Hier soir.
Invités chez une amie, ma brune et moi nous retrouvons derrière une table à contempler le plat que notre hôte a ramené de la cuisine, et bien que son chat soit en train de tenter de me manger le bras (difficile de croire qu'il veuille seulement faire joujou vu la façon dont il dévisageait mes veines), j'avoue que je me retrouve assez vite en appétit.
Déjà, je fonctionne beaucoup au visuel. A première vue, cela ressemble à un Kebab, ce qui ne peut qu'être bon signe, mais sans le gras/ketchup/mayo qui en dégoulinerait, ce qui est moins encourageant mais en même temps, faut bien accepter de faire quelques efforts pour arriver à enfin reboucler ce premier putain de bouton de mes quelques jeans.
Rah.
La tranche de pain ultra fine qui le recouvre est craquante, mais super bonne, et dans la bouche, c'est un petit goût sucré qui se marie agréablement avec la viande de je ne sais pas quoi, n'ayant comme à mon habitude pas écouté ce qu'on me racontait sur l'origine de la bouffe dès lors que l'explication dépassait la 3ème syllabe d'affilée.
J'arrive en quelques minutes à faire un massacre de la généreuse part qui m'est attribuée.
Brune répond entre 2 bouchées à notre hôte : « non mais c'est étonnant de savoir que c'est du pigeon, tout de même ».
Ma fourchette s'interrompt à 5 cm de ma bouche.
Notre hôte, très sérieusement « Oui, c'est une recette que l'on m'a transmise au Maroc, c'est surprenant comme viande mais ca se mange bien ».
(...)
J'ai passé le reste de la soirée devant les dernières bouchées qui restaient dans mon assiette à réprimer des hauts le cœur qui menaçaient de se transformer rapidement en vomi de pigeon.
La nourriture, c'est vachement psychologique, tout de même.