Le Petit Nicolas mais en Plus Grand - Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
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Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
8 juillet 2008 2 08 /07 /juillet /2008 10:09
2 remarques effroyablement pertinentes :

- Vous noterez la ressemblance incroyable entre ces figurines et celles qui servirent pour la mémorable publicité "
Carte Kiwi" qui entraina la banqueroute de la SNCF et la faillite de son actionnaire l'Etat Français à la fin des années 80 (même si c'est un non dit, mais une carte pour les moins de 25 ans permettant à 3 adultes l'accompagnant de voyager à moitié prix, enfin quoi !).
- Vous noterez la présence du légèrement barbu-chevelu tendance Harrison derrière Phil Collins, un certain Mike Rutherford, membre de Genesis.

... Ah oui, et d'un petit groupe auquel il a donné son nom, Mike and The Mechanics ...


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8 juillet 2008 2 08 /07 /juillet /2008 08:33
Reçu ce matin.


Hi, Nick

J'ai beau tourner la chose dans tous les sens je ne sais comment résoudre l'équation de notre journée parisianno-chaintrolaise jeudi.
Je m'explique:
- Air France, pour une fois pas en grève (il n'y a que Sarkozy pour qui les grèves sont "invisibles") présente des tarifs que même Harpagon eût jugé indécents. Question horaires ça pourrait se faire mais 1000€ (plus taxi ou RER....) c'est vraiment exagéré.
 
- les low cost: parfaits quoiqu'un peu chers aussi et des horaires moyennement pratiques: on arrive à 10H30 (pour mémoire on a rendez-vous à 9H00) et on repart à 14H34 (on doit être à Chaintreaux dans l'après midi)

- le train: la SNCF a très peu évolué depuis les heures héroïques de la Résistance. Outre le risque d'entrer en collision avec un camion ou un bus à un passage à niveau (probabilité 1 chance sur 1457865302 mais quand même....), une grève surprise (cf chapitre Air France) des cheminots pour le maintien de leur prime charbon, un train de nuit Toulouse-Paris stoppé à Dunkerque pour rupture de caténaire due au gel (on est en juillet mais à la SNCF c'est possible) et enfin des horaires et une durée de trajet aussi peu pratiques que longs (5H00 en "TGV"  plus de 7H en "pas TGV")

- la voiture : semble la solution appropriée. L'état se "sucre" un peu au passage (impôt pour construire des infrastructures, péages pour les actionnaires des stés d'autoroutes (Thank You Mr Breton), taxes sur les produits pétroliers (la voiture de chez Avis ne fonctionne pas à l'huile de colza ni au diester), amendes pour les non-respect des vitesses (pour un Paris-Toulouse compter 9H50 soit le temps que mettait la chaise de poste  sous Louis-Philippe 1er (grand Roi....), le "Nuts" à 2,30€, le "Nougati" à 1,60€ et les chewing Gums à 3,00€; le 1/2 litre d'eau à 1,20€ et les prestations de la dame pipi de Chateauroux à 0,20€. Bref un voyage fatigant et ruineux.(Et ne propose pas, comme la dernière fois de pisser dans la boîte à gants: ça a abîmé le CD de Julio Iglesias que je ne peux presque plus écouter).
Mais c'est la meilleure solution. (la voiture. Tu es à ce que tu lis, oui?)

Je vois un départ vers 22H00/23H00 mercredi, des pauses dodo, une conduite 51/49 (j'aime être majoritaire) et une arrivée dans les embouteillages à proximité de Villejuif aux alentours de 7H04, soit 2 heures avant le rendez vous.
Toi chiffonné et décoiffé, moi chiffonné seulement (pour être décoiffé il faut un minimum de cheveux et je suis, dans ce domaine au minimum légal).
Tu es OK? tu as des points de vue différents? (tu peux toujours les exprimer mais je ne t'écouterais pas et on fera comme j'ai dit, c'est ça le sarkozysme).

Bisous
Papa


Nota Bene : Je n'aurais pas l'indécence de faire remarquer qu'il a voté des deux mains au second tour l'année dernière.
... Et pas pour la buse du Poitou (sur laquelle j'avais moi même jeté mon dévolu, au demeurant).


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6 juillet 2008 7 06 /07 /juillet /2008 10:46

Depuis que je suis petit, et il s’agit là d’une indication temporelle et ne portant absolument pas sur ma taille alors hein, j’ai une assez coupable tendance à vouloir sympathiser avec la terre entière, ce qui est d’autant plus contestable que la terre entière se fiche le plus souvent éperdument du monde de mes désespérantes velléités affectives.

 

Sans parler du fait que cet aspect de ma personnalité a du nettement contribué à inciter brune de m’affliger l’épouvantable sobriquet de « nounours ».

 

« Gros nounours » d’ailleurs à l’origine, mais après que j’ai viré au violet, il valait mieux pour elle exclure très vite de son vocabulaire cet adjectif hautement douteux.

 

Je ne suis pas gros, j’ai une colonne vertébrale en forme de C. Nuance.

 

Ainsi, j’ai passé un certain temps à tenter de rechercher l’affection des autres, sinon leur amitié, considérant le plus souvent à tords et à travers (je ne parle plus de ma colonne vertébrale, faut suivre un peu !) que celle-ci était acquise lorsque je n’avais suscité en tout et pour tout rien d’autre qu’un dédain pas toujours aussi grandiloquent que celui affiché par l’armée Américaine envers une armée grotesque qui proposerait son soutien pour l’une ou l’autre opération conjointe.

 

L’armée Française ? Par exemple.

 

… J’avais rigolé avec 3 andouilles à un TD d’Anglais où je n’avais pas manqué de démontrer sinon un accent à faire hurler de rire un Texan bègue, un certain talent à réaliser une vidéo grotesque pour illustrer un exposé qui ne l’était pas moins ?

 

Copains ! Vous êtes mes amis, et tant pis si j’ai cette vague impression de vous avoir appelé une demi centaine de fois en vain pour vous proposer de prendre un verre.

 

… Il est venu me parler que 2 fois dans l’année en amphi, systématiquement à la veille de la fin du semestre et pour me demander les cours que je tapais à l’ordinateur, du moins avant que celui-ci ne s’éteigne au bout de 1H15 de cours en raison d’une batterie consternante qui faisait mon désespoir et la joie des personnes derrière moi lorsque je me tapais le crane contre l’écran désespérément noir au moment où la prof venait de dire « surtout notez bien ceci : … » ?

 

Ca, c’est un pote !

Et s’il ne me reconnait pas durant le second semestre (enfin jusqu’à la fin de celui-ci, s’entend), cela ne peut qu’être du à l’obscurité provoquée par l’accumulation de fumées de cigarettes dans les couloirs vitrés de la fac.

 

Et tant pis si la cigarette a été bannie depuis déjà 2 ans : il ne s’en est pas aperçu, c’est tout.

Ne critiquez donc pas bêtement mes amis.

 

… Tu vois Romain, tu n’as rien raté à la fac.

Fin de la parenthèse personnelle.

 

(…)

 

Hier soir.

 

« Mais vas y Brune ! Elle t’a parlé en souriant toute la soirée, tu peux probablement t’en faire une amie ! »

 

Le Nico blasé de ces expériences douloureuses pousse dorénavant lâchement sa mie à commettre les erreurs qu’il aurait fait lui-même, en temps normal.

 

C'est-à-dire quand il était seul et qu’il n’y avait personne pour lui dire qu’on se foutait allègrement de sa poi… pomme.

 

« Cela ne vas pas ? Elle est sympa mais ce n’est pas parce qu’on parle un peu qu’on devient amies ! Et puis je vais passer pour une crevarde si je lui demande son tel ! »

 

Brune ne partage de toute évidence pas ma conception toute Nicolienne de « Copains ! ».

 

Il fallait agir. Fourbement, mais agir.

 

« Sinon dis moi, tu as bien dit que tu allais rendre ton appartement ? », s’enquit alors le Nico sur un ton repoussant les lois de la faux-cul attitude.

 

« Euh, oui ? », répondit la future amie de Brune, puisque je l’avais décidé ah mais.

 

« Si je peux te donner un conseil, ne paye pas ton dernier mois de loyer, la loi autorise les agences à ne pas te rendre ta caution avant 2 mois suivant l’état des lieux et elles ne s’en privent pas. Si tu veux, tiens … donne ton mail à brune, je lui préparerais un doc qui te permettra de récupérer ta caution sans histoire … »

 

(…)

 

Dans la voiture, sur le chemin du retour.

 

« Tu l’as fait exprès !

- Mmm ? Quoi ?

- Nico, je te l’ai dit, ce n’est pas parce que l’on récupère un mail que l’on se fait une amie ! »

 

Ah Ah.

Naïve de brune, va. 

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5 juillet 2008 6 05 /07 /juillet /2008 10:26

>>> 5 Juillet 2008 - Mon grand père est décédé ce matin.
J'ai donc exhibé
cet article vieux d'un peu plus d'un an et qui décrit sans doute le mieux ce dont je me souviendrais de lui.


Sérieusement , disons le : Sempé et Goscinny ont bâclé leur boulot en oubliant un personnage comme celui-là .

Le grand père du Petit Nicolas , c’est un type dont j’aurais bien aimé hériter au moins l’une de ces qualités : il n’a pas besoin d’avoir la pilosité de King Kong -mais en plus drue- pour faire viril .

Je suis indéniablement jaloux , donc .

Comme dans toutes les familles , il a été affublé de « pseudos » au gré des humeurs de ses petits enfants , qui dans leur jeune age n’avaient pas peur de le contrarier avec des sobriquets aussi insolites que Yaya , Tralala (sans doute le plus osé, il n’est vraiment pas du genre à faire tralala) ou encore Palais , quoique ce dernier -émanant de moi- soit un dérivatif gentillet du premier , beaucoup moins cool et franchement péjoratif dont je l’avais affublé .

D’autant que vu son crâne chauve , l’appeler Balais était particulièrement malvenu .

Palais ? Il a terrorisé tout ceux qui l’ont connu . Né à l’école de « je frappe d’abord , on réfléchira après » , ses histoires de poursuite dans les jardins de la petite maison de campagne de mon père , qui avait eut la maladresse de rouler avec la tondeuse sur le câble d’alimentation de la dite tondeuse , me font doucement sourire , encore aujourd’hui .

L’histoire de la fois ou , rêveur (com d’hab) , je lui étais rentré dedans alors que nous étions à vélo , et qu’il n’avait que modérément apprécié que je lui fausse sa roue de ce fait , me faisant elle beaucoup moins sourire .

Bien qu’elle soit devenue une légende urbaine au sein de ma famille , évidemment .

Lorsque j’étais un petit gamin en culottes courtes , et déjà passionné d’histoire , j’aimais à accompagner Palais (pas à vélo) dans de longues ballades , ou il me racontait sur une voix à faire passer celle de Jean Reno pour une de Soprano sa vision de l’histoire , qui , quoique singulièrement viciée par le fait qu’il voue une passion pour le communisme qui me laisse particulièrement critique (voir narquois) , me donnait envie d’en savoir toujours un peu plus , ce qui revenait tout simplement à rallonger notre ballade de 5 à 6 km , au bas mot .

Sans doute la raison pour laquelle je refais l’histoire dans ma tête lorsque je déambule seul dans les rues de Toulouse .

Et la raison pour laquelle j’ai un air hébété lorsque l’on m’accoste sans prévenir en pleine rue . Si , si .

La dernière fois que je l’ai vu , je me suis dit au vu de son air diminué et de sa fatigue visible que c’était probablement la dernière fois que je le voyais , les ressources semblant de toute évidence lui manquer …

(…)

« Tiens au fait , tu ne connais pas la dernière de ton grand père ? » , me demanda mon père alors que je tentais de ne pas totalement renverser le contenu de ma tasse de café sur ma chemise .
« Les médecins lui ont pronostiqué un truc à la tête , quand même pas anodin . Emmanuel l’a fait accepter rapidement à un hôpital réputé auquel il n’aurait pas eut droit , bref . La nuit précédent l’opération , Palais a décidé qu’il ne voulait plus rester, et à 2h du mat , il se rhabille , commence à partir , se fait arrêter par l’infirmière hallucinée par l’énergumène . Il aura fallu 3 infirmiers pour qu’il soit maîtrisé , et attaché a son lit . L’opération a été annulée , et l’infirmier à qui il a cassé le doigt ne devrait à priori pas porter plainte … »

Chouette . Je vais pouvoir me balader avec mon grand père dimanche , moi .

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2 juillet 2008 3 02 /07 /juillet /2008 12:01
C'était l'été 2003.
A Platja d'Aro, le genre de ville estivale dont on ne sait jamais si elle appartient au registre de la « ville de plage » ou à celui moins rose de « Centre commercial géant cauchemardesque ».

L'été 2003, c'est le genre d'été dont je gardes à tord 5 ans plus tard un souvenir paradisiaque, alors que quand j'y repenses, comme ça à brule pourpoint, il ne m'en revient que des souvenirs cuisants.

Elle s'appelait Marine. Une blonde jolie et dont la simple vue donnait des envies d'exil en sa compagnie sur une ile déserte du Pacifique, en priant pour qu'un avion remplit de crétins au passé chargé ne vienne pas s'y planter bêtement.

J'ai toujours eu un faible pour les blondes.
... Et fatalement : les blondes ont toujours exploité mon faible pour elles.

Je l'avais vu pour la première fois alors qu'un petit « eh oh ! » , prononcé d'une voix cajoleuse, m'avait incité à jeter un coup d'œil par dessus la rambarde du balcon où je cramais au 3ème degré paisiblement, balcon d'un appartement de vacances (comprenez : une horreur sans nom) de 40m² ou mes amis et moi nous étions joyeusement entassés pour la première quinzaine d'Août.

Elle m'avait jeté un sourire qui avait instantanément achevé de me faire fondre.

Il me la fallait. Coute que coute.

J'ai alors fait ce que fait tout mâle de 19 ans révolus pour séduire une fille qui lui plait : rien.
Ou plutôt si. Une accumulation de bourdes me conduisant dans les situations les plus grotesques, des rires crétins à ce que je prenais pour ses plaisanteries et qui n'en étaient pas, et fausses bouderies afin de susciter sa curiosité, mais qui dans les faits, se traduisaient par un total désintérêt de sa part.

Les lapins eussent-ils été inspirés par mes méthodes de drague, qu'ils ne feraient pas l'objet de railleries comme c'est actuellement le cas sur leurs méthodes de reproduction.

D'ailleurs, ils feraient tout simplement partie de la liste des espèces en voie de disparition.

A court d'arguments, j'allais improviser une stratégie n'ayant rien à envier à celle qui conduisit Napoléon III tout droit à Sedan. Dans un bouquin que je lui avais prêté, « American Psycho », j'allais écrire à une page à laquelle elle arriverait, tôt ou tard, ces quelques mots d'une poésie rare et dont j'ai l'usage facile :

« Je te veux ».

(...)

J'avais écrit cela à 150 pages de celle où elle se situait.
Elle ne l'a vu que 2 ans plus tard, alors que pendant que je lui faisais l'exposé « qu'elle n'arrivait pas à faire et tu es décidément trop gentil » (sic.), je lui avais montré timidement ce qu'elle avait raté.

150 pages, cela faisait un peu beaucoup tout de même.

D'autant qu'après qu'elle se soit mise à sortir avec un crétin à collier dent de requin garantie en acier inox, elle n'avait plus beaucoup de temps pour lire, forcément ...


Nota Bene :
Aucun égo n'a été sauvagement piétiné durant la réalisation de ce post.
... Je n'ai plus d'égo depuis belle lurette.



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29 juin 2008 7 29 /06 /juin /2008 18:57
Dimanche après midi.

Rien de mieux qu'un petit tour à vélo le long du canal du midi pour savourer mon premier dimanche non interrompu par un départ en avion en fin de soirée, par un retour de Montpellier ou Barcelone à transpirer 10L/min (J'ai reçu une offre tout à fait intéressante de la part des autorités Barcelonaises pour un CDD château d'eau) à trop me focaliser sur les étonnantes vibrations de ma 306, ou horreur, passé à recevoir des appels de vieux croulants s'étonnant que le chauffage ait été arrêté dès la mi-Juin.

Loin de moi l'idée de vouloir être médisant, mais y'a tout de même des canicules qui se perdent.

Je suis en bord de terrasse d'un bar sympa, à probablement une vingtaine de kilomètres de Toulouse (du moins, je l'espère, parce que sinon, cela deviendrait inquiétant de transpirer autant pour si peu), et je te tente de reprendre une couleur normale, tout en tâtonnant mes poches pour voir si ce n'est pas dans l'une d'elle que j'aurais rangé mon poumon droit, à tout hasard.

Non ? Bon, je tenterais au moins de ne pas égarer le gauche au retour.
Étourdi que je suis, tout de même.

Un petit vent m'apporte quelques degrés de moins (c'est un oxymore ?) et le si charmant gazouillages des poids lourds diesels qui se klaxonnent joyeusement à 130 km/h sur l'autoroute qui passe 10 mètres derrière le bar où j'ai bêtement jeté mon dévolu.

Je viens de me rappeler pourquoi j'ai toujours foncièrement haï les dimanches.

Mon œil se porte soudain sur mes pieds.
Enfin pieds, c'est vite dit, vu l'étrange apparence de moignons charbonneux que ses derniers ont tendance à prendre quand les beaux jours viennent, c'est à dire et concrètement, lorsque je range les chaussures au placard et que j'enfile systématiquement ma paire de tongs annuelle, petit exploit auquel je m'astreins depuis quelques années, plus précisément (c'est fou ce que je deviens méticuleusement prévenant pour des déblatérations pourtant sans queue ni tête) le jour où j'ai pris conscience que tiens, finalement c'est fini cette histoire de champignon ?

Ça y'est, ceux qui m'ont vu en mocassins sur une plage en plein mois d'Août savent pourquoi j'avais quelque répugnance à me mettre pied nu.

Et ok, les mocassins c'était un peu excessif.
Mais c'est tout ce que j'avais trouvé d'esthétiquement compatible avec le jean et la chemise (rentrée ouverte dans le jean) que je portais également.

Je regarde mes pieds, donc. Souvenir de ma dernière partie de tennis en compagnie de Mat, perdue avec les honneurs (« Tu avais raison, c'est bien quand tu t'apprêtes à gagner que tu t'effondres systématiquement ... », c'était bien une sorte d'hommage, non ?), le gauche est recouvert d'une demi douzaine d'ampoules séchées, dont toutes ne ressemblent pas encore au cratère du Mont St Hélène post-éruption. Je me mets en devoir d'y remédier séance tenante.

« Hum. »

La serveuse du bar me regarde atterrée, mon demi sec dans sa main légèrement tremblante.
La moitié du bar fait de même.

(...)

... C'est fou, 3 ans à travailler le dimanche et j'en avais oublié que le reste du monde civilisé ne s'éclate pas joyeusement des ampoules en terrasse pour occuper son dimanche après midi.

... Je hais le dimanche.



Nota Bene : Allez hop, c'est reparti pour un mois de blogging sérieux (hum.) avant la plage, le soleil, le tourisme, enfin bon, les vacances d'Aout, quoi.

... C'est pareil que le dimanche, les vacances d'Aout ? Oui ? Ah.



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23 juin 2008 1 23 /06 /juin /2008 12:43
C'est ... pas si éloigné de ça (mais en plus fumiste, évidemment ...) :


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20 juin 2008 5 20 /06 /juin /2008 09:21
Du ciel bleu, des Catalans  farouches qui  n´apprecient que tres moderement d´etres pris pour des Espagnols, des moules baignant dans de l huile d olive en aperitif (et mon pantalon blanc ruiné par la meme occasion) , du RedBull non trafiqué (enfin, question de point de vue) ...

Pas de doute :

Nous sommes a Barcelone les aminches ...



NB :
Damned, quels claviers pourris !


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19 juin 2008 4 19 /06 /juin /2008 13:24
« ... Nico, tu en as marre de ton blog ou quoi ? Tu laisses même plus de petits mots pour prévenir tes lecteurs comme tu le faisais avant , genre « je reviens dès que ma 306 ne vibre plus autant que les éditions Dupuis sous le coup des ondes du Gagophone », ou « je suis en train de me vriller les oreilles en regardant passer à 300 km des abrutis bien payés, vite des nouvelles ! », s'enquit soudainement la brune.

Un rapide coup d'oeil au blog. Ah oui, quand même . Si les toiles d'araignées pouvaient pousser sur un site internet , mes lecteurs pourraient croire à chaque connexion vers mon site que leur écran vient de rendre l'âme.

« En fait, je crois que tout simplement, j'en ai marre du Petit Nicolas mais en Plus Grand. J'ai grandi, je ne fais plus de conneries comme av... » brune d'un signe de la main me montre la griffure qu'elle a au front, conséquence de la rupture de la sangle de mon sac à dos alors que je tirais dessus, et du fait que ma brune était dans la trajectoire de ma main affectée par le recul induit par la soudaine dite rupture ... «  enfin , disons que je fais moins de conneries qu'avant , bref , voilà , le Nico gaffeur et étourdi , c'est fini , quoi ... » , répondais-je en haussant mollement les épaules .

Naïf éternel que je suis .

(...)

« Bon, je n'ai rien oublié ? Un billet IdTgv Montpellier-Paris, une carte 12-15 , ah , bien sur , deux allers-simple Toulouse-Montpellier (Le premier qui me compare à Landru, je le passe au four) ... ok , je valide ... »

Mon ordinateur réfléchit, pendant que voyages-sncf.com débite tour à tour le compte de mon entreprise et le mien d'une somme suffisante pour envisager le renflouement définitif du groupe Eurotunnel.

« ... Ok, c'est bon ? Parf... »

Alors que je clique sur le bouton gauche de la souris, commandant la fermeture de la fenêtre qui me donnait le récapitulatif de mes achats et les références associées, mon cerveau enregistre le fait bizarrement inquiétant, ou vice versa, que je n'ai pas reçu la confirmation par mail de ma commande.

Trop tard.
Bah, le mail arrivera après, tiens, évidemment .

Éternel naïf que je suis .

(...)

4 jours plus tard .

« ... Vous êtes bien en relation avec le service clientèle de voyages-sncf. Une opératrice va vous répondre dans un délai inférieur à la-fin-du-monde. Cet appel vous sera facturé le prix d'une opération de chirurgie esthétique dont vous auriez bien besoin pour faire disparaître ce point rouge bizarre qui vous obsède sur votre nez ... »

Dès fois, je me demande si je ne suis pas un brin paranoïaque.

Après avoir fait voler mon téléphone d'un bout à l'autre du salon de chez nos amis qui nous hébergent à Montpellier (quelque chose me dit que nous ne sommes pas prêts de nous faire réinviter. En même temps, je n'y peux rien si ce bête cadre était dans la trajectoire du téléphone), je pianote fiévreusement sur le PC, cherchant désespérément une solution afin de retrouver cette crétine référence de billet qui me gâche mon week-end.

Et celui de brune, accessoirement.

Tout à coup, je trouve sur le site une page plus planquée qu'un Alfred Sirven, où miracle, un informaticien au QI supérieur à la moyenne en vigueur à la SNCF à conçu l'idée inepte qu'une andouille pouvait vouloir imprimer son billet malgré le fait qu'elle n'ait pas la référence de sa commande.

J'en glapis de plaisir, même. Les amis de Brune en restent médusés.

... Même si ce n'est rien à coté de la tête qu'ils firent quand je poussais un hurlement de colère alors que le message « en raison d'incident technique, le site voyage-sncf ne peut vous renseigner » s'affichait à l'écran.

Naïvement imprudent écran qu'il était.

(...)

J'arrive à la gare, suivi d'assez près par brune, qui n'a pas voulu prendre le risque de découvrir au JT du soir que son homme avait été arrêté pour massacre prémédité d'agents SNCF.

Brune est bourrée de bonnes intentions de ce type.
Et il est vrai que je suis un type bourré d'intentions. Mais noires, celles là.

Nous rentrons dans le bar de la gare, où se tient une « conseillère IDTGV », du moins à ce que prétend le panneau placé derrière elle.

... Non, parce que entre ses yeux vitreux et son air débilement ébahi, j'ai cru avoir à faire au miroir qui renvoie mon image un samedi matin vers 5h du mat, avant mon premier café de la journée et après que j'ai changé la caisse de mes monstres adorables chats.

Ce qui n'est pas peu dire, donc.

Je tente de communiquer avec la Martienne en face de moi : « Bonjour, votre site est un désastre sans nom et ma réservation de train par conséquent ne l'est pas moins, pouvez vous quelque chose pour moi ? »

Elle me tend un bout de papier, non sans avoir écrit un numéro de téléphone dessus avant.
... C'est fou ce que c'est utile un agent IDTGV.

Je m'éloigne, non sans avoir cherché vainement dans mes poches s'il ne me restait tout de même pas une grenade ou deux sur moi. Zut, toujours pas.

« ... Vous êtes bien sur le service accueil chiens et chats IDTGV ... » , débine une voix métalique au moins insipide qu'une bête employée de la SNCF.

Rigoureusement authentique.
Au moins autant que le fait qu'une employée IDTGV a risqué la mort violente par décapitation au moyen d'un bête TGV normal, ce jour là.

(...)

« ... Bien, donc vous êtes montés dans le train sans billet, et tout ce que vous trouvez à me dire, c'est que parmi les 500 passagers dans cette rame, vous seriez le seul pour qui le site voyage-sncf aurait posé problème ?
- ...
- Bon, donc nous disions ... avec la carte 12/25, cela fera la moitié de votre fortune personnelle plus le don de vos organes encore valides à votre mort ...
- Je n'ai pas pu retirer ma carte 12/25, je l'ai acheté en même temps que mon billet IDTGV, donc je n'ai pas reçu non plus le mail comportant les références de dossier ...
- ... Ah ah. Ok, donc on rajoute les deux reins de votre sœur. Vous pouvez composer votre code, s'il vous plait ...
 »

Pourquoi discuter ? Après tout, je trouverais bien le moyen de me faire rembourser par ces sagouins, et puis, je suis dans le train, c'est au moins ça de pr...

Opération refusée . Rrrrrrrrrrrrr ... mip ! (je fais bien le papier de machine à carte bleue qui déroule, hein ?)

« Ah, attendez, ça arrive . Quelquefois . On recommence ... »


Opération refusée .

... Rrrrrrrrrrrr ... mip !

(...)

Je suis un insupportablement naïf maudit, tout compte fait.




Épilogue :

Devant une bête machine à billets de la station RER St Michel, le lendemain.

« Bon, au moins, je rentre en avion, cela m'évitera de repasser par ces crétins de la SNCF. 9 Euros 30 pour prendre le RER jusqu'à l'aéroport ? Mais ils malades ? »

Je paye, puis je me dirige vers la barrière de passage aux allures de check-point Charlie à proximité.

« Votre attention s'il vous plait ... »

Zut, dans quelle poche ais je pu glisser machinalement ce ticket ?

« ... à tous les voyageurs ... »

Ah, le voilà. Hop, c'est validé. Quoi ? La morue derrière moi est passée sans payer par le portillon à coté qui n'était pas fermé ?

« ... en raison d'un mouvement de grève, le service sur la ligne B du RER est interrompu. Aucun RER ne circule plus. Impossible d'aller à Orly. Les passagers qui s'apprêtaient à se rendre à Orly n'ont au-cu-ne chance de se rendre à Orly. Orly est déclaré cité interd... »


... Les Parisiens le sauront : si le RER B a été la seule ligne de tous les train/rer/bus/navette spatiale bloquée soudainement ce lundi, ce n'était que parce que je venais, à la seconde près, de valider mon billet.

Quelqu'un me rappelle où l'on peut se procurer du cyanure, s'il vous plait ?

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10 juin 2008 2 10 /06 /juin /2008 14:08

En l'espace de quelques semaines, ma vie a connu quelques soubresauts au moins aussi conséquents que ceux connus par les reins d'un acteur porno.

Non, je ne regarde pas de porno.
J'y suis contraint professionnellement par intermittences. Nuance.

Après de trop nombreuses années à répondre au téléphone notamment  à de vieux hypocondriaques (pléonasme, soit) ne comprenant pas qu'un opérateur puisse refuser de leur passer au téléphone leur médecin un dimanche soir aux alentours de 23h, je suis passé à une vie proche de celle d'un archéologue fictif dont les exploits bien connus ont été récemment malmenés par une suite qui en terme de qualité n'a rien à envier à un sac poubelle premier prix 10L Lidl.

C'est fou les cris déments que je peux pousser quand ses maudits sacs se rompent sous le poids de la litière usagée de mes chats que j'y déversais.

Ainsi, mes semaines se découpent de la manière suivante. Du mardi au vendredi, je suis derrière un bureau à étudier des papiers qui coloriés en vert, seraient suffisant à redonner son apparence de il y'a 50 ans à la foret Amazonienne.

Qui a dit que dans les boites informatiques, le papier n'existait plus ?

Donc, 4 jours par semaine, je suis un employé à l'apparence sage et à la barbe hirsute, s'échinant à répondre par courriers dans un langage diplomatiquement étudié « non » à des andouilles qui au nom de la démocratie demande à ce que je me conduise plus sectairement que Pol-Pot lui même.

Le net est peuplé de petits dictateurs.
Et mon bureau ressemble furieusement à celui de Gaston Lagaffe, aussi.

Mais le dimanche après midi venu ... je me transforme en Indiana Nick .

(...)

Trains, avions, les transports Français n'ont plus de secret pour moi.
Et vu ma légère tendance à semer un peu partout la moitié de mon cerveau mes papiers (personne n'aurait retrouvé mon permis de conduire dans un TGV ? Non ? Ça valait le coup d'essayer) derrière moi, je n'ai plus aucun secret pour les transports Français.

Le sac sur ma scoliose (j'ai un ordinateur portable au poids proche du premier modèle d'ordinateur jamais conçu par IBM), j'attrape le métro, toujours au dernier moment, la navette air France, toujours en m'inquiétant de n'avoir que 2 heures d'avance, le ID-TGV, systématiquement en recherchant inconfortablement en marchant mon papier de réservation alors qu'il me suffirait de prendre 3sec pour le trouver ...

Tout ça pour perdre 15 minutes derrière le crétin qui lui a attendu d'arriver au contrôle pour chercher son billet, quelque part dans son container sa valise.

Parce que j'ai la flemme de chercher autre chose, je débarque systématiquement dans des hôtels ibis, dont l'incroyable originalité est de ne pas en avoir (d'originalité) et de ressembler à l'hôtel dans lequel des petites filles souhaitent que Danny joue avec elles et dans lequel également Jack Nicholson souhaite mettre au point un nouveau concept de puzzle humain.

Faut avouer que question ambiance, un hotel ibis c'est plus proche de la morgue que de Ibiza.
En même temps je dis ça, je connais pas Ibiza.

Je me lève aux aurores le lundi matin, l'estomac même plus au bord des lèvres mais directement dans mon assiette, avalant un café dégueu et une red-bull tiède, et le cœur flasque et les jambes vaillantes (ou l'inverse), je prends la direction des tribunaux de France et de Navarre, pour y affronter pire que des tribus incas cannibales, des mygales androgynes et des retraités de la CGT :

des avocats.
Oui je sais, c'est horrible. Brrr .

My name is Nick. Indiana Nick ...



Ps : ok , je sais , on a fait des come-back dans l'histoire moins déjantés. Et alors là j'ai envie de dire : « et alors » ?

Ah mais .

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