7 mai 2008
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10:30
Ce matin.
Y’a des jours comme cela où l’on se sent tellement bien que le fait que la moitié du contenu d’un camion de gravier se soit déversé dans vos yeux (l’inconvénient du vélo et des jours de grand vent …) ne saurait entamer votre bonne humeur liée au fait que vous ne vous rendez non plus à votre stage, mais à votre nouveau boulot.
A force d’éplucher des oignons à la maison, mes yeux sont devenus aussi blindés qu’un char Leclerc.
Soit, mauvais exemple.
J’arrive à proximité des locaux du bureau, et monte alors sur le trottoir, toujours sur mon vélo, afin de le poser contre une barrière bien en vue des fenêtres.
Parce que bon, 4 vélos en autant d’années, cela fait tout de même cher du moyen de transport écolo.
Le drame s’est produit trop vite.
Alors que le trottoir offrait une largeur suffisante pour laisser passer une armée de sumos se rendant à un congrès sur la sur-obésité des sumos, une espèce de vieille aigrie se mit délibérément dans ma trajectoire, m’obligeant à un freinage périlleux qui manquait de m’envoyer goutter la saveur des platanes de 20 ans d’âge.
A force de goutter les platanes de la sorte, laissez-moi vous dire que je me suis offert une réputation de connaisseur de premier ordre.
Alors que j’en étais encore à tenter de reprendre un rythme cardiaque normal pour un Nico (à savoir celui d’une personne consommant une moyenne de 6 mugs de café par jour et découvrant les joies du Red-Bull vendu en France tout de même), la vieille se sent dans l’obligation de ne pas rester discrête au mépris des règles les plus élémentaires de prudence en matière de Nico énervé (jurisprudence très nourrie), et de porter une attaque à l’encontre de ces « jeunes qui ne respectent rien ».
Hum.
« Vous devriez roulez sur la route ! Et vous excuser, grumbl ! »
C’est fou la vitesse à laquelle je peux passer d’un visage souriant et paisible à celui d’un T-Rex colérique à qui l’on aurait grillé la priorité à un stop.
« Non mais cela ne vas pas ? Espèce de vieille conne, vous vous êtes foutue dans mon chemin quand j’avais fait exprès de laisser la place pour vous éviter !
- Mais … mais … du resp…
- Du rien du tout ! Vous n’êtes qu’une sinistre buse qui m’emmerde, je n’ai aucun respect envers la vieille râleuse sure de son droit -à tord- que vous êtes. Dégagez de ma route, au revoir. »
(…)
On dira ce qu’on voudra, l’article du journal « Le Point » sur le casse du siècle de la semaine dernière a rompu irrémédiablement les dernières traces d’humilité que je pouvais encore afficher devant ce qui a des tempes grisonnantes et une voix de crécelle.
Non mais enfin !
Y’a des jours comme cela où l’on se sent tellement bien que le fait que la moitié du contenu d’un camion de gravier se soit déversé dans vos yeux (l’inconvénient du vélo et des jours de grand vent …) ne saurait entamer votre bonne humeur liée au fait que vous ne vous rendez non plus à votre stage, mais à votre nouveau boulot.
A force d’éplucher des oignons à la maison, mes yeux sont devenus aussi blindés qu’un char Leclerc.
Soit, mauvais exemple.
J’arrive à proximité des locaux du bureau, et monte alors sur le trottoir, toujours sur mon vélo, afin de le poser contre une barrière bien en vue des fenêtres.
Parce que bon, 4 vélos en autant d’années, cela fait tout de même cher du moyen de transport écolo.
Le drame s’est produit trop vite.
Alors que le trottoir offrait une largeur suffisante pour laisser passer une armée de sumos se rendant à un congrès sur la sur-obésité des sumos, une espèce de vieille aigrie se mit délibérément dans ma trajectoire, m’obligeant à un freinage périlleux qui manquait de m’envoyer goutter la saveur des platanes de 20 ans d’âge.
A force de goutter les platanes de la sorte, laissez-moi vous dire que je me suis offert une réputation de connaisseur de premier ordre.
Alors que j’en étais encore à tenter de reprendre un rythme cardiaque normal pour un Nico (à savoir celui d’une personne consommant une moyenne de 6 mugs de café par jour et découvrant les joies du Red-Bull vendu en France tout de même), la vieille se sent dans l’obligation de ne pas rester discrête au mépris des règles les plus élémentaires de prudence en matière de Nico énervé (jurisprudence très nourrie), et de porter une attaque à l’encontre de ces « jeunes qui ne respectent rien ».
Hum.
« Vous devriez roulez sur la route ! Et vous excuser, grumbl ! »
C’est fou la vitesse à laquelle je peux passer d’un visage souriant et paisible à celui d’un T-Rex colérique à qui l’on aurait grillé la priorité à un stop.
« Non mais cela ne vas pas ? Espèce de vieille conne, vous vous êtes foutue dans mon chemin quand j’avais fait exprès de laisser la place pour vous éviter !
- Mais … mais … du resp…
- Du rien du tout ! Vous n’êtes qu’une sinistre buse qui m’emmerde, je n’ai aucun respect envers la vieille râleuse sure de son droit -à tord- que vous êtes. Dégagez de ma route, au revoir. »
(…)
On dira ce qu’on voudra, l’article du journal « Le Point » sur le casse du siècle de la semaine dernière a rompu irrémédiablement les dernières traces d’humilité que je pouvais encore afficher devant ce qui a des tempes grisonnantes et une voix de crécelle.
Non mais enfin !
