11 mars 2008
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Le carnage a commencé terriblement tôt .
Je ne veux bien évidemment pas parler de celui qui résultat de l’appréhension légitime de ma Brune à prendre l’avion , chose à laquelle elle était aussi habituée qu’à conduire une voiture sans chauffeur d’auto-école à ses cotés , ou dans un même ordre d’idée , accompagnée d’un Nico limite paniquant à la vue de sa brune lâchant le volant tout en hurlant « aaah , c’est trop tard ! »
Il n’empêche , qui eut cru qu’une brune paniquée de prendre l’avion puisse avoir une pareille poigne ?
… Un instant , j’ai l’impression que le greffon de ma nouvelle main part en vrilles ? Ah , non .
Bref , si ma main se retrouvait littéralement aplatie comme un banal juge DeMort au moment du décollage , ce n’était pas le carnage que je voulais évoquer séant .
Parler de notre prise de contact avec le pays de la langue de Goethe , ca , oui , c’était mon intention .
(…)
Déjà dans l’avion , c’est moi qui pour le coup ait commencé à paniquer en entendant les premières bribes de langue Allemande jamais entendues de mes (belles) oreilles , du moins en dehors d’un énième film sur la seconde guerre mondiale , et en dehors des cours d’Allemands qui m’avaient été prodigués au Cm2 .
J’ai été terriblement décontenancé de constater que 1° les Allemands ne passent pas leur temps à hurler comme des forcenés 2° ne chantent pas des petites chansons évoquant le parcours d’un capitaine imaginaire au moins aussi sympathique que le captain igloo .
Lorsque l’avion a enfin atterri à Berlin , l’appréhension n’a disparue que pour laisser place à une franche angoisse . Et si les Allemands ne parlaient pas un mot d’Anglais ? Et si mon Anglais aussi boiteux qu’un unijambiste parkinsonien n’était pas compris ? Arriverais-je à masquer mon désarroi à ma brune , incapable de comprendre une phrase d’Anglais qui ne fasse pas partie intégrante des paroles de Hello Goodbye des Beatles , si le patron de l’hôtel est un tueur fou et qu’il nous a laissé que 5 secondes pour partir de l’hôtel avec l’intégralité de nos abatis ?
Cette dernière pensée me rassurait : au moins , en cas de problème , je n’aurais qu’à laisser brune en couverture (« ne bouge pas , je reviens ! ») le temps de joindre l’ambassade de France .
… à Bohn .
A l’aide d’une signalétique très claire faite à l’attention des débiles ou touristes Français (quoi , pléonasme ?) , nous arrivions à quitter l’aéroport de Schoenefeld , à trouver sans trop de difficulté le train qui devait nous amener dans le centre ville (« Sorry , Do you know what is the good train for Berlin ? - Désolé , nous sommes Français comme vous et n’en savons rien … ») , et 20 minutes plus tard , après avoir pu légitimement nous interroger durant le trajet sur le fait que Easyjet ait ou non mentionné que ses vols sont en réalité des voyages dans le temps , nous débarquions enfin dans le centre de Berlin , à « AlexanderPlatz » .
… Et il fallut à brune faire montre une nouvelle fois d’une poigne d’acier (m’en fous , deux mains en moins chez moi , faudra pas qu’elle s’étonne si ses seins venaient à se sentir seuls les 3 prochaines années !) pour empêcher le Nico de remonter illico dans le train du retour .
Parce que les aminches , laissez moi vous dire que AlexanderPlatz , et plus généralement , ce que l’on appelait Berlin-Est jusqu’à ce que ce que le mur de Berlin ne prenne l’allure de la ligne Maginot , cela surprend tout de même un brin .
Même que ca picote .
Des Gigantesques immeubles de béton armé , à faire passer La Défense pour un modèle de ville écologique ; des bâtiments subsistant de la seconde guerre mondiale , traces de balles en prime , tellement noirs que l’on se croirait dans une ville charbonnière du Pas de Calais ; des avenues tellement larges que même moi , je n’arrivais pas à me casser la figure sur les bordures de trottoirs , tout simplement parce que pour atteindre le bout du trottoir , il m’aurait au moins fallu une boussole !
J’étais pas dans mon élément , quoi .
(…)
Brune et moi , après 35 minutes de marche dans un froid sibérien , arrivons à l’hôtel .
“Gutentack , euh , i’m sorry , doyouspeakinglish ?”
L’employée me regarde bizarrement .
Ce en quoi je ne la comprends que trop bien , du moins à posteriori .
“Yes , what can I do for you ?”
Sauvés , une langue amie , pensais-je furtivement entre deux souffles où je tentais de prendre un rythme cardiaque proche de la normale .
35 minutes à porter la collection d’altères de Brune , ca fatigue .
“Euh , We have a reservachion at the name of Poi-rier .
- ok … mmm … sorry , how do you write your name ?
- bon , so it’s Pi-Ow-i-ere-i-euw-ere , like , euh , you know , an arbre fruitier .”
Que se soit en Allemagne ou ailleurs , il faut absolument que j’arrête de présenter ainsi mon (détestable) nom .
Parce que là , probablement que je ne suis pas passé une nouvelle fois loin de l’asile .
(…)
Les voyages à l’étranger , c’est en tout cas l’occasion idéale de mettre à l’épreuve son anglais et de vérifier que les 14 facilement obtenus à la Fac étaient des 14 d’estime plus que de réalisme .
Non , parce que je n’arrive toujours pas à comprendre comment j’ai pu me débrouiller pour que nous nous retrouvions avec une chambre à 2 lits séparés par un gouffre au moins aussi abyssal que celui qui constitue l’intérêt majeur des chutes du Niagara .
Le ton du séjour était donné .
Je ne veux bien évidemment pas parler de celui qui résultat de l’appréhension légitime de ma Brune à prendre l’avion , chose à laquelle elle était aussi habituée qu’à conduire une voiture sans chauffeur d’auto-école à ses cotés , ou dans un même ordre d’idée , accompagnée d’un Nico limite paniquant à la vue de sa brune lâchant le volant tout en hurlant « aaah , c’est trop tard ! »
Il n’empêche , qui eut cru qu’une brune paniquée de prendre l’avion puisse avoir une pareille poigne ?
… Un instant , j’ai l’impression que le greffon de ma nouvelle main part en vrilles ? Ah , non .
Bref , si ma main se retrouvait littéralement aplatie comme un banal juge DeMort au moment du décollage , ce n’était pas le carnage que je voulais évoquer séant .
Parler de notre prise de contact avec le pays de la langue de Goethe , ca , oui , c’était mon intention .
(…)
Déjà dans l’avion , c’est moi qui pour le coup ait commencé à paniquer en entendant les premières bribes de langue Allemande jamais entendues de mes (belles) oreilles , du moins en dehors d’un énième film sur la seconde guerre mondiale , et en dehors des cours d’Allemands qui m’avaient été prodigués au Cm2 .
J’ai été terriblement décontenancé de constater que 1° les Allemands ne passent pas leur temps à hurler comme des forcenés 2° ne chantent pas des petites chansons évoquant le parcours d’un capitaine imaginaire au moins aussi sympathique que le captain igloo .
Lorsque l’avion a enfin atterri à Berlin , l’appréhension n’a disparue que pour laisser place à une franche angoisse . Et si les Allemands ne parlaient pas un mot d’Anglais ? Et si mon Anglais aussi boiteux qu’un unijambiste parkinsonien n’était pas compris ? Arriverais-je à masquer mon désarroi à ma brune , incapable de comprendre une phrase d’Anglais qui ne fasse pas partie intégrante des paroles de Hello Goodbye des Beatles , si le patron de l’hôtel est un tueur fou et qu’il nous a laissé que 5 secondes pour partir de l’hôtel avec l’intégralité de nos abatis ?
Cette dernière pensée me rassurait : au moins , en cas de problème , je n’aurais qu’à laisser brune en couverture (« ne bouge pas , je reviens ! ») le temps de joindre l’ambassade de France .
… à Bohn .
A l’aide d’une signalétique très claire faite à l’attention des débiles ou touristes Français (quoi , pléonasme ?) , nous arrivions à quitter l’aéroport de Schoenefeld , à trouver sans trop de difficulté le train qui devait nous amener dans le centre ville (« Sorry , Do you know what is the good train for Berlin ? - Désolé , nous sommes Français comme vous et n’en savons rien … ») , et 20 minutes plus tard , après avoir pu légitimement nous interroger durant le trajet sur le fait que Easyjet ait ou non mentionné que ses vols sont en réalité des voyages dans le temps , nous débarquions enfin dans le centre de Berlin , à « AlexanderPlatz » .
… Et il fallut à brune faire montre une nouvelle fois d’une poigne d’acier (m’en fous , deux mains en moins chez moi , faudra pas qu’elle s’étonne si ses seins venaient à se sentir seuls les 3 prochaines années !) pour empêcher le Nico de remonter illico dans le train du retour .
Parce que les aminches , laissez moi vous dire que AlexanderPlatz , et plus généralement , ce que l’on appelait Berlin-Est jusqu’à ce que ce que le mur de Berlin ne prenne l’allure de la ligne Maginot , cela surprend tout de même un brin .
Même que ca picote .
Des Gigantesques immeubles de béton armé , à faire passer La Défense pour un modèle de ville écologique ; des bâtiments subsistant de la seconde guerre mondiale , traces de balles en prime , tellement noirs que l’on se croirait dans une ville charbonnière du Pas de Calais ; des avenues tellement larges que même moi , je n’arrivais pas à me casser la figure sur les bordures de trottoirs , tout simplement parce que pour atteindre le bout du trottoir , il m’aurait au moins fallu une boussole !
J’étais pas dans mon élément , quoi .
(…)
Brune et moi , après 35 minutes de marche dans un froid sibérien , arrivons à l’hôtel .
“Gutentack , euh , i’m sorry , doyouspeakinglish ?”
L’employée me regarde bizarrement .
Ce en quoi je ne la comprends que trop bien , du moins à posteriori .
“Yes , what can I do for you ?”
Sauvés , une langue amie , pensais-je furtivement entre deux souffles où je tentais de prendre un rythme cardiaque proche de la normale .
35 minutes à porter la collection d’altères de Brune , ca fatigue .
“Euh , We have a reservachion at the name of Poi-rier .
- ok … mmm … sorry , how do you write your name ?
- bon , so it’s Pi-Ow-i-ere-i-euw-ere , like , euh , you know , an arbre fruitier .”
Que se soit en Allemagne ou ailleurs , il faut absolument que j’arrête de présenter ainsi mon (détestable) nom .
Parce que là , probablement que je ne suis pas passé une nouvelle fois loin de l’asile .
(…)
Les voyages à l’étranger , c’est en tout cas l’occasion idéale de mettre à l’épreuve son anglais et de vérifier que les 14 facilement obtenus à la Fac étaient des 14 d’estime plus que de réalisme .
Non , parce que je n’arrive toujours pas à comprendre comment j’ai pu me débrouiller pour que nous nous retrouvions avec une chambre à 2 lits séparés par un gouffre au moins aussi abyssal que celui qui constitue l’intérêt majeur des chutes du Niagara .
Le ton du séjour était donné .