Le Petit Nicolas mais en Plus Grand - Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
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Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
25 août 2015 2 25 /08 /août /2015 22:18

Je le vois ramper jusque sous la table. Prendre l'air qu'il a quand il va se redresser pour s'asseoir. Je sais qu'au moment où il le fera, il se cognera automatiquement dans la table.

Se retenir d'intervenir en sachant qu'il ne peut pas se cogner trop fort, histoire qu'il apprenne.

... Parce que bon, c'est quand même juste la 43ème fois qu'il se cogne de cette manière dedans en une vingtaine de jours.

C'est un Poirier, indéniablement.

25 Aout 2015 - Here comes a New Challenger.

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16 novembre 2014 7 16 /11 /novembre /2014 23:19

28 Mars 2014.

Encore un peu sous le coup du décalage horaire, je tente d’afficher dans les locaux d’Overblog une tête plus ou moins présentable en cette heure très matinale (12h23, on parle encore de matin selon moi, les aminches) afin de garder une once de crédibilité auprès de ceux qui se sont habitués au cours de ces 3 dernières années à ne plus entendre qu’une voix nasillarde, grésillante et lointaine via Skype, et ont eu le temps d’oublier que la matinée n’a tout simplement jamais été mon point fort.

Mes arrivées tardives sous forme de zombie sont restées légendaire, dans les locaux d’Overblog à Toulouse.

Ou ma faculté déconcertante à détruire un Iphone par semaine, aussi. Ou plutôt.

Mon téléphone sonne. Carole, qui m’appelle de Montréal.

Lorsque je décroche, les snifs snifs de ma Brune me laissent supposer qu’une tornade a dû violenter dans la nuit Montréal, et les reniflements poisseux que ce cataclysme a été suivi d’une variante du tremblement de terre qui a procédé à un remodelage de la géographie de San Francisco, ce petit matin-là de 1906.

Des reniflements très poisseux, donc.

N’étant pas du genre à attendre qu’on m’annonce une mauvaise nouvelle, je prends les devants.

« Oh, ma brune, quoi, ils t’ont viré ? »

Bon, j’avoue que c’était une vision un peu pessimiste des méthodes de licenciement en Amérique du Nord, vu qu’il était alors 6h23 du matin à Montréal.

La preuve, lorsqu’elle a effectivement été virée 4 jours plus tard, c’était à 12h23.
On sait respecter la paix matinale, ici. Non mais.

« Non, snirrrf, c’est l’autre chose.
- L’autre ch… oh, putain. »

… Un tremblement de terre suivi de Godzilla faisant du surf sur une tornade, donc.

(…)

Alors que j’affrontais courageusement ma vingtaine triomphante, cette espèce de sinistre truie qui m’a largué sans ménagement il y’a déjà un an en embarquant avec elle un nombre consternant de mes cheveux (rah !), ma capacité à rester vaillamment éveillé au-delà de minuit (putain !) et à me remettre sans difficulté d’une soirée arrosée (kill-me.), je me jurais de profiter un maximum de ma vie de manière à ne pas me mettre totalement la tête dans le four à micro-ondes le jour où je me réveillerais en faisant le constat que je suis arrivé à une vie somme toute « posée ».

Attendez, je vérifie 2 secondes que le four à micro-ondes est bien branché.

Sentant toutefois que la trentaine (gnnn, je m’y fais pas) commençait à me glisser dessus avec toute la subtilité d’un tank russe aplatissant un soldat Ukrainien, et considérant qu’avec le Canada, j’avais trouvé un terreau d’asile dans lequel je pouvais me permettre de prendre racine (2 blagues sur mon nom en 2 lignes, new world record !), je commençais à me poser la question de ce que pouvait bien être la suite.

Et c’est donc ainsi que j’ai décidé d’infliger à mes contemporains une version junior de mes consternants gènes.

En priant quand même un peu pour que le Poirier Junior prenne un maximum des gènes reniflant mais quand même supérieurs de ma brune, s’entend.

Tremblez, terriens. Si vous savez bien compter, ce n’est plus qu’une question de jours.

 

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29 septembre 2013 7 29 /09 /septembre /2013 15:37

J’ai toujours détesté le sport.

 

Au collège, ces charmantes heures que l’on nommait EPS et qui auraient tout aussi pu être renommées cours de Battle Royale, étaient mon enfer. En EPS, nous nous retrouvions effectivement, ex charmants bambins et nouvellement ados boutonneux complexés et égocentriques, en concurrence sévère avec le grand con dont le patrimoine génétique lui avait offert un début de barbe naissante et quelques centimètres de hauteur de plus, et qui avait fortement envie de vous péter la gueule juste pour le plaisir de paraitre un peu plus viril devant les bécasses groupies qui n’en pouvaient plus de se sentir pousser un vague 86A sur le torse.

 

Oui, je garde un souvenir plutôt désagréable du collège. Ca s’est vu ?

 

J’ai bien tenté arrivé au lycée d’oublier -et de faire oublier- cette naturelle antipathie que j’éprouvais pour le sport, et prenant mon courage à deux mains, et également des affaires de sport pour ne plus me faire dispenser comme j’en avais pris l’habitude en arrivant intentionnellement en jean aux heures d’EPS, j’avais tenté un jour l’improbable, en me proposant devant ma classe de seconde pour faire la démonstration du saut trampoline – passage au dessus du chevalet – atterrissage en douceur sur le tapis que le prof avait requis.

 

... Et comme de juste, ma démonstration c’était arrêtée dans un fou rire général de la classe lorsque après avoir pris mon élan, mon premier saut m’avait fait m’écraser grotesquement entre le trampoline et le chevalet, ce qui compliquait forcément la suite de la démonstration, du coup.

 

Et comme de juste, je suis revenu en jean à tous les cours de sport du lycée ensuite.

 

Y’a des fous-rires généraux qui blessent, faut dire.

 

(…)

 

Il y’a 2 ans de cela, et alors que mon hygiène alimentaire consistant à refuser obstinément de manger ce qui appartient à la classe d’un « légume » (sérieux, le type du marketing qui a inventé le concept de légume était une brêle) laissait présager que j’explose sous peu le seuil des 80kg et par conséquent de l’obésité pour le nain torturé de 1m73 que je suis, je tombais nez à nez avec une vidéo dans laquelle un de mes homologues (un nain torturé par très grand, faut suivre) avait fait l’expérience de ce photographier tous les jours pendant un an du moment où il venait de commencer la musculation.

 

Concept sportif qui pour moi n’avait jusqu’alors rien à envier au concept d’arrachage de dent sans anesthésie avec des ciseaux rouillés.

 

Etant de nature rationnelle ET impressionnable, je me mis à rêver devant cette vidéo qu’un autre futur que celui qui m’était promis (dans lequel je deviendrais le .gif animé d’un gros se cassant la figure en essayant d’attraper au sol un paquet de doritos périmés) devenait tout à coup et subitement envisageable.

 

Et c’est ainsi que dare-dare, je prenais la direction de la salle de sport.

Pas en jean.

 

(…)

 

2 ans plus tard.

C'est-à-dire il y’a 2/3 semaines, on va pas chipoter.

 

J’étais à Paris pour raisons professionnelles et amicales, et maugréait du coté d’Opéra à la recherche de mes meilleurs amis, que j’ai connus au Lycée, avec qui nous devions aller voir un film, notre choix oscillant alors entre « jeune et jolie » (l’histoire banale d’une fille très bourgeoise qui joue la pute. Mais officiellement) et « the conjuring », un film d’horreur qui ne me fait pas du tout réveiller une nuit sur 3 la sueur au front.

 

Je savais bien qu’on aurait dû aller voir « jeune et jolie ».

 

Arrivant enfin à leur faire décrocher au téléphone quand j’étais à peine sur le point de me jeter sous un bus (je suis de nature particulièrement pas patiente quand je tombe sur le répondeur 10 fois de suite des personnes que je dois retrouver. Le répondeur, c’est un peu pour moi la torture de la goutte d’eau), mes potes m’enjoignaient de les retrouver dans une salle de jeux d’arcade.

 

Oui, c’était une soirée très philosophique, dans le concept.

 

Arrivant sur les lieux, je les voyais alors de loin en train de tabasser le punchingball de l’une de ces bornes qui vous narrent ensuite de manière assez totalitaire le score que la puissance de vos avants-bras a justifié.

 

J’ai souri.

Enfin, ces 2 foutues années à suer comme un bœuf rhumatisant dans un quelconque YMCA (nom des salles de musculation du Québec et des USA, ça fait pas sérieux quand même) allaient être justifiées par une revanche homérique sur le passé et mon désastreux saut sur trampoline qui avaient engendré ma réputation de « peu sportif », un brin vexante quand même.

 

Mes muscles flambant neuf garantis 1 an pièces et main d’œuvre) et mon ventre affiné car dégagé des restes d’hectolitres de bière ingurgités durant mes années Fac, je m’avançais jusqu’à eux, tel Russel Crowe face à l’empereur avec un stade criant « Maximus ! Maximus ! » dans la tête.

 

Il faudra quand même que je songe à jour à soigner cette petite schizophrénie sous-jacente.

 

Je les ai à peine entendus lorsqu’ils m’ont proposé d’essayer la machine à mon tour. Cela faisait déjà 30 secondes que ma tête n’était plus qu’à vengeance et rage de détruire, que tel un Attila moderne, j’avais scellé le sort de la malheureuse machine que j’allais démolir sous les houras craintifs de mes amis. Bref, le carnage n’était qu’une question de seconde.

 

3 ou 4 badauds jettent un coup d’œil à la scène, et s’interrogent sur la performance à venir du nouvel entrant.

 

Je savoure ces dernières secondes d’enterrement de vie de Nico-mauviette, songeant aux autographes qu’il me faudra signer, la tonalité de mon discours de vainqueur, bref, ma tête met la main aux derniers détails.

 

Et je m’avance, enfin, telle l’armée écossaise de Braveheart se mettant doucement en branle et passant de marche à marche rapide à course, toujours plus pressée et excitée d’aller en découdre avec l’armée d’anglais, symbolisée ici par ce con de punchingball, mais on fait avec ce qu’on a.

 

Tel un taureau dans la force de l’âge, je me rue sur mon « Torero ».

 

 

… et le rate magistralement, mon élan un peu trop enthousiaste m’envoyant m’écraser grotesquement 1 mètre plus loin contre la borne d’arcade d’à côté qui n’avait rien demandé.

 


(…)

 

Cela m’a pris une bonne minute et demie avant d’être capable de me retourner pour affronter le fou rire du public et de mes amis.

 

Encore un long, long moment de solitude.

Comme j’en avais plus éprouvé depuis le Lycée et un trampoline raté, tiens.

 

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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 12:57

La Question : Comment fonctionnent les Cartes de Crédit au Québec et au Canada ?

Donc, ce qu'il faut savoir : au Canada, notre bonne vieille CB Française est scindée en 2 cartes bancaires bien distinctes. Tu as d'un coté la carte de débit, et la carte de crédit.
La carte de débit est une carte que toutes les banques te proposeront facilement, elle te permet de retirer de l'argent, de payer, mais jamais d'aller en dessous de 0. En général, ouvrir un compte avec une carte de débit coute selon le forfait que tu choisis entre 4$ et 10$ par mois. Sans surprise avec le prix annoncé.

La carte de crédit, c'est différent. Pour y avoir droit, tu dois vivre depuis au moins 1 an au Canada OU tu dois déposer un montant en garantie équivalent au crédit auquel tu veux avoir droit. En gros, tu veux avoir un crédit de 1000$, tu déposes la même somme qui est bloquée.

A ton arrivée, tu vas avoir un numéro de NAS qui va t'être attribué, équivalent de ton numéro de sécu. Sauf que à ce NAS, toutes tes informations bancaires sont également rattachées. Si un jour tu veux acheter une voiture à crédit, acheter une maison, la banque regardera ton "historique de crédit" pour dire si tu as droit à un crédit, et à quel taux. C'est pour cela que les canadiens (et c'est pareil sinon pire aux USA) se procurent le plus vite possible une carte de crédit, et font l'essentiel de leurs achats avec. S'ils remboursent tous les achats du mois à la fin du mois, ils ne payent aucun intérêt, et rajoutent une ligne positive à leur historique de crédit. Et c'est ainsi qu'ils constituent leur historique de crédit. A noter, les proprios qui veulent te louer leur appartement ne te demanderont aucune garantie, caution, mais consulteront ton historique de crédit, donc quand tu en as pas, tu es désavantagé, et j'y remédie perso en proposant par exemple de donner les 12 chèques de loyer de l'année à l'avance.

Donc voila pour le système des CB ici. A noter que la carte de débit ne coute vraiment rien, et tu repars avec des ton premier rdv à la banque (ils la font sur place).

Pour la banque, si ta banque en France est la BNP, c'est le mieux. Ils sont partenaires d'une banque d'ici, la Scotia, et chaque virement, retrait que tu fais au guichet de cette banque au Canada ne te coute aucun frais si tu le fais avec ta CB BNP.

N'hésitez pas à me contacter via kiforever (@) hotmail.com si vous souhaitez plus d'infos sur le Québec :)

 

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18 juin 2013 2 18 /06 /juin /2013 12:50

Je reçois régulièrement des courriers de proches ou d'inconnu(e)s qui me demandent des conseils sur le Québec, comment immigrer, comment les choses sont ici ... bref, voici une nouvelle catégorie sur ce blog pour répondre à tout cela :)


Bonjour,

STP, je suis entrain de faire notre démarche d'immigration et la je suis entrain de lire plusieurs choses désagréables...
Est ce vraiment difficile pour les immigrants Français de trouver du travail au Québec ?
( Du travail) A leur niveau de qualification ?
Est ce que les Québécois sont racistes envers les Français ?

Merci par avance de ta réponse en espérant que tu puisses me rassurer...



Bonjour Emilie,

non, ce n'est pas difficile. En revanche, ce qu'il faut savoir, c'est que 50% des Français que je connais débarquent à Montréal en ayant en tête de travailler dans la "communication" (ou Marketing). Forcément, avec un tel afflux de personnes visant le même emploi, cela n'aide pas, tout simplement parce qu'il n'y a pas assez de postes.
Si vous ne visez pas ces postes là, vous n'aurez donc aucun problème.
Si vous faisiez toutefois partie de ces 50% : Montréal est une ville où les talents trouvent leur place. Je connais des personnes qui ont trouvé un emploi dans ces domaines en moins d'une semaine, d'autres ont mis 1 mois, d'autres 6, d'autres non jamais trouvé. Globalement, toutes les personnes que je connais ont trouvé, assez rapidement.

S'agissant du racisme des Québecois envers les Français : non, ils ne sont pas racistes. Il y'a bien quelques personnes qui ne nous aiment pas, mais ils ne sont pas majoritaires. Globalement, nous sommes assez appréciés au Québec, alors que le plus souvent, ce sont nous Français qui donnons des raisons pour ne pas êtres appréciés, comme nous le faisons hélas si souvent à l'étranger. Certains Français se moquent ouvertement de leur accent, critiquent, bref, font toutes ces petites choses qui ne nous rendent pas bien sympathiques. Dans ces conditions, les Québecois attendront toujours un peu de vérifier que tu ne fais pas partie de l'un de ces crétins, mais si ce n'est pas le cas, tu n'auras aucun problème à t'intégrer.

En espérant t'avoir rassurée, et te souhaitant bon courage ...

Nicolas

 


N'hésitez pas à me contacter via kiforever (@) hotmail.com si vous souhaitez plus d'infos sur le Québec :)

 

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29 mai 2013 3 29 /05 /mai /2013 22:38

 

Le 5 Juin 2011, c'est-à-dire dans quelques jours à peine, cela fera déjà 2 ans que un beau dimanche matin, j’ai refermé la porte de mon petit appartement du 6 Place Lafourcade à Toulouse, trébuché sur 1 marche sur 2 en portant à bout de bras mon matelas, glissé les clés dans la boite aux lettres, lâché mon matelas sur la place et sur lequel vomissaient dare-dare 2 étudiants fatigués de leur nuit blanche, et j’embarquais dans la voiture de mon daron qui m’amenait à l’aéroport, direction Montréal, Aller-Simple.

Tiens, il faudrait que je pense à vérifier la prescription pour le lâcher de déchets sur la voie publique.
Bon, en attendant : "mais non sans avoir fait un détour par la déchetterie du Ramier pour y mettre au vide ordure les 2 étudiants."

… Mmm, tout compte fait, je ne suis pas sûr que cette seconde version soit moins risquée juridiquement.

(…)

Dès fois, alors que j’arrose avec nonchalance de sirop d’érable mon bacon (anorexiques, ne vomissez pas tout de suite), je me demande ce qui m’a amené à vouloir vivre ailleurs que le pays où je suis né, et où vivent ma famille et mes amis de régiment (oui, le Lycée Fermat où je les ai rencontrés tenait bien de la caserne militaire).

Et là, déroule un argumentaire aussi long que le générique de fin d’un film de James Cameron.

A la base, j’y ai été incité assez jeune (enfin, plus jeune que je ne le suis maintenant. Parce que bon, 29 ans, c’est rien hein ?), à chaque fois que mon père recevant une facture ou un rappel d’impôt, celui-ci se métamorphosait en père du Petit Nicolas, le vrai, et s’exclamait « non mais Nico, barre toi de ce pays dès que tu pourras, non mais vraiment ».

Et il le regrette amèrement chaque fois que je lui rappelle cette cause de départ.
Non, mais vraiment.

Une des raisons pour lesquelles j’ai quitté la France, c’est aussi l’impôt sur la Fortune. Non, je rigole. Assuré par mes origines modestes de le rester -modestement sans le sou- et parce que Otis ne se presse pas vraiment de venir réparer l’ascenseur social, j’ai gardé en mémoire une réplique de ce film médiocre Français (pléonasme) « Ah, si j’étais riche », dans lequel Darroussin, ayant dépensé sans compter, vient revoir son banquier, craignant d’apprendre que sa nouvelle fortune s’est déjà évaporée, et découvre que les intérêts de son compte l’ont fait devenir plus riche encore qu’il ne l’était déjà. S’en suivait cette réplique mémorable :
« mais alors, quand on est riche, on ne peut que devenir plus riche ?
(son banquier) – oui, et quand on est pauvre, c’est pareil … »

J’en ai conclu que pour avoir une chance de m’en sortir, j’avais tout intérêt à rechercher un pays dans lequel Otis réparerait plus vite l’ascenseur social, du coup.

En fait, c’est un ensemble de petites choses qui m’ont amené à partir, pas « une » chose. Rien ne m’agace plus depuis que je suis parti que de lire des déclarations tonitruantes de l’un ou l’autre con ou Vendetta (pléaonasme, again) hurler dans les trucs subventionnés qui se font encore passer avec succès pour des journaux que si telle ou telle chose se produira, ils partiront. Pour moi, l’assurance qu’une personne ne partira pas, c’est qu’elle hurle à ce point « retenez-moi ou je fais un malheur » : Ceux qui s’expatrient réellement le font sur la pointe des pieds.

Un peu comme quand je rentrais à 4h du mat à l’appartement parental en ayant dépassé de 4h l’heure de retour qui m’avait été initialement fixée.

Ainsi, je suis parti :
- parce que je ne supportais plus que tel ou tel bar à Toulouse ferme ou doive se cloisonner parce que un collectif de vieux cons trouvait anormal que la place historiquement étudiante de Toulouse soit bruyante (en fait, je ne supportais plus les vieux, tout court. Et problème : on entend qu'eux en France),
- parce que je ne supportais plus de craindre que ma brune et moi nous fassions agresser, physiquement (jamais arrivé) ou verbalement (tellement courant que mon égo en est resté planqué 2 ans dans mon cul),
- parce que je trouvais insupportable l’importance des impôts sur ma fiche de paie. Payé correctement sans plus, mon salaire net ne me permettait pas de ne pas connaitre les affres du découvert et du banquier qui te fait la morale quand t’as envie de lui répondre que c’est ces frais qui sont immoraux,
- je ne supportais plus de devoir fournir un dossier de la taille d’un Larousse pour seulement prétendre au plus miteux des appartements de Toulouse, sans parler qu’il fallait serrer les dents en écoutant les remarques désobligeantes de l’agente immobilière au cerveau labellisable au Guinness des records pour sa petitesse,
- je ne supportais plus l’ensemble de la classe politique Française, dont le dernier renouvellement date de l’avènement de la 5ème république. Quand je vois aujourd’hui de loin revenir un Lefebvre, une Royal, un Sarkozy ou un Copé, je songe juste à changer de nationalité,
- je ne pouvais plus vivre dans un pays supportant des injustices flagrantes, d’un point de vue judiciaire. Un pays dans lequel un médecin comme madame Frachon a été aussi menacée pour pouvoir dire qu’un médicament merdique entrainait la mort de patients, parce que le proprio du laboratoire était un membre du 1er cercle finançant l’UMP ; et dans lequel un Bernard Tapie reçoit 400 Millions d’Euros sur un faux jugement avec des faux juges et un faux ministre qui vient te dire à la télévision qu’il ne restera à Monsieur Tapie, qui n’est pas de ses amis, quelques millions, bref, tout cela, c’est un pays dans lequel je ne voulais non seulement plus vivre, mais auquel je ne voulais plus être identifié.

Beaucoup de reproches (et j'en passe), que les qualités indéniables du pays (attendez, je suis sur que je peux vous en trouver une ou deux. D’ici 5/10 ans de réflexion.) n’arrivaient plus à rendre inaudibles. Mais je vous l'accorde, cette longue litanie de reproches à mon pays de naissance, que je n’ai pas choisi, et qui s’il aurait pu être mieux, pouvait également facilement être pire.

Je suis persuadé qu’un Afghan vit moins bien qu’un Français, par exemple. Ah !

Il est certain que le choix de mon pays d’accueil mettait d’autant plus en exergue les faiblesses de la France que j’étais conditionné à les voir. Mais au Québec, je n’ai trouvé qu’un pays de bisounours, où tout est simple, sans prise de tête, où l’on skie le soir après le boulot l’hiver et va faire un barbecue dans le jardin Lafontaine le soir après le boulot en Eté, bref, un pays reposant. Même les engueulades des locaux entre eux sont rigolotes à suivre d’un œil, tellement elles ressemblent en plus mignon à un débat télévisé entre un UMP et un FN (ou un PS et un Front de Gauche) sur le plateau d’une Claire Chazal.

Bref, du faux-semblant, quoi.

(…)

On se retrouve le 5 Juin pour un bilan sur les 2 ans au Canada, pour ceux qui n’auront pas brulé mon effigie en place publique d’ici-là évidemment ^^

 


 

NB : Au passage, si vous saviez ce que c'est agaçant de lire dans la "Presse" ces articles écrits par des Français qui pour rien au monde ne bougeraient de Paris, ou alors pour critiquer, et qui viennent expliquer doctement "pourquoi les jeunes partent" ! Demandez aux jeunes, et ne donnez-pas votre avis : vous n'en savez rien.

 

titanic-sink

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7 mai 2013 2 07 /05 /mai /2013 15:46

Bien qu'il m'arrive encore ici et là de publier un article ou deux périodiquement sur ce blog (tous les uns ou deux ans, ndlr), j'ai également un second blog qui recense l'ensemble de mon activité frénétique sur Twitter et Facebook.
Et c'est ici, pour les curieux :)

http://grandnicolas2.over-blog.com


Ps : Ciel, déjà presque 6 mois depuis le dernier article sur ce blog-ci. Comme le temps passe, tiens.
Bon, un article un de ces jours, alors.

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24 décembre 2012 1 24 /12 /décembre /2012 04:33

Lorsque j’ai écrit mon premier article de blog, ce soir de 31 Octobre 2005, j’ignorais que je lançais une machine à changer le cours de ma vie plus puissante que l’accélérateur de particules du CERN, enfin pas non plus assez puissant pour me permettre de prétendre d’accoler mon nom au boson de Higgs non plus quand même (pourtant, boson de HiggsPoirier, ça rend quand même pas mal, quoi. Je dis pas cela du tout dès fois qu’un scientifique du CERN atterrissait sur ce blog, c’est pas mon genre en plus).

… Cherchez-pas, en plus je suis simplement en train de boire un verre de Coca Zéro.
Je vous dis, ça a bien changé depuis le 31 Octobre 2005.

Mon foie, notamment. Mais bref.

Ainsi, ce 31 Octobre 2005, alors que j’étais encore jusque-là sur les rails d’un avenir brillant en tant que célibataire standardiste téléphonique payé royalement plus que le SMIC (genre, 10€ de plus, et j’avais des tickets restaux, enfin le grand luxe quoi), j’ai commencé à narrer par le début les navrantes inepties de ma vie quotidienne, qui par son aspect professionnel s’apparentait à un programme d’ARTE aux alentours de 3h du mat, mais par son aspect plus personnel, avait une certaine similarité avec une sorte de best-of de VidéoGag enrichi d’un Making-Of de « tout ce qu’il ne faut pas faire avec les filles ».

Ces articles sont consciencieusement rangés dans la catégorie histoires d’ex.
Et non, la catégorie parlons cul, ce n’est pas un sous-chapitre, tas de médisants.

Alors que mes histoires toujours plus personnelles, au point que mon père faisait semblant de ne pas me reconnaitre dans la rue quand il me croisait après avoir lu un post plus trash qu’un autre (en même temps, je veux bien croire que ce n’est pas facile de lire sur le net l’usage que faisait ton prépubère de fils de l’innocente huile Isio 4 qui racole honteusement dans la cuisine), se retrouvaient ainsi publiées sur le net, il se passa un phénomène que je qualifierais volontiers d’activité Paranormale si j’avais pas peur de me prendre une assignation pour violation de marque déposée.

La fin du paragraphe précédent était très différente de celle que vous venez de lire avant que je raccroche il y’a quelques secondes de mon appel avec l’avocat de la Paramount.

Que disais-je. Ah, oui.

La première fois que cela s’est manifesté, c’est une fille que j’avais rencontré dans un bar et qui sans doute sous le contrecoup de la frayeur de m’avoir vu courir après elle comme un dératé, c’était laissé embrasser ensuite sans trop protester, pour ensuite me repousser en m’indiquant que je ne répondais pas exactement à ces standards (en gros, son ex. Comme une fille sur une, en gros, hein), avait fini par accepter de me revoir, après avoir lu mon blog.

Un mec célibataire, c’est quand même cette serpillère qui a toujours envie de coucher avec toi après que tu lui ai dit « je ne sors pas avec toi pour ce que tu écris mais parce que tu écris ».

J’avais vraiment pas d’égo, quand même.

Bref, d’une situation désespérée, mon blog avait retourné la chose (la situation, pas la fille. Quoique, attendez ?) en moins de temps qu’il n’en faut à une tortue amputée de ses pattes avant pour courir un Marathon. Mais trop occupé à ramasser mes dents quelques semaines plus tard, alors que fille était revenu à ses sentiments initiaux et préférait pleurer son ex en s’en offrant un nouveau, je ne vis pas clairement le signal dès ce moment-là.

J’avais à l’époque la digestion de rupture difficile.

Notez, je dis à l’époque, mais je google encore cette année le sapin que j’ai largué en bas de chez moi l’année dernière, voir s’il refait sa vie, s’il s’est marié, s’il a des gamins, enfin bref, c’est compliqué.

D’improbable, la situation devint presque étrange le jour où mon blog me procura la Brune de ma vie. Cette dernière ayant lu la chronique d’une fille elle-même blogueuse qui narrait par le début comment je l’avais prise par le fondement (sic, mais je suis très fier de la manière dont je l’ai amené, celle-là), elle s’enquit assez bizarrement auprès de cette dernière en commentant sa chronique comment pareille aventure pouvait lui arriver à elle-même.

Ce à quoi je lui répondis très naturellement : c’est simple, t’as qu’à venir me voir poulette.

Je subodore que la Brune va encore désapprouver très bruyamment ce raccourci assez sauvage sur le romantisme de notre première rencontre.

A ce stade, mon blog m’avait donc après avoir apporté quelques histoires foireuses, une histoire beaucoup plus sérieuse, à tout le moins, une Brune qui accepterait de me supporter au moins jusqu’à ce jour sans trop s’offusquer de mon étonnante propension à ronronner dès lors que l’on me caresse fut-ce par inadvertance la sommet de mon cuir chevelu.

Mais ce n’était alors encore qu’un début.

Suite à ce qui a dû être un probable malentendu, ou une erreur de transfert de mail, le CV du docteur en maitrises de droit avec pour épater la galerie une spécialité incongrue genre droit comparé du Népal du XVIIème siècle a atterri dans la corbeille de la boite de réception des dirigeants d’Overblog, et c’est mon CV qui se retrouva ouvert sous leurs yeux ébahis (du froid antarctical qui envahi instantanément leur bureau à la simple ouverture du .doc).

J’ai dû être embauché à la suite d’une petite demi-centaine de malentendus supplémentaires.
… Attendez, je suis en train de me demander si j’ai bien signé un contrat de travail le jour où mon boss m’a raccompagné à la porte du bureau en me serrant la main et en me disant « bonne chance pour la suite, mais arrêtez de nous harceler ».

Bref, à ce stade là j’avais obtenu une copine de rêve (et je crois, pas rêvée), et un job qui l’était pas moins.

Que pouvait alors me rapporter mon blog de plus ?

L’héritage de ma grand-mère maternelle ? Je sais d’ores et déjà que le notaire à reçu pour instruction après avoir prononcé mon nom de me regarder froidement, et de ne rien dire d’autre que « lol ».
Une voiture géniale ? Ferrari a répondu presque courtoisement à mon dernier mail par lequel je leur proposais un article sponsorisé en échange de l’une ou l’autre (je ne suis pas difficile) de leurs dernières créations.

Ah si, j’ai trouvé. Grâce à mon blog, j’ai donc eu mon job de rêve, mais aussi et surtout, ce dernier en  mutant en version 2.0, est devenu le job de rêve qui m’envoie dans mon pays de rêve, soit le Canada, où je vis depuis 1 an et demi.

Donc si je résume, grâce à mon blog, j’ai trouvé une copine de rêve, un job rêvé, et je vis dans le pays qui hantait mon inconscient depuis ma naissance. Et j’en oublie, sans le moindre doute.

… Me reste plus qu’à ne pas me réveiller.

 

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30 mai 2012 3 30 /05 /mai /2012 00:23

J’ai une mémoire assez étonnante.

Si je suis capable de me souvenir au débotté, là comme ça à brule-pourpoint, du temps qu’il faisait le 4 Aout 2002 lorsque je suis sorti de la gare routière de Playa d’Aro en Espagne à 16h18, ou de la prédiction de Pierre Moscovici pendant les primaires démocrates de 2007 (de mémoire : « Obama fait une belle campagne mais Clinton va gagner, et elle sera elle-même battue par McCain ». Un visionnaire, assurément), ou encore de l’étonnant drapeau rouge agité au grand prix de Monaco en 2000 10 secondes avant que se produise l’incident qui allait le justifier, bref, si ma mémoire est capable de classer des informations vieilles comme Drucker et de les ressortir instantanément avec la suffisance d’un Christophe Barbier, j’avoue que j’ai beaucoup plus de mal avec la mémoire de l’instantané.

Pour illustrer, il m’arrive fréquemment en bas d’un escalator de me dire qu’il faudra que je m’arrête au magasin qui se situe juste à la sortie de l’escalator, 60 marches plus haut.

Et arrivé en haut, j’ai bien évidemment tout oublié.

Autant vous dire que quand je pars pour ramener de quoi faire un petit déjeuner dominical, je reviens avec de quoi faire un soufflé au crabe.

Indubitablement, ça passe mal, comme ça, un dimanche matin.

(…)

Aujourd’hui.

J’ai rendez-vous à 18h avec l’un de mes nombreux partenaires de sport que je me suis fait à Montréal. Parce que oui en un an à Montréal, je suis passé du rang que j’avais depuis le collège de « le type qui vient en jean pour agacer le prof et se faire renvoyer de cour exprès » (variante de l’astuce féminine consistant à s’inventer des règles forcément louches quand elles tombent toutes les semaines) à « le type auquel on pense juste quand on a envie d’aller faire du sport ».

Je dois être enregistré dans nombre de cellulai… portables à Montréal sous le nom « Relou Sport ».

Un an, largement suffisant pour se faire une réputation de relou dans une nouvelle ville.

Je descends de chez moi avec mon vélo, et habitué à mes péripéties mémorielles, me répète très vite et à voix basse « pense à prendre ton antivol actuellement accroché sur le vélo de Brune – pense à prendre ton antivol actuellement accroché sur le vélo de Brune – pense à », de quoi passer auprès de mes charmants voisins pour Jack Nicholson en train de se demander si un tien vaut mieux que deux tu l’auras.
 
J’ose même pas imaginer ce que mes voisins ont joint au terme « Relou » pour m’enregistrer dans leur portable.

Ayant détaché l’antivol et enfourché mon vélo, je me lance en direction de la salle de sport, située sur le petit Manhattan de Montréal. Enfin, si on peut désigner ainsi les 10 gratte-ciels qui se battent en duel pour obtenir le titre de gratte-ciel le moins risible du continent Nord-Américain.

J’ai pas fait 10 mètres que des éclairs déchirent le ciel, et que les premières gouttes de ce qui s’annonce comme une réplique de l’évènement qui fit construire un bateau en moins de 2 à un vieux zoophile nommé Noé viennent m’asperger les cheveux le front.

Putain de chute de cheveux, quand même.

Je dois décider. La prudence m’imposerait de laisser sagement mon vélo à la station de métro la plus proche, soit à 10 mètres de moi, plutôt que tenter le diable et avoir la vanité de franchir les 5km de vélo qui me séparent de la salle de sport avant que Noé soit enfin tranquille pour faire un sort à la girafe.

Si j’étais prudent, je serais encore standardiste à Contactel.

J’ai donc franchi les 5km à une vitesse démente qui vont conduire mon adorable Brune à évoquer à nouveau et benoitement la question de « au fait, tu ne veux pas t’acheter un casque pour vélo ? Y’a des gens très bien qui en mettent », ce à quoi je réponds inexorablement « non, t’as l’air d’un con avec un casque », ce que les traumatisés crâniens de la morgue de Montréal n’iront pas me contester.

Et puis, on a vraiment l’air d’un con avec un casque, à vélo.

J’arrive enfin à ma salle de sport, dont j’éviterais à l’avenir de sortir la carte en France, parce que si au Canada on sait qu’il s’agit d’une salle de sport très sérieuse et avec des actions caritatives vachement chouettes, en France on glousse de manière vexante quand même en disant que « Ah ! Ah ! YMCA, comme les Village People, ca te va bien tiens ! ».

Les gens sont parfois si inutilement vexants.

Je m’abrite sous le porche du YM … de la salle de sport au moment même où la pluie se transforme en un des lacs de la région des grands lacs (niveau originalité, les Français qui ont conquis le Canada étaient moyens quand même) qui survolant Montréal, se serait soudain rappelé Newton, la gravité et tout ça.

Bref, je suis bien content d’être arrivé à temps.

Ma main cherche machinalement l'antivol de mon vélo du coté du guidon.

 

Mais ma main ne rencontre rien d'autre qu'un vide intersidéral.

… Après avoir retiré l’antivol de Carole, je l’ai ... raccroché au vélo de Carole.
Et suis parti ainsi, frais comme un gardon. Sans mon antivol.

Un grand, grand moment de solitude. Sous la pluie, évidemment.

(…)

Sms de mon partenaire de squash du jour 10 minutes après que j'ai commencé à fulminer gentiment sous la pluie, mon encombrant vélo à la main :
« je suis coincé au boulot, ca va être dur d’être à l’heure et avec ce temps, je préfère annuler … »


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23 décembre 2011 5 23 /12 /décembre /2011 23:23

C’est un gag qui me faisait tellement soulever les cotes de rire que je m’étais inscrit en liste d’attente pour une demande d’organes de rechange par anticipation.

Dans un Agent 212, BD qui était réputée pour les gens comme moi nés en 83 et qui se croient encore vainement jeune quand les vrais vingtenaires n’osent pas les contredire même s’ils n’en pensent pas moins, ce dernier se rendait en stage linguistique en Angleterre et n’y rencontrait que des Espagnols, Italiens, Suédois, mais des Anglais, point de cela. Résultat, au retour il parlait aussi bien Anglais que moi l’Occitan.

Pathétiques que les vains soubresauts de crétins en manque de culturette pour essayer de maintenir le vague souvenir de cette langue à la noix et qui disons-le, ne sert à rien, même pas à en rire.

A propos de rire, l’agent 212 me fait plus tellement glousser.

(…)

Cela fait 6 mois, presque 7, que nous avons posé nos valises à Montréal.

Etant de nature passablement anxieuse, angoissée et pathétiquement (pathologiquement ?) en besoin d’affection, la poussière soulevée par le dépôt légèrement hâtif de la demi tonnes d’affaires que ma Brune avait ramené de Toulouse (j’ai pu ramener une brosse à dent, en ce qui me concerne. De poche.) pas encore retombée que j’étais déjà en train de me chercher des nouveaux amis.

J’ai joué au tennis tout l’été avec le premier type que j’ai rencontré dans la rue qui portait une raquette.

J’ai changé de technique depuis, le racolage sur voie publique est interdit ici aussi en fait.

En 3 mois, nous avions réussis (j’inclus Brune histoire qu’elle ne se sente pas totalement étrangère au fait que j’ai fait tout le boulot, j’aime à me dire que je ménage sa susceptibilité) à nous faire assez d’amis pour sortir tous les soirs sans jamais revoir les mêmes personnes.

Et parce que je n’ai pas de raison de ménager ma susceptibilité personnelle : certaines personnes ont même été assez bonnes pour ne jamais avoir à nous revoir une fois.

Ça a été le cas par exemple du premier Québécois que j’ai rencontré à une soirée. Vachement sympa et rigolo, je me demande s’il n’a pas pris peur pour une raison que je ne m’explique toujours pas. Ou alors, c’est quand même fou qu’un Québécois n’apprécie pas de se faire coller toute la soirée par un Français mielleux d’affection à son égard.

Oh, wait.
Bref, passons.

Si j’insiste sur le fait qu’il s’agissait du premier Québécois, c’est surtout que depuis, nous avons été confronté à un phénomène assez étrange. Si nous nous sommes fait des amis à un rythme à obtenir que l’on rebaptise la pyramide de Ponzi en pyramide de Nicopoi (& Carole. Ménager blabla susceptibilité blabla, etc.), il est un fait que ces amis ont la fâcheuse habitude d’être des Français.

Ou autrement dit : on a autant rencontré de Québécois à Montréal que de centimètres carrés de mon cul sans poil.

Si vous saviez ce que ca m’a manqué de ne pas écrire de conneries pendant 6 mois.

(…)

Cet état de fait un tantinet soit peu contrariant à une tendance certaine à me frustrer.
Aussi, quand Carole nous faisait inviter à une soirée d’une Toulousaine avec qui elle (oh, wait !) a sympathisé, j’étais ravi quand en arrivant, je découvrais des accents qui me laissaient supposer sans le moindre doute que enfin, nous avions mis la main sur autre chose qu'un nouveau gisement de Français.

Chose dont je ne pouvais que m’extasier dans un élan de franchise dont j’ai le secret et que je devrais garder tel quel. Secret.

« Ah putain, ça fait plaisir d’être enfin à une soirée où les Québécois sont majoritaires ! ».

(…)

En fait, il y’avait un bolivien, un espagnol, un italien, un suédois, un tyrolien suédois, et évidemment des Français.
Et un Québécois quand même, il faut bien le dire.

… Encore un long silence gêné après une réplique débile de ma part de ce type et je pense que je me défenestre.

Silencieusement.

 

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