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  • : Le Petit Nicolas mais en Plus Grand
  • : Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
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Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 22:12

La diatribe ci-dessous est de la plume de ma douce et tendre soeur, qui semble avoir enfin découvert que non, ca marche pas à tout les coups de grogner d'une falaise et d'avoir sitôt en dessous des éléphants / girafes / autruches qui font la révérence direct, comme ca pour faire plaisir.

Aussi, fallait-il qu'elle soit naïve.



Depuis tout petit on nous mens ! On nous raconte des histoires grotesques et on nous vends du rêve !

Peter Pan le premier : On ne reste jamais petit éternellement c'est pas humainement possible; sinon bien sur que je préfererais payer mon loyer en fraises tagada !

C'est pas vrai non plus que le monde des enfants entre eux est mieux qu'avec des adultes. Parce que bon les batailles de sable et les tirages de cheveux ou encore être mordu parce qu'on a pas voulu prêter sa pelle et son seau peuvent être évités quand il y a un adulte. Et puis boire de la grenadine ça va bien 2 minutes...

Et la belle au bois dormant ? Cette espèce de sale feignasse qui dors toute la journée qui attends le soit disant prince charmant.. Déjà je veux pas dire mais dans la vraie vie: une tour de 20 mètres ça s'appelle un HLM et la nana qui glande toute la journée une chômeuse... Et son "prince charmant " l'attendrait en bas de la tour dans une R5 3 portes avec les gamins qui hurlent derrière et lui enverrait un SMS style : vas y bouges ton cul et descends m'aider à porter les courses ! Parce que oui ça aussi les courses c'est pas les oiseaux ou les biches qui vont les faire..

Et l'argent c'est pas marraine la bonne fée qui le fait pousser sur un arbre ! Parce que c'est bien beau de vivre avec la nature à la Pocahontas mais s'habiller en peau de marmotte et de chevreuil, c'est pas toujours évident. D'ailleurs juste pour savoir... il y a combien de princes, de rois et de princesses au pays de Walt Disney ? Non parce que je veux bien mais à un moment donné un pays ou il y a que des princes et des princesses et genre 3 grognasses qui passent le balais et qui deviennent princesses tout les 4 matins personne trouve ça louche ??

Et on nous fait croire qu'il y a des coups de foudre tout le temps ?
Et si cendrillon elle trouve que le prince ressemble à une otarie en chaleur ? et si le prince au lieu de regarder la servante en guenilles se met à mater le frère de la servante en guenilles hein? hein ??

Pourquoi on nous mets dans le crâne que nous petites filles nous pouvons faire femmes de ménage et rencontrer l'homme de notre vie lors d'une soirée ? On nous dit pas que pour oser parler au sexe opposé il faut avoir 5 ou 6 verres de téquila dans le nez !!

Et c'est quoi ces fins pourries " ils vécurent heureux et il eurent beaucoup d'enfants " ? Mais depuis quand les gens vivent heureux de se voir tous les jours dans un château immense avec les parents du mari sur le dos et les oncles, les tantes, les soeurs, les belles mères et l'arrière grand oncle ?

Et il a vu où Walt Disney que dans la vie les gens s'aiment jusqu'à la fin des temps ? Il à pas vu qu'aujourd'hui 1 mariage sur 2 fini en divorce ? La fin de l'histoire dans la vie c'est  : il la trompa, elle lui réclama le divorce ainsi que tout son fric et disparu dans la nature avec son meilleur amis, ses gosses se mirent à boire on apprendra que plus tard l'un deux s'appellait Kurt Cobain et se sera tellement shooté qu'il se mettra une balle dans la tête cet abrutis !

Dans la réalité les princes épousent des princesses qui on des soeurs lesbiennes, les femmes de ménages ont plus de chance de se faire violer dans un hôtel à New York que de rencontrer leur sauveur , quand aux enfants ils devront subir les paparazzis à leur fenêtre dévoilant dans tout les torches C** que leur mère n'était absolument pas une sainte mais une escorte girl qui en sortant du Ritz avec son amant a terminé sa vie sous un pont.

Non la vie c'est pas le pays de Candy, il fait pas tout le temps soleil et les animaux ne passent pas leur temps à coudre nos vêtement et à chanter en faisant le dîner !

Non les gens ne sont pas toujours entrain de vous faire des grands sourires et vous aider quand vous avez un problème, non il n'y a pas de baguette magique pour que l'argent coule a flot et que vos voeux deviennent réalité. Parce que le prince charmant n'existe pas plus que la femme parfaite, parce que femme de ménage ne sera sûrement pas un métier d'avenir, parce que même si on choisi un travail qui nous plaît il y aura toujours des moments ou on aimerais sortir le fusil à pompe et tirer sur tout ce qui se trouve sur notre chemin ! Parce que pour avoir ce qu'on veut il faut peut être s'en donner les moyens et pas attendre qu'un miracle arrive ! Cendrillon est une gourde, Blanche Neige une attardée, et Pocahontas une droguée ! ( si je suis désolée mais quand on parle aux arbres on a un gros problème ! )

Rêver d'accord, mais rester lucide !



Ndlr : la, on est d'accord.

 

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9 juin 2011 4 09 /06 /juin /2011 18:45

Hey ho les Aminches !

Voici une petite livraison de photos de notre arrivée sur Montréal :)

Cliquez sur le lien ci-dessous :

 

http://www.grandnicolas.com/album-1894449.html

 

 

005

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7 juin 2011 2 07 /06 /juin /2011 00:42

J’ouvre un œil.

Du soleil à travers la fenêtre. Je suis dans un grand lit, moelleux au possible, et la boule de cheveux en bataille de la brune laisse échapper un ronflement silencieux mignon et rassurant.

Tel Jack émergeant d’une cuite pour se retrouver dans une ile tropicale qui abrite des ours polaires (tu t’es vu quand tu as bu dans un avion ?), j’essaye de connecter 3 neurones entre eux pour analyser vaguement la situation.

Trente minutes plus tard (les neurones se font rares par les temps qui courent), j’en suis arrivé à ce constat implacable : putain les aminches, je l’ai fait. Je suis bel et bien à Montréal.

(…)

2 jours plus tôt.

Bon, disons samedi, pour aider le lecteur qui n’a pas son calendrier des PTT sous la main.

A 14h, je ronge mes ongles puis mes doigts calmement, en dévisageant ma montre comme si elle était responsable du fait que mon appartement soit toujours plein moins de 24h avant mon passage au Canada, alors qu’en fait, les Toulousains ont une compréhension très particulière d’une phrase du type  «  par contre, ça m’arrangerait que tu viennes chercher le meuble que tu as réservé avant 11h du mat ».

Pour les non-initiés, une phrase de ce type se lit en Toulousain « C’est chouette, il m’a dit que à 18h, ce serait parfait ».

Je compte facturer mon très probable futur ulcère à la mairie de Toulouse.
En Occitan, si ça peut aider.

Mes darons, qui tentent avec beaucoup de conviction de masquer leur anxiété à H-24 de mon lancement (mais très vainement, il faut bien le dire), passent leurs nerfs à m’aider à descendre meubles et à frotter les murs avec une éponge.

Depuis, notre appart du 6 Place Lafourcade n’est plus un T2 mais un très beau Loft.
Avis aux amateurs.

C’est assez marrant de voir les meubles déposés sur le trottoir (avis aux municipaux, tout ceci n’est que pure fiction évidemment – note de prudence de passage) partir à toute vitesse, des gens se ruant dessus comme si une mine d’or avait été signalée à la cantonade.

Bon dieu, j’avais une mine d’or dans mon appartement. J’en étais sur, damned.

Mathilde, une très chouette amie également venue en renfort, prend la direction des opérations, et non contente de suppléer mes 4 derniers neurones (eh oui, y’en a un qui est mort depuis. RIP) valides, m’empêche très efficacement d’excéller dans mon art de la Nicolade (« Oui allo ? Ah bien sur, je peux être au Danu et place de la Trinité et place Esquirol dans 10 minutes ! ») en me faisant rappeler mes victimes pour les informer de la réalité des choses.

A savoir que même en doublant la vitesse de frottage et en inventant une éponge à rotation thermonucléaire, j’en avais pour au moins 2h de plus pour songer à pourquoi pas me rendre potentiellement disponible.

2h30 plus tard, je suis enfin place des Carmes à beugler pour que quinze andouilles en blanc tatanent avec un peu plus de conviction la gueule de quinze crétins en bleu, pendant que Carole est allée s’assurer que nous n’avions pas irrémédiablement perdu l’amitié de nos amis qui nous attendaient au Danu.

Depuis 2h30, donc.
Mathilde, t’es pas encore totalement parfaite comme Coach.

A minuit, après un dernier verre avec mes amis, et un discours à faire pâlir d’envie William Wallace (« Ils peuvent prendre votre liberté, mais moi j’m’en fous j’serais à l’abri ! »), c’est un retour un peu tristounet jusqu’au 6 Place Lafourcade, avec des haltes régulières pour dire au revoir à ceux des potes qui prennent des directions différentes.

Putain, c’est vachement imagé comme allégorie.
Ok, tout ce post est merdique mais avouez que merde, ce paragraphe vaut bien le Goncourt. Ou du Houellebecq. Enfin, c’est la même chose, vous m’avez compris.

Bon, bref, on se retrouve chez nous, et après avoir frotté un peu plus tous les recoins de l’appartement, je m’endort royalement à 4h30 du mat sur le matelas qu’il me reste pour dormir.

Bon ok, comme pendant les 4 années précédentes à l’exception des 3 mois où nous avons dormi sur un lit Ikea qui a vite fini à la déchetterie vu ses airs de World Trade Center post Ben Laden.

Et vice-versa, tiens.

(…)

5h30 du mat.

Oui, une heure après bordel de merde, et vous comprendrez que vous voyez passer des photos de moi en mode zombie sur Facebook.

Je hante l’appartement, à la recherche des dernières pouilleries qui inonderont le trottoir de chez moi, à savoir la vieille télévision que m’avait vendu Alexandra il y’a 6 ans de cela (et qui bizarrement, n’a pas trouvé d’acquéreur quand j’ai tenté de la revendre au même prix que achetée 6 ans auparavant) et une table au moins aussi bancale que la future défense d’un ex présidentiable futur taulard de luxe aux USA.

La présomption d’innocence vaut bien la présomption de culpabilité, bordel de nouilles.

Après avoir descendu les 2 choses à la sueur de mon front et d’avoir fait un tabac torse nu place Lafourcade auprès des débris humains qui quelques heures plus tôt devaient êtres de fringuants adolescents dans la bêtise de l’âge, j’empoignais caisses de matoux (oui, moi quand j’émigre, c’est forcément avec 2 chats sous les bras) et Brune sous le bras, et c’est à bord de la rutilante voiture de mon Daron (rutilante, parce que après 2 passages par le garage en moins d’un mois, forcément que le garagiste a envie de faire un geste en faisant briller la voiture. Après la facture, aussi) que nous prenions la direction de Blagnac.

A l’aéroport, c’était un peu comme dans le Petit Nicolas en vacances, quand il part en colonie et que ses parents ont une saloperie de poussière qui se met dans leurs yeux toutes les 30 secondes.

Sacrément poussiéreux, l’aéroport de Toulouse-Blagnac.
En plus d’être une saloperie gigantesque mal foutue et totalement disproportionnée, ca fait beaucoup.

Oui, j’allais pas partir sans dire une nouvelle fois le fond de ma pensée pour ce cloaque sans nom qu’est devenu Blagnac.

8h d’avion plus tard, nous débarquions à Montréal-Trudeau aéroport, ou contrairement à la France, on accueille pas les émigrants avec des CRS surarmés aux mines patibulaires mais avec des bienvenue et des grands sourires.

La preuve, c’est avec un grand sourire que la Douanière nous a dit que ne pas déclarer du foie gras, c’est 1200$ d’amende.

Bon, ben va falloir se mettre à la poutine, alors.

Tabernacle, comme on dit dans le buchonois d'ici, tiens.

 

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30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 16:36


Que vais-je faire de mes 30 prochaines années, donc, m'interrogeais-je gravement dans mon dernier post, question que je laissais en suspens bien que des mauvaises langues prétendent que après 3 mois, c'est plus en suspens mais en lévitation qu'il faudrait dire.

Les gens sont des impatients notoires, c'est bien connu.

Donc, et avec les mêmes précautions d'usage que prenait Desproges, si je ne meurs pas d'une crise cardiaque d'ici là, que vais-je bien pouvoir faire des quelques années de vie qu'il me reste, maintenant qu'il est clair que la vie étudiante c'est terminé ou ça se termine, parce que des mauvais coucheurs de mes amis gâchent tout à se marier ou faire des gamins, après parfois de moins de 8 ans de vie commune à peine ?

Eh bien c'est simple : je m'en vais tout plaquer, veaux, vaches, lardons et œufs, et je m'en vais planquer à Montréal, et on prend les mêmes et on recommence, mais en moins crispé.

Le premier qui me traite de vache qui rit s'en prend une.

Eh oui, après seulement 17 petites années passées à Toulouse, à tel point que dès la 10ème année, j'étais capable de rentrer de la Place des Carmes aux allées Jean Jaurès en fermant les yeux et rien qu'en palpant les murs (le fait que je sois alors à 3grammes 6 n'ayant évidemment aucun rapport), je m'en vais tater le cul de caribou, histoire de voir si y'aurait pas à Montréal des faux jeunes de mon acabit qui n'auraient pas oublié de vieillir.

Pinocchio et Peter Pan ont eut une influence terrible sur ma culture personnelle.

« Pourquoi Montréal », s'enquièrent en chœur amis et parents, les parents rajoutant à la parole  l'humidification d'un mouchoir à la Roger Rabbit ? Ma foi, c'est un choix très franchouillard.
Et pour être honnête, aussi aventureux que traverser sans regarder une ligne de chemin de fer désaffectée du Languedoc-Roussillon un jour de grève générale portant sur les salaires, les retraites et la pénibilité de la vie des conducteurs de locomotives à vapeur.

Un risque mesuré, donc.

Montréal, retenons d'abord les cotés positifs, parce que les gens y sont méga chouette. Étant pour raisons professionnelles habitué à me rendre à Paris, j'avoue que je me suis habitué aux garçons de café qui vous balancent un jus de chaussette ayant quelques années plus tôt probablement eut le goût d'un grain de café périmé en vous lançant un regard haineux, genre « t'as pas honte de venir me faire chier en plein tirage de Quinté + ? ».

On va encore dire que j'exagère.

Pourtant, quelle ne fut pas ma surprise, réelle, lorsque venant de m'assoir et déjà en position de défense (fœtale, donc), je voyais arriver la serveuse, et que celle-ci, au lieu de chercher à m'essuyer le visage avec un torchon ayant connu la guerre (de 14-18), me lança un sourire radieux, en me demandant « salut, ca va ? » .

Ma Brune n'aurait été assise à coté de moi, je l'eusse demandé en mariage pour avoir ainsi réhabilité d'une phrase une génération de serveurs lamentables et parisiens.

Note pour moi-même : songer à venir déguisé lors de mon prochain passage à Paris.

Et tout le Québec est ainsi : imaginez, des Charlotte Le Bon partout ! Et des mecs vachement sympas dont tu ne perçois pas dans le regard la mise en balance de la question « si je fous ce con dans un puit avec un boulet au pied, ça copine m'en voudra t-elle et refusera de coucher avec moi ? ».

Attendez, je crois à me relire que j'ai du oublier de prendre mes pilules anti-paranoïa.
Enfin, bref.

Les mauvaises raisons ? Mon anglais est clairement perfectible, et si comme tout bon Français, j'affiche sur mon CV un « anglais : lu, parlé », la vérité aussi reluisante qu'une Ferrari ayant servi de pataugeoire à une armée de gorets incontinents est que mon Anglais, toujours comme tout bon Français, est aussi scandaleux qu'un Bernard Tapie à un bal de charité.

Autrement dit, pas crédible pour un poil.

Pour moi, Montréal est une envie, profonde, de changer de vie, pour une durée à ce jour indéterminée mais que l'hiver pourrait raccourcir (le prochain qui me dit alors que je sirote un café en terrasse la température qu'il fait actuellement à Montréal prend un glaçon dans son fondement. Histoire qu'il comprenne ce que j'éprouve en entendant un truc aussi cruel que « il fait -3° à Montréal, la ... »), et de rallonger encore mon insouciante vie de jeune adulte, dont la dernière publicité du Crédit Agricole démontre encore une fois l'incroyable précarité (c'est quoi cette manie de vouloir nous conduire à nous endetter sur 65 ans?).

Alors je m'en vais chasser le Caribou. Enfin, m'installer à Montréal, vous m'aurez compris.

Et comme je garde mon job actuel, soit pour ceux qui l'ignoreraient encore alors que je m'en gargarise avec une suffisance à faire passer Michelle Alliot Marie pour une personne humble, « Responsable Juridique Wikio Group » (j'adore. Non mais j'arrête, je vais redevenir insupportable), je garde malgré tout une attache avec la vieille Europe, comme disait un vieux schnock, Cheney, ou un truc dans ce genre.

Et donc, je m'en vais vous raconter par le menu l'histoire de ce déménagement planifié, et de l'installation qui s'en suivra. Ça promet d'être épique dès que la barre des -10° sera franchie, croyez-moi.

Mise à feu pour le 5 Juin, les aminche.

 

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19 janvier 2011 3 19 /01 /janvier /2011 12:24

(Dommage que cet excellent jeu de mot ait déjà été inventé par une armée de copieurs en avance, sinon je déposais un dossier pour le Goncourt).



J'ai un gros défaut. Bon, disons, parmi le milliard d'autres qui émergent à la surface, parce que tel un iceberg, j'essaye d'en planquer une partie tout de même.

Donc, ce défaut disais-je, avant de me lancer dans une litanie sans fond mais je m'égare à nouveau, est que je n'ai pas de « but » dans ma vie. Ou pour être exact, ceux que je m'étais royalement assigné, eh ben ils sont déjà atteints depuis 3 ans. Soit quand j'avais 24 ans, et que j'étais encore loin de ces putains de 30 ans qui se rapprochent et qui picotent un peu, quand même.

Quand j'étais un joyeux gamin insouciant se demandant comment finir ce putain de donjon de la tortue dans a Link to the Past, mon adorable padre se faisait un plaisir de me faire redescendre de mon insouciance en éteignant la console au moment pile où je venais enfin de trouver le marteau tadadadam!, et en me lancant devant l'éternel une malédiction que la féé carabosse elle même eut trouvé un peu corcée, tout de même :
« à force de glander, tu finiras célibataire pousseur de caddies sur un parking de Super U de Roubaix ».

Faut avouer que le daron avait la formule qui fait réfléchir, tout de même.

C'est ainsi qu'à défaut d'avoir un objectif de vie, j'avais dès mon plus jeune age un objectif de vie à éviter à tout prix, et je m'employais au plus tôt à combattre point par point les éléments de la malédiction paternelle.

Célibataire ? Tel Napoléon débarquant de l'ile d'Elbe pour 100 jours de rappel, une tournée triomphale sponsorisée par Universal et Coca-Cola et évidemment Havas Voyages qui ne savait plus comment convaincre le touriste du 19ème de visiter l'ile de St Hélène, j'ai volé de clocher en clocher, ce qui par une jolie métaphore signifie de filles en filles entre mes 18 et 23 ans jusqu'à atteindre un nombre de conquêtes pas toutes si anavouables clairement indécent, et que seul un curé Irlandais pourrait prétendre pulvériser mais le terme est mal choisi.

Ce qui fait donc que à 23 ans, j'avais trouvé la Brune de ma vie, et que cet objectif là était donc atteint. Et comme l'aurait si joliment dit Link, Tadadadam.

Roubaix ? Déraciné (sic) de Paris à l'age de mes 10 ans au motif d'une mutation professionnelle de mon Padre à Toulouse, j'ai mis 6 ans à me faire accepter par les petits Toulousains, peu amènes à l'endroit de mon accent « qui ne chante pas » (prononcer : qui neuchâneuteupâs » et de mes habits disons très Sergent Major, particulièrement adaptés dans la banlieue riche juste snob de Paris d'où je venais mais qui détonnait un peu avec le look particulièrement décontracté des Toulousain(e)s (j'ai vu mon premier nombril d'une fille dès mon arrivée à Toulouse. En classe de Cm2).

Séquence révélation : non, les acteurs de Hélène et les garçons ne sont pas "mal fringués mais ouf c'est parce que c'était les années 90". On trouve encore ce look coincé, coloré et ridicule dans le 9-2, comme on le désigne, la haut, dans le Nord.

Par conséquent, et étant donné le temps d'adaptation qu'il m'a fallu pour abandonner les pantalons en velour marrons et sweets rouges et jaunes, je n'étais pas prêt d'aller chercher fortune dans le Nord. Exit Roubaix, et dura lex sed lex, donc.

Pousseur de Caddies ? Si mes études n'ont pas été aussi brillantes qu'une tache de mazzout sur un morceau de ballast, c'est aussi que je me suis appliqué très tôt à accumuler les petits boulots qui me surqualifieraient pour pousser des caddies, et qu'un patron de Leclerc recevant mon CV par l'intermédiaire d'un cabinet de recrutement ne se dise pas instantanément « lui ! C'est l'homme qu'il me faut pour pousser mes caddies ! ».

Bac+9, il ne vous reste plus qu'à faire les caissiers dans un Tabac, livrer des pizzas, vendre de la défiscalisation pourrie et répondre à des appels sur un standard pour éviter ce sombre destin.

Bref, louant aujourd'hui donc un appartement plutôt sympa de 60m² pour 600 €uros (Parisiens, haissez-moi) en plein centre-ville de Toulouse où il ne pleut pas trop (Parisiens, re.), avec un très, très bon boulot de responsable juridique d'une société qui ne l'est pas moins (bonne), et une petite amie vraiment, vraiment très jolie (et intelligente, il paraît qu'il faut le préciser pour ne pas faire sexiste), j'ai pulvérisé à ce jour les médisantes incantations paternelles de ma jeunesse, et à priori, j'ai tout pour être heureux.

Problème : au fait, ca veut dire quoi « être heureux ? »
Question Subsidiaire : on fait quoi quand on a atteint les objectifs primaires, chef ?

Ben ouais. Franchement, j'ai beau chercher, je ne sais absolument pas de quoi je pourrais faire les disons 50 prochaines années, si le café/la cloppe/mes nuits raccourcies/mon alimentation à base de sucre plus que douteuse/ma consommation effrenée d'alcool les soirs de cuite, il y'en a/ma tendance à prendre mon petit dej seulement à partir de 19h30 n'ont pas ma peau avant.

Ok, ce post est peut-être mon testament, si je me relis bien.

Bref, en partant du principe que j'ai 50 ans devant moi, mais bordel de dieu, que vais-je bien pouvoir faire ? D'aucun semblent avoir trouvé la solution : on se marie (5 ans de gagnés au passage, 1 pour la préparation et le jour du mariage, 4 pour -tenter de- s'en remettre), on fait des gamins (25 ans de perdus. Une astuce un peu déloyale, tout de même), on achète une voiture scénic MAIS toute équipée (un endettement conséquent et un amour propre meurtri pour plusieurs années pour le mari qui s'est vu imposer un scénic au lieu de la BMW sport qu'il convoitait naivement, le naif), ou enfin, et là on parle du graal du bon Français parce que ce sont le Président et le Premier ministre qui le disent, on achète une maison.

Et là, c'est le ponpon, entre paiements de taxes foncières, refaire la toiture car le précédent propriétaire y a laissé une colonnie de rongeurs s'y installer, abattre cette cloison car tu comprends ca fait plus d'espace et t'as vu la luminosité gagnée (non les amis, abattre une cloison ne fait pas gagner de l'espace : agrandir la maison ou en changer, oui. Ndlrnicolesque), s'angoisser sur le remboursement de mensualités variables mais c'était une bonne idée au départ car les taux étaient faibles sauf que la, bref, la maison, c'est le joujou de l'adulte qui ne savait plus quoi faire. Le tadadadam du Link qu'il a en lui, quoi.

Je sens que je vais me faire des amis avec mes contacts sur Facebook, moi. Notamment.

Et donc vous l'aurez bien compris, tous ces objectifs me barbent au possible. Mais alors diantre et damned, que faire ?

Je m'en vais de ce pas combler mon absence de repas avec quelques (quintaux de) litres d'alcool et j'y réfléchis.


NB : pour rappel, parce que mes fidèles lecteurs ne seront plus là pour me défendre vu qu'après 6 mois d'absence blogique, ils ont du finir par se lasser : ce blog est humoristique. Et je ne pense que très peu ce que je dis, hein.


Pensez-vous.

 

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15 janvier 2011 6 15 /01 /janvier /2011 15:32

C'est fou comme les choses peuvent changer en quelques années. Lorsque j'étais un brillant étudiant en droit (brillant, par ma capacité à me faire remarquer par les profs. En mal), j'avais cette faculté à sortir 5 soirs par semaine, malgré des études qui me prenaient 5h 30h par semaines et des jobs alimentaires qui m'en prenaient 25 de plus. En gros, j'estimais que vu le temps que je passais à faire des trucs barbants (grosso modo, travailler), je méritais bien de sortir un peu pour me détendre et justifier ce labeur acharné.

Le fait que je recherchais également la fille qui supporterait mon tempérament de gaffeur invétéré/tête en l'air y étant aussi pour un peu. Beaucoup.

A cette époque pas si lointaine et celui qui dit le contraire se prend mon poing dans la tronche, j'affichais sans aide aucune de café et autre guronzan qui me font faire des bonds de lapin dès potron-minet (miaow) et tenir une forme éblouissante, et bien que couché la veille avec 3g d'alcool par demi-litre de sang à 6h du matin, j'étais debout comme de juste dès 8h 9h30 pour le premier (ou presque) cour du matin.

Et comme de juste, dès 9h35, j'émettais un ronflement particulièrement sonore en plein amphi.
C'est vachement mal isolé, ces endroits là.

(…)

Entouré d'amis ayant la vexante habitude de prolonger leurs études au delà de toute décence, je me suis vite retrouvé en « décalage » (pour la lisibilité de cette phrase, j'ai du opter pour ce mot pour résumer la notion plus compliquée de bordel de merde je tiens plus la route passé 2h du mat) avec les dits-amis, capables enfin d'aligner des soirées ralongées quand après des années à les supplier tous les soirs à sortir avec moi, j'ai décidé de me ranger enfin un peu, surtout après que mon médecin m'ait indiqué que la crise cardiaque arrivait aussi au moins de 30 ans.

Probablement la seule profession dont on aimerait parfois un peu plus de langue de bois.

Effectivement, et les jeunes actifs vantés par les publicités pour Banques vous le confirmeront quand ils auront fini de sourire niaisement sur une affiche alors qu'ils viennent de s'endetter pour 25 ans pour un taudis à La Garenne sous bosquet sur Isère et y'a pas de quoi rire, dès lors que l'on commence à travailler sérieusement (sous entendu, sans ronfler dès 9h35 sur son clavier), on se retrouve assez rapidement pris d'une étrange panique quand sonnent les 1h du mat pétantes : oui, après des années à crier à tue tête en boite « ah ah ah, on aura qu'une heure pour dormir avant d'aller en cours ! Quoi ? Dormir ? Je rigole, on dormira pas ah ah ah », eh ben, on devient ses mornes et sinistres personnages qui calculent le temps de sommeil restant pour décuver chaque gramme d'alcool ingurgité et pouvoir prendre la douche réparatrice du matin, le jet d'eau dans la tronche pour se déciller les yeux.

Riez, étudiants qui lirez cette sombre prose : vous y viendrez vous aussi. Ah ah ah.

Ainsi, quand vos amis qui se la jouent Tanguy et qui continuent à étudier le moyen de retarder le plus moment d'arriver sur le marché du chomage en ingurgitant du Red-Bull light pour pas grossir mais noyé dans de la vodka frelatée vendue 180€ la bouteille dans une boite sans intérêt de Chatelet-Les Halles, vous êtes vite rattrapé par un Théorème que Pythagore me jalouserait s'il en avait la possibilité : distance de votre domicile – temps de sommeil théorique restant + fréquence des soupirs lassés de ma copine = je rentre chez moi, de toute façon la soirée n'a pas l'air d'être si drôle.

Et pour le lendemain, pas besoin de théorème, y'a une formule unique qui veut que 1° tu apprends que les autres ont passés une soirée folle dès que tu es parti 2° tu lances un regard noir de l'autre coté du lit d'ou surgit de temps à autre un ronflement sonore.

Quand ce n'est pas un pet.

Ce n'est pas pour rien que les histoires pour enfant s'arrêtent à « ils vécurent heureux » sans plus de détail.

(…)

Cependant, et si vous avez bien lu mon théorème foireux ci-dessus, il est une circonstance dans le monde où la complicité d'un crime est préférable à la vertue, et autrement dit quand j'arrête de caser du Sade pour faire cultivé -vainement-, il existe un cas où la vigueur de la jeunesse ne conduit pas à se coucher péniblement à 1h du matin quand les autres tombent sur le sosie de Bernard Minet dans la soirée : quand t'es loin de chez toi.

Loin des bases, loin du sommeil ! La difficulté pour atteindre son petit lit douillet quand il n'est pas envahi par 2 chats qui jouent à s'y positionner comme sur une grille de Morpion (je viens de comprendre l'origine de mes mals de dos : on dort très mal en Z) fait que l'on oublie ce lancinant besoin de sommeil que procure la vie active, et qu'on en redevient l'ado attardé qui se couchait à des heures au delà du raisonnable.

Et qui font qu'à un rendez-vous important le lendemain, on descendra coup sur coup 3 bouteilles d'Evian en 3 secondes devant son sérieux et médusé interlocuteur.

C'est un plaisir quasi jouissif, cela d'autant que l'on a coeur de prouver à ses potes qui vous ont trop vu rentrer lors de leurs visites dans votre ville à des heures ridicules que l'on a pas tant perdu de sa superbe.

Ce sont des moments glorieux, de hauts faits d'arme, mais il est important de ne jamais oublier de la part de ceux qui subissent ces invasions d'amis exubérants qu'il ne s'agit ni moins qu'une offensive des Ardennes, soit pas mal d'esbrouffe mais pas grand chose derrière pour assurer le roll back : l'arrivée des potes qu'on a envahis dans sa propre ville.

Ceci pour dire à mes amis qui croiraient (encore) que s'ils descendent de Paris en pensant que à 2h du matin, je serais encore à crier sur les ponts de la Garonne « non mais sérieux, vous voulez vraiment rentrer ? P'tites bites ! » que je risque de ne pas être aussi fringuant que j'ai pu potentiellement le paraître lors de nos dernières virées Parisiennes.

Sur ce je vous laisse, j'ai une partie de morpion sur le feu avec mes chats.

 

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2 septembre 2010 4 02 /09 /septembre /2010 07:39

Je n'ai jamais prétendu ne pas être aussi influençable qu'un moulin à vent en zone de cataclysmes météorologiques récurrents.

En l'occurrence, lorsque je me suis rendu naïvement et les doigts de pieds en trèfle au cinéma pour voir un film récemment sorti, « d'amour et d'eau fraiche », je pensais que j'en sortirais simplement ulcéré contre le monde actuel, la boule au ventre contre les stages et la grenade dégoupillée en main contre les jobs à 3 sous.

Sauf que. La réalisatrice ayant du considérer qu'après tout, c'eut été con de pas profiter des moyens de la prod pour s'offrir des vacances avant l'heure au soleil, une partie du film est tournée dans le Languedoc-Roussilon, où les acteurs principaux du film copulent allègrement dans des petites rivières ensoleillées et perdues.

Je ne me souviens même plus si j'ai attendu que le générique de fin soit terminé pour appeler les offices de tourisme de la région et leur demander où le film avait été joué précisément, s'il vous plait.

… Ce qui était d'autant plus con qu'à 23H et des poussières, y'a que dans Zelda que tu tombes sur des indics qui se souviennent subitement que les palmes sont paumées entre les mains d'un poisson hideux au fin fond du Nord-Est de la carte.

Mes références commencent à dater, oui.

(…)

1 jour et demi plus tard.

Ma Brune et moi roulons allègrement (ce qui ne veut rien dire, c'est bien évidemment ma 306 qui roule. Enfin, qui essaye de rouler, vous avez compris l'idée) vers le Languedoc-Roussillon, bien décidé(e)s :
-    elle, à bronzer au soleil pour une petite après-midi romantique et tout et tout;
-    moi, à prouver que y'a pas besoin de s'appeler Pio Marmai et d'avoir les cheveux faussement rebelles pour s'envoyer en l'air dans une rivière au soleil, ah mais.

Passés les 30 premiers kilomètres roulés à 30 km/heure, ce qui n'est pas pour me mettre de meilleure humeur qu'un présidentiable faisant la une du Canard Enchainé, nous arrivons à Carcassonne, où nous quittons l'autoroute pour une jolie petite route de campagne à peine vallonnée. A tel point que dans un moment d'incons... de bonne humeur retrouvée, je propose à ma brune de reconduire, ce qu'elle dédaigne faire non sans avoir le visage qui se teinte d'une jolie petite couleur type Casper, le gentil fantôme.

Ce en quoi je ne manquerais pas de l'imiter, lorsque glosant sur la facilité avec laquelle ma brune aurait pu s'acquitter de cette tache, je devais monter sur les freins au détour d'un virage à 360° en descente hardcore longeant un abime aussi sans fin que l'affaire Woerth.

On se fait des frayeurs, parfois, comme ca.

Nous arrivons donc soulagés au village de Lagrasse, que ma douce môman nous avait chaudement recommandé, bien que la perspective même d'un « village » ne m'enthousiasmait moyen, parce que dans le film, ils étaient au bord d'une rivière mais pas dans un village, eux.

Très influençable, vous dis-je.

Nous garons la voiture, et entamons la recherche de la petite rivière, en parcourant des rues désertes, en nonobstant bien sur la myriades de touristes dont la tenue vestimentaire aurait été plus adéquate au milieu d'EuroDisney ou du Parc Astérix. Au choix.
Sinon, la rivière, nous la trouvons, vachement jolie, et tout et tout. Mais étant donné la présence d'une marmaille de marmots (le pléonasme, c'est pour faire bien imagé. Ce serait con que vous situez pas le décor), nous décidons de suivre un chemin qui longe la rivière, jusqu'à arriver 3km plus loin à un endroit drôlement isolé, et qui aurait pu être le comble du romantisme.

Oui, très clairement, ca aurait pu être chouette si ca n'avait pas été méchamment à l'ombre, et si la tempête de 99 n'y avait élu domicile.

Lorsqu'il commença à menacer de neiger, nous émigrions au soleil. Donc avec les marmots, les chiens qui font wouf, les mamans qui braillent, le bonheur, quoi.

Adieu veaux, vaches, couvées et rapports sexuels au milieu d'une rivière du Languedoc, pour résumer.

(…)

J'en étais encore à réfléchir à la lettre d'insulte que j'allais écrire à la réalisatrice pour mettre comme ca sous le nez des gens des fantas... rêves inaccessibles sans donner le lien sur Google Map, lorsque à la sortie d'un virage, un excès de soleil couchant dans mon pare-insectes (oui, un pare-brise aussi couvert d'insectes écrasés, je vois pas d'autre appellation possible) nous envoyait tout droit, où plutôt la 306, dans un fossé dont un viticulteur hilare allait nous sortir au tracteur, pendant que je maugréais sur cette chienne de vie, et tout ca.

Le romantisme, c'est plus ce que c'était.

 

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12 août 2010 4 12 /08 /août /2010 09:02

Etant donné que je travaille pour une plateforme de blogs, et que je nourris une passion aussi dévorante pour les blogs que le loup pour la chèvre de Monsieur Seguin, j'en vois passer régulièrement des exceptionnels, qui remplacent très vite des anciens tout aussi géniaux mais il faut bien le dire un peu vieillissants.

 

Genre, le blogueur écrivait tous les jours au début, mais depuis quelques mois, il n'écrit plus qu'à la Saint Glin-Glin.

Toute ressemblance avec un blogueur rodant sur ces pages étant le résultat d'un hasard des plus déconcertant.

 

Aussi, j'ai trouvé un petit logiciel assez magique, Feedreader, qui permet d'y ajouter tous les blogs sympas qu'on voit passer, et d'être averti sitôt que l'un de ces blogs a accouché d'un merveilleux petit post, de manière beaucoup plus pratique que sur Netvibes ou autre service en ligne.

 

Donc, pour télécharger ce logiciel, c'est ici (beh cliquez, quoi !) .


Et sinon, pour savoir quels sont les blogs qui font vibrer un Nicolas plus qu'un Gaffophone ne fait trembler sur ses bases les éditions Dupuis, téléchargez ce fichier à ouvrir ensuite dans Feedreader.

 

J'attends vos retours, et éventuelles suggestions !

 

Le Petit Nicolas (qui se fait un peu vieux, tout de même)

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22 juillet 2010 4 22 /07 /juillet /2010 07:00

Avec ma Brune, nous sommes devenus des fans du covoiturage. Ça nous est venu alors que je brulais dans la cheminée la dernière lettre de menace de mort envoyée par mon banquier, écrite maladroitement à partir de lettres coupées dans des magasines : "Si tu ne renfloues pas ton compte, je te tue".

Comme si j'allais pas le reconnaitre. Tsss.

Dès lors, le covoiturage, solution vachement simple pour continuer nos allers-retours exorbitants pour Barcelone (nous y allons une fois par mois, un week-end), nous permet de rencontrer régulièrement des gens sympas (par sécurité, j'indique systématiquement dans les annonces que je publie que je refuse les psychopathes, cannibales et banquiers) avec qui nous bénéficions de 4h de causette privilégiée dans le sens Toulouse - Barcelone, et de 8h57 dans le sens du retour.

Pas à dire, l'Autoroute Narbonne-Toulouse un dimanche soir devrait être rebaptisée l'A666.

Pour reconnaitre les gens qui doivent faire du covoiturage avec toi sur la place où tu leur a donné rendez-vous, c'est assez facile : il suffit de chercher les types qui un sac à dos au pied, jettent des regards désespérés dans toutes les directions, genre "putain mais il arrive quand cet enculé".

Il faudrait que je songe à soigner un peu plus le langage sur ce blog.
Indubitablement, y'a du laisser-aller.

Je me présente, genre "ah ah c'est moi qui vous amène à Barcelone, au fait vous êtes assurés tout risque genre décollage de 306-crashtest en conditions réelles-gardeàvue par policiers espagnols peu coopératifs ?", et une fois que mes passagers ont changé de couleur de visage, je les fait grimper dans ma petite 306 rouge.

Et ceux qui me prenaient pas au sérieux paniquent en voyant la portière blanche.

Au début, quand j'ai commencé le covoiturage, j'étais vachement stressé. Genre, j'avais l'impression d'être un taxi dans lequel les passagers allaient en permanence s'inquiéter de l'itinéraire dément que je leur faisais prendre, et j'en faisais des tonnes pour les rassurer sur la pertinence de mes choix.

Sans la fermeture centralisée, probable que plusieurs auraient sauté en cours de route.

Et puis je fais la causette. Par exemple, pour le dernier trajet, nous avions une canadienne et un marocain, tous les 2 vachement sympas, mais moi forcément, j'avais plus envie de parler à la Canadienne (En dehors de ces -40° courants au mois de Janvier, le Canada m'attire beaucoup). Mais m'apercevant que je délaissais mon autre passager, et qu'un avis rageusement négatif est vite arrivé (les covoitureurs peuvent noter le conducteur. Si c'est pas une vacherie, ca.) je lui demandais : "Alors Vikram, pourquoi te rends tu à Barcelone" , et "Ah, et donc -Vikram-, c'est moins cher de partir de Barcelone" ? ou encore "Et pour le retour, Vikram, tu rentres direct sur Toulouse ?".

J'insistais lourdement sur son prénom Vikram, histoire qu'il sente bien que je me préoccupais également de mon passager non canadien, et qu'il comprenne que les questions s'adressaient enfin à lui.

(...)

Il ne s'appelait pas Vikram.

Je l'ai découvert le dimanche, quand en regardant la liste des passagers que j'allais embarquer, je me rendais compte que Vikram, c'était un passager du retour, pas de l'aller.

J'actualise ma page d'avis sur mon site de covoiturage toutes les 6 secondes depuis.

 

306 Rouge Porte Blanche

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21 juillet 2010 3 21 /07 /juillet /2010 10:56

La navrante histoire qui va suivre est la suite de cette histoire-ci, non moins navrante.

Et oui, c'est cohérent d'écrire une suite 6 mois après avoir publié la 1ère partie. Vous avez pas lu Harry Potter, vous ?

 

 


Lorsque nous sommes arrivés aux Angles, je n'ai pas vu le panneau qui indiquait l'endroit où nous devions séjourner. Mais il faut avouer que je suis notoirement distrait : je cherchais l'indication "au beau chalet en bois dans lequel M6 a tourné la moitié de ses films érotiques" quand j'aurais plutôt du chercher "Prison de Haute Sécurité - Réplique historique de la Bastille".

Ce que c'est d'être gentiment naïf, tout de même.

Après avoir traversé des couloirs aussi glauques qu'une plage du Nord pas de Calais en période de marée noire, nous arrivions à la chambre qui nous était reservée et dans laquelle nous comptions bien fêter dignement cette nuit de pré-réveillon.

Du moins, jusqu'à ce que nous constations non sans une amertume passagère que nos amis arrivés avant nous avaient décidé d'enterrer vivante la fête en entamant une partie de Cranium, le jeu qui déjà dénué d'intérêt, n'en a plus aucun dès lors que au moins un des participants en a joué au moins une partie. Ce qui était le cas de au moins 4 des joueurs, ce qui n'arrangeait rien par conséquent.

Sans parler du fait que alors que nous chuchotions pour jouer, un voisin de chambre tapa au mur pour demander à ce que nous fassions moins de bruit, y'en a qui essayent de dormir bordel de merde.

Il était 22h. Bordel de merde.

(...)

A 22h07, ma brune était précipitemment montée dans son lit (superposé au dessus du mien ...) pour éviter de voir mon regard mouillé et implorant, dans lequel toute petite amie ne feignant pas de dormir sous l'oreiller aurait pu lire "tu m'en voudrais si là, comme ca, j'allais jeter un coup d'oeil avec la voiture quelque part, mais loin d'ici ?".

Jamais clés de la voiture n'ont été aussi lourdes dans la paume d'une main.
Et les faux ronflements d'une brune sous un oreiller aussi bruyants, tiens.

A 22h09, tout feux éteints dans la chambre, je me retrouve donc dans un lit, les yeux ecarquillés, à réfléchir à quel moment j'ai raté le lancer de dés dans "l'aventure dont vous êtes le héros" et qui m'a amené à la fin alternative désastre.

... Sauf que en matière de fin alternative désastre, j'aime jouer les prolongations à la Seigneur des Anneaux, genre la fin interminable pour laquelle t'a envie de faire bouffer son film à Peter Jackson en lui disant "Pourquoi ! Pourquoi nous retenir 30 minutes de plus pour cette daube infame ?".

Les faux ronflements de la brune atteignent leur paroxysme.

Une toux. Une abominable envie de tousser me prend, cette fameuse toux qui s'est fait oublier toute la journée mais qui revient insidieusement comme une tape derrière le crane à coup de char Leclerc se manifester au moment où tu es dans une pièce remplie de dormeurs précoces.

Je me retrouve donc à essayer de "pas tousser mais c'est impossible donc je tousse le moins possible mais je m'etouffe bruyamment quand je tousse" (vous connaissez, non ?), et à sucer ces odieux bonbons à l'anis qui me calment, mais crééent une dépendance affligeante (j'en avale 1 toutes les 6 secondes), au point que je panique très vite en voyant le niveau de bonbons chuter au rythme des réserves de pétrole mondial, jusqu'à pénurie totale.

J'en retousse que de plus belle.

J'attrape mon Iphone. Une misérable barre de réseau me permet de capter 3 pages d'actu, avant que la batterie, peu coopérative, ne fasse capituler l'appareil, non sans que mon oeil éploré ne l'ait supplié de lutter au moins aussi vaillemment que la chèvre de monsieur Seguin.

Je suis seul, dans un petit lit d'une résidence moisie, affligé d'une toux infernale, et d'une envie de dormir proche du néant, un soir de 30 Décembre à 22h15.

Bordel de merde, quoi.

 

bonbons anis

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