Le Petit Nicolas mais en Plus Grand - Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
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Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
8 mai 2008 4 08 /05 /mai /2008 18:06

 

 
Un lundi Matin. 
Une terrasse de café d'un bled paumé de l'Est de la France.

J'aurais pas du prendre un chocolat chaud.

Après des années à tenter de transformer mes globules rouges en café moulu, je devrais savoir que je ne suis jamais autre chose qu'un zombie décapité tendance tétraplégique-manchot, le matin, jusqu'au moment du moins où je me serais injecté ma dose minimale de caféine dans les veines.

Mais dans un moment d'égarement, j'ai considéré qu'un chocolat chaud ferait plus l'affaire pour adoucir ma gorge en feu (je suis aussi hydraté qu'un grain de sable -de la partie du Sahara Occidental où ont été pratiqués les essais nucléaires de l'Armée Francaise-, un lundi matin après 4h de sommeil) qu'une énième dose de café.

... Erreur fatale, j'ai par conséquent la gorge en feu et une démarche de zombie décapité.

Les habitants de la ville ou je me trouvais ont du me prendre pour Elliot, le gentil dragon.

A tord : je ne suis pas gentil.

(...)

« Bonjour, je suis navré de vous interrompre, mais je cherche le Tribunal de Grande Instance, pourriez-vous s'il vous plait me dire où il se trouve, je vous prie ?
- Hein ? »

C'est un véritable problème : à force de faire crouler mes phrases sous les formules de politesse pompeuses, les trois quarts de mes interlocuteurs en oublient la nature exacte de mes intentions.

... Et il m'arrive d'oublier ce que je voulais demander moi même aussi, mais c'est plus du à mon coté tête en l'air.

Je suis très tête en l'air.
Comme en attestent indiscutablement les mentions réccurentes sur ce point des carnets qui ont parcemés ma scolarité.

Les profs sont méchants.

« ... Le Tribunal de Grande Instance ? C'est simple, vous continuez sur cette rue, puis vous irez à droite et vous y serez ... »

Aie. Sur le plan que je me suis imprimé (et que j'ai oublié. Je suis très têt... ah zut, déjà dit), j'aurais plutôt dit à gauche, moi.
Bon, je prends cette direction, on verra à l'extrémité de cette rue.

Je marche 10 minutes, sous un soleil de plomb rendant peu justifiés les habits sérieux dont je suis affublé, et surtout, rendant totalement périmé le déodorant dont j'ai pourtant sacrément abusé.

Entre déo de qualité moyenne à outrance et l'odeur de chocolat chaud que ma bouche doit régurgiter bien malgré moi (c'est fou comme le corps décuple les odeurs qu'il ingurgite en période de manque de sommeil !), pas à dire : j'ai intérêt à ce que ma présence soit extraordinairement brève dans cette ville.

Dès fois qu'ils y pratiquent encore la chasse au dragon ...

Ca y'est, on va encore m'accuser d'avoir une vision vilement-rétrograde des villes de moins de ... enfin, avec peu d'habitants.

... de moins de 70 ans. Pléonasme, quoi ...

J'arrive enfin au bout de la rue. Toujours pas de tribunal en vue. Comment ais-je pu m'arranger pour d'une part m'imprimer en docs de quoi lancer une armée de colporteurs dans les rues du Nord de la France prêts à jurer que ce qu'ils vendent est un bon bouquin pour lutter contre l'absence de transit intestinal, et d'autre part ne pas avoir pensé à prendre le petit plan que je m'étais laissé bien en évidence sur mon bureau ?

Je suis dubitatif. Dubitatif ET perdu.
Mais bon.

« Bonjour, je cherche le Tribunal de Grande Instance.* »

*Certaines répliques originelles ont été modifiées pour la lisibilité de ce texte.

« Hein ?* »

*Certains habitants des petites villes de l'Est mériteraient la lapidation à coups de chaussettes sales pour les inciter à rendre littéraire la retranscription de leurs élucubrations.

Une autre personne, vite.

« Bonjour, je cherche le Trib... le Palais de Justice. 
- Mais vous lui tournez le dos, bondju ! »

Rester calme, à tout prix.

Une autre personne, ou je fais un Leerdamer. Malheur.
Bordel, pourquoi n'ais je pas pris un café ?

« Bonjour, je cherche le truc avec une balance sur la facade ! »

Aucun Nico n'a été (grièvement) blessé durant le tournage.

« Ah, le Tribunal ? Vous n'en êtes pas loin, marchez tout droit dans cette direction et dans 3 minutes vous le verrez ... »

Un coup d'oeil à ma montre. 9H15. Ouf, je serais même 5 minutes en avance.

« ... Par contre, je dois vous prévenir qu'il a été dynamité il y'a 2 ans, donc ses services ont été dispatchés un peu partout dans le reste de la ville ... »

Cette dernière réplique est rigoureusement authentique.

(...)

... Ce qu'il y'a de magique avec la guigne, c'est que c'est quand on croit l'avoir laissée derrière soit qu'elle revient au galop.

En ce qui me concerne, elle aurait même une certaine furieuse tendance à user du TGV.
Bah.


Ps : Pouah, ce qu'il est mal coiffé ce gamin (ci-dessous) !
... C'est bien simple, on dirait moi à 6 ans.

J'étais coiffé comme le "Garçon Kinders" à 6 ans. Une manière de me prédestiner, quoi ...

 

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7 mai 2008 3 07 /05 /mai /2008 10:30
Ce matin.

Y’a des jours comme cela où l’on se sent tellement bien que le fait que la moitié du contenu d’un camion de gravier se soit déversé dans vos yeux (l’inconvénient du vélo et des jours de grand vent …) ne saurait entamer votre bonne humeur liée au fait que vous ne vous rendez non plus à votre stage, mais à votre nouveau boulot.

A force d’éplucher des oignons à la maison, mes yeux sont devenus aussi blindés qu’un char Leclerc.
Soit, mauvais exemple.

J’arrive à proximité des locaux du bureau, et monte alors sur le trottoir, toujours sur mon vélo, afin de le poser contre une barrière bien en vue des fenêtres.
Parce que bon, 4 vélos en autant d’années, cela fait tout de même cher du moyen de transport écolo.

Le drame s’est produit trop vite.
Alors que le trottoir offrait une largeur suffisante pour laisser passer une armée de sumos se rendant à un congrès sur la sur-obésité des sumos, une espèce de vieille aigrie se mit délibérément dans ma trajectoire, m’obligeant à un freinage périlleux qui manquait de m’envoyer goutter la saveur des platanes de 20 ans d’âge.

A force de goutter les platanes de la sorte, laissez-moi vous dire que je me suis offert une réputation de connaisseur de premier ordre.

Alors que j’en étais encore à tenter de reprendre un rythme cardiaque normal pour un Nico (à savoir celui d’une personne consommant une moyenne de 6 mugs de café par jour et découvrant les joies du Red-Bull vendu en France tout de même), la vieille se sent dans l’obligation de ne pas rester discrête au mépris des règles les plus élémentaires de prudence en matière de Nico énervé (jurisprudence très nourrie), et de porter une attaque à l’encontre de ces « jeunes qui ne respectent rien ».

Hum.

« Vous devriez roulez sur la route ! Et vous excuser, grumbl ! »

C’est fou la vitesse à laquelle je peux passer d’un visage souriant et paisible à celui d’un T-Rex colérique à qui l’on aurait grillé la priorité à un stop.

« Non mais cela ne vas pas ? Espèce de vieille conne, vous vous êtes foutue dans mon chemin quand j’avais fait exprès de laisser la place pour vous éviter !
- Mais … mais … du resp…
- Du rien du tout ! Vous n’êtes qu’une sinistre buse qui m’emmerde, je n’ai aucun respect envers la vieille râleuse sure de son droit -à tord- que vous êtes. Dégagez de ma route, au revoir. »

(…)

On dira ce qu’on voudra, l’article du journal « Le Point » sur le casse du siècle de la semaine dernière a rompu irrémédiablement les dernières traces d’humilité que je pouvais encore afficher devant ce qui a des tempes grisonnantes et une voix de crécelle.

Non mais enfin !



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6 mai 2008 2 06 /05 /mai /2008 16:18

Dimanche.

C’est les oreilles vibrantes comme si un A380 leur avait murmuré aux oreilles que je sors de mon job, aux alentours de 16h et après 7x60 minutes à entendre des petits vieux s’étonner vivement qu’un dimanche matin de début Mai, le chauffage collectif soit déjà coupé.

C’est fou ce que cela devient curieux un petit vieux un dimanche à 8h du mat.

… Je songe à faire l’acquisition à fins professionnelles d’un haut parleur transportable de 10000 décibels ...

Je rentre chez moi vivement, du moins dans la mesure où mes jambes aussi flageolantes qu’un Dany (Allez Lambert, ca ira mieux …) me le permettent, je remplis l’écuelle de croquettes de brune, borde les chats et chausse une touffe de poils au sol sous laquelle je suppose ou l’espère, se planquent mes chaussures, et le sac à dos sur ma bosse Quasimodienne (faudra tout de même que je songe un jour à soigner cette petite scoliose, tiens), me voilà dans une voiture qui m’amène à l’aéroport.

Vers une nouvelle vie, celle où j’ai un travail sérieux, et des responsabilités.

… Ca y’est, une sorte de Ducran/Lapoigne bis m’a embauché …

Quelqu'un saurait comment se négocie un préavis dans un futur-ancien emploi de standardiste ?

(…)

A l’aéroport, ca n’a pas été évident tout de suite de se rendre compte du changement. Faut dire, je suis probablement tombé sur les pires employées au sol que la compagnie Facileavion (*oui, certains noms ont été modifiés pour le respect du droit à l’anonymat des victimes) ait jamais employé.

Parce que bon, se faire envoyer de salle d’embarquement en salle d’embarquement 3 fois de suite en 5 minutes, je pense tout de même que cela reste un record.

Je suis un des principaux contributeurs du Guinness à la rubrique « ridicule tendance pathétique ».
A mon grand désarroi.

Je suis enfin dans l’avion. L’avion, tu as beau être confiant et te dire que ta 306 est autrement plus problématique pour ta sécurité qu’un jet révisé à chaque vol, dès lors que les portes de l’avion se ferment, tu ne peux pas t’empêcher de penser « il me reste moins d’une minute pour hurler et dire que je veux sortir de l’avion on-va-tous-mourir ».

Réflexe étonnant, au demeurant.
Destination Finale a fait beaucoup de dégâts dans l’assurance des Nicos en avion.

Au moins autant que les Dents de la Mer. C’est un exemple pas fortuit du tout.

L’avion décolle, et je commence enfin à faire semblant de lire mon journal avec un air sérieux d’homme d’affaire, ce qui me semble pas crédible quand le matin même, je n’étais rien d’autre qu’un gamin hurlant de rire devant cet abruti de Demesmaeker qui me semble tout de même bien louche à revenir obstinément pour faire signer ces contrats, malgré ses infortunes subies diverses et variées.

Je parie que le contrat prévoyait la délocalisation des éditions Dupuis.
Gaston, ce héros méconnu …

Il fait froid sur mon fauteuil. Non, c’est pas exactement ca. Il y’a, comme qui dirait … bon dieu ! Un courant d’air ! Oubliant les règles de pressurisation et qu’un courant d’air à une certaine altitude n’aurait pas pour seule conséquence de me décoiffer (pléonasme, d’ailleurs), voilà le Nico en train d’inspecter discrètement l’état de la carlingue à son immédiate proximité.

Ceux derrière moi ont du me prendre pour un fou en me voyant passer la main sur la paroi, les yeux scrutant la structure un peu comme un terroriste se demandant si sa dynamite aurait plus d’effet sous ou au dessus du hublot.

Pour l’image d’homme d’affaire sérieux, on repassera.

(…)

J’ai passé le voyage entier à grelotter.

Et c’est arrivé à l’Aéroport de Lyon, première étape de mon voyage, que j’ai constaté que décidément, non, les courants d’air n’existent pas dans les avions.

Mais que la clim individualisée au bouton on/off juste au dessus de la tête, ca, oui ca existait.

… Allo, Guinness ?


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2 mai 2008 5 02 /05 /mai /2008 18:26

Il arrive couramment qu'un tribunal (conseil de Prud'homme, le plus souvent) considère qu'un travailleur indépendant, ou présenté comme tel, ne l'était pas tant que ça, et décide de (re)qualifier le rapport qui l'unissait avec son "fournisseur" comme un contrat de travail.

Et comme ce genre d'affaires arrive devant un tribunal parce que justement le fournisseur a décidé de virer rompre unilatéralement ses relations commerciales avec le quidam, la requalification du contrat de travail entraine par conséquent des indemnités de licenciement, le droit au chomage, ect.

Je dirais pas la belle vie non plus, faut pas pousser tout de même.

Ou je voulais en venir ? J'y viens, j'y viens.

J'ai retrouvé dans
une décision récente la formulation des exigences d'un Tribunal pour requalifier le rapport en contrat de travail . Mais je ne voudrais pas trop en dire , et je vous laisse donc lire ceci :

"Considérant qu'il y a lieu de rappeler que le contrat de travail est celui par lequel une personne physique met sa force de travail au service d'une autre personne,- physique ou morale-, et perçoit en contrepartie, une rémunération, tandis que l'employeur qui la rémunère dispose à son égard d'un pouvoir de direction et de surveillance, et d'un pouvoir de sanction, en cas de manquement de l'intéressé à ses directives;"

(...)

Mesdames, vous savez maintenant que, lorsque vous considérerez d'un oeil mauvais votre homme surfant sur le net et rédigeant en ricanant un post crétin sur son blog, vous feriez mieux de hausser les épaules et ne pas chercher à l'interrompre ...

Dès fois qu'il devienne procédurier ...



Ps : Promis un vrai post rapidemment ... je suis mort de fatigue , mais j'ai plein de petites choses à vous raconter .

Et de super bonnes méga nouvelles qui déchirent, aussi.

Ca c'est du Spoiler ! ^^

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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 22:06
Pénélope , t'as pas le monopole du coeur (en ce qui concerne les sapins périmés) ...


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28 avril 2008 1 28 /04 /avril /2008 12:48

Lu sur l'express.fr , le 14 Avril de cette année



Elkabbach veut un comité d'éthique pour Europe1

Jean-Pierre Elkabbach entend doter la rédaction d'Europe1 d'un comité d'éthique pour éviter toute dérive contraire à la déontologie. Une décision qui tombe à pic, après la disparition d'une info sur Elkabbach sur le blog de Jean-Marc Morandini.

e PDG d'Europe1, Jean-Pierre Elkabbach, va créer un comité d'éthique dans son entreprise. "Un groupe d'experts va élaborer une charte rigoureuse pour la rédaction sur le modèle du New York Times", explique-t-il dans une interview au style plutôt moralisateur à La Croix.

Dans cet entretien, Jean-Pierre Elkabbach brocarde tout à la fois les sites Internet qui "lancent des rumeurs, des fausses informations, des ragots, des nouvelles non vérifiées", et qui "abusent" parfois les rédactions "sérieuses", prises dans l'engrenage de "l'hypersensibilité et l'hyperréactivité à toutes les nouvelles, vraies ou fausses".

(suite de l'article)


(...)

 

Lu sur Libération.fr , le 22 Avril de cette année



Ecrans-Médias
Comment Elkabbach a tué Pascal Sevran
La responsabilité de l'annonce, hier soir sur Europe 1, de la mort de l'animateur télé revient au patron de la station, qui a ordonné la diffusion de la fausse information contre l'avis de sa rédaction.

Quelle est donc la mystérieuse gorge profonde qui, lundi en fin d'après-midi, a donné à Europe 1 la fausse info annonçant la mort de Pascal Sevran? Un stagiaire peu aguerri au métier de journaliste? Point: c'est Jean-Pierre Elkabbach en personne. Oui, Jean-Pierre Elkabbach, patron d'Europe 1.

(suite de l'article)



>>> Et encore toutes mes félicitations à ce grand génie/donneur de leçons des temps modernes.


Ps : Un vrai article dans la journée .
Ps 2 : Cela faisait longtemps que j'avais pas évoqué Sevran séant !

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27 avril 2008 7 27 /04 /avril /2008 17:21

Bien que je sois probablement l'un des smicards les plus particulièrement dépensiers de son temps, mais cela ne durera pas (pas le fait que je sois dépensier, le fait que je sois smicard), ces dépenses sont rarement à proprement parler de « consommation ».

Du moins, en dehors de mes commandes frénétiques de café qui doivent de par leur seul poids lourdement peser dans l'aspect déficitaire de la balance commerciale de la France.

Désolé.

En effet, je ne dépense que très rarement pour des achats de « biens », comprenez, quelque chose de concret que je puisse stocker sur mes étagères et devant lesquelles je pourrais bomber le torse en disant à mes amis médusés « vous avez vu ? C'est du Louis XV ! »

... Vu que l'on me ferait passer une casserole Ikéa en papier maché pour une oeuvre d'art du 17ème, ce n'est pas plus mal, dans le fond.

Pour ce qui est des habits, et au risque de me répeter, c'est pareil. Je ne m'achète qu'environ 2 polos par an (toujours trop grands) et 1 jean (toujours trop petit, mais il est toujours difficile d'anticiper avec justesse l'évolution de son tour de ventre), ne me risquant à de réelles dépenses qu'en matière de chaussures, mais c'est surtout du au fait qu'une fois sur deux la première paire que je m'achête se révele être un enfer pour mes pieds exclusivement après que je sois sorti du magasin, un nuage de fumée encore en train de s'échapper de la poche où a été rangée à la va vite ma carte bleue.

Constat toujours désappointant, surtout lorsque vous étiez en train de répondre, limite condescendant, à votre brune qui s'étonnait que vous soyez passé du 45 au 44 « Tsss . Evidemment qu'elles me vont, tu sais, les mecs n'ont aucun problème avec leurs chaussures, eux ! »

Mes pires achats sont systématiquement ceux dont je me vante.
C'en est atterant.

En quelque sorte, je ne suis donc pas ce que l'on nomme un acheteur frénétique, et je suis d'une sagesse au moment d'envisager un achat proche de celle non moins légendaire du Crédit Lyonnais au début des années 90, qui spéculait avec parcimonie sur des valeurs honteusement foireuses.

J'ai énormément de points communs avec le Crédit Lyonnais.

... Il est toutefois un cas de figure, une sorte d'exception au principe, dans lequel, perdant toute retenue, mon portefeuille me brule les doigts au point que j'en éprouve l'impérieuse nécessité d'en laisser couler le liquide sans modération aucune.

Non, décidément, je n'arrive pas à renoncer à mes tournures de phrases pompeuses ...

(...)

Un samedi, il y'a déjà un mois de cela.

Ayant rendu un menu-service à mon padre, qui ne comprenait par pourquoi son ordinateur ressemblait de plus en plus à une otarie tétraplégique, mais en plus lent (en même temps, on ne peut pas en vouloir à quelqu'un qui croit qu'on puisse perdre le lecteur cd-rom sur une disquette de ne pas savoir effacer les fichiers temporaires de Windows de temps à autre), celui-ci souhaitait ardemment me remercier de mon aide, et pour cela, m'amenait à la Fnac.
C'est ainsi que je me retrouvais heureux propriétaire d'un nouveau lecteur de DivX, ce qui me réjouit alors au plus haut point, du moins jusqu'à ce que rentré le soir venu en ma pénate, je ne constate que ce n'était pas mon ancien lecteur qui posait problème, mais plutôt et plus surement ma contrariante tendance, à trop les laisser trainer un peu partout, à faire de mes DVD de très impressionnantes répliques de Caen après le passage des bombardiers des Alliés, en 44.

Une phrase de 5 lignes, Montesquieu voir Descartes n'auraient pas osés.

C'est alors que je tenais le cadeau de mon père de mes mains que le trouble se manifestait. Je me mis non pas à considérer que l'on venait de m'offrir un cadeau à 40 euros , mais que l'on venait de m'accorder le droit de dépenser 40 euros que de toute facon, je n'aurais pas à mettre dans le remplacement futur (et qui ne serait probablement jamais fait, ceci dit au passage) de mon vétuste lecteur de DivX.

Si un jour on m'offre donc une voiture, vous pouvez êtres surs que je dépenserais 15000 euros dans l'heure. CQFD et non madame la banquière, sortez donc votre tête de ce four.

« J'ai 40 euros à dépenser ... 40 euros ... 40 euros ... Gnap , glubs ! », que je me disais, presque étourdi par le devoir impérieux que mon lecteur DivX avait fait naitre en moi.

Le drame ne se fit pas longtemps attendre.
Alors que je pensais naivement pouvoir contrôler mon envie de dépenser au moins jusqu'au moment où assis derrière l'écran de mon boulot, je flamberais mes sous en un billet SNCF que je ne n'utiliserais probablement jamais, je passais devant une boutique qui, la vicieuse, me fait de l'oeil depuis la première cigarette que j'ai fumé devant mon bureau à tuer les dernières secondes me séparant du premier appel du type « L'appareil à oxygene de mon père doit mal marcher, il est tout bleu. Mon père. »

C'est une boutique de voitures/trains miniatures.

Et depuis 3 ans, je passe devant, mes yeux lechant la vitrine avec la même volupté que ne le font les yeux d'un habitant de Neuilly avec la vitrine du Hédiard de Passy, salivant à l'extrême sur la voiture miniature de mon pilote de formule 1 favori, ce dont je suis désolé pour lui parce que depuis que je le soutient, il accumule les infortunes les plus diverses et variées.

C'est bien simple, la seule course qu'il ait jamais gagnée s'est produite le jour où j'avais décidé de ne pas regarder le Grand-Prix.

(...)

« Bonjour, j'aurais une demande un peu farfelue à vous soumettre . »

Ne sont pas nombreux les commercants a pouvoir témoigner avoir entendu un client s'exprimer en pareils termes.

Ils sont essentiellement regroupés à Toulouse.

« Vous avez en vitrine une miniature de Formule 1 sur laquelle je louche depuis 3 ans. C'est la voiture de Jenson Button, et je doute qu'il y'ait le moindre imbécile dans Toulouse autre que moi pour s'y intéresser. Je vous l'achète, mais à 40 euros. Ca vous va ? »

C'est une chance que les vendeurs de boutiques miniatures n'aient pas un bouton « Appel urgent hopital psychiatrique » sous le comptoir.

« 
Mais ... elle est proposée à combien, là ?
- Euh ... 70 euros.
 »

Le vendeur lance un regard amusé à son collègue, qui a tant ouvrir la bouche risque d'avaler un éléphant, pour peu que ces derniers ne volent dans le ciel Toulousain, evidemment.

« Vous savez quoi ? Je vous la vends à ce prix si vous êtes capable de me dire de quelle année elle date. » me répond t-il, visiblement persuadé de m'avoir renvoyé dans les cordes.

Le naïf.

« Pas de problème. Il y'a le numéro 3 sur sa carrosserie, donc cela signifie que l'année précédente avait été une très bonne saison pour son écurie. La seule année ayant été bonne pour son écurie étant 2004, la miniature est celle de la formule 1 ayant courue pour la saison 2005. »

(...)

3 heures après, la formule 1 cru 2005 de Jenson Button tronait sur mon étagère.

Et 5 minutes plus tard encore, j'étais en train de manier dangereusement la super glue, l'aileron de la voiture ayant mal supporté la chute du Code Civil posé en équilibre à coté de la voiture ...


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26 avril 2008 6 26 /04 /avril /2008 20:52

J'ai toujours eu horreur de la cantine.

Elle est d'ailleurs à l'origine de l'un de mes premiers souvenirs dans la catégorie « traumatisme qui me fait hérisser le poil dès que j'y repense ». La cantine de ma maternelle (oui, je peux très bien me souvenir de la maternelle sans pour autant penser à régler mes impots sur le revenu avant la mi-Septembre) avait servi un plat tellement immonde (genre variante de l'endive au jambon, mais en bouillie) qu'en sortant de table, j'en avais, passablement irrité, décidé d'être odieux avec le premier abruti qui vienne me titiller sur la couleur de mon tricycle (j'habitais alors une banlieue de Paris très bourge aux maternelles très cossues).

Manque de bol, c'était alors mon père, qui avait consacré toute sa pause de midi à traverser Paris pour venir me voir, qui avait écopé.

Inutile de dire qu'il n'a par conséquent plus jamais consacré sa pause à traverser Paris pour venir me voir depuis ce jour là.

Puisqu'on parle du Padre, je tiens à évoquer un point qui me tient particulièrement à coeur avec les parents qui lisent ce blog, les futurs parents ou ceux qui le sont et qui ne le savent pas encore.

J'ai toujours la peur de voir débarquer une ex suivie d'un gamin se ramassant sur la dernière marche de mon escalier.

Un point je disais, donc , que je voulais évoquer. Bougres de parents, comment voulez vous qu'un enfant normalement constitué, et à fortiori mais c'est un exemple, gaucher inversé à tendance droitier maladroit, puisse apprécier la cantine, lorsque vous usez de l'inscription à cette dernière comme d'une menace si « le carnet n'est pas terrible » ? Hein ?

D'ailleurs, la notion de carnet pas terrible me semble trop vague pour être honnête.
C'est pourquoi j'irais en appel mais un peu tard contre cette décision de m'avoir inscrit à la cantine au CE1.

Question de principe.

La cantine, c'est bien simple, j'y repense chaque fois que passant à proximité d'une forme marron tendance jaunatre, voir même que je passe en plein dedans ce qui est toujours désagréable surtout lorsque c'est le jour où je porte des tongs, l'odeur émanant de la substance à terre (ou de mes doigts de pieds, donc) arrive à mes narines.

Je viens de comprendre l'origine de l'expression « un souvenir cuisant ».

Le problème avec la cantine, ce n'est pas que l'on vous y servait de la merde : mais c'est aussi que l'on vous obligeait de la manger. C'est en effet entre ces tables octogonales, sur lesquelles tronaient des carafes dans lesquelles un crétin avait toujours mis du sel/du poivre/du pain voir les 3, que circulaient les pires tortionnaires que l'éducation nationale ait jamais enfantée: les surveillants de cantine.

On a tous le souvenir d'un surveillant de cantine qui nous a obligé à finir un steak au gras/un gras au steak quelque part dans notre tête.

Du moins ca m'arrange de le penser, cela me ferait mal d'être le seul à avoir subi les violences alimentaires répétées des sbires des pires cuisiniers que l'on ait vu depuis ceux travaillant chez Flunch.
 
... Brune est fan de Flunch.
Beuh.

Il n'y a qu'un souvenir lié à la cantine qui me fasse gentiment sourire. Enfin deux si on prend en compte la fois où au lycée, alors que ma toute nouvelle copine rigolait de moi en disant que j'avais aucune chance de découvrir son nom un jour, son nom clignotait derrière elle sur l'écran de contrôle de présence de la cantine. Mais donc, le seul souvenir véritablement potable qu'il me reste de la cantine, ce sont ces verres.

Mais oui ! Ces verres duralex, dans lesquels tous les gamins se sont amusés à lire leur age en ricanant de celui qui avait un age inférieur au sien, même que maintenant dans la vraie vie, c'est l'inverse !

Ces verres étaient donc l'une des rares raisons valables de se poiler à la cantine, même entouré d'endives au jambon. Eh bien quand je vois que l'entreprise Duralex fait faillite, je me dis que franchement, l'avenir s'annonce pas rose pour nos (futurs) bambins, tiens.

M'enfin, m'en fous, je veux pas de gamin, alors hein ...



Ps personnel : Eric, ce texte date de 2008, j'ai eu le temps de changer d'avis et ce n'est pas parce que tu lis ces lignes que tu n'aurais jamais du voir (je croyais légitimement qu'en 2020, internet serait démodé) que tu échapperas à la cantine.

Non mais tu as vu ton carnet de note ? Hein ?

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26 avril 2008 6 26 /04 /avril /2008 09:41
Et bim ! Une semaine de plus enquillée à poster autant de nouvelles petites histoires qu'un lémurien alzheimerien en maison de retraite !

Je vais tenter de faire oublier cette fuite en Egypte en postant 4 posts sur ces 4 jours , libre à vous de vous rationner ?
Allez hop , c'est reparti comme en 40 , donc .


En attendant le post de cet après-midi , je voulais juste évoquer cette "chanteuse" injustement disparue de la circulation après son premier disque , alors que , bon , elle avait tout de même des qualités indéniables , non ?

Non ?
Dieu que vous êtes durs ...

A cet aprem .

Nic



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21 avril 2008 1 21 /04 /avril /2008 14:10

Dimanche matin.

Il y'a des jours comme cela où l'on se réveille avec une énergie en soi, qui fut-elle portée à la connaissance des autorités Iraniennes, suffirait à leur faire prendre conscience que y'a pas que l'atome dans la vie.

Ce qui reste paradoxal lorsque l'on pense que la veille, on a rendu -et pas forcément que par la bouche- de quoi remettre à un niveau plus conventionnel cette mijaurée de mer morte.

Hum.

C'est donc l'estomac vide et l'haleine pateuse que je me lancais dans la tache que je repoussais depuis tellement longtemps que l'expression des lustres en devient insuffisante (« des Versailles », ca existe ? Non ?) : ranger ce qui sert de cocon douillet à moi, ma brune, et nos 2 chats.

Ces derniers ayant bien pris l'expression au pied de la lettre, contribuant à adoucir le cocon grâce aux Everests de poils qu'ils déposent gracieusement ici, et là.

Eternuer dans notre appartement induit un grave risque d'étouffement aux poils de chats.

(...)

Après avoir épuisé 3 rouleaux de sopalins à nettoyer les vitres du salon, cela pour la première fois depuis notre installation (c'est marrant, qui eut cru que l'on aient réussi à récréer un micro-climat si propice à l'apparition de cèpes chez nous?), venait le tour de ma terreur, une pièce de notre appartement habilement masquée par une penderie, cela afin de nous éviter de frissonner d'horreur chaque fois que nous nous mémorerions sa présence.

... Ce qu'il ne faut pas dire tout de même pour inciter les autres à nous inviter chez eux plutôt que l'inverse ...

C'est une sorte de petit réduit, de la hauteur d'un 7ème étage et demi, qui me fait penser chaque fois que mon regard se perd dedans au refuge que s'improvisait Gaston dans les archives de Dupuis (dessin que j'utilise sans vergogne dans le bandeau de mon blog par ailleurs!), sauf que moi, quand j'y rentre, ce n'est que pour en déloger mon chat-dingue qui a bien compris que j'avais apprécié modérement de me faire piquer mes merguezs dans mon assiette.

Sans parler du fait que je sois encore moins enclin à pardonner le larcin lorsque tout à ma chasse au chat, je me pulvérise le crane contre le plafond trop bas de la dite pièce.

Aie, quoi.

Le coeur armé de courage et les sparadraps spécial « blessure sanglante au crane » à portée de main, je m'aventurais donc dans la pièce maudite. Et j'en extrayais immédiatement toutes les futilités qu'un couple peut parquer dans une pièce inutile en disant « après tout, peut-être en aura t-on besoin un jour, qui sait ? ».

On dira ce qu'on voudra : je reste tout de même moyennement convaincu que, garder « au cas où » 2 fers à repasser aussi efficaces que Panpan lapin amputé de ses 2 pattes arrières, n'est pas une idée très pertinente.

Ce que je ne manquais pas d'ailleurs de faire savoir à ma brune .

« Non, ca, on jette. Et ce sceau, là, pour nettoyer ? On en a deux ! On jette. Le carton de la cafetière ? De toute facon, elle tombera en panne le lendemain de la fin de garantie. On jette.
Tes anciens sacs à main
... »

Hurlement de terreur derrière les écrans de mon auditoire féminin.

« On jette . »

Penser à surveiller l'évolution de la définition de dictateur sanguinaire sur Wikipédia, tiens.

« Bon, vu la quantité d'horreurs qui moisissent derrière ce placard, je pense qu'il va falloir que l'on révise nos critères de sélection. On va dire qu'à partir de maintenant, pour toutes les choses dont on sait pertinemment que l'on ne se servira plus, parce que l'on a la même (chose) en mieux ou plus récent, on jette » édictais sentencieusement Nicoléon 1er en cette première minute de règne.

Tant qu'à assumer le rang de dictateur sanguinaire ...

Josébrune me regarde de ses petits yeux marrons, et la voix probablement émue par la solennité de l'instant, me demande timidement : « toutes les choses dont ne se sert plus ? »

« Toutes les choses dont on ne se sert plus. 
- Toutes celles qu'on a remplacé par mieux ?
- Toutes celles qu'on a remplacé par mieux.
- Toutes celles qu'on a remplacé par plus récent ?
- Toutes celles qu'on a remplacé par plus récent
. »

Je l'ai pas vu venir du tout, ce coup là.
Brune attrape un mien objet, et me fixe narquoisement.

« Bon, on peut jeter ton vieux modem, alors ... »


... Waterloo, c'est simple comme un ménage de Printemps.

S'en prendre à un geek, si c'est pas malheureux tout de même ...

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