Le Petit Nicolas mais en Plus Grand - Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
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Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
8 janvier 2009 4 08 /01 /janvier /2009 14:39

 

Ca y'est, la Brune s'est décidée à se lancer dans la création de son blog !
Et ce n'est pas du tout pour obtenir des avantages en nature (de toute façon, j'ai déjà le forfait brune illimitée soirs et week-end), mais honnêtement, j'adore ^^.

C'est ici :
http://mespetitsboulots.over-blog.com/

Pour rappel, j'avais moi aussi essayé de me lancer sur un blog "professionnel" à l'époque ou je bossais encore comme standardiste, c'était il y'a un an (rah que c'est bon de ne plus y être !!!) :

http://lestandardiste.over-blog.fr/

je l'avais arrêté très vite, je n'arrivais pas à assumer l'idée que mon boulot était d'être simple standardiste, et l'idée que je reste coincé dans ce job (j'étais très très très loin d'imaginer comment l'année 2008 tournerait pour moi, paradoxalement, je crois me souvenir que c'est parce que je me suis rendu compte que je n'assumais pas mon boulot que je me suis lancé dans la recherche de stages et que j'ai ainsi pu rentrer chez Overblog) fit que j'arrêtais très vite d'écrire sur ce blog.

Je souhaite à ma brune qu'elle trouve à son tour et de la même manière le boulot de ses rêves ...

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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 13:24

J'ai jamais franchement adoré faire du sport.


Au collège puis plus tard au lycée, cela a été indéniablement un handicap assez majeur pour d'un coté sympathiser avec les types de mes classes successives, toujours plus aptes à présenter d'incroyables facultés à rigoler bêtement avec le crétin qui savait faire joujou avec un ballon rond (... lui) qu'avec l'andouille complexée s'étant dézinguée le poignet lors d'une partie de foot en rebondissant comme une super balle de distributeur rouge pour gamins contre le-dit crétin, et d'un autre coté, pour apparaître comme un potentiel amant potable pour les filles de sa classe qui, on peut le comprendre sans trop de difficulté pour peu que l'on ne fasse pas partie des niais qui mouillent (... d'émotion) un mouchoir devant Joséphine ange gardien, recherchaient plus au lycée la brute épaisse au QI d'huitre que le type vaguement névrosé s'empiffrant de café et bégayant que des absurdités sans nom sitôt qu'un quelconque individu aux cheveux longs lui adressait la parole.


Surtout, n'allez vraiment pas croire que c'est du vécu.


... Brune, je te rappelle que tu as interdiction formelle de te couper les cheveux de plus d'un millimètre lors de ton prochain passage chez le coiffeur.


Un de mes souvenirs les plus traumatisants reste cette fois, où, décidé à relever mon baromètre d'amant potable auprès des filles de ma classe de seconde, j'avais accepté devant toute ma classe atrocement silencieuse de faire la démonstration de la façon adéquate de courir puis prendre de la hauteur avec un tremplin et enfin rebondir sur un trampoline avant d'atterrir paisiblement sur un matelas quelques mètres plus loin.


... J'ai mis une longue, très longue minute à me redresser, alors que ma jambe ayant flanché sous l'émotion 2 secondes avant de sauter sur le petit tremplin, j'avais atterri lourdement sur le coté du trampoline (qui ne rebondissait vraiment, mais vraiment pas du tout) avant de m'empaler misérablement sur le matelas d'en face.


Après cet acte de bravoure, inutile de dire que mon baromètre d'amant potable frôlait les températures que l'on peut trouver en Sibérie Orientale au mois de Décembre.


J'en garde encore des jambes terriblement chancelantes lorsque j'entends parler de trampoline.

... Un peu comme quand je croise une ex à qui je ne parle plus au bras de son nouveau et que je tente vraiment vainement de garder une très hypothétique contenance.


Vous avez déjà vu marcher un canard affligé de sciatique et amputé d'un patte ?


(...)


Étant pris de pensées particulièrement morbides depuis maintenant 2 ans chaque fois que je regarde mon ventre manifester de façon peu sympathique sa désapprobation de ma recette du croque-monsieur gratiné au four sur fond de crème fraiche épaisse non allégée, et n'étant pas disposé à mettre de coté mon indéniable attirance pour le Margharita Frozen framboise que je soupçonne plus calorique qu'un contener de Nutella enrichi, je me suis mis progressivement durant cette même période à re-pratiquer l'activité abominablement honnie.


Le sport, donc.

Faut suivre, les aminches.


Ayant réussi à surmonter les bouffées de honte qui m'empourpraient le visage chaque fois que l'on me parlait de balle jaune et cela depuis la fois où mon père avait ressorti les cassettes du vieux caméscope où l'on me voyait « jouer » au tennis (avez vous déjà vu un labrador dévertébré courir après une balle ?), je me suis ainsi remis un temps au tennis, cela jusqu'à ce qu'il y'a quelques mois, des collègues du boulots m'embrigadent dans leurs parties de Squash, sport coutant environ l'équivalent nécessaire à débourser pour une greffe de moelle osseuse/l'heure, coût toutefois amorti par le fait qu'en ayant pas à se baisser toutes les 3 secondes pour aller chercher la balle, j'éviterais d'avoir à subir une greffe de colonne vertébrales dans 6 prochaines années.


7 ans étant de toute évidence un maximum, mon dos ressemblant de plus en plus à un mauvais croissant.

Périmé.


Mais constatant que mes efforts restaient vains, et surtout que je me prenais des tôles de la part de newbies (et cela quand bien même ils auraient parcourus un semi-marathon à la recherche d'une borne de veloose avant de jouer), hier, je me suis décidé à l'impossible, et bravant une température polaire le jour où évidemment j'avais oublié mes chouettes et chauds gants en cuir à la maison, je prenais la direction de la piscine de Léo Lagrange.


« Bonjour, la piscine est bien ouverte ? »


Ok, la question était particulièrement con vu qu'une dizaine de personnes venaient de s'y engouffrer après avoir acquitté leur billet devant moi.


« Oui. Vous n'êtes jamais venu ? »


Ben tiens. T'étais obligée de me le faire remarquer aussi cruellement que j'ai un ventre de Marsupilami gavé aux piranhas, grognasse ?


Je résistais vaillamment à ma pulsion primaire qui me commandait de la balancer dans le grand bassin séance tenante, et me dirigeais vers les vestiaires, non sans me faire la réflexion en jaugeant la propreté des cabines que payer 14 euros à Calicéo pour fantasmer sur la baise en cabines avec ma Brune était un brin excessif au regard des 2 euros 50 que je venais sobrement d'acquitter.


Sic.


Après avoir hésité 10 minutes sur la couleur du bonnet de bain à acheter pour finalement acheter le colori le plus ridicule et découvrir que le noir plus sobre était proposé à la seule rangée du distributeur que je n'avais pas jaugé, et après avoir vu en frémissant sortir de la piscine un type qui semblait avoir trouvé le seul bassin qui devait être rempli d'huile de vidange, j'étais dans la flotte, prêt à me donner un corps de schtroumpf d'athlète.


Le bonnet bleu, c'était vraiment un choix épouvantable.


Lorsque l'on ne connait pas les dimensions d'un bassin, l'on a vite tendance à se faire des idées sur les dites-dimensions assez démesurées, mais évidemment plutôt flatteuses envers ses propres performances.


Après un aller retour, j'avais vraiment considéré comme crédible l'hypothèse saugrenue comme quoi je venais pourquoi pas de parcourir un kilomètre.

Je vous laisse imaginer ma déception quand j'avais compris que 100 mètres, c'était encore particulièrement optimiste en prenant en considération que dès le 79ème mètre, j'avais réinventé le style nage-coulée en coulé-tout-court.


Le sport, c'est vraiment rien qu'une grosse daube.

 


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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 09:24
Excellent article de Nina des vingtenaires sur ce monde impitooooyablleuh que l'on nomme la blogosphère.
La comparaison avec le Lycée, c'est remarquablement bien vu ^^



La blogosphère, c'est comme le lycée en pire

Vous avez décidé d'ouvrir un blog, félicitations, vous voici sur le point de pénétrer un univers régi par ses propres règles, ses codes, son classement wikio, ses copinages, linkages, black listages, coucheries... Et oui, vous voici de retour au lycée.

[Lire la suite]

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5 janvier 2009 1 05 /01 /janvier /2009 17:16

Lorsque j'étais petit, et le premier qui fait une remarque sur l'emploi de l'imparfait signe pour un aller simple vers le fourneau de Landru, mon daron jugeait utile de ne pas m'exposer aux scènes qu'il pouvait juger un peu « osées » qui parsemaient ça et là certains programmes du PAF.


Autant vous dire que alors que j'avais encore 16 ans, mon père sautait toujours sur la télécommande comme un forcené héroïnomane et drogué au Red-Bull pour zapper la scène où des singes s'emboitent allègrement à la fin du père noël est une ordure.


Dès lors et pour me faire moi même une éducation sexuelle digne de ce nom, c'est à dire autre que cette fois où une classe entière de 4ème avait pu me voir rougir comme un tampon en période de règles douloureuses parce que la prof de SVT avait mis une cassette vidéo probablement réalisée à la fin des années soixante d... tout court, il a bien fallu que je fasse avec les éléments du bord.


C'est à dire pas grand chose, tout compte fait.


Très rapidement, j'allais finalement comprendre qu'il y'avait probablement quelque chose à voir dans les séquences que mon père zappait la transpiration d'un éléphant en rut au front, et j'allais scrupuleusement noter dans un coin de ma tête le nom des cassettes vidéos sur lesquelles la touche avance rapide avait été utilisée sans modération.


... Ce qui allait m'amener à d'atroces déconvenues lorsque un jour, le sopalin a portée de main (sic), j'allais comprendre que mon père avait simplement zappé parce que les discours de Valery Giscard d'Estaing n'étaient plus sa tasse de thé.


J'ai probablement mis un an à m'en remettre.

Brrr.


(...)


Alors que les tabous tombaient les uns après les autres dès lors que j'écumais les différentes séquences trouvées sur les VHS aux noms les plus insoupçonnables (élections 93, fallait tout de même avoir un caractère particulièrement borné pour supposer -à raison- que s'y trouverait une séquence des contes érotiques de France 3 -des sombres daubes, ceci dit au passage), ne restait en moins de temps qu'il n'en faut à un puceau ne vivant pas à l'époque de l'ADSL qu'un seul Rubicond à franchir capable de me faire trembler comme une feuille.


Le premier qui rajoute de sopalin prend une claque sur le nez.


Ce rubicond, c'était Orange Mécanique.


Depuis mes 10 ans révolus, l'interdiction du daron était tombée, plus lourde qu'un kilo de plumes lesté d'un kilo de plomb (ce qui n'arrange rien) : Nico, tu as interdiction absolue de regarder Orange Mécanique, je te préviens c'est les pères sévères si tu passes outre cette interdiction et je rigole pas.


Les pères sévères, c'était le nom de l'internat religieux situé à Angoulême et fictif dont mon père me menaçait régulièrement jusqu'à ce que mes carnets s'améliorent grâce à la photocopieuse de mon quartier.


Cependant, vint le jour où alors qu'il était devenu une évidence absolue que la cassette du nom de la rose allait rendre l'âme dans le magnétoscope si je la passais une nouvelle fois, ma main fébrile et tremblante (quoi pléonasme ?) s'arrêta sur la cassette d'Orange Mécanique, planquée derrière 3 rangées de discours de Valery Giscard d'Estaing.


Contrairement aux apparences, mon padre n'est de droite que 2 semaines avant les élections.


Je regardais la cassette, le regard bien que fictif désapprobateur de mon père sur les épaules, hésitant lourdement un franchir le rubicond simplement parce que j'en avais marre d'être le niais de service dans ma classe de 3ème qui n'avait jamais vu une séquence de cul tournée à une date antérieure à l'année 1970.


... 1 seconde et demi après m'être fait cette réflexion, forcément que j'avais ouvert le boitier contenant la cassette, près à l'enfourner dans le magnéto, tiens.


Cela jusqu'à ce que mes yeux se posent sur le post-il qui trainait dessus.


« Nicolas (mon père ne m'appelle comme cela que quand j'ai laissé ouvert la portière de la voiture ouverte et que en faisant une marche arrière, il a retourné la dite portière), je te rappelle que je t'ai strictement interdit de regarder ce film ... »


(...)


J'ai vu Orange Mécanique pour la première fois à l'age de 21 ans.



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3 janvier 2009 6 03 /01 /janvier /2009 18:25
Non parce que bon, beau mec, doté d'un certain esprit et surtout, crime impardonnable, qui chante bien (je persiste à dire que non, je n'ai pas une voix de vieux crooner, brune et les autres !), y'a vraiment pas de place pour lui, point.

La place est déjà prise, tiens.

Mais sinon et à part ca, bonne année à tous !
... Sauf à lui, évidemment.


NB : non, je ne vire pas gay pour dire d'un autre type qu'il est beau mec.
Juste que Brune a laché et sans que je la torture trop assidument que je lui ressemblais vaguement.

Alors forcément ...





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31 décembre 2008 3 31 /12 /décembre /2008 16:00



Mes plus proches amis le savent .


Il n'y a que 4 choses en ce bas monde qui me transforment instantanément en un gamin de moins de 7 ans aux yeux émerveillés par la beauté des choses , ce qui est il est vrai assez facile lorsque l'on est connu pour être d'une naïveté aussi touchante que mon incroyable crédulité .


Ceux qui disent certes , mais y'en a beaucoup plus que 4 (choses) qui me renvoient à moins de 5 ans d'age mental ne sont pas de mes amis . Du tout .


Il y'a d'abord la neige . Je ne sais pas vous , mais en ce qui me concerne , à la vue de ce qui s'apparenterait même de très loin à un flocon de neige , je perds la tête et hulule derrière la porte de l'appartement .


Ce qui pose de terribles problèmes de voisinages à chaque fois que Brune ouvre le congélateur .


Il y'a ensuite l'Atlantique . Certains d'entre vous diront Oui , donc la mer en général , quoi .

Ce à quoi je leur répondrais pas trop agressivement s'ils parviennent à éviter le coup de hache qui s'ensuivrait , non , la mer ne me fait rien parce que je la trouve aussi insupportablement chiante qu'un dimanche passé à regarder Drucker , donc c'est bien de l'Atlantique que je parle .


Après , c'est vrai que je suis ridicule à japper sitôt que je me retrouve sur une plage d'Hossegor .

Mais là n'est pas la question .


Bien évidemment , les filles rentrent dans cette liste de choses qui me font perdre la tête , affirmation d'ailleurs qui risque de poser de terribles problèmes avec ma brune et c'est la raison pour laquelle je m'empresse de rajouter que de toute façon , il n'existe plus qu'une seule fille sur terre dans ma tête depuis 2 ans et quelques mois , et les autres ne sont plus par conséquent que des mecs à mes yeux depuis .


Ce qui pose indéniablement la question de mon éventuelle homosexualité chaque fois que je croise une jolie blonde .


Je rigole , j'en ai pas vu depuis 2 ans et quelques mois , ma puce .


Je vous dis même pas comme la hache n'est pas passée loin de ma tignasse méchemment ébouriffée .


Enfin , il existe les soirées dont on sait qu'elles peuvent potentiellement êtres vraiment chouettes : Anniversaires , pendaisons de crémaillère , dépendaisons de crémaillère , halloween (le premier qui dit quoi , cette lamentable fête commerciale importée des Etats-Unis ? , je lui rappelle que j'ai encore ma hache à portée de main) et bien sur , nouvel an .


... Ce qui dénote d'une certaine tendance à la persévérance dans mon caractère , parce que des soirées foireuses et à fortiori (gardien de la paix ...) , des nouvels ans consternants , j'en ai tout de même connu à la pelle au véhicule de chantier hydraulique dernier cri .


Eh bien les aminches , ça m'empêchera pas de tout faire pour que ce réveillon 2009 (on dit 2008 ou 2009 ? Oh , et merde) soit l'un des meilleurs que j'ai jamais fait .


Et avec un peu de chance , mes amis avaient tord lorsqu'ils ont parié hier que je serais le premier à m'effondrer sur un lit ce soir .


Faut-il qu'ils soient médisants , aussi .


Je souhaite une bonne année 2009 à tous , en ce qui me concerne , j'ai adoré 2008 .



NB : Et les enfants, évitez de finir avant 23H59 dans une baignoire comme votre aimable serviteur, une lointaine soirée de 2004 où j'avais du confondre les notions de "verre d'eau" et "bouteille de vodka pure" ...

 

Gasp.


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30 décembre 2008 2 30 /12 /décembre /2008 13:59

 

Hier soir, il faisait aux alentours de la place St Cyprien une température proche de celle qui faisait au Pôle Nord au paroxysme de l'ère glacière.


Dans ce froid sibérien, après m'être attelé à la plaisante tache consistant à nourrir le fauve de mon daron, je me retrouvais face à un de ces choix particulièrement cornélien qui parsèment la vie d'un Nico, tout en présentant un intérêt réel au moins aussi passionnant qu'un épisode inédit de Derrick.


Comment allais-je rentrer chez moi ?


Une aide visuelle s'impose pour une meilleure compréhension du récit par le néophyte ne vivant pas à Toulouse, mais dans des contrées beaucoup plus nordiques, genre et au hasard, comme l'ile de France.


J'en ai froid pour vous, mais passons.

Projo, Robert !



En rouge, la solution la plus simple qui s'offrait à moi, la solution du cancre par excellence et qui justifierait à posteriori si je l'adoptais les commentaires acides qui parsemaient ça et là mes bulletins de notes dans mes tendres années collégiennes.


... Enfin, dans mes bulletins « originaux », parce que dans ceux que voyait mon père, ces commentaires acides avaient laissé la place à ceux qui faisaient l'éloge d'un de mes camarades de classe qui avait bien voulu me prêter son bulletin à lui, histoire que je me fasse un montage arrangeant à coup de tipex et de photocopies, et que je ne rate plus jamais à cause d'un bulletin de notes trop peu flatteur l'hypothétique sortie d'un nouveau Jurrasic Park ...


Je me suis jamais remis d'avoir été privé de voir ce film au cinéma, papa.

Ta maison de retraite à Charleville Mézières, t'iras pas dire que tu l'auras pas volée.


Bref, cette solution de flemmard consistant à multiplier par 10 une distance somme toute modeste rien que pour ne pas avoir à marcher ne me convenait pas, d'autant que j'aurais vraiment eut des raisons cette fois de songer à l'arsenic la prochaine fois que suant dans un hammam, j'aurais eu le malheur de jeter un coup d'œil du coté de mon nombril.


« Tu verras Nico, on peut manger comme on veut jusqu'à 40 sans que cela se voit, et c'est après qu'on grossit », tu paieras pour ce mensonge qui m'a laissé espérer que boire 20 bières dans une soirée pourrait se faire sans conséquence regrettable pour ma silhouette de presque jeune homme, papa.


... Si quelqu'un a entendu parler d'une maison de retraite spécialisée pour les Pro-Anna, je suis preneur.


Bref, la solution métro s'avérant par trop connotée « légume bedonnant tout juste bon à regarder questions pour un champion », me restait 2 possibilités : m'hasarder à attendre un hypothétique bus qui aurait eut la vertu de me déposer juste en bas de chez moi, ou prendre un vélib (Vélô Toulouse, je ne peux m'empêcher de trouver cela grotesque comme appellation. Pourquoi pas Vel-Jean-Yves-Lafesse, tant qu'on y est ?).


Et courageusement, je décidais d'attendre un bus.


Courageusement, oui, parce que attendre un bus à Toulouse, cela relève de la torture mentale à faire frémir le plus blindé des tortionnaires de la Stasi. Personnellement, attendre dans le froid sans savoir combien de temps je vais devoir attendre, je rangerais cela dans la liste des crimes contre l'humanité les plus odieux, avec « être obligé d'écouter rire et chansons plus de 2h d'affilées » et « traverser en vélib le pont St Michel lorsqu'il est exposé à une petite brise de type Katrina ».


Ce qui était le cas ce soir là, d'ailleurs.



J'ai attendu. Et pareil que ce niais de Joe Dassin, ce foutu bus n'est jamais venu, du moins pendant les 20 minutes où j'ai grelotté à la Nicholson, en marchant frénétiquement d'un bout à l'autre du maigre abri, et en consultant toutes les 2 secondes la feuille des horaires, comme s'ils avaient pu miraculeusement changer entretemps.


Ne le niez pas, vous l'avez tous fait.


Petite remarque : vous avez remarqué comme on peut fixer limite avec passion le plan des transports pendant que l'on attend son/sa bus/rame ? Je pourrais limite vous redessiner les yeux fermés la moindre courbe de la ligne 61 tellement je me suis fait braire à attendre sur des quais, tiens.


Bref.


Après avoir hésité à décapsuler une grenade au passage du prochain bus qui passerait et qui ne serait toujours pas le mien, je finissais par me résoudre à me rendre à la borne de Vélibs qui me narguait 3 mètres plus loin depuis ces fameuses foutues 20 minutes.


Pendant que la borne me pille joyeusement mon compte de 150 euros (j'en ai toujours les mains qui tremblent, tiens. Un peu comme quand madame Julia me demandait si j'avais bien appris mes verbes irréguliers d'espagnols. Radasse, va), je guette fiévreusement l'arrivée du bus, prêt à annuler la transaction en cours.


Raison pour laquelle je ne fais pas gaffe au fait que je prends le seul vélib sans panier et avec la selle coincée à 10 mètres au dessus du sol (environ, hein), ce qui ne facilitera pas plus les choses lorsque je voudrais traverser le pont ma pile de DVD piqués chez mon daron sous le bras.


C'est un acompte on ne peut plus justifié, papa.


Le bus passe dans un vrombissement d'air glacé alors que je suis en train de tabasser la borne qui refuse de me louer un autre vélo que celui de clown que j'ai choisi.


Suivi d'un autre 30 secondes plus tard, d'ailleurs.



... Charleville Mézières, c'est finalement peut-être trop ensoleillé pour ressembler à une punition digne de ce nom susceptible de venger la traversée de ce foutu pont sur un vélib de clown, un 29 Décembre par -3°C, Dad.

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24 décembre 2008 3 24 /12 /décembre /2008 10:54
... Une chose est sure : ils ont le même coiffeur que moi.

Happy Christmas !


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16 décembre 2008 2 16 /12 /décembre /2008 09:16
Hey ho les aminches, vous l'aurez vu, grosse réactualisation des blogs recommandés, ci-contre dans la colonne de gauche ... dans les nouveautés, le retour du blog de Batracien (alias Grenouille bleue, pour les intimes. Nous sommes vraiment si superficiels dans la blogosphère, en fait ?) et tout plein de blogs bd que j'ai découvert, ils sont vraiment top et vous devriez vraiment jeter un coup d'oeil.

Donc, dans la mise à jour d'aujourd'hui, nous avons :


L'infâme Grenouille (le retour)

et

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13 décembre 2008 6 13 /12 /décembre /2008 14:13

 

« Désolé monsieur, mais vous n'allez pas pouvoir rentrer avec votre bouteille d'eau dans le Tribunal ... »


Le lundi matin à 9h du mat, j'ai beau ne pas être réveillé et être entouré de Japonais qui croient utiles de photographier du policier dans l'exercice de ses fonctions, je me rends tout de même compte lorsque l'on me fait une remarque d'une futilité qui ne le cède qu'à l'absurde.


« Mais … pourquoi ?

- Elle pourrait vous servir de projectile.

- … Si j'ai bien compris, je peux rentrer avec mon ordinateur portable qui posé sur un levier suffirait à projeter en orbite de Pluton une rame entière de TGV et qui pourrait assené dans la nuque d'un avocat à le rendre vaguement modeste, mais la bouteille d'eau évian, ce n'est pas possible.

- Euh, non. Ceci étant, si vous comptez assommer un avocat, je me permets de vous avertir charitablement que la période de la chasse n'est pas encore ouverte.

- Bien vu. Dommage ... »


Sur ces entrefaites et après ce dialogue pas totalement fictif, je prenais la direction du café situé sous les marches du Palais, non sans m'être demandé, durant les quelques secondes nécessaires pour traverser la cour très exposée ce jour là à un petit vent de type sibérien, si les scénaristes du jour d'après n'avaient pas fait le même chemin lorsqu'ils avaient imaginé leur concept de vortex à température très négative.


Faut avouer que oser la petite chemise sous une veste légère un 8 Décembre à Paris, c'était tout de même très optimiste.


Je viens de comprendre pourquoi cela fait 4 semaines que j'ai une toux de leucémique du poumon.

Oui je sais, ça n'existe pas, c'était pour faire imagé.


Après avoir savouré un petit chocolat chaud tout en relisant mes notes et en écoutant les avocats autour de moi s'échanger des informations qui auraient pu me permettre de dévaliser ce jour là la bourse de Paris, si du moins je n'avais pas par moment une mémoire de poulpe ayant subi une ablation du cerveau, je prenais la direction de la 17ème chambre.


Oui, 17ème chambre, parce qu'il y'en a beaucoup.

Pour ce faire une idée, le TGI de Paris ressemble beaucoup à une boite de nuit qui proposerait plusieurs salles à thème.


N'empêche que perso, je regrette de n'y avoir jamais trouvé la chambre 80.

Mais passons.


La 17ème chambre est spécialisée dans les délits de presse, et vu que la presse a fini par comprendre que les salariés à leur boulot ne peuvent pas lire discrètement leurs journaux en papier qui font trop de bruit (inventer le papier insonorisé, c'était si compliqué ?) et publie par conséquents ces canards de plus en plus souvent sur le net (ce qui permet donc aux salariés d'être vachement crédibles quand il prennent des allures très sérieuses à scruter ainsi leur écran de pc), la 17ème a étendu assez largement son champs d'intervention à tout ce qui concerne de près ou de loin internet.


Et c'est chouette, parce que j'adore l'un de ses juges, et c'est justement celui devant lequel je passe ce matin.


C'est bien simple, ce juge est un peu le prof fétiche que l'on a tous eu un jour ou l'autre au Collège. Genre, celui vaguement sévère mais sympa, qui trouvait un bon mot pour faire rire la classe lorsque l'on tentait de le prendre pour un couillon lorsque l'on tendait fébrilement un mot d'excuse de l'infirmerie monstrueusement antidaté, en tout cas largement antérieur à l'heure du contrôle qu'on venait de sécher.


Monsieur Galaup, vous restez mon dieu et maître.

Non, Galaup, c'était le prof de techno du collège, pas le juge. Bref.


Je rentre donc dans la salle d'audience. Très grande et pas foncièrement moche si on aime les boiseries du 18ème siècle mais ce n'est pas mon cas donc bof, le moindre pas y raisonne violemment d'autant que je n'ai toujours pas trouvé de solutions pour concilier les notions de chaussures de villes et de chaussures qui ne font pas le bruit des éperons d'un cowboy martelant un sol en fibres de zinc et de verre, et qu'elle est presque vide, occupée par seulement deux avocates qui s'affairent.


Je subodore qu'elles sont les méchantes-méchantes qui attaquent ma gentille entreprise.

Je les déteste instantanément, donc.


Oui, j'ai un incroyable don pour détester les gens à la demande.


Tout en m'installant à mon tour, je les observe en train de déballer leurs plaidoiries, et voyant apparaître sur l'un des dossiers déballés le nom de l'actrice qui n'assume plus d'avoir dans sa jeunesse présenté d'étonnantes dispositions pour le nu intégral, et qui est donc la raison pour laquelle je suis au tribunal ce lundi matin, je me décide à aller tout de même dire bonjour aux avocates.


… Et puis, ça me permettra éventuellement de regarder du coin de l'œil si y'aurait pas une pièce ou l'autre dans leur dossier dont je n'aurais pas connaissance et sur laquelle je pourrais vite préparer une défense.


Oui, j'ai aussi le bonjour très intéressé.


« Bonjour, vous venez pour Edith Piaf ? »


Certains noms ont été modifié pour les besoins du récit.


« Oui, vous êtes l'avocat d'Edith ?

- Ah non, ce n'est pas vous ?

- Ben non, nous représentons la société attaquée par Edith.

- Ah mais d'accord, Edith a attaquée plusieurs sociétés ! C'est laquelle la vôtre ? Ah ah c'est drôle tout de même. Et c'est quoi votre petit nom ? »


J'ai un don incroyable pour faire ami ami avec les gens que je détestais virtuellement quelques secondes plus tôt.


Et ok, je n'ai pas demandé son petit nom à l'avocate.

C'était pour imager la scène, quoi. Com d'hab.


… Je le précise, on se fait défenestrer par une brune pour beaucoup moins que cela.


Les portes de la salle s'ouvrent bruyamment, pour laisser le passage à l'avocat qui a jugé utile d'attaquer la moitié de la France pour une banale histoire de photos même pas ôlé ôlé.


Pas que je parle en connaissance de cause, mais tout de même.


J'ai beau chercher, je ne vois pas d'autre moyen de décrire l'impression qui fut la mienne sur le moment, autre que de dire que j'eus l'impression de voir débarquer l'intégralité du cabinet d'Ally McBeal : un avocat suivi de ses acolytes (avocats ? Potentiellement si les muets peuvent l'être, je ne les ai pas entendu de la matinée), tirant en valises dégorgeant de dossiers de quoi faire nourrir des volontés suicidaires au plus papivore des bureaucrates.


Le juge rentre à son tour dans la salle.

Il jette un regard surpris sur l'Everest de dossiers que déballe McBeal (certains noms ont été modifiés pour … etc.).


Je relis nerveusement mes dernières notes.


… La vache, j'ai la même peur qui me broie les tripes et me démolit les jambes que lorsque en amphi, les sujets d'examen commençaient à être distribués ...




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