Le Petit Nicolas mais en Plus Grand - Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
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Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 14:15
... Et ce n'est pas cette vidéo qui risque d'y changer quoique se soit.
Jamais vu des chats aussi neurasthéniques !

Enfin, en dehors des miens, évidemment.


NB : Cliquez sur Play, c'est du temps réel.
Oui, on arrête pas le progrès.

NB2 : Non, cela va être dur de les adopter, ils sont en Californie ...



Cliquez ici pour le plein écran ...


Maj :
900 personnes en train de regarder des chats pioncer.
Et on s'étonne que se soit la crise, tiens.

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30 janvier 2009 5 30 /01 /janvier /2009 14:04
Non mais tout de même, toute une promo d'étudiants de sciences sociales même pas bourrés qui s'enthousiasment sur l'un des plus grands tubes des années 90 (je sais, j'ai toujours su faire dans le nuancé), vous ne pouvez que reconnaître que ca en jette.

Et ils sont Français, en plus.


... Encore toutes mes excuses à celles et ceux que j'ai sorti du lit hier soir aux alentours de 23h30, en leur faisant cette petite demande incongrue au télephone, à savoir "s'ils pouvaient m'enregistrer vite vite vite le concert de Mike and The Mechanics sur Iconcert qui passe la en direct vite vite vite hiiiiii !".

Dans le genre groupie, j'ai là encore 20 ans de retard bien mesurés, tiens.

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28 janvier 2009 3 28 /01 /janvier /2009 09:22
Je viens de tomber sur cette petite vidéo qui me rappelle douloureusement que :

- je n'ai pas pris de douche ce matin, un plombier patibulaire devant venir me faire la peau nous rétablir l'eau coupée depuis que mes voisins ont découvert que leur plafond menacait de s'effondrer-menu.
- je n'aurais pas été contre roupiller encore un peu.
- c'est une illustration de l'expression d'avoir la tête dans les nuages ? Dans les oreillers, peut-être ?
- No milk today, my love has gone away, the bottle stands for lorn, a symbol of the dawn.
- Non, je ne me suis pas fait larguer, juste que quand je ne peux pas prendre de douche, j'ai cette chanson dans la tête, et oui ca n'a aucun rapport.
- Bah.


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26 janvier 2009 1 26 /01 /janvier /2009 10:50
Pas plus tard que le 11 Janvier, j'écrivais un petit article pour raconter mon incroyable don à se retrouver dans les pires cataclysmes météorologiques, quoique l'on puisse au moins m'accorder que j'ai échappé avec brio (avec qui ?) au Tsunami de 2004.

En revanche, je concoure toujours pour participer au Big One de Los Angeles.

Bref.
Où en étais-je ?

Ah, oui.

Devinez la maman de qui vient d'appeler pour délivrer ce si on y réfléchi bien rigolo message, à savoir « Nico, c'est trop le bordel, je suis partie vendredi soir pour Biarritz afin d'y passer le week-end, et ... »


... Rigolez pas trop, parce que si les lignes ferroviaires ne sont pas vite rétablies, va me falloir me rendre à Biarritz.
Et je vous dit même pas la tête des Biarrots lorsqu'ils verront arriver une troisième catastrophe en moins de 3 jours, tiens.

Oui, j'ai bien compté : la tempête, ma môman, moi. Ça fait bien 3, tas de médisants.


NB : La Brune persiste et signe sur son blog (mespetitsboulots.over-blog.com), lisez donc son dernier article sur son blog avant qu'elle ne devienne célèbre, histoire de pouvoir dire fièrement et la larme à l'oeil lorsque cela arrivera (dans quelques semaines ? Mois ?) : "La Brune ? J'y étais".

Le parrallélisme entre Austerlitz et un blog, avouez qu'il fallait oser.



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23 janvier 2009 5 23 /01 /janvier /2009 16:59

Depuis quelques temps, lorsque je croise dans la rue ces espèces d'êtres bizarres à la coupe militaire sur le coté et chevaline sur le dessus, je ne peux pas m'empêcher de réprimer un violent haut le cœur, rien qu'à l'idée qu'ils doivent selon toute probabilité graviter autour des 16 ans, et que ma foi, c'est l'âge à partir duquel j'ai connu une bonne partie de mes amis d'aujourd'hui.

Et quand rentré à la maison, je regarde une photo de cette époque, je me dis que la vache, on revient de loin, tout de même.

Le lycée, plus je m'en éloigne (notez bien que je ne dis pas encore la même chose de la fac, alors qu'il s'agit là encore bel et bien d'une période honteusement révolue), plus j'y repense non sans une certaine tendresse, ce qui peut sembler paradoxal de la part de quelqu'un ne manquant jamais une occasion d'aller s'y « soulager » en revenant de la Place St Pierre, rite immuable auquel nous sacrifions d'ailleurs régulièrement avec mes amis.

C'est dit le plus innocemment possible, mais petits lycéens de Fermat : ne vous appuyez jamais au grand portail vert.

... Ou l'on pourrait voir réapparaître des épidémies de type Peste noire dans la ville rose incessement sous peu, disons.

« Tuer le lycée », expression qui mériterait d'être aussi largement consacrée que celle visant le père, j'avais commencé à le faire dès ma dernière année dans ses locaux. Je pourrais même remonter plus loin, c'est à dire au jour où une CPE qui m'avait pris en affection m'avait donné le plus singulier conseil que puisse asséner une CPE à un lycéen s'angoissant à la vue de ses notes dépassant que très rarement la température de l'eau sous la banquise : « Nico, après tout, tu t'en fiches de tes notes, il n'y a plus de barrages qui puissent te contraindre de redoubler (j'étais en première), il te faudra juste avoir le Bac dans 2 ans, point barre ! ».

... Ma vie ne serait plus jamais la même.
Sans parler de mes résultats à venir, qui virèrent d'indécents de médiocrité à consternant de nullité en moins de deux.

Ceci étant, je n'ai jamais aussi bien « tué » le lycée que lorsque j'ai mêlé cette antre du non-dit bien pensant, où l'on pouvait se ramasser une heure de colle pour un bisou de couloir avec un peu trop de langue, bref, cette maison n'illustrant que trop bien le foyer du bon petit diable (ce nul bouquin que l'on s'est tous tapés en primaire, rah !) et dirigée par la main de fer d'une femme aussi glamour et joyeuse qu'une mère Térésa engagée dans les Marines.

Je suis devenu terriblement nuancé, décidément.

C'est ainsi que au cours de l'année 2002, j'allais passer les quelques jours qui servent théoriquement à réviser le Bac (tout au long de mes études, ma notion de révision s'est le plus apparentée à la notion de « première lecture découverte, la veille de l'épreuve aux alentours de 3h du mat ... ») à trainer au lycée avec ma blonde d'alors, qui en plus d'être ma « première », avait l'exquise qualité d'être l'illustration parfaite de la personne n'ayant pas froid aux yeux.

J'ai ... beaucoup appris à son contact, pour rester toujours en termes courtois.

En salles d'études, au rez de chaussée, j'allais particulièrement réviser les sciences physiques, lorsque j'allais découvrir les joies de, hum, les révisions « survolées » à deux de la mécanique des fluides.

Ce qui amena la (jolie) blonde a ce sobre constat qui restera gravé à vie dans ma mémoire :
« C'est que c'est puissant, ces trucs là ! »

Vu que nous ne sommes plus à proprement parler en très bons termes, elle ne pourra contester cette affirmation particulièrement flatteuse à mon endroit.

Le mur, lui, serait un témoin beaucoup plus loquace.

Cependant, l'apogée de mes révisions et de la destruction du mythe du lycée à inciter Michael Scofield de laisser son frère faire joujou avec la prise électrique plutôt que d'y mettre les pieds, reste le jour où nous nous rendîmes à la salle 301, le numéro d'une salle désignant fort ironiquement comme dans un hôtel l'étage à laquelle elle se trouve.


... Je ne me suis jamais, jamais, jamais remis (totalement) de la crise de fou rire qui m'a pris lorsque je recevais, quelques jours plus tard, le SMS suivant :
« Je suis en philo, salle 301. Cela fait tout de même bizarre de voir ma prof poser sa main là où j'ai posé mon cul ... »

... Hum, euh. Je suis confus.


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22 janvier 2009 4 22 /01 /janvier /2009 09:42
4 jours sans un seul post !
Mes promesses de début d'année ressemblent déjà à celles d'un alcoolique invétéré jurant d'arrêter de boire après la cuite de la veille, tout en buvant une bière pour son petit déjeuner !

Alors un post pour cette après-midi, tiens.


Ps : en attendant, vous pouvez aller jetter un coup d'oeil chez la Brune, qui, elle, ne manque à aucun de ses devoirs ...

La suite de ses aventures boulotesques :

On a eut l’inspecteur… de l’hygiène

Une agitation certaine et inhabituelle règne dans la cuisine aujourd’hui à mon arrivée.

Des charlottes en plastique et des casquettes ont remplacés les cheveux gras en liberté. Des gants habillent les mains. J’essaye de former dans ma tête une phrase correcte en espagnol pour comparer la situation à celle que l’on pourrait trouver à la NASA, quand je vois leurs mines déconfites en me voyant ...


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18 janvier 2009 7 18 /01 /janvier /2009 15:52


Comment ? On écrit pas un «eggloo » avec cette orthographe ?

Je me serais adonné à un déroutant anagramme ?


Allons bon, comme si c'était mon genre.



Un instant, je suis en train de m'asphyxier avec un papier d'Arménie qui se consume tout droit dans mon nez, c'en est insupportable.


Kof Kof !


Ouf, c'est mieux.


Je disais ? Ah oui. Depuis que j'ai obtenu le job de mes rêves au point que c'en est frustrant de se dire que je trouverais probablement difficilement mieux -une vraie torture, j'en suis déjà à m'angoisser en me demandant « et qu'est ce que je ferais après ? »- (j'ai un véritable don pour me gâcher les meilleurs moments de ma vie en anticipant sur les plus désagréables qui suivront), je suis amené à rencontrer régulièrement des personnes brillantes et que j'apprécie beaucoup.


... Même si elles m'agacent parce que j'ai qu'une peur, c'est qu'elles soient meilleures que moi.


Faut décidément que j'arrête de m'angoisser pour tout.


J'ai ainsi rencontré il y'a quelques temps l'un de mes homologues travaillant pour une plateforme internet concurrente à la mienne, qui en dehors du fait qu'il ait probablement une dizaine d'années de plus que moi, ce qui fait baisser d'un cran provisoirement mes craintes de chutes de cheveux lorsque je le vois, m'a pris en sympathie et m'apporte un certain nombre d'indications qui me sont vachement utiles.


Et en plus, il a tutoyé devant moi au téléphone l'ancien présentateur de Top 50, mon émission préférée de quand j'étais petit. Enfin, avant que ces couillons de Bruno Solo et Yvan Le Bolloc'h ne la ruinent.


... Ils paieront. Un jour.


C'est ainsi que découvrant qu'il était particulièrement ami avec un autre de nos homologues, mais bossant pour une boîte plutôt connue sous le nom de Eggloo, pour laquelle je n'ai absolument pas passé des nuits entières il y'a 2 ans à rédiger des CV que je n'osais envoyer de peur de faire hocquetter de rire jusqu'à mort s'ensuive les DRH , je tentais pas de subtiles et discrètes sournoises manœuvres de l'amener à organiser un déjeuner à 3 :


« François, François, tu l'appelles, hein dit ? On se le fait se déjeuner ? Hein ? S'il te plait s'il te plait s'il te plait ! »


... Je n'ai décidément aucun amour propre.


Mais j'ai toujours voulu visiter au moins une fois un bureau Eggloo.


(...)


Vendredi midi.


J'attends fébrilement François dans le froid glacial Parisien, d'autant plus glacial que j'ai jugé utile de me rendre à Paris en simple veste/chemise, considérant qu'une tenue semi-classe (ma veste étant visiblement trop grande de 3 tailles, forcément que le rendu final laisse à désirer) rendrait plus crédible ma relativement jeune « expérience » dont on pincerait le nez qu'il en sortirait encore du lait maternel, justifiant dès lors que je me pèle comme un lapin pelé sur la banquise.

 


Mon médecin m'a assuré que j'avais malgré tout une chance d'échapper à l'amputation du plus des 2/3 de mes organes vitaux.


Je fume ma dixième Camel de la matinée, ce qui aurait tendance a attester que je suis plutôt nerveux, et enclin aux arguments bidon pour justifier une consommation excessive de nicotine, mais on est pas juriste pour rien. Lorsque François arrive enfin, je tente toutefois de me la jouer relax, un peu comme quand je croise une ex dans la rue et que je veux montrer une indifférence totale à ce sombre coup du sort.


« C'est où leurs locaux ? C'est où ? Bon on y va ? Ah ah. Non mais je suis pas pressé hein, c'est juste qu'il fait un peu froid ! »


Je suis également pitoyable lorsque je tente de dissimuler mon émoi d'avoir rencontré une ex.


Nous rentrons dans un immeuble dont nous grimpons gaillardement 4 étages à pieds (penser à repasser à Eggloo, je viens de comprendre que c'est au deuxième étage que j'ai du y égarer mon poumon droit), et arrivons enfin dans l'antre des pingouins.


Faut bien que j'assume jusqu'au bout mon anagramme foireux.


Nous sommes dans une pièce gigantesque, comprendre « de quoi réunir 3 ou 4 appartements de mes amis à Paris », toute blanche ou presque, les boiseries garanties Hausmann ayant été toutes repeintes au couleurs criardes rouge/bleu/jaune qui font l'identité de Eggloo.


Je vous dis même pas ce qu'ils vont prendre quand ils voudront récupérer leur caution.


Une voix nous parvient de derrière un bureau aux couleurs changeantes et aux dimensions du Titanic, nous enjoignant de nous identifier sur un ordinateur tactile posé sur un coin de son bureau.


J'étais limite essoufflé lorsque parti du centre du bureau, j'atteignais l'écran.

... Je viens de comprendre où j'ai égaré mon poumon gauche.


Après avoir signé une licence m'enjoignant au silence le plus absolu sur ce que j'allais voir faute de quoi je serais poursuivi par une bande de tueurs hargneux et (multi)récidivistes (vous comprenez maintenant pourquoi je me provoque migraine sur migraine à tenter une orthographe douteuse pour parler d'Eggloo ?), je rentrais enfin et véritablement dans le paradis sur terre, l'antre du bonheur, le monde dont rêve tout syndicaliste aigri de FO-SUD.


Je me suis surpris à chercher les insupportables marionnettes d'Eurodisney qui vous minent le moral à vous répéter d'une voix crispante et niaise que « c'est un monde petit ».


Je me prends à rêver doucement de venir bosser la-dedans.


... cela jusqu'à ce que notre hôte nous invite à le suivre à une cantine. LA cantine.


Une cantine. Le monde horrible où les odeurs les plus infectes se rejoignent votre assiette. La place où l'on doit choisir dans l'urgence et sous les regards narquois de ceux qui vous suivent entre s'intoxiquer aux frites douteuses s'étouffer au poisson panné (... d'arêtes). Le truc qui aurait poussé les révoltés du Potemkine à manger tout compte fait leur viande aux larves fraiches plutôt que faire la queue un plateau en main, fut-ce chez Eggloo. Le lieux où des hommes aux allures patibulaires vous dévisagent froidement avant de vous marmonner Tataglioni dort avec les poissons ... et sinon, qu'est ce que se sera pour vous ? 


Pinnochio n'avait pas subi pareille déconvenue en découvrant que son Disneyland l'avait transformé en âne, groumf.


Plus jamais je ne ficherais les pieds chez Eggloo, tiens.



NB : Monsieur le DRH de Eggloo qui comptait m'offrir un poste à 3000 euros par mois versés en liquide sur le compte d'une banque des Malouines et qui n'êtes pas habitué à mon humour tordu, sachez que j'ai trouvé la viande absolument délicieuse. Mmm ? Le gras ? Non, non, j'ai rien vu, pensez vous.

 

NB : Pour rappel, la Brune tient dorénavant son propre blog, et laissez moi vous dire objectivement et sans avoir un canon de fusil sur la tempe ou une hypothétique menace de nuits chastes si je ne le faisais pas que c'est particulièrement gratiné !

Le blog de brune, donc : http://mespetitsboulots.over-blog.com

 

 


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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 17:41

Une des choses qui m'insupportait le plus à la fac, c'était l'incroyable quantité de papelards en tout genre qu'elle pouvait générer.

 


Et qu'il me fallait par conséquent organiser.

Pardon : qu'il me fallait faire tenir dans une pile s'effondrant systématiquement lorsqu'en soirée, une andouille posait dessus un verre (... de trop).


C'est tout de même fou comme c'est mal conçu, un papier.


Le jour où il devint avéré que je risquais de me noyer au milieu des diverses notes de cours constituant une seconde épaisse couche de moquette dans la chambre que j'occupais chez mes parents, je pris la seule résolution qui s'imposait :


... Je flanquais le tout à la poubelle et prenais dare-dare la direction de la Fnac pour m'y endetter à vie à acheter un ordinateur portable.


Il a évidemment été bradé 2 fois moins cher une semaine après.


Quand je vous disais que j'avais des accointances avec le Crédit Lyonnais.


(...)


La première fois que j'ai utilisé mon tout nouvel ordinateur tout neuf à la fac, j'étais somme toute aussi fier qu'un poux engagé par Bayer pour faire de la figuration à la télévision, les étudiants prenant leurs cours à l'ordi en amphi étant à l'époque aussi rares que les étudiants sympathiques et désintéressés en fac de droit.


C'est sur qu'en cumulant ces 2 critères, il n'en reste plus vraiment beaucoup.


Très rapidement toutefois, c'est à dire dès la première seconde où la maitre de conférence allait s'interrompre dans son blabla à sens unique, j'allais m'apercevoir non sans une vive contrariété que l'ordinateur avait un défaut somme toute assez consternant, à savoir que son ventilateur produisait en nuisances sonores de quoi couvrir le bruit d'une escouade de F22 bombardant la bande de Gaza.


Sans parler du fait que la chaleur dégagée tout de même par l'ordinateur rendait inutile l'allumage du chauffage central de l'université.


... Il m'est arrivé de suivre le cour en t-shirt et d'avoir trop chaud malgré tout, cela en plein mois de Décembre. C'est vous dire.


Cette petite contrariété assumée sans trop dégouliner de sueur (froide, même si l'expression peut sembler inadaptée vue que toute sueur que je pouvais émettre était vite transformée en un torrent de vapeur -c'est fou ce que ce fichu ordi pouvait chauffer-), j'allais tout content pianoter sur mon ordinateur non sans un certain plaisir, pouvant pour la première fois faire partie des frimeurs qui s'empressent de lever la tête le plus vite possible après avoir pris des notes, histoire de montrer qu'ils ont une putain de dextérité du stylo.


... Chose que je ne pouvais absolument pas faire jusque là, puisque en raison des quelques contraintes que pose ma tenue du stylo (je suis un gaucher inversé, donc je tiens le stylo comme un fer à repasser pour manchots), je faisais plutôt partie de ceux qui pleurent à la fin d'un paragraphe, le stylo ayant fusionné avec leur index et leur majeur.


... Un jour, je retrouverais cette pouf de Martine qui m'a martyrisé en maternelle et imposé de changer de main.


J'aurais un gros projet de fusion ma main/sa tête contre un mur de fil de fer barbelés rouillés à lui proposer, ce jour là, tiens.


En amphi, les cours durent une heure 20. C'est une constante qu'ont bien en tête les étudiants du samedi matin, qui luttent dès 8h47 (le cour commençant à 8h) pour garder un semi-oeil ouvert et ne pas s'endormir bruyamment sur leur table, attendant telle la chèvre de monsieur Seguin l'arrivée de la pause, synonyme de l'odieux café de la machine au même nom de la fac.


... Inutile de vous dire que l'on a déjà assisté à des actes d'ultra violence entre étudiants un samedi matin, devant la machine à café, parce que celui de devant mettait trop de temps à glisser ses pièces de 5 cents dans la fente.


Faut avouer que y'a des provocateurs, aussi.


Bref, le cour dure une heure vingt, disais-je.


... Je vous laisse imaginer mon émoi, lorsque je me rendis compte, aux alentours de 9h07, dès le premier cour de l'année où j'utilisais mon ordinateur flambant neuf (mais à la valeur déjà divisée par 2, sob), que j'avais, dans mon empressement légendaire, peut-être oublié de demander au vendeur de la fnac de me répondre à une question assez existentielle du type « et au fait, il a une batterie qui peut tenir au moins 1h20 ? ».


... Il m'a systématiquement manqué une demi page de notes de cours, pour chaque cours, cette année là.


Et bien évidemment, je passais pour un bargo, chaque fois que je fendais en larme aux alentours de 9h07, 10h47, 12h17 et je vous ferais grâce de l'après midi, cela alors que l'ordinateur venais de me rappeler une nouvelle fois que j'étais décidément un acheteur compulsif, mais peu réfléchi.


Tiens, je crois que j'ai un grain de sable dans l'œil ...

 


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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 13:43

Génial strip (c'est masculin le terme strip ? On aura tout vu) de Boulet, le plus grand dessinateur de toute la blogosphère, sur le thème de Gaston Lagaffe.

En parlant de ce dernier, ce que je me suis toujours demandé moi, c'est ce qu'il pouvait bien y avoir dans les termes du contrat que Fantasio puis Prunelle voulaient absolument faire signer à Demesmaeker.

Qui sait ! Peut-être qu'en faisant capoter systématiquement les contrats, Gaston retardait l'échéance du passage à la modernité des Editions Dupuis, à savoir l'entrée en bourse, la mise au Smic de tout le personnel, le passage en Open Spaces, la restructuration du personnel et enfin, la délocalisation en Tchétchénie ?

Gaston, ce héros des années 70 ...

Bon, je retourne à mes 6734 mails en retard, moi.



NB : Cliquez sur l'image ci-dessous pour lire la suite. Et non, je ne vous prend pas pour des boulets. Enfin, pas trop.

NB 2 : A noter, j'ai en commun avec Boulet l'adoration pour la planche de Franquin où l'on découvre le repaire de Gaston (constitué à partir de matériaux super écolo, les archives des éditions Dupuis), je rêvais gamin d'avoir le même.

Evidemment la raison pour laquelle mes bouquins trainaient partout dans ma chambre, mes darons.


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11 janvier 2009 7 11 /01 /janvier /2009 21:35

 

Il est probablement deux jours où il valait mieux ne pas mettre le nez dehors à Toulouse, sur l'ensemble de ces 15 dernières années.

 


Le premier, c'était le 27 Décembre 1999. Ce jour là, et pour la première fois, je m'étais opposé à mon daron qui voulait que j'aille passer le réveillon en famille à Marseille, où je me serais probablement fait outrageusement braire si j'y avais effectivement été (non pas que ma famille soit inintéressante, mais à 16 ans révolu, j'ambitionnais pour le réveillon du siècle de le passer plutôt à perfectionner ma manière d'embrasser une fille que de subir la moustache de ma grand-mère), et resté à Toulouse pendant que mes parents partaient et que mon père ruminait sombrement, j'avais fait l'après midi de cette journée là ce que j'ai fait un certain nombre dément de fois après une « rupture » (j'avais eu ma première copine quelques semaines plus tôt. Cela avait duré une semaine en comptant aussi large que sur un devis de traiteur du ministère de la justice), à savoir un pèlerinage rapide et fortuit jusqu'aux environs du domicile de la malheureuse ex.


… Sur mon Ciao dépassant déjà difficilement la vitesse d'une tortue lestée d'un piano à queue en temps normal (c'est à dire avant que j'ai une dizaine d'accidents avec), je ne vous dis même pas comme je n'en menais pas large, seul sur la route alors que des vents de 150 km/h de la fameuse "tempête de 99" se déchainaient.


Si cette dernière réplique ne vous a pas fait sourire, c'est que vous en êtes encore à vous dire que je suis un psychopathe, ce que je m'emploierais (un jour) à nier farouchement.


… en espérant que cela ne soit pas en tant que principal protagoniste d'un procès d'assises.

Bref.


Le second, c'était le mercredi 7 Janvier 2009, à 20H30, le premier jour des soldes en période de crise économique mondiale régulièrement comparée à celle de 1929, et jour de la plus incroyable tempête de neige à laquelle on ait de mémoire de non-croulant assisté à Toulouse.


Le jour où j'avais promis d'emmener Brune faire les soldes chez H&M.


(…)


Petite annonce personnelle, tant que j'y pense : Celui qui a réussi à renier un jour pareille promesse, qu'il me fasse signe de toute urgence, histoire que je sache éviter pour l'avenir le prochain jour de jugement dernier.


Non parce que faire mes courses à Ikéa le jour ou la Russie atomisera le monde occidental, merci bien.


(…)


Ce (dantesque) soir là, donc.


Lorsque brune et moi ressortons du centre commercial de Labège, endroit qui aurait probablement inspiré l'irrémédiable envie à Rimbaud de devenir entrepreneur de pompes funèbres à Dunkerque, la notable irritation qui était la mienne lorsque j'avais constaté que la brune avait mis une heure et demi pour n'acheter qu'un jean qu'elle songe déjà à se faire troquer par un énième sac (sic.), bref, cette notable irritation laissait la place sur mes traits défigurés de colère contenue, à une anxiété méchamment palpable lorsque je notais sobrement que la file d'attente de véhicules cherchant à regagner le centre de Toulouse, situé à une dizaine de kilomètre de là, commençait dès le parking de ce Tchernobyl urbain.


Ah, et que le parking avait également disparu sous une épaisse couche de neige, chose n'arrivant d'ordinaire jamais à Toulouse parce que c'est bien connu, la ville rose est une ville où il fait toujours beau et chaud, donc la neige ne tient pas.


En revanche, c'est beaucoup moins connu que c'est carrément pas le cas par exemple par fortuit du tout le premier jour des soldes de 2009.

Hélas.


Après avoir chargé dans le coffre de ma petite 306 de quoi faire oublier la notion de famine à 3 nouvelles générations Somaliennes (de toute évidence, brune et moi confondons les notions de « faire ses courses raisonnablement » et « acheter tout ce que l'on trouve de sympa dans les rayons à un point que ça en devient pathétique »), je démarrais la voiture tout en tirant nerveusement sur la cigarette que je venais de m'allumer.


Et au vu des dernières propositions de loi Elyséennes, risquais de perdre mon permis en manquant de mettre le feu à la voiture avec mes cendres, les vitres électriques ayant refusées obstinément de descendre se planquer au chaud dans la portière.


Les vitres électriques d'une 306 sont incroyablement masochistes.


Comprenant que prendre l'encombré itinéraire de monsieur tout le monde risquait de compromettre fortement le diner fondue que j'avais organisé avec mes amis pour 20h45 précises (sic, pléonasme), je prenais la direction exactement opposée, c'est à dire celle m'éloignant d'une dizaine de kilomètres de plus du centre ville de Toulouse, sur une route où la neige tombait plus drue et les voitures de devant volaient droit (dans les bas cotés).


La brune, pas d'une nature inquiète mais aussi émotive qu'un éléphant au milieu d'un lâché de souris mutantes, s'enfonce très vite plus profondément dans le siège passager que Béatrice Guidot dans une tombe.


Mais heureusement, je me comporte en mâle sage, mature et rassurant lorsque pour la première fois, une voiture pile devant moi et que mes freins ne se montrent pas plus performants qu'une de ces petites merdes de bâton de colle jaune UHC.


« Mais bordel de merde, Klaxon bouge connard ! Klaxon Avance ! Mais avance Klaxon ! Putain, quel con, connard KlaxonKlaxonKlaxonKlaxon! »


… Si vous me connaissiez, vous sauriez que je suis vraiment resté très modéré.


Nous nous éloignions de plus en plus de Toulouse, au point que la lumière naturelle qui entoure la ville la nuit (et qui fait que lorsque l'on l'aperçoit pour la première fois en rentrant par cette insupportablement chiante autoroute de Narbonne, on soupire en se disant qu'il ne reste qu'une vingtaine de kilomètres) ne devint qu'un souvenir aussi vague dans mon rétroviseur que Pascal Sevran.


Mesquin, je sais.


Lorsque nous trouvons enfin un pont enjambant l'autoroute qui nous permette certes pas de revenir sur Toulouse mais au moins de ne plus nous en éloigner, il fait aussi noir autour de nous que dans mon premier café du matin, et en lieu et place de routes, je tente de suivre et de rester sur deux minces lignes de bitumes surgissant ca et là entre de quoi recouvrir en neige durable toute l'Arabie Saoudite.


Et mon téléphone portable était évidemment éteint, rendant très difficile toute tentative de contacter mes amis pour leur expliquer pourquoi à 21h15, nous n'étions pas attablés autour d'une bonne fondue savoyarde comme je la leur avait promis.


Pour une fois que j'aurais eu une explication tirée par les cheveux MAIS véridique.


Arrivés à Castanet Tolosan, nous reprenons enfin le chemin de Toulouse, zigzaguant courageusement entre les voitures partant ou parties dans le décor, ce qui n'était somme toute pas très difficile à faire puisque même à 10km/h en seconde, il était difficile de faire autre chose que zigzaguer.


Et en plus, l'alcool n'était (pour une fois) pas en cause.

Je rigole monsieur l'agent, vous vous doutez bien que tout cela n'est que pure (science) fiction.


Hum.


Très rapidement, la brune fait toutefois comprendre que fondue savoyarde ou pas, le fromage fondu risque d'être rapidement au menu.


J'aurais pu faire encore plus gore en parlant de jambon-fromage fondu, mais je pense que vous aviez tous compris l'idée de toute façon.


Au pire, c'est chose faite. Bref.


17 kilomètres de Toulouse : « Nico, il y'a une place à droite ! »

15 kilomètres de Toulouse : « Et si on rentrait en métro ? »

13 kilomètres de Toulouse : « Tiens, des piétons, si on faisait comme eux ? »

280 mètres de notre chez nous : « Poirier, bordel de merde, tu gares cette voitures de suite ou je rentres chez ma mère avec les chats, nom d'un chien ! »


(…)


C'est ainsi que ce soir là, la Brune et le Nico arrivèrent entier ou presque (aux dernières nouvelles, l'estomac de la brune aurait été aperçu aux Bahamas), et alors qu'ils venaient de se dire tant pis pour la fondue avec tes nos amis, on fera une soirée sous la couette, il ils eurent le plaisir de voir que ces derniers les avaient courageusement attendu, et cela en plus sans trop vider le cubi de 10L de vin dégueu que Mat portait toujours sous le bras, celui qu'il ne s'était pas démis en tombant lourdement sur la neige.


Ça a été un diner génial, en fait. Le diner auquel je ne croyais vraiment plus quand à 21h50, je venais de voir partir dans le décor une énième voiture qui me précédait.

Nous étions 5, et jamais de mémoire de non-croulant, une fondue n'avait été aussi bonne.


… Et de toute façon, la partie couette de la soirée fondue n'a été repoussée que de quelques heures, alors bon.

 


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