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  • : Le Petit Nicolas mais en Plus Grand
  • : Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
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Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
25 mai 2008 7 25 /05 /mai /2008 14:31
Tiens, c'est marrant, vous aussi vous vous êtes posés la question, alors que cherchant sur le site internet www.impots.gouv.fr , vous vous rendiez compte que l'on vous parlait souvent d'un formulaire de déclaration d'impot sur le revenu à imprimer pour les premiers déclarants, sans pour autant vous indiquer où il se trouve ?

Et vous aussi avez songé après 2 heures de recherche infructueuse à adhérer à l'ETA, Corsa Corsica et les bretons pas mous du melon de dépit ?

Eh bien figurez vous que ce formulaire existe, si si, et que vous allez être heureux, vous allez pouvoir l'imprimer et ainsi offrir dans la joie et la bonne humeur un rein à ce bougre d'état qui vous aime tant ...

Il s'agit de l'imprimé 2042, vous voyez, c'était simple ...
Vous pouvez le télécharger et le remplir en ligne* ici : Formulaire 2042 - Déclaration Impots sur le revenu 2008


... Et comme cela, vous éviterez de commettre la même erreur que votre serviteur, qui se rendit compte le 15 Septembre de l'année dernière "qu'il allait falloir tout de même se décider un jour ou l'autre à se décider à la remplir, c'te déclaration ..."

C'est marrant comme l'état est taquin : il a fait à peu près le raisonnement quand vers Janvier 2008, il s'est dit à son tour "tiens, faudrait lui verser un jour où l'autre, sa prime pour l'emploi ..."

Tsss. Si c'est pas mesquin ...


* Attention, vous pouvez remplir le formulaire, mais par contre il vous faudra l'imprimer puis l'envoyer à votre centre des impots. Et gare à l'erreur du débutant : aucun enregistrement n'est possible, donc imprimez sitôt rempli ..

Sinon, les ordinateurs risquent de voler bas ces prochains jours ...




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23 mai 2008 5 23 /05 /mai /2008 20:06

Le premier qui fait « pom pom pom » en commentaire , je le plombe (ou lui envoie les mémoires de Pascal Sevran , au choix) ...

Mardi 13.

Après deux bonnes heures à voler de métro en RER, je débarque enfin dans une de ces innombrables banlieues qui bordent Paris, et qui lorsqu'on les voit font nourrir des envies aussi folles -pour un Nicolas élevé au centre ville et aux bouffées de gasoil- que celles qui consistent à fantasmer sur la campagne.

Non, parce que bon, y'a un moment donné ou trop de béton tue le béton, quoi.

Quelques minutes plus tard, me voilà à l'entrée d'un tribunal, quoique l'apparence extérieure puisse suggérer que je me trouve sur le lieu de tournage d'un film d'horreur pour claustrophobes nommé « Cube », sentiment renforcé par le nombre de gens aux allures vaguement psychopathes qui errent à son entrée.

Et toujours ce goût prononcé pour le béton armé made in années 50.
J'en viendrais presque à adopter une vache à mon retour à Toulouse, tiens.

Passé des contrôles de sécurité aussi drastiques qu'à l'entrée d'un charter à destination de la Corée du Nord, je tente de m'orienter dans un dédale de couloirs bizarres quand mon téléphone sonne.

« Allo Nico ? C'est moi (Brune, vous pensez bien, tiens), je suis dans la voiture avec Mat et Caro.
- Parfait, vous arrivez dans combien de temps à l'aéroport de Rodez ?
- Euh ... Mat a pris par erreur l'autoroute de Narbonne, et ... »

Pour permettre une meilleure compréhension du récit, voici une illustration permettant d'appréhender toute la portée humoristique de cette dernière réplique.
Projo, Robert !






























... Grâce à cette illustration remarquablement bien faite en Digicolor 65bits, vous avez bien compris que chopper un avion à Rodez était relativement compromis pour les passagers d'une 306 Rouge, ce mardi matin là.

Et pour une fois, j'y étais pour rien.
Si, si.

Je raccroche, légèrement énervé, mais je suis un professionnel (ou presque) et je reste concentré sur mon boulot à venir.

... Mais tout de même et au cas où, je ressors m'isoler discrêtement pour taper rageusement sans raison apparente sur une bête poubelle qui avait le tord de se trouver là.

Lache, mais ca défoule.

Après avoir repassé le contrôle de sécurité (qui dure une plombe, vu que je voyage aussi léger qu'un régiment de majorettes. Je n'aime pas les majorettes. C'est con une majorette. Mais je m'égare ...), je me dirige vers la salle d'audience. Je cherche des yeux la greffière. Ah ? Une femme ayant la coiffure de De Funès et des lunettes de scientifique miro ? Je me dirige vers elle d'un pas assuré.

... Je ne risque rien : je ne crois pas avoir de greffière dans mon lectorat.
Du moins, il vaudrait mieux, en fait.

« Bonjour, je viens en représentation de la société Ducran-Lapoigne ... »

Franquin, tu resteras à vie une source d'inspiration inépuisable.

« Ducrannn-Lapoooigne-uh ... C'est bizarre, je ne vois pas l'affaire, vous êtes sur de ne pas vous être trompé de Tribunal ? »

... Je comprends soudainement que les contrôles de sécurité à l'aéroport sont plus surement mis en place pour la préservation de la bonne santé des greffières que pour d'hypothétiques détournements d'avion ... 

Mais je tente tout de même de garder un semblant de calme.

« Hum . Allons, vous êtes bien sure ? 
- Oui mais ... ah, attendez ... société Ducran Lapoigne vous me dites ?
- Oui ... » réponds le Nico aux soudains yeux de chat potté.
- « C'est bon, je vois votre affaire ... »

Ma main qui ainsi discrêtement crispée sur ma jambe faisait office de garrot se décrispe enfin.

« ... Par contre, l'avocat de la partie adverse a oublié d'inscrire l'affaire. »

Hum.

« ... Ce qui signifie que je ne peux pas vous dire si l'affaire sera jugée ou non dans la matinée. »

Mon ventre gargouille, me rappelant cette amusante réflexion que je m'étais faite dans ma tête quand, nonobstant les toilettes du tribunal quelques minutes plus tôt au vague prétexte que j'avais aperçu un essaim de mouches s'en echapper en même temps qu'un individu en sortait, je m'étais dit « bah, ca pourra bien attendre quelques minutes ... »

J'ai envie d'étrangler un avocat.
Enfin, plus que d'habitude, disons.

Je ressors de la salle, l'oeil tellement injecté de sang que ma vue en devient proche de celle du lapin qui espionne Lhermitte et Anémone lors de leurs ébats aquatiques du père Noël est une ordure.

Mon téléphone sonne.

« Nico, nous sommes arrivés à Rodez à temps ... »

Enfin une bonne nouvelle. Mes yeux blanchissent un peu, au risque de me faire passer maintenant pour le Juge Demort lorsqu'il prend cette petite voix qui me rappelle ma tendre enfance, et ses cours de musique ou je me suis ridiculisé à fredonner l'air de la petite maison dans la prairie.

« Par contre, Caro n'a pas pu passer la douane avec sa carte d'identité périmée ... c'est pas grave, on prend le taxi puis le train et on te rejoins à Paris. J'ai acheté un billet pour partir de Beauvais avec toi ...
- Le train ? Paris ? Beauvais ? Mais tu as payé combien pour tout ça ???
- Ah , je passe sous un tun *Ding, les passagers pour l'avion R4459 sont priés de se présenter à l'embarquement !* nel ... 
- Brune ! Brune ! Tu as payé comb tut-tut-tut ... »

Mon téléphone vient de virer aussi sombre que le compte bancaire d'une brune après des achats de billets intempestifs. Je ne pourrais pas joindre l'abruti d'avocat qui me retiens de par son absence prisonnier d'une ville de béton armé. Mon ventre émet un nouveau gargouillement inquiétant.

Vie de merde.


(Suite et fin demain ...)

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20 mai 2008 2 20 /05 /mai /2008 19:39
... C'est simple : il suffit de leur mettre dans la tête une chanson débile avant qu'ils se couchent .
Ou pire : alors qu'ils s'appretent à partir à leur boulot .

Atroce nuit ou désagréable réveil !
Moi aussi je vous aime ^^

Nic



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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 18:20

NB : Faut que j'arrête d'écrire des titres sans queue ni tête .


Oui , donc , sinon , je disais : je vous recommande vivement la lecture de ce blog , celui de David Abiker , entre autre chroniqueur de l'émission Arret sur Image et plus généralement , chroniqueur , tout court .

Son blog est chouette , et d'ailleurs s'il vous plait , je vous recommande dès lors la lecture de son bouquin , "Le musée de l'homme" , des constatations tellement marrantes sur le trépas de la condition masculine que j'en regrette presque de ne pas en être l'auteur .

J'ai dit presque : parce qu'il aurait fallu que je sois marrié pour les faire .
Ouf , j'en suis pas encore là .


Aie ! Pas la tête , brune !


Le blog de David Abiker :
http://davidabiker.typepad.fr/


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19 mai 2008 1 19 /05 /mai /2008 14:20

Vous savez quoi ? En attendant un article plus marrant qui traitera de mes navrantes déconvenues Irlandaises, on va causer un peu sur un sujet qui commence à me chauffer les oreilles, qu'il faudrait d'ailleurs que je songe à me laver un de ces jours mais je tombe dans le hors sujet.

Donc on va parler des 35 heures.
Et pour commencer, voiçi l'article qui a provoqué mon ire :
http://fr.news.yahoo.com/afp/20080519/tpl-social-travail-partis-ump-lead-ee974b3.html

Depuis quelques temps, considérer les 35 heures comme responsables de tous les maux de la société Francaise (entre autre : chomage, baisse du pouvoir d'achat -expression crétine s'il en est-, vieillissement éhonté de la population, Jean Luc Delarue ... etc) comme le font tout ceux qui un jour ont assis leur fraise sur un banc de l'Ena, eh bien c'est sacrément tendance.

Sauf que cela m'énerve.
Et pas qu'un peu.

Si aujourd'hui j'ai décroché un vrai job pour lequel je ne compterais pas mes heures et même les jours fériés (mon nouveau boss connait aussi mon blog ... j'ai décidément du mal à rester discret quand il le faudrait), c'est essentiellement du au fait que le job m'intéresse au plus haut point, qu'il soit bien rémunéré et que si je pouvais, je créérais ma propre boite pour avoir encore plus de matière à bosser.

Y'a tout de même des moments où quand je me relis, je me demande si on me droguerait pas à mon insu.

Sauf que. Avant d'en arriver à ce point, j'ai donc bossé pour des "petits" jobs, et c'est par la connaissance de ce monde là bien particulier que j'en viens à écrire la chronique de ce jour, ainsi qu'à exprimer l'idée à haute voix que y'a tout de même des coups de pieds au séant de quelques têtes bien "pensantes" (comprenez : "grisonnantes") qui se perdent.

Mais pourquoi donc n'accorde t-on de la crédibilité en France qu'à tout ce qui est chauve ou gris ?

Pour commencer, l'expression "Les petits jobs" n'a rien de péjorative, du moins, dès lors que l'on ne considère pas que "nettoyer les Wc de McDo" soit compris par cette large notion.

Faut pas pousser non plus.
"Mc Job", peut-être ?

Ensuite, eh bien ces petits jobs, ils sont tout de même souvent occupés par des personnes dont le seul drame est de ne pas avoir de diplôme, ou qui ont des diplomes ne correspondant pas à grand chose (genre : HEC de Fos sur mer), ce qui ne fait pas pour autant d'elles des imbéciles (du moins tant que le diplôme à la con n'a pas été délivré par l'ENA, s'entend bien) , mais tout simplement des personnes au CV inexistant aux yeux d'un employeur "sérieux" (comprenez : qui verse des payes se situant à partir de Smic + 1€). Bien sur, elles n'ont peut-être tout simplement pas eu papa maman pour leur offrir le minimum vital pour faire des études (pour un étudiant lambda : 400€ et un paquet de pates par semaines / pour un étudiant kéké : une mini austin et des vacances à Hossegor), mais on s'en fout : les voilà concrêtement promises à une brillante carrière de Smicard. Intelligentes ou pas.

Elle est pas belle l'égalité des chances en République Francaise ?

Vous me direz, "oui et alors ? Et les 35h dans tout cela ?"
Faut-il que vous soyez impatients, tout de même.

Les 35h ? Eh bien ma foi, je trouve que passer fut-ce plus de 3 secondes à épiloguer sur ces dernières, c'est démontrer une certaine habileté à se montrer en un éclair aussi sectairement crétin que totalement non-connaisseur des conditions de vie en entreprise, et plus généralement, des conditions de vie d'un Smicard.

Certains objecteront qu'il n'y a pas que les Smicards qui travaillent 35h.
Pas de problème : que l'on me cite une personne travaillant 35h, payée plus que le SMIC et embauchée depuis plus de 5 ans et j'avale ma langue après l'avoir fait gratiner au four agrémentée d'une sauce au roquefort.

... Et au passage, tout les tribunaux s'accordent à dire que lorsqu'une promesse était faite sur un ton visiblement éxagéré, il est évident qu'elle n'était pas sérieuse.
Donc rangez de suite ce couteau de cuisine.

Pourquoi, donc, disais-je que épiloguer sur les 35h dénotait d'une réelle incompétence ? Pour la simple et bonne raison que concrêtement, il n'y a qu'à regarder ce qui a suivi les 35h (croissance, productivité, coût du plat de coquillettes ...) pour se rendre compte qu'elles ne sont pas un problème. Le véritable drame reste qu'elles n'ont pas été une solution non plus, mais un problème, grand dieux, non !

La croissance du pays suit logiquement son cours (faible, mais les 39 heures sous Juppé étaient t-elles tellement plus glorieuses ?), les sociétés n'ont pas fait faillite en raison des 35h (elles ont au contraire réduit leurs couts en concentrant sur 35 heures ce qui se faisait en 39, sans parler des salariés qui débordent "bénévolement" de leurs 35h pour finir le travail demandé par son patron ...) et nombre de salariés sont devenus plus efficaces le vendredi matin en se disant qu'ils allaient pouvoir au moins glander l'après midi.

Ce qu'ils auraient fait de toute facon, 35 ou 39h.
Qui bosse sérieusement un vendredi après midi ? Non mais sans blague.

Les 35h, ca aura été pour nombre de salariés la chance de passer une fin de semaine plus calme, au prix d'efforts plus nombreux sur le reste de la semaine, efforts qui ne seront sauf erreur de ma part pas remis en question si repassage aux 39h (avouez que cela aurait de la gueule le patron qui dirait à ses employés : "eh les gars, certes on repasse aux 39h, mais vous inquiétez pas, on va repasser à rythme plus relax parce que je sais bien que vous avez fait de gros efforts lors du passage aux 35 ..."), et surtout, cela aura correspondu durant leurs quelques années d'existence à un sacrifice sur la fiche de paye équivalent à ... 112 euros par mois.

Oui : 7 euros net de l'heure X 4 heures par semaine X 4 semaines = 112 euros par mois, vous m'avez bien lu.
Et encore, je suis gentil, le Smic n'est à 7 euros net que depuis peu.

Tout cela pour dire que tout de même, épiloguer autant sur les 35h, cela me semble un brin excessif.
En revanche, si on pouvait parler de la lenteur judiciaire quand au passé de Maire de Paris d'un ancien président de la République, de promesses de campagne irréalistes (c'est marrant, c'est donc ça la diplomatie des droits de l'homme ?), de promesses quand à la fin des délocalisations ...

Eh bien je serais vachement preneur.

Ah, pour le coup de pied de l'âne. A Dublin, j'ai rencontré des jeunes de 27 ans, super chouettes, intelligents et débrouillards comme pas deux. Des vrais selfs made-mans, partis de pas grand chose et arrivés à beaucoup (soit 6000 net à eux deux, tout de même).
Une des choses qui donnait envie de bosser à ces jeunes là ?

... le fait d'être dans une ville jeune, active, dans laquelle les bars peuvent faire du bruit et la fête durer au delà de 23h30.
Sans qu'il y'ait de vieux croulants pour médire sur cette jeunesse qui ne respecte rien.

D'ailleurs, les vieux croulants sont refoulés (appartements plus facilement accessibles pour les jeunes actifs) en dehors du centre ville. Tout simplement.
... A méditer.


MAJ : Je viens de lire un article sur "Le Point" qui achève de me convaincre que le Gouvernement a bien pris la mesure du fait qu'il faudrait commencer à songer à foutre la paix aux jeunes et les laisser vivre une autre vie que celle les condamnant à se retrouver devant TF1 dès 19h30, sous peine de les voir filer un jour ou l'autre vers des cieux plus cléments ...

... Ou pas .

L'article en question :
http://www.lepoint.fr/actualites-economie/mesure-anti-alcool-l-happy-hour-menace/916/0/246500



Ps : Allez, c'est dit, maintenant on revient vite aux suites des aventures Irlandaises.
Bon dieu ce qu'elles sont grosses.

Les (aventures) irlandaises, tiens.

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18 mai 2008 7 18 /05 /mai /2008 18:33

Une palpitante aventure de Nicnic et Brunou


Il y'a deux mois de cela, ma bande d'amis habituels et moi faisions le terrible constat qu'il ne nous était plus arrivé de partir en vacances entre nous depuis une période qui à force de s'allonger, risquait de faire réellement ombrage dans les bouquins scolaires à celle que l'on nomme « Préhistoire » .

D'autant que lorsque nous sommes réunis, le film la guerre du feu mérite d'être déclassé au rang de simple documentaire.

Qu'à cela ne tienne ! Grâce à une organisation sans faille dont nous seuls avons le secret (concretement : environ 900 mails échangés aux intitulés divers et variés, comme « Nicolas, tu l'achètes ce putain de billet ? », « Re : Benoît, crois tu qu'il soit pertinent de passer la moitié de notre budget dans la location d'une Ferrari cabriolet ? », ou encore « Re: Fw: Vous me faites chier, j'y vais tout seul si ça continue »), une semaine en Irlande était dare-dare planifiée courant Mai.

Le fait que nous arrivions chacun sur place à plusieurs journées d'intervalles et en des endroits différents important peu, dans le fond.

Si, si, Mat.

Sauf que. Parmi les différentes petites tares qui font mon charme (ou que l'on change de trottoir lorsque l'on m'aperçoit au loin, également, soit), j'ai developpé un don inné pour , à partir d'une situation à priori simple (si,si, Mat bis) , obtenir un résultat au moins aussi imbuvable qu'un whisky coca trainant sur un rebord de fenêtre un dimanche matin de lendemain de fête.

Je finirais bien par savoir quel est le sinistre crétin qui s'est servi de ce gobelet comme d'un cendrier.

En l'espèce, la complication allait prendre l'apparence peu anodine du visage de ma brune, qui prit une teinte écarlate limite inquiétante lorsque j'évoquais comme ça à brule pourpoint l'idée vague et potentielle que je parte seul dans un pays éloigné quelques jours avec mes 3 meilleurs amis mecs.

Faut-il que les filles s'angoissent facilement, tout de même.

Une négociation et demi plus tard, ma brune avait obtenu le droit -d'un commun accord et certainement pas en usant déloyalement de la menace d'une arme de type magnum calibre 45- d'acheter elle même un billet d'avion, et contacté une sienne amie habitant Dublin, ce qui lui permettrait ainsi de disposer d'un endroit stratégique pour surveiller sans avoir trop l'air d'y toucher et de pas trop loin les activités de son homme.

Même si le procédé était un peu voyant, comme ne manquèrent pas de le faire remarquer à juste titre et de concert Mat, Ben et Tom, dans une nouvelle série de mails aux intitulés pas franchement élogieux envers ma virilité.

Note personnelle : si, j'ai des couilles, tas de médisants.
... C'est justement toute l'origine du problème.


Bref, vous me direz, « soit, ta copine a dans la douceur la plus exquise exprimé le désir d'être associée en partie à votre équipée masculine, où est le drame ? », tas d'anxieux notoires que vous êtes.

J'y viens.

Il se trouve que si organiser un voyage 2 mois à l'avance a le mérite d'en rendre entre autre le coût plutôt avantageux, cet aspect là (avantageux) reste pour le moins théorique et plus que sujet aux aléas les plus bénignement contrariants.

... Le fait que l'on trouve un nouveau travail durant ces 2 mois et que l'on aura dès lors du mal à faire accepter à ses nouveaux patrons, sans passer par la case « j'ai été viré d'un job avant même d'y rentrer en fonction », l'aspect somme toute anecdotique de notre envie de partir en vacances, bref, ce fait là faisant dès lors et bien évidemment partie des aléas que l'on puisse raisonnablement considérer comme bénignement contrariants.

Ou dit autrement : « Et meeerde ».

Après avoir réussi à raisonner Mat afin qu'il ne se fende pas d'un communiqué de presse rageur à l'attention des deux autres (« Rw : Nico continue ses plans foireux ») , acheté un nouveau billet pour la modique somme de mes reins -avec le coeur en option-, et calmé ma brune se rendant compte tout à coup qu'elle allait partir en Irlande sans moi, j'arrivais par le biais de sournoiseries dont j'ai le secret à insinuer dans l'esprit de mon boss que me laisser partir au moins du mercredi soir au samedi serait une idée judicieuse qui contribuerait à la l'accroissement de la compétitivité de son entreprise.

... En d'autres termes, je l'ai supplié si pitoyablement que l'image de sérieux que je tentais de me forger jusque là ne vaut depuis pas plus qu'un paillasson usé positionné à l'entrée d'un local à poubelles.

Contrariante, tout de même, cette tendance à passer pour un crétin que je développe depuis la fac le lycée le collège oh et puis merde .


(Be Continued)


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14 mai 2008 3 14 /05 /mai /2008 09:25
Hey ho les aminches !

Brune et moi sommes à Paris jusqu'à ce soir, puis en Irlande jusqu'à samedi ...
... Normalement, du moins .

C'est fou, j'avais jamais entendu parler d'un aéroport international (intergalactique ?) à Beauvais.
Et c'est marrant, c'est également le cas de toute personne à Paris ne travaillant pas pour Ryanair, visiblement.

... Et encore.

Bisous à tous et à toutes.
Nic&Brune


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10 mai 2008 6 10 /05 /mai /2008 08:27
"De toute façon tu n'as rien compris aux mecs..."
 
... Peut-être que je ne comprends rien aux mecs. Mais je pense bien avoir cerné la bête.

La bête n'ouvre la bouche le matin que pour avaler son café et pour émettre des grognements. C'est ainsi que j'ai du apprendre à parler le langage bestial pour pouvoir communiquer avec elle.
Elle: Hum! Hum?
Moi: Hum!
Elle: GRRRRR, argh hum.
Moi: Hum.
Elle: Hummmmmmmmmm!
Soit "Salut, tu me gratte le dos", "Non j'ai la flemme", "Allez steuplé je ferais le café", "Bon ok", "hummmmmmmm".

C'est que la bête, faut pas la contrarier.

Première leçon : on ne la contrarie pas. J'ai retenue cette leçon un beau jour de shampoing. Ces jours là, la bête n'est plus la même, le poil de son crâne se métamorphosant en une toison aux contours flous et volumineux, qui focalisera son attention pour le restant de la journée. Mais le pire, c'est quand un de ces poils cranien tente de s'échapper de cette toison eddymitchelienne pour rester accroché au peigne/col/doigts de sa main. Le moindre de ces poils suicidaire plongera alors la bête dans une longue contemplation éffarée, comptant du bout de ses 24 doigts combien le temps passe vite.
C'est avec persévérance que j'ai du la convaincre que ce n'est pas en se laissant le poil gras que ce dernier restera collé à son crâne pour autant.

Deuxième leçon : aprés autant d'émotion, la bête, il faut la distraire. J'ai pour pour habitude de l'emmener dans des endroits où d'autres bêtes de son espèces se retrouvent pour boire des mètres de bières et/ou jouer au risk (jeu où la conquête du monde se joue aux lancé de dés). La bête pourra alors et enfin se prouver qu'elle peut être le maître du monde, ou bien, elle pourra
à défaut se prouver qu'elle peut encore avaler a elle seule 5 litres de bière et continuer à lancer les dés sur la table. Avant de rouler dessous bien sûr ...
Mais le péché mignon de la bête en matière de distraction c'est quand même la bonne vieille console. Plus elle est vieille, et plus les jeux sont démodés, plus elle aime ça. C'est ainsi que le sol de notre salon n'est devenu qu'un dédale de câblages et multiprises lui permettant de jouer à celle qu'elle veut, quand elle veut.

Troisième leçon : la nourriture. J'ai compris au fil du temps et à mes dépends que la bête ne mangeait les légumes que noyés sous la crème fraîche et étouffés par le gruyère. Nous mangeons donc nos 5 légumes par jour pour rester en forme, en mangeant trop gras et trop salé. Et puis avec la bête nous avons appris à nous remplir la panse jusqu'à ce qu'étouffement s'ensuive, ce qui fait que si vous croisiez un jour, au sortir d'un resto, un couple roulant sur lui même, eh bien pas de doute : c'est nous.

Quatrième leçon : le sexe. C'est lorsque les grognements du matin ont laissé place à des mots et que les calins dans le dos ont été efficaces que le moment est le plus propice. Mais les jours où le reveil sonne trop tard, la bête doit se rabattre sur la journée ou la soirée. Et là, parfois la bête, elle à la flemme. Parce que entre l'idée de sexe et le passage à l'acte, il existe une étape que la bête ma foi n'aime pas beaucoup et qu'elle jugera facultative : les préliminaires (Vous aussi... ahhhhh...).
... Donc la bête grille les étapes en ce contentant de l'essentiel. Beh oui a quoi ca sert d'enlever le haut?


Voilà pour les grandes lignes de l'hygiène de vie de la bête.
Mais peut-être que oui, je n'ai vraiment rien compris au mecs ?

 
Toute ressemblance avec des bêtes existantes dans vos maisons serait complètement fortuite.


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8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 18:06

 

 
Un lundi Matin. 
Une terrasse de café d'un bled paumé de l'Est de la France.

J'aurais pas du prendre un chocolat chaud.

Après des années à tenter de transformer mes globules rouges en café moulu, je devrais savoir que je ne suis jamais autre chose qu'un zombie décapité tendance tétraplégique-manchot, le matin, jusqu'au moment du moins où je me serais injecté ma dose minimale de caféine dans les veines.

Mais dans un moment d'égarement, j'ai considéré qu'un chocolat chaud ferait plus l'affaire pour adoucir ma gorge en feu (je suis aussi hydraté qu'un grain de sable -de la partie du Sahara Occidental où ont été pratiqués les essais nucléaires de l'Armée Francaise-, un lundi matin après 4h de sommeil) qu'une énième dose de café.

... Erreur fatale, j'ai par conséquent la gorge en feu et une démarche de zombie décapité.

Les habitants de la ville ou je me trouvais ont du me prendre pour Elliot, le gentil dragon.

A tord : je ne suis pas gentil.

(...)

« Bonjour, je suis navré de vous interrompre, mais je cherche le Tribunal de Grande Instance, pourriez-vous s'il vous plait me dire où il se trouve, je vous prie ?
- Hein ? »

C'est un véritable problème : à force de faire crouler mes phrases sous les formules de politesse pompeuses, les trois quarts de mes interlocuteurs en oublient la nature exacte de mes intentions.

... Et il m'arrive d'oublier ce que je voulais demander moi même aussi, mais c'est plus du à mon coté tête en l'air.

Je suis très tête en l'air.
Comme en attestent indiscutablement les mentions réccurentes sur ce point des carnets qui ont parcemés ma scolarité.

Les profs sont méchants.

« ... Le Tribunal de Grande Instance ? C'est simple, vous continuez sur cette rue, puis vous irez à droite et vous y serez ... »

Aie. Sur le plan que je me suis imprimé (et que j'ai oublié. Je suis très têt... ah zut, déjà dit), j'aurais plutôt dit à gauche, moi.
Bon, je prends cette direction, on verra à l'extrémité de cette rue.

Je marche 10 minutes, sous un soleil de plomb rendant peu justifiés les habits sérieux dont je suis affublé, et surtout, rendant totalement périmé le déodorant dont j'ai pourtant sacrément abusé.

Entre déo de qualité moyenne à outrance et l'odeur de chocolat chaud que ma bouche doit régurgiter bien malgré moi (c'est fou comme le corps décuple les odeurs qu'il ingurgite en période de manque de sommeil !), pas à dire : j'ai intérêt à ce que ma présence soit extraordinairement brève dans cette ville.

Dès fois qu'ils y pratiquent encore la chasse au dragon ...

Ca y'est, on va encore m'accuser d'avoir une vision vilement-rétrograde des villes de moins de ... enfin, avec peu d'habitants.

... de moins de 70 ans. Pléonasme, quoi ...

J'arrive enfin au bout de la rue. Toujours pas de tribunal en vue. Comment ais-je pu m'arranger pour d'une part m'imprimer en docs de quoi lancer une armée de colporteurs dans les rues du Nord de la France prêts à jurer que ce qu'ils vendent est un bon bouquin pour lutter contre l'absence de transit intestinal, et d'autre part ne pas avoir pensé à prendre le petit plan que je m'étais laissé bien en évidence sur mon bureau ?

Je suis dubitatif. Dubitatif ET perdu.
Mais bon.

« Bonjour, je cherche le Tribunal de Grande Instance.* »

*Certaines répliques originelles ont été modifiées pour la lisibilité de ce texte.

« Hein ?* »

*Certains habitants des petites villes de l'Est mériteraient la lapidation à coups de chaussettes sales pour les inciter à rendre littéraire la retranscription de leurs élucubrations.

Une autre personne, vite.

« Bonjour, je cherche le Trib... le Palais de Justice. 
- Mais vous lui tournez le dos, bondju ! »

Rester calme, à tout prix.

Une autre personne, ou je fais un Leerdamer. Malheur.
Bordel, pourquoi n'ais je pas pris un café ?

« Bonjour, je cherche le truc avec une balance sur la facade ! »

Aucun Nico n'a été (grièvement) blessé durant le tournage.

« Ah, le Tribunal ? Vous n'en êtes pas loin, marchez tout droit dans cette direction et dans 3 minutes vous le verrez ... »

Un coup d'oeil à ma montre. 9H15. Ouf, je serais même 5 minutes en avance.

« ... Par contre, je dois vous prévenir qu'il a été dynamité il y'a 2 ans, donc ses services ont été dispatchés un peu partout dans le reste de la ville ... »

Cette dernière réplique est rigoureusement authentique.

(...)

... Ce qu'il y'a de magique avec la guigne, c'est que c'est quand on croit l'avoir laissée derrière soit qu'elle revient au galop.

En ce qui me concerne, elle aurait même une certaine furieuse tendance à user du TGV.
Bah.


Ps : Pouah, ce qu'il est mal coiffé ce gamin (ci-dessous) !
... C'est bien simple, on dirait moi à 6 ans.

J'étais coiffé comme le "Garçon Kinders" à 6 ans. Une manière de me prédestiner, quoi ...

 

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7 mai 2008 3 07 /05 /mai /2008 10:30
Ce matin.

Y’a des jours comme cela où l’on se sent tellement bien que le fait que la moitié du contenu d’un camion de gravier se soit déversé dans vos yeux (l’inconvénient du vélo et des jours de grand vent …) ne saurait entamer votre bonne humeur liée au fait que vous ne vous rendez non plus à votre stage, mais à votre nouveau boulot.

A force d’éplucher des oignons à la maison, mes yeux sont devenus aussi blindés qu’un char Leclerc.
Soit, mauvais exemple.

J’arrive à proximité des locaux du bureau, et monte alors sur le trottoir, toujours sur mon vélo, afin de le poser contre une barrière bien en vue des fenêtres.
Parce que bon, 4 vélos en autant d’années, cela fait tout de même cher du moyen de transport écolo.

Le drame s’est produit trop vite.
Alors que le trottoir offrait une largeur suffisante pour laisser passer une armée de sumos se rendant à un congrès sur la sur-obésité des sumos, une espèce de vieille aigrie se mit délibérément dans ma trajectoire, m’obligeant à un freinage périlleux qui manquait de m’envoyer goutter la saveur des platanes de 20 ans d’âge.

A force de goutter les platanes de la sorte, laissez-moi vous dire que je me suis offert une réputation de connaisseur de premier ordre.

Alors que j’en étais encore à tenter de reprendre un rythme cardiaque normal pour un Nico (à savoir celui d’une personne consommant une moyenne de 6 mugs de café par jour et découvrant les joies du Red-Bull vendu en France tout de même), la vieille se sent dans l’obligation de ne pas rester discrête au mépris des règles les plus élémentaires de prudence en matière de Nico énervé (jurisprudence très nourrie), et de porter une attaque à l’encontre de ces « jeunes qui ne respectent rien ».

Hum.

« Vous devriez roulez sur la route ! Et vous excuser, grumbl ! »

C’est fou la vitesse à laquelle je peux passer d’un visage souriant et paisible à celui d’un T-Rex colérique à qui l’on aurait grillé la priorité à un stop.

« Non mais cela ne vas pas ? Espèce de vieille conne, vous vous êtes foutue dans mon chemin quand j’avais fait exprès de laisser la place pour vous éviter !
- Mais … mais … du resp…
- Du rien du tout ! Vous n’êtes qu’une sinistre buse qui m’emmerde, je n’ai aucun respect envers la vieille râleuse sure de son droit -à tord- que vous êtes. Dégagez de ma route, au revoir. »

(…)

On dira ce qu’on voudra, l’article du journal « Le Point » sur le casse du siècle de la semaine dernière a rompu irrémédiablement les dernières traces d’humilité que je pouvais encore afficher devant ce qui a des tempes grisonnantes et une voix de crécelle.

Non mais enfin !



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