Visiblement et au vu de la virulence de certains commentaires , le fait que j’ai un certain nombre d’ex laisse dubitatif un certain nombre de personnes , hésitant entre me qualifier de mythomane , d’orgueilleux , ou de dragueur a 2 balles . Les plus gentils conçoivent que je n’ai peut être tout simplement et peut être pas eu de chance avec mes conquêtes .
Les plus cruels retenant ces 4 arguments comme plausibles cumulativement .
Comme je l’ai déjà précisé , j’ai embrassé ma première copine selon moi particulièrement tard , c’est a dire a 16 ans . Des lors , autant dire que j’ai zappé complètement la période du collège , qui si on écoute les gens est une période que tous haïssent pour une raison ou pour une autre , ce qui signifie donc que je ne suis pas très original .
On est tous le vilain petit canard a une période ou l’autre de notre vie .
Je me souviens d’avoir eu 2 chances pourtant qui auraient pu me permettre d’être « normal » , c’est a dire un gamin grassement rigolard et boutonneux embrassant dans les toilettes « sa copine » qui le quitterait un beau jour pour le grand duduche parce que lui aurait déjà de la barbe (enfin du duvet , mais c’est un début) .
Mon dieu ce que je regrette de ne pas avoir été normal , c’est terrible .
Au cm2 , je me souviens d’avoir un jour été interrompu dans mes lectures (je lisais beaucoup a l’époque , ce qui me valait un certain nombre de railleries) par une de mes petites camarades de classe , Lucie , accompagnée d’une de ses copines . Arrivées a ma hauteur , et toute rougissante , elle se mit a me demander si je voulais « sortir avec elle » .
Ma réputation était faite quand je lui répondais innocemment « Ca dépend , ou veux tu aller ? » .
J’avais une seconde chance de sortir de ma mièvrerie lorsque en 5ème j’étais invité a ma première boum . Mon père fit un effort violent pour accepter que j’y aille , acceptant même de me donner une heure « tardive » selon ses termes de retour dans l’antre familial .
Soit 18h de l’après midi . Je vous laisse juger .
De toute façon , une fois sur place , je regrettais la largesse de mon père , ayant une violente envie de prendre mes jambes a mon coup lorsque commencèrent les jeux tels « la bouteille » , ne voyant pas ce qu’il pouvait y’avoir de rigolo a embrasser une fille , étant même particulièrement gêné a l’idée de devoir le faire . J’ai des lors passé l’après midi a faire ce que je savais faire de mieux a l’époque : écumer les bouquins de mon hôte .
Ca n’a pas fait un pli : je n’ai plus jamais été réinvité .
En y réfléchissant bien , ma terreur du célibat , voir même de la solitude tout court , provient sans doute de ma haine de cette période de vilain petit canard , ou j’étais a la limite autiste et de façon sure et certaine totalement associable . Le fait que la période qui suivie fut celle de ma réputation de « râteau man » n’a pas contribué non plus a faire de moi aujourd’hui quelqu’un de très sur de lui , ce qui est un euphémisme aussi gros que le mot pshitt prononcé par un président de la république en activité .
Si j’ai eu un certain nombre de copines , c’est également pour cette raison , condamnable ou pas . J’ai un besoin maladif de plaire , une boulimie de séduction qui nourrit mon moral et me permet chaque jour de me dire que je ne suis plus un « loseur » et un « asocial » . Je me souviens que lorsque j’étais avec Fanny , celle ci me disait a une fréquence si marquée qu’elle ne masquait que difficilement une inquiétude démesurée , qu’elle était persuadée que tôt ou tard le besoin de séduire me reprendrait et que je la quitterais a cause de ça .
Elle avait tord , l’idée ne me serait jamais venue a l’esprit . Sauf qu’a trop me le répéter , forcément j’ai fini par y penser . L’erreur fatale , en somme .
Bref , tout cela pour dire que je ne suis pas un coureur , encore moins un dragueur a 2 balles , j’ai juste besoin de séduire , je suis innocent et aie cessez de tapez s’il vous plait .