10 octobre 2008
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Quel est le but recherché par Lederman, à travers cette action en justice tout de même assez « sévèrement burnée » à l'encontre du réalisateur Antoine de Caunes et les producteurs du film « Coluche, c'est l'histoire d'un mec » ?
Non, il ne recherche pas la lapidation en place publique.
Mais il faut avouer que la question l'erreur était facile.
D'abord, le pourquoi du comment : si Lederman se lance dans une pareille action, c'est qu'il estime avoir de sérieuses chances de gagner, de la même manière qu'il a pu interdire aux inconnus durant des années à jouer ensembles (c'est d'ailleurs la raison pour laquelle Pascal Légitimus n'a pas pu participer à la daube intersidérale qu'est « l'extra terrestre »).
J'en entends déjà parmi vous qui hurlent en disant qu'une phrase comme « C'est l'histoire d'un mec » est d'une banalité tellement affligeante que n'importe qui devrait pouvoir l'utiliser sans histoire.
Certes.
Mais dès lors que se serait pour créer une nouvelle œuvre en rapport avec Coluche, et que vous seriez solvable, et que Lederman ait vraiment du temps à perdre, alors vous seriez vous même assignés au Tribunal en moins de temps qu'il n'en faut à un hypocondriaque pour se vacciner contre le tétanos après avoir mangé des épinards avariés.
Et vous perdriez. Très probablement.
Que recherche Lederman, nous disions donc ? A s'opposer à la sortie du film ? Mais grand dieux, les aminches, si c'était le cas, cela ferait bien longtemps qu'il aurait porté l'affaire devant les Tribunaux de la République des copains tout court !
Alors quoi ?
Rien, ou presque : Monsieur Lederman compte très probablement se lancer dans une « négociation privilégiée » avec les auteurs et producteurs du film, cela dès mardi 9h, lorsque le juge aura rendu sa décision, et si cette dernière lui est favorable.
Je n'ai pas dit « chantage ». Du tout.
Réfléchissons à ce qui se passe, dès mardi 9h, donc, si l'affaire est perdue pour les auteurs du film.
Ils ont dépensé plusieurs millions d'euros pour la publicité d'un film devant sortir le lendemain, et dont 500 bobines ont été envoyées aux quatre coins de l'hexagone, avec la fameuse mention en tout début de film « c'est l'histoire d'un mec ».
Donc, inexploitables, et ne pouvant êtres remplacées dans un délai aussi court.
Vous commencez à comprendre pourquoi l'assignation a été si tardive ?
Bref, nous avons des producteurs et un réalisateur bien dans l'embarras, ce mardi 14 Octobre.
En face, un Lederman triomphant, muni d'une décision de justice (une « grosse », comme on dit dans le jargon. Autrement dit, j'ai passé des années à dire « une grasse », par étourderie dont je suis coutumier, hélas) l'autorisant à faire interdire dès le lendemain l'exploitation des bobines comportant la mention « c'est l'histoire d'un mec ».
... Monsieur Lederman aura alors toute latitude pour négocier une « non utilisation de cette grosse », contre pourquoi pas une importante partie des revenus générés par l'exploitation du film en salle.
C'était la rubrique « C'est l'histoire d'un Nicolas se prennant de plus en plus pour un juriste, et ça en devient barbant ... »
Nota Bene : Je recommande à ceux que cela interresserait de jouer à un petit jeu avec moi. Jetez un coup d'oeil à ces 4 jurisprudences en ligne sur Légifrance concernant la maison de production Lederman, et devinez quels artistes sont évoqués par les si charmants X, Y, Z, Monsieur Michel B dit Y ...
http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000018790603&fastReqId=675519287&fastPos=1
http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000017826953&fastReqId=675519287&fastPos=2
http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000007051153&fastReqId=675519287&fastPos=3
http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000007045169&fastReqId=675519287&fastPos=4
C'est fou, c'est récent en plus ...
Non, il ne recherche pas la lapidation en place publique.
Mais il faut avouer que la question l'erreur était facile.
D'abord, le pourquoi du comment : si Lederman se lance dans une pareille action, c'est qu'il estime avoir de sérieuses chances de gagner, de la même manière qu'il a pu interdire aux inconnus durant des années à jouer ensembles (c'est d'ailleurs la raison pour laquelle Pascal Légitimus n'a pas pu participer à la daube intersidérale qu'est « l'extra terrestre »).
J'en entends déjà parmi vous qui hurlent en disant qu'une phrase comme « C'est l'histoire d'un mec » est d'une banalité tellement affligeante que n'importe qui devrait pouvoir l'utiliser sans histoire.
Certes.
Mais dès lors que se serait pour créer une nouvelle œuvre en rapport avec Coluche, et que vous seriez solvable, et que Lederman ait vraiment du temps à perdre, alors vous seriez vous même assignés au Tribunal en moins de temps qu'il n'en faut à un hypocondriaque pour se vacciner contre le tétanos après avoir mangé des épinards avariés.
Et vous perdriez. Très probablement.
Que recherche Lederman, nous disions donc ? A s'opposer à la sortie du film ? Mais grand dieux, les aminches, si c'était le cas, cela ferait bien longtemps qu'il aurait porté l'affaire devant les Tribunaux de la République des copains tout court !
Alors quoi ?
Rien, ou presque : Monsieur Lederman compte très probablement se lancer dans une « négociation privilégiée » avec les auteurs et producteurs du film, cela dès mardi 9h, lorsque le juge aura rendu sa décision, et si cette dernière lui est favorable.
Je n'ai pas dit « chantage ». Du tout.
Réfléchissons à ce qui se passe, dès mardi 9h, donc, si l'affaire est perdue pour les auteurs du film.
Ils ont dépensé plusieurs millions d'euros pour la publicité d'un film devant sortir le lendemain, et dont 500 bobines ont été envoyées aux quatre coins de l'hexagone, avec la fameuse mention en tout début de film « c'est l'histoire d'un mec ».
Donc, inexploitables, et ne pouvant êtres remplacées dans un délai aussi court.
Vous commencez à comprendre pourquoi l'assignation a été si tardive ?
Bref, nous avons des producteurs et un réalisateur bien dans l'embarras, ce mardi 14 Octobre.
En face, un Lederman triomphant, muni d'une décision de justice (une « grosse », comme on dit dans le jargon. Autrement dit, j'ai passé des années à dire « une grasse », par étourderie dont je suis coutumier, hélas) l'autorisant à faire interdire dès le lendemain l'exploitation des bobines comportant la mention « c'est l'histoire d'un mec ».
... Monsieur Lederman aura alors toute latitude pour négocier une « non utilisation de cette grosse », contre pourquoi pas une importante partie des revenus générés par l'exploitation du film en salle.
C'était la rubrique « C'est l'histoire d'un Nicolas se prennant de plus en plus pour un juriste, et ça en devient barbant ... »
Nota Bene : Je recommande à ceux que cela interresserait de jouer à un petit jeu avec moi. Jetez un coup d'oeil à ces 4 jurisprudences en ligne sur Légifrance concernant la maison de production Lederman, et devinez quels artistes sont évoqués par les si charmants X, Y, Z, Monsieur Michel B dit Y ...
http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000018790603&fastReqId=675519287&fastPos=1
http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000017826953&fastReqId=675519287&fastPos=2
http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000007051153&fastReqId=675519287&fastPos=3
http://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?oldAction=rechJuriJudi&idTexte=JURITEXT000007045169&fastReqId=675519287&fastPos=4
C'est fou, c'est récent en plus ...