Le Petit Nicolas mais en Plus Grand - Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Présentation

  • : Le Petit Nicolas mais en Plus Grand
  • : Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
  • Contact

On Air

Visiteurs Uniques depuis Octobre 2005

Think Different

Imprimez vous les deux premières saisons du Petit Nicolas mais en plus Grand :

Cliquez ici pour télécharger
 la saison 1 
la saison 2

C'est gratuit et ca ne pique pas les yeux ...
___l__aide....jpg

Me suivre sur Facebook/Twitter



Requêtes Insolites

Présentation du Blog

Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
23 mars 2009 1 23 /03 /mars /2009 13:00

En France, nous entretenons un rapport avec la justice proche de celui qu'entretiennent les hommes avec les sites pornographiques : on adore, mais on se damnerait bien avant de le reconnaître.

... Surtout si la petite amie tend l'oreille lorsque la conversation s'oriente sur ce délicat sujet.

Pourquoi cette comparaison si foireuse que Eolas, en eut-il vent, songerait à me bannir à vie de son inestimable blog ? Parce que la moindre discussion avec le premier quidam venu vous amènera à vous rendre compte que le droit occupe incroyablement les discussions, même les plus navrantes.

Il est particulièrement éprouvant d'avoir les oreilles qui trainent lorsque l'on prend un café en terrasse.

Dans les discussions, combien de fois avez vous pu entendre cette pitoyable affirmation assénée avec autant d'autorité qu'un uppercut décroché à un arbitre par une star du Catch, «  non mais ça on doit pas avoir le droit ... » ?

Tiens, j'en ai la bave aux lèvres et des convulsions d'épileptiques rien que de la citer, c'est dire.

Et d'ailleurs, pour répondre à cette première affirmation consternante : Il ne faut jamais se demander si « on a le droit de faire quelque chose », mais au contraire, « qu'est ce que je risque réellement si je fais cette chose, de la part de qui, dans combien de temps ? » . Ah mais.

Bien que la France consacre à sa justice un budget (35ème au niveau du Continent Européen, si si) qui ferait hurler de rire la Corée du Nord, et que ses prisons soient régulièrement dénoncées comme les pires d'Europe, les Français se passionnent donc pour le droit.

Et pourtant, ils en ont une peur bleue.
... Peut-être justement parce que bien que le chaland lambda tienne souvent le raisonnement « après tout, si un type est en prison, c'est bien qu'il l'a cherché », ce dernier chaland n'aimerait pas aller vérifier de plus près en tant qu'invité d'honneur que oui, la prison Française est une horreur sans nom qui ferait hurler d'épouvante le réalisateur de Cannibal Holocaust.

J'en ai la nausée rien que de citer le titre de cette abomination de film, tiens.

Voici quelques infos qui me semblent particulièrement utiles pour ces angoissés de l'assignation qui songent à s'ouvrir les veines dès qu'ils reçoivent un courrier de menaces de poursuites judiciaires.

Premièrement, beaucoup des personnes qui menacent de porter plainte, comme c'est par exemple fortuit le cas de Orange envers Free, ne passent en fait jamais à l'acte. Une myriade de dictateurs en herbe passent leur temps à pousser des jérémiades et menacer la terre entière de poursuites extravagantes, mais une fois les micros de journalistes pas très regardant retirés, les assignations mettent un temps étonnant à arriver (certains les attendent toujours X années après les faits ...), et quand elles arrivent, il est même courant que l'affaire n'aille pas jusqu'au procès, le demandeur ayant la faculté de retirer sa plainte sans dommage.

... C'est par exemple le cas d'un président de la République dans une histoire de Sms, qui une fois que les médias avaient relayé sa plainte pour diffamation, a pu tranquillement retirer sa plainte, le défendeur ayant fait des vagues excuses sans pour autant renier l'info passée.

Ensuite, assignation ne vaut pas condamnation, loin s'en faut. S'il y'a de quoi paniquer lorsque l'on lit les conclusions de la partie adverse, qui si elles étaient suivies par le juge conduirait le défendeur à devoir payer à son poursuivant de quoi financer la reconstruction du World Trade Center, dans les faits, le juge rabaisse ces demandes à des sommes infiniment plus raisonnables, en prenant en compte -en cas de condamnation- les revenus de la partie qui succombe, comprenez, qui perd le procès.

Ainsi, quand un comique qui a fait de sa profession de ridiculiser des gens sur la voie publique attaque un site comme Dailymotion, il réclame plusieurs millions d'euros, que le juge se fera un plaisir de ramener à une somme avoisinant quelques centaines d'euros, si condamnation il y'a, évidemment.

... Intéressez vous à l'actualité juridique du droit sur internet, et vous vous rendrez compte que sont les comiques les plus légers avec le droit à l'image qui sont les plus prompts à saisir tous les tribunaux de France et de Navarre.

Tiens, une autre légende probablement entretenue par les mauvaises séries, américaines ou françaises : une bonne partie de la population semble persuadée que lorsqu'une personne perd un procès, elle doit payer ce à quoi elle a été condamnée, son avocat ET l'avocat de la partie adverse triomphante.

C'est monstrueusement inexact, à tout le moins, particulièrement incomplet.

Lorsque l'on perd un procès, le juge indique les motifs de cette défaite, et chiffre les dédommagements pour chaque motifs, à condition que l'avocat adverse en ait fait la demande et surtout, il n'attribue jamais plus que ce qu'à réclamé l'avocat pour le motif : c'est aussi pour cette raison que les avocats annoncent des demandes de dédommagement astronomiques, ils laissent ainsi le choix au juge de fixer son prix à l'intérieur de la fourchette qu'ils lui ont proposé.

... Ce qui n'empêche pas des journalistes un brin niais de titrer « Société X se voit réclamer 1 trilliard en Justice par société Y ! ».

Concernant les frais d'avocat, ils sont visés par l'un de ces motifs énoncés par le juge, c'est à dire que le juge va estimer quelle somme aurait été raisonnable pour assurer sa défense, et dire que la partie triomphante ne pourra réclamer plus que cette somme à la partie adverse sur ce point (dans les décisions de justice, il s'agit le plus souvent du motif terminant par « sur le fondement de l'article 700 du (N)CPC »).

En fait, ce point est réellement important puisqu'il signifie qu'il ne sert à rien de se lancer dans une course aux armements en avocats et prendre les 25 meilleurs (j'ai failli dire les plus murs, sic) du moment pour s'assurer une victoire qui serait en plus financée par le perdant : le gagnant devra assumer les honoraires de ces 25 super-avocats, qui lui couteront beaucoup plus cher que ce qu'il aura gagné au perdant.

Une victoire à la Pyrrhus, en somme.

Tout cela pour dire donc que non, il ne faut pas songer à chercher sur Ebay des pilules de Cyanure lorsque l'on reçoit une assignation, rien n'est grave et même que si tout se passe bien, la partie adverse sera ridiculisée par la décision de justice répondant par la négative à ses demandes et la condamnant à vous verser des indemnités, décision de justice que vous pourrez même vous payer le luxe sous certaines conditions de publier sur internet histoire de bien enfoncer le couteau dans la plaie ouverte affectée de gangrène gazeuse.

... Ca y'est, je repense à Cannibal Holocaust.
Berk.

Partager cet article

19 mars 2009 4 19 /03 /mars /2009 13:41

Hier, en fin d'après midi.

Je me dirigeais en compagnie de Mat de la première table encore disponible de la Place St George et qui n'appartienne pas à cet escroc et où l'on est servi comme un violeur multirécidiviste en prison de bar « le Braveheart » (certains noms ont été modifiés très subtilement pour protéger l'anonymat des bars qui se croient sur les Champs-Elysées, à tort), lorsque je passais devant un groupe de personnes que j'ai vaguement connu à la fac de droit, vaguement parce que je n'étais pas leur plus grand fan. La réciproque était par ailleurs tout aussi vraie.

C'est marrant de se dire des kékés qu'ils finissent tôt ou tard par devenir de la petite bourgeoisie.

Pendant que Mat se tenait raisonnablement à distance, ayant lui l'intelligence de savoir reconnaître un sourire narquois qui prépare un échange assassin « l'air de rien », je me montrais beaucoup plus téméraire, et avec l'innocence de l'agneau se dirigeant vers un plat de sushis périmé depuis un mois, je montrais patte blanche en serrant la main qui m'était hypocritement tendue.

Mon coté maso, probablement.

« Hey, Poi-rier. »

Je n'ai jamais été appelé par mon nom que par des personnes masquant très difficilement une ironie à peine masquée à mon endroit.

« ... Grand Nicolas ... », poursuivit-il.

Mon blog. Le sourire hypocrite n'était qu'un moyen de m'attirer à leur table, histoire de pouvoir me faire déblatérer sur mon blog et pouvoir se foutre de mon pif une fois que je me serais éloigné (voir même avant, en fait), un peu comme le ferait ce pâle type de Brochant un mercredi soir avec ces potes, sans se rendre compte que dans le fond, le plus grotesque reste le crétin qui s'habille comme un Mickey de parade à Eurodisney pour aller taper dans une petite balle blanche en poussant des gros rires gras sur une blague qui aurait fait frissonner d'horreur Bigard.

Le sport des truffes, tiens.

« Ouais. », j'ai conclu, avant de tourner les talons, indifférent, pour aller vérifier en compagnie de Mat si la bière n'était pas plus fraiche ailleurs.

Il m'aura fallu 10 ans pour comprendre ce qui me manquait pour me foutre royalement des remarques acrimonieuses qui ont commenté, un jour où l'autre, ma personnalité il est vrai parfois déroutante.

... Une petite amie de rêve, un boulot génial et avoir écrasé le nez de quelques avocats devant des juges du Tribunal de Grande Instance de Paris.

Ça valait le coup d'attendre.


Ps : Non, je n'arrête plus ce blog. Je publierais quand je pourrais et sur des sujets moins « perso » que avant, mais dans le fond, ca reste mon « chez moi », et après tout, ce sera normal si cela ne ressemble plus au blog du début : on change tous.

Et j'aurais économisé un psy grâce à ce post pour être ainsi capable de rajouter : "heureusement".

Ps 2 : non, j'ai tout de même plus de cheveux et moins de ventre que Villeret dans le Diner de Cons.
Ah, mais.


Partager cet article

16 mars 2009 1 16 /03 /mars /2009 11:15

Maj : On oublie cette idée bête que de vouloir partir faire "ailleurs" ce que je faisais plus ici.
Tsss, aussi, quelle idée.





Oui, je suis drogué au blog et j'hullule devant mon ordinateur depuis que j'ai décidé d'arrêter "Le Petit Nicolas mais en Plus Grand".

Alors je viens de créer mon nouveau blog : http://jeuneactiftoimeme.over-blog.fr/

Bon, je me reste plus qu'à trouver dans l'annuaire une clinique qui ferait les "désintox du blog".
... Gasp, à quelle lettre chercher ?




Partager cet article

13 mars 2009 5 13 /03 /mars /2009 15:47

Je suis toujours le gaffeur d'il y'a 4 ans, celui qui explosait des verre très artistiquement, à la World Trade Center sous le regard (éclaboussé) de mes amis : la preuve, j'ai encore très récemment médusé du personnel de bar en trouvant le moyen de défier les règles de physique élémentaire lorsque les verres que j'avais malencontreusement laissé tomber étaient allés se nicher un petit peu partout dans les recoins les plus improbables du bar.


Il faut savoir battre en retraite très discrètement lorsque l'employé commence à considérer son balais avec comme une sorte de furie dans les yeux.


Faut avouer qu'à première vue, le Margharita Frozen, ca avait pas forcément l'air d'être le truc le plus marrant à nettoyer, tiens.


Je suis encore l'indomptable rêveur qui pense que alors que sa paire de chaussures flambant neuve à démontré toute ses limites dès son premier jour, particulièrement lorsque la brune faillit tomber dans les pommes lorsque j'ôtais mes pompes sous son nez qui n'en avait pas tant demandé, bref, qui pense qu'il pourra tout de même porter ses chaussures un week-end à Dublin sans que ca lui perturbe plus que cela le séjour.


... J'ai du m'éclipser une dizaine fois à l'insu de mes amis pour aller changer de chaussettes, celles que je portais risquant de me faire arrêter pour terrorisme bactériologique, et qui sens mauvais, en plus.


Lorsque j'ai commencé mon blog il y'a 4 ans, j'étais un petit étudiant dans son appartement de 25m², le fameux T1 de la rue Palaprat, et j'avais commencé à tapoter presque naturellement sur mon ordinateur de remplacement (celui que la Fnac m'avait prêté le temps que le mien finisse de se remettre de sa rencontre avec le contenu de ma tasse de café).


... La première crise de colère -consécutive à la lecture de mes frasques- passées de ma copine d'alors, l'inénarrable Fanny (qui s'appelait en fait Stéphanie, je l'ai définitivement compris 2 mois après notre rupture -je suis resté avec elle 9 mois-), allait me conforter dans l'idée qu'il y'aurait finalement peut-être bien un public pour me suivre.


Fut-ce pour savoir à quelle adresse envoyer ses tueurs à gage option sadiques.


Ce blog a été une bouée d'oxygène (je sais, cela ne veut strictement rien dire, mais vous auriez pu avoir la désobligeance de le passer sous silence) pendant les 4 longues années qui m'ont amené de mon appartement Palaprien, de mes études scandaleusement bohèmes (scolairement parlant, en fait), de mes histoires féminines à 2 sous et mes découverts à 800 euros à ma situation d'aujourd'hui.


D'ailleurs, c'est grâce à mon blog que j'ai ma situation d'aujourd'hui. Ben oui, écrire que l'on a voulu se raser les fesses sur son blog histoire de faire marrer son prochain, ca peut aussi amener à rencontrer la brune de sa vie et à décrocher le job de ses rêves, aussi improbable que cela puisse paraître -mais si j'avais voulu un jour être probable, ca se saurait-.


Je laisse volontiers méditer la-dessus ceux qui se fichaient de la pomme de ce « Poi-rier qui divague sur le net ».


« Le Petit Nicolas mais en Plus Grand », c'est fini. Probablement que je ne pourrais pas m'empêcher de revenir, dans un futur à moyen ou long terme, parce que dans le fond, je suis un égocentrique invétéré et qui a besoin de se dire que après tout, y'a tout de même une ou deux personnes qui l'aiment bien en ce bas monde. Mais en attendant, et parce que j'aimerais ne pas gâcher les anciennes histoires que certains se forceront à reconnaître comme potentiellement pas trop navrantes, par de nouvelles qui ne feraient que répéter ce que tout le monde sait déjà, à savoir que je suis à moitié cinglé (au moins, je suis définitivement certain d'être fiché par les RG après pareille déclaration ^^), je m'arrête là, parce que le principe de ce blog a toujours été que je devais prendre du plaisir à vouloir raconter mes « inepties navrantes », et que ces derniers temps, et bien je passe plus de temps devant une page blanche à me dire « pfff, je vais tout de même pas raconter que mes chaussettes suintaient comme une éponge plongée dans la mer morte ? » qu'à tapoter sur mon clavier.


Et pour achever de m'en convaincre, ce post aura été paradoxalement écrit, lui, en moins de temps qu'il n'en faut à une De Lorean pour atteindre la vitesse de 88 miles à l'heure.


Je confie mes petits lecteurs qui le voudront bien à ma brune qui les accueillera bien volontiers sur son blog de « petits boulots » (oui, elle est passée sous le bureau pour obtenir pareil piston. J'anticipe les demandes, hein ...), ceux qui le souhaiteront peuvent m'envoyer un mail à l'adresse Nicopoi@grandnicolas.com afin que je les tienne au courant d'un éventuel retour (d'ici une dizaine d'années, hein ...) ou de la création d'un nouveau blog, qui parlerait pourquoi pas de près ou de loin de mon boulot de « responsable juridique ».


Je ne me lasse pas de ma carte de visite.


Merci à tous, ca a été super chouette de lire vos commentaires, de les attendre impatiemment, et de consulter mes statistiques de la veille le matin, la tasse de café en main et les yeux plus gonflés que Jacques Mellick prétendant avoir rallié Béthunes-Paris en moins d'une heure. Je remercie aussi et tout particulièrement à titre posthume Pascal S. -les vrais habitués du PNMEPG me feront le plaisir de s'esclaffer bruyamment- sans qui rien n'aurait été possible ^^.


C'était vraiment drôlement chouette ces 4 années « avec vous », les aminches.



Le Petit Nicolas ... Mais en Plus Grand






« La route de la vertu n'est pas toujours la plus sûre, et il y a des circonstances dans le monde où la complicité d'un crime est préférable à la délation ...» - Sade (quel grand homme, tout de même ^^)



PS : Cette tasse est ma tasse fétiche, serez vous capable de deviner pourquoi ?



Partager cet article

8 mars 2009 7 08 /03 /mars /2009 17:07
Pffffiu, de retour !

Ca a été une très longue semaine, mais je reviens avec plein de nicolades à vous raconter, donc ce devrait être une semaine assez charguée bloguesquement parlant.

A force de tenter de baraguiner des langues étrangères, rien d'étonnant que j'en vienne à inventer des mots.

... On se retrouve vite pour la narration de toutes ces inepties.

Nico

Partager cet article

21 février 2009 6 21 /02 /février /2009 17:22

« Suite à un accident de personne sur la voie, notre train restera arrêté en gare de Marmande pour une période indéterminée. »

Je remue sur mon siège, sortant vaguement de mes rêveries commencées lorsque j’avais assis mon cul dans ce fichu TGV, quelque part aux alentours de 6h du mat. Mon ordinateur posé devant moi continue à faire défiler les mp3 alors que les écouteurs trainent depuis déjà longtemps par terre, c'est-à-dire le moment où les heures de sommeil emmagasinées dans la nuit qui a précédé se sont avérées nettement insuffisantes.

Quelque soit l’heure à laquelle je doive me lever, j’ai toujours du mal à m’effondrer de sommeil avant 3h du mat.

Ce qui pose problème quand j'ai du me lever à 5h, comme ce jour là.

Des crétins que j’ai envie de baffer soufflent bruyamment, croisent leurs bras en signe de molle protestation contre cette atteinte à leur emploi du temps qui leur est faite, oubliant un peu rapidement tout de même que derrière la subtile notion d’accident de personne, c’est un pauvre type qui doit avoir ces abattis répartis un peu partout aux alentours d’un passage à niveau qui ne saura même pas si le plan de relance aura une efficacité ou non sur notre économie moribonde.

Le pauvre, tiens.

(…)

Je débarque à Paris avec 3h de retard, d’autant plus affamé que mon appétit à été injustement aiguisé par la promesse du plateau repas offert par la SNCF, plateau repas qui aurait donné un haut le cœur à père dodu, qui serait pourtant en mal de faire le difficile quand on voit l’odeur de cadavre en décomposition qu’on respire lorsque l’on ouvre ses foutues boites de Nuggets.

C’est dire.

Des 3h d’avance que je m’étais prévu pour arriver à l’heure à mon rdv, il n’en restait plus que 10 minutes de retard, ce qui avait pour effet sur moi de me transformer en parfait petit parisien instantanément.

... Autrement dit, j’ai bousculé tout le monde dans le métro, lancé des regards de haine à ceux qui trainaient à gauche dans l’escalator, et remonté l’avenue des Champs-élysées, où j’avais mon rendez vous, comme si je me baladais dans les rues de Aulnay-sous-bois avec un t-shirt « j’adore Jean Marie Lepen ».

J’ai rarement couru aussi vite.

J’arrive en bas de l’immeuble où je me devais d’aller, et me retrouve devant une secrétaire qui ne connait ni d’Eve, ni d’Adam, encore moins Mr Leblond et son avocat d’affaires, un maître de conférence qui a même son groupe de fans sur Facebook. Tant pis, je fonce quand même au 4ème étage comme le message sur mon répondeur me recommandait de le faire, et me retrouve dans un bureau d’affaires  qui aurait conduit tout droit son détenteur à la Bastille si la monarchie était toujours d’actualité.

Heureusement, quand on voit la tête des descendants royaux, on peut légitimement se douter qu’il n’y a que peu de risque que la monarchie redevienne tendance en France.

Je me dirige vers les 3 greluches qui végètent elles aussi derrière un bureau.

« Mr Leblond ?
- Oui, c’est dans le bureau à droite, ils vous attendent. Je vous apporte un café ?
»

Je me dirige vers le bureau, et durant les 3min qu’il me faut pour l’atteindre (rarement vu des bureaux aussi grand !), je me concentre posément et sans inutile considération personnelle sur mon rendez vous.

Ca a donné ca, en gros :
« J’ai la trouille, j’ai la trouille, non je n’ai pas la trouille, si j’ai la trouille, mais non, et puis zut, j’ai appris à gérer les discussions avec ce genre de personnes, suffit juste de jamais baisser les yeux, de parler calmement même si je ne suis pas calme, de ne pas se laisser impressionner et ne pas pleurer comme à l’époque du Cm2 quand mon odieuse prof me faisait remarquer devant toute la classe que j’avais déciment du mal avec la concordance des temps … »

Soyez franc, vous n'eussiez pas remarqué ?

« Monsieur Nicopoi, bonjour, je suis la pers -vous voulez un café ?- sonne que vous avez eu au télépho - avec ou sans sucre ?-ne, Mr Leblond »

Ca y’est, je suis déjà perdu.
Où sont mes mouchoirs, déjà ?

(…)

Le lendemain, aux alentours d’une heure à laquelle je me couchais il n’y a pas encore si longtemps, je me retrouve à nouveau sur le quai d’une gare, celle de Montparnasse, à me retrouver avec une foule d’imbéciles à dépasser comme à Mario Kart -les plus vieux jouant les bananes- ceux qui se dirigent aussi vers les types de la SNCF aux allures patibulaires et armés de terrifiants lecteurs de codes barre.

Je suis très impressionnable.

J’arrive enfin dans mon compartiment, que j’ai réservé en première classe, et exténué, je m’affale sur mon siège, ravi d’avoir constaté que la rame était à peu près vide. Je ferme les yeux, et prie pour arriver à dormir jusqu’à Toulouse, ce dont j’ai vaguement besoin après la nuit blanche que je viens de passer en compagnie de mon ami Tom à jouer à un vieux jeu de Geek, Civilization 2.

Perturbant comme jeu : on a fait exploser à nous deux assez de bombes atomiques pour que mon opinion sur Staline en soit passablement remont...

« Gwendoline, vient, j’ai trouvé un compartiment libre ! Non, ne crie pas ! Tiens, je te pose ton jeu qui fait du bruit quand tu en remues les pions, ah non ! tu n’avales pas ! Oulala, tu fais beaucoup de peine à maman … »

Le train était direct jusqu’à Toulouse.

(…)

Cela a été un long, long retour, pendant lequel j’ai du essentiellement me concentrer sur la manière la plus intelligente de rester calme, autrement dit, de ne pas exploser en hurlant « mais bordel, mais il y’a une seconde classe pour des raseurs comme vous ! ».

Histoire surtout de ne pas devenir définitivement, moi aussi, un crétin …


NB : Ca y'est, la brune a dépassé les 100 visiteurs par jour ! Certains diront que c'est son style beaucoup plus clair et incroyablement moins fumeux que le mien qui fait son succès, j'aime à croire qu'il ne s'agit là que de médisances perfides qui me font doucement ricaner (Zut, Patrice Allègre n'est plus dans l'annuaire ?) et pour le prouver, paf, je vous incite à aller voir sa dernière publication, dans la joie et la bonne humeur. C'est ici, tiens :
http://mespetitsboulots.over-blog.com/

Il n'empêche, ceux qui me critiquent ne sont que d'infâmes raclures.



Partager cet article

11 février 2009 3 11 /02 /février /2009 16:52

Mesdemoiselles,
n'en jettez plus, oui, je sais, ma cruauté n'a d'égale que ma paresse à écrire de nouveaux articles, sans parler d'articles de qualité, à savoir ceux qui raconteraient mes turpitudes de naguère, lorsque j'étais beau et jeune et que les demoiselles s'arrachaient ma vertu avec cris et fracas.

Mon psy m'a recommandé la méthode coué.

Mais halte là ! Moi je dis, il faut savoir soigner son lecteur, aussi, je vous offre royalement (si, si, j'insiste) ce lien vers un site qui vous permettra de ne plus faire perdre à votre copain pourtant sacrément patient perdre votre temps inutilement chez le coiffeur un samedi, à trop hésiter sur la manière de devenir une fille commune aux cheveux courts.

On répète après moi : la coupe au carré, c'est le mal.

Donc hop, c'est la maison qui offre.

Et non, personne ne me paye pour cet article.
Leur logiciel est simplement génial, il concoit encore que je puisse avoir les cheveux jusqu'aux fesses.

Magique, vous-dit je.



NB : au lieu d'hurler d'horreur, cliquez sur la photo, on verra bien si vous ferez mieux.


Partager cet article

9 février 2009 1 09 /02 /février /2009 13:32

Vendredi soir.

Brune et moi nous rendons à l'anniversaire d'un copain, qui en arrivant à réunir une quinzaine de personnes sur une superficie d'appartement peut-être suffisante pour y faire rentrer une fraction de village schtroumpf, accomplit un second tour de force au moins aussi impressionnant que celui consistant à avoir attiré une quinzaine de personnes dans le quartier St Cyprien.

Les Toulousains ont la même furieuse envie de traverser la Garonne pour se rendre à St Cyprien que les Ouest-Berlinois ne sautaient de joie à l'idée de traverser le check-point Charlie pour aller faire du tourisme sur la Karl-Marx Allée.

... En 1970.

Après avoir déballé nos 2 bouteilles de Muscador, un odieux pétillant vachement bon dont la quantité de cadavres accumulés devant notre porte -en attendant le très hypothétique jour où nous nous déciderons à aller au recyclage- tendrait à démontrer que nous en sommes complètement fans, et après avoir compris que les autres avaient été beaucoup moins originaux en ramenant du vrai champagne au format décomplexé, nous nous installons dans l'appartement de l'ami, qui tout à sa joie d'avoir touché ses premiers salaires, en a oublié que l'on ne pouvait pas faire asseoir une dizaine de copains sur un écran plasma, fut-il assez imposant pour servir de Iphone-géant au Gargantua du défunt parc d'attractions Mirapolis.

On s'est assis sur le polystyrène de protection du-dit écran plasma.
... Pendant toute la soirée, ca a été par conséquent le cirque Pinder et ses incroyables équilibristes.

Très rapidement, et malgré le fait que nous buvions dans une décadence totale les quelques centilitres de champagne que je n'ai pas renversé à l'ouverture de la bouteille, j'en viens à me faire la réflexion intérieure que je revis là une soirée étudiante comme nous en faisions dans mon studio de Palaprat, quelques années plus tôt.

... Sentiment particulièrement exacerbé par le fait que rond comme des ministres de l'écologie, nous allions quelques heures plus tard traverser une partie du Pont Neuf en caleçons, par un temps à rendre un Ours Polaire particulièrement frileux.

... Et encore plus tard, lorsque nous nous retrouvions à comploter fiévreusement -et ivres morts, soit- devant ce bar crétin de crétins imbus d'eux mêmes qu'est la Couleur de la Culotte après s'en êtres fait jeter piteusement une première fois.

Aux témoins de cette soirée là : on avait pensé à se rhabiller au moins, avant de faire notre première tentative d'entrée dans le bar ?

(...)

Samedi.

Conformément à ce que j'avais annoncé pour faire rageusement bisquer Manon, mon amie qui fait des études de médecine depuis 10 ans et qui semble en avoir pour encore la même période à râler contre des gardes payées le Smic d'un Éthiopien, brune et moi nous levons honteusement aux alentours de 13h du matin.

Les médisantes diront même 13h01m30 secondes.
Tout de même, le « déjà ? » était un brin cruel, brune.

Et mérité ? Soit.

Après avoir résisté vaillamment à la tentation d'empoigner ma tondeuse électrique suites aux quelques remarques désobligeantes que j'avais pu subir la veille sur l'état de ma chevelure (« gras », c'était cruel, les aminches. Pas ma faute si je transpire de quoi remettre au niveau 0 la mer morte lors d'un partie de squash, quoi !), je craquais noblement en ne m'engouffrant que chez le 10ème coiffeur devant lequel je passais en moins de 3 rues parcourues.

Les Toulousains ne sont pas des adeptes du crâne rasé : nuance, ils ont une industrie du cheveux à faire tourner au moins aussi grosse que celle de l'aéronautique.

Lorsque je ressortais de chez le coupe-tiffs, j'avais la démarche d'un canard après une séance de gavages en vue des fêtes de noël, passablement étourdi par le « conseil l'air de rien » qui venait de m'être fait d'aller consulter un dermato, « parce que avec un peu de chance, vous pourriez gagner une ou deux années, après tout, vous êtes encore relativement jeune ... »

Lorsque vous apprendrez qu'un communiqué de l'ETA, de Corsica Corsica et d'action directe revendiquera l'attentat du coiffeur du boulevard de Strasbourg à Toulouse, ayez la gentillesse de ne pas rétablir la vérité auprès de l'AFP.

Avouez tout de même que y'a des bombes qui se perdent quand on se fait traiter de futur chauve, quoi.

Mes déambulations en compagnie de ma brune, pour se détendre un peu après l'infamie, allaient nous conduire place Arnaud Bernard, où j'allais avoir le plus grand mal à justifier ma haine des comportements populeux, et plus particulièrement, celui qui consiste à regarder un pompier monter sur une échelle pour évacuer les éventuels occupants d'un immeuble en feu, et espérer comme la masse de crétins le nez en l'air que l'on verra un type sauter par la fenêtre et repeindre le trottoir en s'écrasant quelques mètres plus bas.

Ne niez pas, pourquoi les badauds regarderaient une simple bête fumée monter d'un immeuble, sinon ?

Notre route allait enfin nous amener de nouveau à la Place St Pierre, où nous allions constater sobrement que la seule chance de trouver une moyenne d'age chez Tonton (le bar qui dépucelle l'estomac de la jeunesse Toulousaine) proche de nos aspirations (c'est à dire, au moins supérieure à 18 ans. Environ, hein, nous ne sommes pas si difficiles) était de venir effectivement à 18h, à l'heure d'un match de rugby.

40 minutes plus tard, et alors que la moyenne prenait de rudes coups à chaque nouvelle entrée d'un puceau en puissance dans le bar, nous prenions la tangente.

La soirée du samedi allait se poursuivre sur une orgie de Fajitas et de vodka, suivie d'un déplacement à la crémaillère déguisée d'une amie, que nous honorions de notre courte présence par une participation enthousiaste (de toute façon, que se soit pour se déguiser en aventurier à fouet ou non, toute occasion de sortir ma vieille veste en cuir est notoirement enthousiaste) et par l'apport de 2 bouteilles d'un mousseux particulièrement bon.

C'est certain, le Muscador ne connait pas la crise, à Toulouse.

A 2h du mat, la brune dormait du sommeil des justes.
... tandis que épuisé par les dernières 45minutes, je tentais de refroidir ma langue encore fumante sur le bac à glaçons du congélateur.

Sic et serviteur, merci.

(...)

Le dimanche, le réveil était encore une fois à une heure si avancée de la journée que la Manon avait probablement du finir sa garde du matin.

Du moins, l'ais-je espéré pour toi, lorsque je baillais devant Le Grand Journal, vers 12h30 ...

Après avoir harcelé de sms tous mes voisins pour leur demander vainement s'il ne leur restait pas un vague litre de lait (je compte militer activement pour que tout les appartements neufs soient livrés en série avec robinet d'arrivée de lait chaud. Ou de café au lait. Ou soyons fous, de café au lait avec 3 sucres, s'il vous plait.), la journée passait doucement jusqu'à ce que l'heure d'arrêter de se prendre avec ma brune des tôles administrées avec violence par une IA en forme même le dimanche ne vienne, et nous prenions la route du Cinéma Gaumont de la place Wilson.

... Comme en avaient eut l'idée à peu près les 9/10 de la ville et de sa banlieue.
Il devient décidément très difficile d'être original un dimanche grisâtre.

Nous sommes ressortis de la salle, où nous avons vu « Les Noces Rebelles », bon film que je subodorais pourtant et à tord de n'être qu'un prétexte pour réunir à nouveau Caprio/Winslet dans une voiture (s'il y'a toujours bien du cul à l'écran entre eux, il est tout de même satisfaisant de voir qu'il arrive même aux plus bellâtres niais d'entre nous de se prendre un « déjà ? » bien senti. Lui.), complètement déphasés, presque prêts à jeter des pavés sur le premier représentant de l'ordre que nous rencontrerions, fut-il un sénile gardien de jardin public.

Nous avons passé le dimanche soir à nous imaginer quitter le pays.

... mais en attendant que nous allions refaire le monde à Berlin ou Montréal, c'est à Dublin que nous irons passer un week-end moins « conventionnel », en Mars ...

On refait le monde comme on peut.


NB : Traduire "Revolutionnary Road" par Les Noces Rebelles ?
Etonnez vous de l'effroyable réputation des facs de lettres, après ca ...

NB2 : La version courte de ce post, c'est sur le blog de Brune qu'il faut la lire :
http://mespetitsboulots.over-blog.com/article-27720106.html



Partager cet article

2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 14:34

Ce qu'il y'a d'insoupçonnablement terrifiant dans le fait d'avoir soufflé 25 bougies (c'est une métaphore : essayez de faire tenir 25 bougies sur un gâteau, vous n'arriverez qu'à vous cramer la main à chaque allumage de bougie et à transformer votre charlotte aux fruits en cire à la charlotte), c'est que chaque jour semble poindre le bout de son nez pour vous confirmer toujours un peu plus que vous avez définitivement basculé de l'âge de « à une chance de devenir ... » vers le beaucoup moins glorieux « franchement, il faudrait être sacrément crédule pour y croire encore ! »

Et j'ai beau être aussi naïf qu'une ménagère endurcie à l'art ménager, ça devient de plus en plus difficile d'y croire.

Tu regardes 5 minutes une émission aussi bénignement bâclée que Capital, et bim ! Tu apprends que le mec qui a fondé son site internet à l'age de 20 ans ne s'est pas contenté, lui, de faire de la (moche) figuration sur l'article paumé au cœur de « La Dépêche », mais a capitalisé dessus et est 4 ans plus tard à la tête d'une entreprise d'une trentaine de salariés.

Et ce n'est pas par pure mesquinerie de jaloux compulsif que je commenterais la chose par une désagréable remarque du genre « et d'abord, ca se voyait comme les yeux au milieu de la figure que tu n'allais pas lui envoyer un mail d'excuse à ton client pas content, raclure. »

Mais tout de même.

Durant toute la période qui a précédé mon entrée à la fac, j'avais une très claire opinion (ce qui mérite d'être souligné, étant notoirement connu pour être aussi embrouillé qu'une explication d'ancien ministre mis en examen devant un juge d'instruction) sur ce que pourrait être cet étrange concept peu développé ou mal dans une émission de téléréalité sponsorisée par manix, bref, cet étrange concept de « réussir sa vie ».

Ayant au préalable et (très, si si !) habilement écarté l'idée que cela puisse passer par participer à une émission dans laquelle on me verrait devenir tout blanc quand un idiot tout rouge (la crème solaire, connaissent pas ?) se frotterait (très hypothétiquement, j'insiste) à ma brune, j'en viens à poser plus sérieusement la question, à savoir « quels pourraient bien êtres les objectifs d'un Nico dans la force de l'âge, pas encore méchamment grassouillet et encore chevelu, damned ? »

Oui, vous avez bien lu, non grassouillet et chevelu. Tas de médisants, va.

Le fait est que je sais plus, dans le fond, ce que je ne veux pas que ce que je veux. S'il a pu m'arriver dans de lourds moments d'égarements que le whisky ne saurait excuser totalement m'imaginer en sauveur du monde à la John Connor, j'ai du me rendre à l'évidence et constater tristement que le jour du jugement dernier ne viendrait pas, ce qui me retire d'un coup et cruellement ma vocation première.

Et pourtant, dieu sait que j'ai des palpitations au cœur chaque fois qu'une sirène m'arrache les oreilles le premier mercredi du mois à 12h, tiens.

... Je le rappelle au cas où, ce blog est h-u-m-o-r-i-s-t-i-q-u-e.
Et puis de toute façon, j'aurais du mal à sauver le monde avec ma brune et mes deux chats sur les bras, alors hein.

Revenant donc de cette vision apocalyptique que le désastreux Gorbatchev a pour le moment fortement compromis, il m'a fallu donc en arriver à éliminer ce que je ne voulais pas :
- des gamins avant mes 25 30 35 à définir ans.
- perdre mes cheveux, prendre du poids.
- avoir une copine qui me casserait les pieds et qui serait même pas proportionnellement jolie, pour compenser.
- avoir une banquière stressée et pointilleuse.
- vivre seul ou à deux dans un hlm de banlieue sordide.
- trouver rigolos Dechavanne et Ruquier.
- avoir peur de sortir le soir parce que « c'est dangereux, on pourrait se faire agresser ».
- enfiler un jaune fluorescent au fauteuil passager de ma voiture. J'ai des poussées de haine chaque fois que je constate qu'un crétin a fait pareille ignominie, de façon totalement crétine et irréfléchie. Tas de moutons, va !
- avoir peur de mon proprio.
- considérer que le ketchup et la mayo constituent un mélange étrange tout de même, fut-ce dans un Kebab.
- croire sur parole une émission qui me dit que boire du red-bull, c'est dangereux, bouh pas beau !
- régler mes impôts locaux en même temps que tout le monde, sans une sécurité d'originalité au moins égale à 3 mois.

J'ouvre ma boite aux lettres avec des gants de démineur Afghans.

Vous noterez tout de même que les aspirations somme toute pas si gamines de cette liste non exhaustive ne touchent que très peu au domaine au professionnel. Cela peut s'expliquer ainsi : j'ai eu trop le temps -lorsque mes perspectives de carrière s'apparentaient à celles d'une huitre périmée au fond du bassin d'Arcachon un soir de marée noire- de me résigner à l'idée qu'il me faudrait peut-être mentir toute ma vie sur le fait qu'au fond, « j'étais heureux avec mon petit smic à mi-temps qui me permettait une fois par an de m'acheter un nouveau jean chez Célio, si les soldes étaient particulièrement hardcore ».

J'ai toujours eu un don pour dramatiser.

Aujourd'hui, je suis limite angoissé à l'idée que justement, je m'estime au moins à court terme sur des rails de TGV survitaminé à l'électricité d'EPR concernant la carrière professionnelle : tout simplement, parce que dans le fond, ca m'arrangeait de pouvoir me dire que je n'avais besoin de penser à rien d'autre que sortir du bourbier sans fond dans lequel je stagnais il y'a encore de cela un an, wahou seulement !

Pourquoi cela m'arrangeait ?

Parce que si j'ai un boulot super chouette comme j'ai toujours rêvé d'en avoir un, et bordel de nouilles chinoises que l'on ne peut manger proprement avec des baguettes : quel fichu objectif je vais bien pouvoir me mettre en tête (et accessoirement, dans celle de brune) dans les prochains mois autre que « tiens au fait, si j'avais un Nico jr, arriverais-je à le garder à peu près entier un an ou deux et arriverais-je à faire jouer la garantie constructeur passé ce délai ? ».

Moi, je trouve ça tout de même flippant, quoi.


Note : Ce post n'a pas du tout été conçu pour obtenir d'un juge une condamnation à la stérilisation au fil de fer barbelé (rouillé), quand bien même je flipperais comme un malade depuis que je me suis rendu compte que quand je disais innocemment et en rigolant à 18 « moi, j'aurais pas de gamins avant d'être vieux, genre 28 29 quoi », eh bien j'avais pas mesuré à quelle vitesse 28 29 ca t'arrivait vite dans la tronche tout de même, tiens.

Rah.


... »

Partager cet article

2 février 2009 1 02 /02 /février /2009 11:23
Oui, bon, pas besoin de sortir les poupées vaudou, je sais bien que je ne tiens pas ma promesse d'un post un jour sur deux !

En attendant, et pour combler les carrences notoires de son brun, la brune publie à tour de bras, elle ...
Alors bon.

Mais je publie moi dans la journée, promis.
... Promis sur la tête de mon CV.





Si je n’ai toujours pas décroché le boulot du siècle, c’est aussi parce que je ne brille pas toujours de mille lumières lors de mes entretiens d’embauche.

Parfois je m’aventure à rajouter çà et là une petite exagération sur mon CV, ce qui convertit le  PACK OFFICE : euh…. un peu Word et je connais EXCEL de nom  en Maitrise parfaite du pack office (...)


Partager cet article