’après tout , il ne sera pas dit que je ne déblatère que dans le vide . Alors hop , on va papoter d’écologie . Oui tiens , ca fait moderne , tout le monde en parle , et une écurie de formule 1 , sport qui je le répète énergiquement , ne dégage presque pas autant de pollution que le périphérique Parisien à l’heure de pointe un jour d’intempérie , bref , une écurie de Formule 1 s’engage elle même dans la lutte sacrée .

Dans ces conditions , je ne considère pas que le fait que je traverse les Pyrénées en 3ème deux fois par mois ne me décrédibilise pour parler d’écologie . 

(…)

Je pense l’avoir déjà dit , mon job étudiant consiste à recevoir tous les jours des appels de boulets clients qui croyant tomber sur un secrétariat de docteur ou d’une entreprise parmi celles que j’ai sous contrat , me délivrent leur demande ou message , et hop ! Je l’envoie à la corbeille le traite urgeament (toute ressemblance avec les inconnus ne serait que le fruit d’un hasard des plus déconcertant , ou du fait que je les visionne 3 fois par semaines) avec beaucoup de rigueur professionnelle .

Evidemment .

Parmi ces entreprises pour lesquelles je bosse indirectement , donc , il s’en trouve une qui non contente de me soulever le cœur à chaque appel , fait partie de nos plus gros clients .

Vous allez enfin comprendre pourquoi je ne mange pas de la journée avant 22h .

Bref , cette entreprise est ce que l’on appèle vulgairement un équarrisseur . C’est à dire que concrètement , je reçois des appels d’exploitants agricoles , d’éleveurs , de particuliers , de vétérinaires , d’abattoirs , qui , dans la joie et la bonne humeur , me demandent d’envoyer un camion enlever leur marchandise .

Un instant , je sors mes mouchoirs .

Bon dieu , des marchandises ! Ces pauvres bêtes ! L’appel type consite pour moi à demander un numéro d’éleveur à l’énergumène qui me casse les pieds en pleine quinte flush (j’ai Internet au boulot , ca se ressent parfois sur la productivité) , puis je lui demande la raison de son appel . Généralement dans un bon accent fleurant divinement le terroir , il me rétorque « J’ai une génisse qu’est morte , m’faudrait m’envoyer l’camion » . Et c’est cette partie de l'appel qui m'écoeure , devant alors froidement lui demander si elle avait plus ou moins de tant de jours , tant de mois , si elle est en un seul morceau et si la décomposition est avancée, je dois lui demander le numéro de la bête , en attendant qu'un abruti invente le code barre …

Enfin quoi ! Le message de Patrick Mc Gohan , l’éternel prisonnier qui il est vrai accumulait les complots ourdis contre lui , ne serait donc pas passé ? Je suis révolté .

Et ce n’est pas le pire ! Des fois , y’a ceux qui anticipent ! « Mon cheval va pas passer la nuit , envoyer moi l’camion pour demain ! » . Mais enfin , sombre raclure de paysan , pense a ton tout gentil cheval , qui t’a aimé peut-être , bouseux à fourche , et que tu enterres avant l’heure !
Je te souhaite que tes enfants appèlent le jour J-10min le croque mort devant toi , tiens .

Mais le summum , ce qui me fait partir en crise nerveuse et m’envoie les larmes aux yeux avec plus de facilité que le videur du Bar Basque le jour ou il a vidé son gaz lacrymo sur un client et qu’une rafale m’a renvoyé le contenu en pleine pogne , c’est les appels de vétérinaires .

« Bonjour , j’ai un congélateur de 200 kg de chats et chiens à faire enlever … »

… L’humanité , c’est rien que des méchants .

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