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  • : Le Petit Nicolas mais en Plus Grand
  • : Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
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Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
20 avril 2009 1 20 /04 /avril /2009 15:17

Il y'a quelques mois de cela.

Constatant que nous avons écumé en un temps particulièrement indécent les premières bouteilles qui devaient constituer un « apéritif vite fait juste pour le plaisir de se voir » (les soirées les plus décadentes commencent toujours de la sorte, je devrais le savoir depuis le temps !), je me tourne vers Clément, et lui dit de la façon la plus ingénue :
« Je devrais peut-être retourné chercher quelques bouteilles »

Gros silence.

« C'est un peu loin, tout de même »

Clément ne comprend toujours pas où je veux en venir.

« Si seulement j'avais un moyen de m'y rendre rapidement, qui possède des roues, des pédales, et un guidon ... »

3 minutes trente plus tard et les clés du cadenas du vélo de Clément en mains, je m'approche du cycle, qui à première vue et sans à priori aucun ressemble vaguement au Titanic tel qu'on l'a retrouvé 50 ans après sa collision très médiatisée avec un glaçon dans l'Atlantique Nord.

Les fois où je me cogne le pied dans notre table (très. Trop.) basse devraient à mon humble avis rencontrer un écho autrement plus significatif.

J'empoigne le vélo, donc. Et il se passe alors un truc un peu étrange, un peu comme avec ce gamin pas super mature il y'a quelques (centaines) d'années de cela, lorsqu'il avait retiré une bête épée coincée dans un socle à la noix de marque probablement suédoise :
Je parcours en 30 secondes et la moitié de coups de pédales, une distance qu'eus-je tenté (le subjonctif, c'est vachement impressionnant tout de même) avec mon propre vélo, j'en serais encore à ramasser ma langue dans le caniveau aujourd'hui.

... Inutile de dire qu'après cette sombre expérience, je ruminais sévèrement contre ma machine et que celle-ci se retrouvait sur le banc de touche, ou plutôt parquée dans l'endroit de mon immeuble que certains appellent cave mais que je nommerais plus justement gros gruyère dont le plancher branlant et craquant ferait passer pour sécurisées ce qui reste de bâtisses dans la petite ville Italienne d'Onna ...

(...)

6 mois plus tard.

Lorsque je me rendais compte que tout compte fait, il n'était pas si mal de se rendre au boulot en vélo, et que surtout, j'avais probablement pris en poids depuis que je l'avais remisé au garage de quoi me faire surnommer levier d'Archimède (ce qui est toujours vexant, forcément), je me rendais dare-dare sur Ebay, ou je dénichais un vélo qui me semblait pas mal du tout.

Il ressemblait au vélo de Mat.
Un critère valable comme un autre, surtout lorsque l'on s'appelle Nicolas et que son propre sens du jugement est aussi réputé qu'un cheeseburger LeaderPrice surgelé.

Je retrouve donc mon vendeur à Colomiers, bourgade qui donne aussi envie d'y vivre que le tunnel du Mont-Blanc pris en son milieu, et après avoir essayé l'engin sous le regard attéré de ma brune, que l'on pouvait deviner anxieuse à l'idée de revoir partir son homme le matin sur un vélo au milieu de chauffards kamikazes, l'affaire est conclue, pour une modique somme à faire hurler d'angoisse l'expert comptable d'une équipe du Tour de France.

Un brin d'anxiété commence toutefois à me prendre à mon tour au moment de payer, commençant à poser des questions au vendeur dont chaque réponse appelle une nouvelle question laissant transparaitre un je ne sais quoi de « bon dieu, qu'est ce que je suis en train de faire, là ? », mais c'est assez commun chez moi.

Je suis un épouvantable acheteur.

Je rentre à la maison, le vélo dans ma petite 306 rouge, et après avoir pris un bain de poussière de bois (efficaces, les termites !) sur la tronche au moment d'ouvrir la porte du cellier, je me retrouve en équilibre sur les quelques lattes de bois qui soutiennent le plancher qui porte décidément mal son nom, mon nouveau vélo en main et que je m'empresse d'attacher à l'ancien, n'ayant pas d'autre cadenas.

(...)

Et comme de juste, je n'ai donc depuis jamais touché à ce « nouveau vélo », ayant effectivement trouvé en le comparant à mon « ancien » que ce dernier n'était tout compte fait pas si mal.

... Si mon nouveau-nouveau banquier trouve mon blog, il va comprendre pourquoi je change de banque tous les 2 jours, tiens.

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26 mars 2009 4 26 /03 /mars /2009 16:26

Hier soir.

Invités chez une amie, ma brune et moi nous retrouvons derrière une table à contempler le plat que notre hôte a ramené de la cuisine, et bien que son chat soit en train de tenter de me manger le bras (difficile de croire qu'il veuille seulement faire joujou vu la façon dont il dévisageait mes veines), j'avoue que je me retrouve assez vite en appétit.

Déjà, je fonctionne beaucoup au visuel. A première vue, cela ressemble à un Kebab, ce qui ne peut qu'être bon signe, mais sans le gras/ketchup/mayo qui en dégoulinerait, ce qui est moins encourageant mais en même temps, faut bien accepter de faire quelques efforts pour arriver à enfin reboucler ce premier putain de bouton de mes quelques jeans.

Rah.

La tranche de pain ultra fine qui le recouvre est craquante, mais super bonne, et dans la bouche, c'est un petit goût sucré qui se marie agréablement avec la viande de je ne sais pas quoi, n'ayant comme à mon habitude pas écouté ce qu'on me racontait sur l'origine de la bouffe dès lors que l'explication dépassait la 3ème syllabe d'affilée.

J'arrive en quelques minutes à faire un massacre de la généreuse part qui m'est attribuée.

Brune répond entre 2 bouchées à notre hôte : « non mais c'est étonnant de savoir que c'est du pigeon, tout de même ».

Ma fourchette s'interrompt à 5 cm de ma bouche.

Notre hôte, très sérieusement « Oui, c'est une recette que l'on m'a transmise au Maroc, c'est surprenant comme viande mais ca se mange bien ».

(...)

J'ai passé le reste de la soirée devant les dernières bouchées qui restaient dans mon assiette à réprimer des hauts le cœur qui menaçaient de se transformer rapidement en vomi de pigeon.

La nourriture, c'est vachement psychologique, tout de même.

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13 mars 2009 5 13 /03 /mars /2009 15:47

Je suis toujours le gaffeur d'il y'a 4 ans, celui qui explosait des verre très artistiquement, à la World Trade Center sous le regard (éclaboussé) de mes amis : la preuve, j'ai encore très récemment médusé du personnel de bar en trouvant le moyen de défier les règles de physique élémentaire lorsque les verres que j'avais malencontreusement laissé tomber étaient allés se nicher un petit peu partout dans les recoins les plus improbables du bar.


Il faut savoir battre en retraite très discrètement lorsque l'employé commence à considérer son balais avec comme une sorte de furie dans les yeux.


Faut avouer qu'à première vue, le Margharita Frozen, ca avait pas forcément l'air d'être le truc le plus marrant à nettoyer, tiens.


Je suis encore l'indomptable rêveur qui pense que alors que sa paire de chaussures flambant neuve à démontré toute ses limites dès son premier jour, particulièrement lorsque la brune faillit tomber dans les pommes lorsque j'ôtais mes pompes sous son nez qui n'en avait pas tant demandé, bref, qui pense qu'il pourra tout de même porter ses chaussures un week-end à Dublin sans que ca lui perturbe plus que cela le séjour.


... J'ai du m'éclipser une dizaine fois à l'insu de mes amis pour aller changer de chaussettes, celles que je portais risquant de me faire arrêter pour terrorisme bactériologique, et qui sens mauvais, en plus.


Lorsque j'ai commencé mon blog il y'a 4 ans, j'étais un petit étudiant dans son appartement de 25m², le fameux T1 de la rue Palaprat, et j'avais commencé à tapoter presque naturellement sur mon ordinateur de remplacement (celui que la Fnac m'avait prêté le temps que le mien finisse de se remettre de sa rencontre avec le contenu de ma tasse de café).


... La première crise de colère -consécutive à la lecture de mes frasques- passées de ma copine d'alors, l'inénarrable Fanny (qui s'appelait en fait Stéphanie, je l'ai définitivement compris 2 mois après notre rupture -je suis resté avec elle 9 mois-), allait me conforter dans l'idée qu'il y'aurait finalement peut-être bien un public pour me suivre.


Fut-ce pour savoir à quelle adresse envoyer ses tueurs à gage option sadiques.


Ce blog a été une bouée d'oxygène (je sais, cela ne veut strictement rien dire, mais vous auriez pu avoir la désobligeance de le passer sous silence) pendant les 4 longues années qui m'ont amené de mon appartement Palaprien, de mes études scandaleusement bohèmes (scolairement parlant, en fait), de mes histoires féminines à 2 sous et mes découverts à 800 euros à ma situation d'aujourd'hui.


D'ailleurs, c'est grâce à mon blog que j'ai ma situation d'aujourd'hui. Ben oui, écrire que l'on a voulu se raser les fesses sur son blog histoire de faire marrer son prochain, ca peut aussi amener à rencontrer la brune de sa vie et à décrocher le job de ses rêves, aussi improbable que cela puisse paraître -mais si j'avais voulu un jour être probable, ca se saurait-.


Je laisse volontiers méditer la-dessus ceux qui se fichaient de la pomme de ce « Poi-rier qui divague sur le net ».


« Le Petit Nicolas mais en Plus Grand », c'est fini. Probablement que je ne pourrais pas m'empêcher de revenir, dans un futur à moyen ou long terme, parce que dans le fond, je suis un égocentrique invétéré et qui a besoin de se dire que après tout, y'a tout de même une ou deux personnes qui l'aiment bien en ce bas monde. Mais en attendant, et parce que j'aimerais ne pas gâcher les anciennes histoires que certains se forceront à reconnaître comme potentiellement pas trop navrantes, par de nouvelles qui ne feraient que répéter ce que tout le monde sait déjà, à savoir que je suis à moitié cinglé (au moins, je suis définitivement certain d'être fiché par les RG après pareille déclaration ^^), je m'arrête là, parce que le principe de ce blog a toujours été que je devais prendre du plaisir à vouloir raconter mes « inepties navrantes », et que ces derniers temps, et bien je passe plus de temps devant une page blanche à me dire « pfff, je vais tout de même pas raconter que mes chaussettes suintaient comme une éponge plongée dans la mer morte ? » qu'à tapoter sur mon clavier.


Et pour achever de m'en convaincre, ce post aura été paradoxalement écrit, lui, en moins de temps qu'il n'en faut à une De Lorean pour atteindre la vitesse de 88 miles à l'heure.


Je confie mes petits lecteurs qui le voudront bien à ma brune qui les accueillera bien volontiers sur son blog de « petits boulots » (oui, elle est passée sous le bureau pour obtenir pareil piston. J'anticipe les demandes, hein ...), ceux qui le souhaiteront peuvent m'envoyer un mail à l'adresse Nicopoi@grandnicolas.com afin que je les tienne au courant d'un éventuel retour (d'ici une dizaine d'années, hein ...) ou de la création d'un nouveau blog, qui parlerait pourquoi pas de près ou de loin de mon boulot de « responsable juridique ».


Je ne me lasse pas de ma carte de visite.


Merci à tous, ca a été super chouette de lire vos commentaires, de les attendre impatiemment, et de consulter mes statistiques de la veille le matin, la tasse de café en main et les yeux plus gonflés que Jacques Mellick prétendant avoir rallié Béthunes-Paris en moins d'une heure. Je remercie aussi et tout particulièrement à titre posthume Pascal S. -les vrais habitués du PNMEPG me feront le plaisir de s'esclaffer bruyamment- sans qui rien n'aurait été possible ^^.


C'était vraiment drôlement chouette ces 4 années « avec vous », les aminches.



Le Petit Nicolas ... Mais en Plus Grand






« La route de la vertu n'est pas toujours la plus sûre, et il y a des circonstances dans le monde où la complicité d'un crime est préférable à la délation ...» - Sade (quel grand homme, tout de même ^^)



PS : Cette tasse est ma tasse fétiche, serez vous capable de deviner pourquoi ?



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12 janvier 2009 1 12 /01 /janvier /2009 13:43

Génial strip (c'est masculin le terme strip ? On aura tout vu) de Boulet, le plus grand dessinateur de toute la blogosphère, sur le thème de Gaston Lagaffe.

En parlant de ce dernier, ce que je me suis toujours demandé moi, c'est ce qu'il pouvait bien y avoir dans les termes du contrat que Fantasio puis Prunelle voulaient absolument faire signer à Demesmaeker.

Qui sait ! Peut-être qu'en faisant capoter systématiquement les contrats, Gaston retardait l'échéance du passage à la modernité des Editions Dupuis, à savoir l'entrée en bourse, la mise au Smic de tout le personnel, le passage en Open Spaces, la restructuration du personnel et enfin, la délocalisation en Tchétchénie ?

Gaston, ce héros des années 70 ...

Bon, je retourne à mes 6734 mails en retard, moi.



NB : Cliquez sur l'image ci-dessous pour lire la suite. Et non, je ne vous prend pas pour des boulets. Enfin, pas trop.

NB 2 : A noter, j'ai en commun avec Boulet l'adoration pour la planche de Franquin où l'on découvre le repaire de Gaston (constitué à partir de matériaux super écolo, les archives des éditions Dupuis), je rêvais gamin d'avoir le même.

Evidemment la raison pour laquelle mes bouquins trainaient partout dans ma chambre, mes darons.


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11 janvier 2009 7 11 /01 /janvier /2009 21:35

 

Il est probablement deux jours où il valait mieux ne pas mettre le nez dehors à Toulouse, sur l'ensemble de ces 15 dernières années.

 


Le premier, c'était le 27 Décembre 1999. Ce jour là, et pour la première fois, je m'étais opposé à mon daron qui voulait que j'aille passer le réveillon en famille à Marseille, où je me serais probablement fait outrageusement braire si j'y avais effectivement été (non pas que ma famille soit inintéressante, mais à 16 ans révolu, j'ambitionnais pour le réveillon du siècle de le passer plutôt à perfectionner ma manière d'embrasser une fille que de subir la moustache de ma grand-mère), et resté à Toulouse pendant que mes parents partaient et que mon père ruminait sombrement, j'avais fait l'après midi de cette journée là ce que j'ai fait un certain nombre dément de fois après une « rupture » (j'avais eu ma première copine quelques semaines plus tôt. Cela avait duré une semaine en comptant aussi large que sur un devis de traiteur du ministère de la justice), à savoir un pèlerinage rapide et fortuit jusqu'aux environs du domicile de la malheureuse ex.


… Sur mon Ciao dépassant déjà difficilement la vitesse d'une tortue lestée d'un piano à queue en temps normal (c'est à dire avant que j'ai une dizaine d'accidents avec), je ne vous dis même pas comme je n'en menais pas large, seul sur la route alors que des vents de 150 km/h de la fameuse "tempête de 99" se déchainaient.


Si cette dernière réplique ne vous a pas fait sourire, c'est que vous en êtes encore à vous dire que je suis un psychopathe, ce que je m'emploierais (un jour) à nier farouchement.


… en espérant que cela ne soit pas en tant que principal protagoniste d'un procès d'assises.

Bref.


Le second, c'était le mercredi 7 Janvier 2009, à 20H30, le premier jour des soldes en période de crise économique mondiale régulièrement comparée à celle de 1929, et jour de la plus incroyable tempête de neige à laquelle on ait de mémoire de non-croulant assisté à Toulouse.


Le jour où j'avais promis d'emmener Brune faire les soldes chez H&M.


(…)


Petite annonce personnelle, tant que j'y pense : Celui qui a réussi à renier un jour pareille promesse, qu'il me fasse signe de toute urgence, histoire que je sache éviter pour l'avenir le prochain jour de jugement dernier.


Non parce que faire mes courses à Ikéa le jour ou la Russie atomisera le monde occidental, merci bien.


(…)


Ce (dantesque) soir là, donc.


Lorsque brune et moi ressortons du centre commercial de Labège, endroit qui aurait probablement inspiré l'irrémédiable envie à Rimbaud de devenir entrepreneur de pompes funèbres à Dunkerque, la notable irritation qui était la mienne lorsque j'avais constaté que la brune avait mis une heure et demi pour n'acheter qu'un jean qu'elle songe déjà à se faire troquer par un énième sac (sic.), bref, cette notable irritation laissait la place sur mes traits défigurés de colère contenue, à une anxiété méchamment palpable lorsque je notais sobrement que la file d'attente de véhicules cherchant à regagner le centre de Toulouse, situé à une dizaine de kilomètre de là, commençait dès le parking de ce Tchernobyl urbain.


Ah, et que le parking avait également disparu sous une épaisse couche de neige, chose n'arrivant d'ordinaire jamais à Toulouse parce que c'est bien connu, la ville rose est une ville où il fait toujours beau et chaud, donc la neige ne tient pas.


En revanche, c'est beaucoup moins connu que c'est carrément pas le cas par exemple par fortuit du tout le premier jour des soldes de 2009.

Hélas.


Après avoir chargé dans le coffre de ma petite 306 de quoi faire oublier la notion de famine à 3 nouvelles générations Somaliennes (de toute évidence, brune et moi confondons les notions de « faire ses courses raisonnablement » et « acheter tout ce que l'on trouve de sympa dans les rayons à un point que ça en devient pathétique »), je démarrais la voiture tout en tirant nerveusement sur la cigarette que je venais de m'allumer.


Et au vu des dernières propositions de loi Elyséennes, risquais de perdre mon permis en manquant de mettre le feu à la voiture avec mes cendres, les vitres électriques ayant refusées obstinément de descendre se planquer au chaud dans la portière.


Les vitres électriques d'une 306 sont incroyablement masochistes.


Comprenant que prendre l'encombré itinéraire de monsieur tout le monde risquait de compromettre fortement le diner fondue que j'avais organisé avec mes amis pour 20h45 précises (sic, pléonasme), je prenais la direction exactement opposée, c'est à dire celle m'éloignant d'une dizaine de kilomètres de plus du centre ville de Toulouse, sur une route où la neige tombait plus drue et les voitures de devant volaient droit (dans les bas cotés).


La brune, pas d'une nature inquiète mais aussi émotive qu'un éléphant au milieu d'un lâché de souris mutantes, s'enfonce très vite plus profondément dans le siège passager que Béatrice Guidot dans une tombe.


Mais heureusement, je me comporte en mâle sage, mature et rassurant lorsque pour la première fois, une voiture pile devant moi et que mes freins ne se montrent pas plus performants qu'une de ces petites merdes de bâton de colle jaune UHC.


« Mais bordel de merde, Klaxon bouge connard ! Klaxon Avance ! Mais avance Klaxon ! Putain, quel con, connard KlaxonKlaxonKlaxonKlaxon! »


… Si vous me connaissiez, vous sauriez que je suis vraiment resté très modéré.


Nous nous éloignions de plus en plus de Toulouse, au point que la lumière naturelle qui entoure la ville la nuit (et qui fait que lorsque l'on l'aperçoit pour la première fois en rentrant par cette insupportablement chiante autoroute de Narbonne, on soupire en se disant qu'il ne reste qu'une vingtaine de kilomètres) ne devint qu'un souvenir aussi vague dans mon rétroviseur que Pascal Sevran.


Mesquin, je sais.


Lorsque nous trouvons enfin un pont enjambant l'autoroute qui nous permette certes pas de revenir sur Toulouse mais au moins de ne plus nous en éloigner, il fait aussi noir autour de nous que dans mon premier café du matin, et en lieu et place de routes, je tente de suivre et de rester sur deux minces lignes de bitumes surgissant ca et là entre de quoi recouvrir en neige durable toute l'Arabie Saoudite.


Et mon téléphone portable était évidemment éteint, rendant très difficile toute tentative de contacter mes amis pour leur expliquer pourquoi à 21h15, nous n'étions pas attablés autour d'une bonne fondue savoyarde comme je la leur avait promis.


Pour une fois que j'aurais eu une explication tirée par les cheveux MAIS véridique.


Arrivés à Castanet Tolosan, nous reprenons enfin le chemin de Toulouse, zigzaguant courageusement entre les voitures partant ou parties dans le décor, ce qui n'était somme toute pas très difficile à faire puisque même à 10km/h en seconde, il était difficile de faire autre chose que zigzaguer.


Et en plus, l'alcool n'était (pour une fois) pas en cause.

Je rigole monsieur l'agent, vous vous doutez bien que tout cela n'est que pure (science) fiction.


Hum.


Très rapidement, la brune fait toutefois comprendre que fondue savoyarde ou pas, le fromage fondu risque d'être rapidement au menu.


J'aurais pu faire encore plus gore en parlant de jambon-fromage fondu, mais je pense que vous aviez tous compris l'idée de toute façon.


Au pire, c'est chose faite. Bref.


17 kilomètres de Toulouse : « Nico, il y'a une place à droite ! »

15 kilomètres de Toulouse : « Et si on rentrait en métro ? »

13 kilomètres de Toulouse : « Tiens, des piétons, si on faisait comme eux ? »

280 mètres de notre chez nous : « Poirier, bordel de merde, tu gares cette voitures de suite ou je rentres chez ma mère avec les chats, nom d'un chien ! »


(…)


C'est ainsi que ce soir là, la Brune et le Nico arrivèrent entier ou presque (aux dernières nouvelles, l'estomac de la brune aurait été aperçu aux Bahamas), et alors qu'ils venaient de se dire tant pis pour la fondue avec tes nos amis, on fera une soirée sous la couette, il ils eurent le plaisir de voir que ces derniers les avaient courageusement attendu, et cela en plus sans trop vider le cubi de 10L de vin dégueu que Mat portait toujours sous le bras, celui qu'il ne s'était pas démis en tombant lourdement sur la neige.


Ça a été un diner génial, en fait. Le diner auquel je ne croyais vraiment plus quand à 21h50, je venais de voir partir dans le décor une énième voiture qui me précédait.

Nous étions 5, et jamais de mémoire de non-croulant, une fondue n'avait été aussi bonne.


… Et de toute façon, la partie couette de la soirée fondue n'a été repoussée que de quelques heures, alors bon.

 


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7 janvier 2009 3 07 /01 /janvier /2009 13:24

J'ai jamais franchement adoré faire du sport.


Au collège puis plus tard au lycée, cela a été indéniablement un handicap assez majeur pour d'un coté sympathiser avec les types de mes classes successives, toujours plus aptes à présenter d'incroyables facultés à rigoler bêtement avec le crétin qui savait faire joujou avec un ballon rond (... lui) qu'avec l'andouille complexée s'étant dézinguée le poignet lors d'une partie de foot en rebondissant comme une super balle de distributeur rouge pour gamins contre le-dit crétin, et d'un autre coté, pour apparaître comme un potentiel amant potable pour les filles de sa classe qui, on peut le comprendre sans trop de difficulté pour peu que l'on ne fasse pas partie des niais qui mouillent (... d'émotion) un mouchoir devant Joséphine ange gardien, recherchaient plus au lycée la brute épaisse au QI d'huitre que le type vaguement névrosé s'empiffrant de café et bégayant que des absurdités sans nom sitôt qu'un quelconque individu aux cheveux longs lui adressait la parole.


Surtout, n'allez vraiment pas croire que c'est du vécu.


... Brune, je te rappelle que tu as interdiction formelle de te couper les cheveux de plus d'un millimètre lors de ton prochain passage chez le coiffeur.


Un de mes souvenirs les plus traumatisants reste cette fois, où, décidé à relever mon baromètre d'amant potable auprès des filles de ma classe de seconde, j'avais accepté devant toute ma classe atrocement silencieuse de faire la démonstration de la façon adéquate de courir puis prendre de la hauteur avec un tremplin et enfin rebondir sur un trampoline avant d'atterrir paisiblement sur un matelas quelques mètres plus loin.


... J'ai mis une longue, très longue minute à me redresser, alors que ma jambe ayant flanché sous l'émotion 2 secondes avant de sauter sur le petit tremplin, j'avais atterri lourdement sur le coté du trampoline (qui ne rebondissait vraiment, mais vraiment pas du tout) avant de m'empaler misérablement sur le matelas d'en face.


Après cet acte de bravoure, inutile de dire que mon baromètre d'amant potable frôlait les températures que l'on peut trouver en Sibérie Orientale au mois de Décembre.


J'en garde encore des jambes terriblement chancelantes lorsque j'entends parler de trampoline.

... Un peu comme quand je croise une ex à qui je ne parle plus au bras de son nouveau et que je tente vraiment vainement de garder une très hypothétique contenance.


Vous avez déjà vu marcher un canard affligé de sciatique et amputé d'un patte ?


(...)


Étant pris de pensées particulièrement morbides depuis maintenant 2 ans chaque fois que je regarde mon ventre manifester de façon peu sympathique sa désapprobation de ma recette du croque-monsieur gratiné au four sur fond de crème fraiche épaisse non allégée, et n'étant pas disposé à mettre de coté mon indéniable attirance pour le Margharita Frozen framboise que je soupçonne plus calorique qu'un contener de Nutella enrichi, je me suis mis progressivement durant cette même période à re-pratiquer l'activité abominablement honnie.


Le sport, donc.

Faut suivre, les aminches.


Ayant réussi à surmonter les bouffées de honte qui m'empourpraient le visage chaque fois que l'on me parlait de balle jaune et cela depuis la fois où mon père avait ressorti les cassettes du vieux caméscope où l'on me voyait « jouer » au tennis (avez vous déjà vu un labrador dévertébré courir après une balle ?), je me suis ainsi remis un temps au tennis, cela jusqu'à ce qu'il y'a quelques mois, des collègues du boulots m'embrigadent dans leurs parties de Squash, sport coutant environ l'équivalent nécessaire à débourser pour une greffe de moelle osseuse/l'heure, coût toutefois amorti par le fait qu'en ayant pas à se baisser toutes les 3 secondes pour aller chercher la balle, j'éviterais d'avoir à subir une greffe de colonne vertébrales dans 6 prochaines années.


7 ans étant de toute évidence un maximum, mon dos ressemblant de plus en plus à un mauvais croissant.

Périmé.


Mais constatant que mes efforts restaient vains, et surtout que je me prenais des tôles de la part de newbies (et cela quand bien même ils auraient parcourus un semi-marathon à la recherche d'une borne de veloose avant de jouer), hier, je me suis décidé à l'impossible, et bravant une température polaire le jour où évidemment j'avais oublié mes chouettes et chauds gants en cuir à la maison, je prenais la direction de la piscine de Léo Lagrange.


« Bonjour, la piscine est bien ouverte ? »


Ok, la question était particulièrement con vu qu'une dizaine de personnes venaient de s'y engouffrer après avoir acquitté leur billet devant moi.


« Oui. Vous n'êtes jamais venu ? »


Ben tiens. T'étais obligée de me le faire remarquer aussi cruellement que j'ai un ventre de Marsupilami gavé aux piranhas, grognasse ?


Je résistais vaillamment à ma pulsion primaire qui me commandait de la balancer dans le grand bassin séance tenante, et me dirigeais vers les vestiaires, non sans me faire la réflexion en jaugeant la propreté des cabines que payer 14 euros à Calicéo pour fantasmer sur la baise en cabines avec ma Brune était un brin excessif au regard des 2 euros 50 que je venais sobrement d'acquitter.


Sic.


Après avoir hésité 10 minutes sur la couleur du bonnet de bain à acheter pour finalement acheter le colori le plus ridicule et découvrir que le noir plus sobre était proposé à la seule rangée du distributeur que je n'avais pas jaugé, et après avoir vu en frémissant sortir de la piscine un type qui semblait avoir trouvé le seul bassin qui devait être rempli d'huile de vidange, j'étais dans la flotte, prêt à me donner un corps de schtroumpf d'athlète.


Le bonnet bleu, c'était vraiment un choix épouvantable.


Lorsque l'on ne connait pas les dimensions d'un bassin, l'on a vite tendance à se faire des idées sur les dites-dimensions assez démesurées, mais évidemment plutôt flatteuses envers ses propres performances.


Après un aller retour, j'avais vraiment considéré comme crédible l'hypothèse saugrenue comme quoi je venais pourquoi pas de parcourir un kilomètre.

Je vous laisse imaginer ma déception quand j'avais compris que 100 mètres, c'était encore particulièrement optimiste en prenant en considération que dès le 79ème mètre, j'avais réinventé le style nage-coulée en coulé-tout-court.


Le sport, c'est vraiment rien qu'une grosse daube.

 


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9 décembre 2008 2 09 /12 /décembre /2008 14:19

Forcément, il n'y a pas que des désavantages a porter la marque de l'infamie sur sa carte d'identité.


Et pourtant, chaque fois que je lisais dessus « né à Paris 15ème », j'hésitais lourdement à aller traiter un sumo de maigrelet, histoire de refermer douloureusement le chapitre de mon inconséquence existence.


Prévert, t'étais qu'un niais surfait.


Ainsi, j'ai acquis, par ma naissance dans un arrondissement pas forcément aussi bourge que Neuilly mais ils font des efforts pour combler leur retard, cet incroyable don qu'ont les parisiens pour s'adapter sans le moindre effort à tout retour dans leur ville natale.


Autrement dit, dès que je débarque de l'avion, comme par exemple lundi dernier aux joyeux alentours de 23h, je fais une tronche à faire peur à un inspecteur des impôts confirmé, les yeux mauvais, la démarche impérieuse et pressée d'un anorexique à qui l'on aurait proposé de reprendre un peu de graisse de magret de canard, pour la route.


Je pense que j'ai bien dépeint la mine d'un Parisien dans son habitat naturel.

... Et qu'il me sera difficile de trouver un ami pour me loger la prochaine fois que je descendrais dans le Grand Nord.


Oui, chez nous dans le Sud, on dit redescendre, ça illustre bien le coté « je pars pour le Pôle Sud » que constitue toute odyssée à Paris ...


Bref, après avoir piétiné sauvagement les quelques crétins qui avaient le malheur de se trouver du coté gauche du tapis roulant rapide qui permet aux passagers d'Easyjet d'oublier qu'ils n'ont pas atterri exactement sur Orly, mais plutôt et plus surement du côté de Brest -au vu de l'isolement du terminal réservé à cette société-, je recherche activement le Orlyval, un espèce de métro infâme que l'on paye un demi-bras pour parcourir les 3 malheureux kilomètres séparant l'aéroport de la ligne B du RER, une infamie roulante encore plus glauque qu'un plat mijoté servi à un candidat de Fear Factor.


J'ai même vu des types rebrousser chemin vers Orly une fois qu'ils avaient vu l'horreur que constitue la gare d'Antony, c'est dire.


Après avoir parcouru la moitié de l'aéroport à la recherche de ce foutu Orlyval, j'arrivais enfin à le dénicher avant d'avoir commencé à être trop violent envers le personnel des aéroports de Paris.

Enfin, heureusement tout de même que le dernier que j'avais croisé était maintenant trop amoché pour que je lui fasse part de mon amertume de devoir banquer 10 euros pour son foutu métro pourri qui amène même pas à Paris, d'abord.


« Paiement refusé », suivi d'un bip si strident que j'ai vu un chien qui passait à proximité tomber raide mort lorsque l'ultrason allait lui broyer la moitié de ce qui lui sert de cerv... crane.


Une petite goutte de transpiration coule sur mon front.

Suivie immédiatement d'un demi jerrycan de transpiration qui m'inonde les yeux (ca pique en plus cette horreur là !) et me noie à moitié, en exagérant à peine, bien évidemment.


3933, vite.


« Oui allo de quoi avez vous besoin pour m'identifier ?

- Juste votre nom et votre prénom ...

- Poi-rier Nicolas

- Comment, vous dites ? »


Petite parenthèse.

Le prochain qui ne comprend pas mon nom, dès le premier jet, je l'empale à la cloche du capitole avec une pancarte autour du cou « N'est pas capable d'entendre sans difficulté le nom de plus commun et facile orthophoniquement parlant de France ».


« Poi-rier, comme l'arbre »


Non, parce qu'il y'en a tout de même un peu ras le cul de devoir expliquer mon nom de cette manière.


Surtout quand j'entends l'autre murmurer, en même temps qu'il tape sur son clavier : « P...O...I...R...I...E...T ».


Pourquoi pas Poulet, ducon ?


« Bien, que puis-je pour votre service monsieur ?

- Eh bien il se trouve que je viens de débarquer à Orly, que j'ai voulu acheter un ticket de ce racket organisé que l'on nomme Orlyval, et qu'il m'a été affiché à l'écran de façon fort peu courtoise « Paiement refusé ». Alors, j'aimerais savoir si la nouvelle politique de votre banque consiste à éviter à ses clients des achats qu'elle juge à raison inutilement ruineux, ou y'a t-il un problème ?

- Ah, euh, attendez, je cherche sur votre compte ... »


3 très longues minutes à penser inexplicablement à une partouze de pouces en écoutant une petite musique insupportable passent.


« ... Votre nom, vous m'avez dit que vous l'écriviez comment ? »


3 minutes supplémentaires passent.

J'en profite pour achever l'employé d'Orly sur lequel j'avais déjà passé mes nerfs, tiens.


« Bien, monsieur Poooirriais (il veut la mort, lui aussi, ou quoi ?), il semblerait que vous soyez à découvert de 880 euros ... »


Glubs.

Je retourne mes poches, et réunis péniblement en pièces dépassant rarement les 13 centimes (sic) une somme avoisinant les 3 euros.

Je repense à ces daubes imprimées que l'on nomme généreusement « journaux » et que je me suis acheté à Toulouse Blagnac, et qui m'ont autant appris d'infos que ma dernière cousine lors de notre avant-dernière entrevue.


... Gazou-Gazou, avouez que c'était tout de même pas vachement pertinent.


« Ah, euh, oui, j'ai vu cela avec ma banquière, une somme d'argent devait passer ce matin sur mon compte, elle m'a même dit que la somme avait été décaissée . »


Et le drame, c'est que c'est la première fois en 10 ans de découverts que ce mensonge de circonstances n'en était pas un.


« Ah, oui, c'est exact Monsieur Poitiers (Tiens, ils le prennent vachement résistant, le salarié, à Orly ! J'aurais juré qu'il vient de bouger un peu ?), je vois la somme inscrite en prévision sur votre compte.

- Bon, donc vous pouvez provisoirement monter mon droit au découvert pour ce soir, que je puisse enfin sortir de cette sinistre aérogare ?

- Euh, non. »


Tout de même, faudrait que je songe à arrêter de taper sur un mec au sol, on est jamais à l'abri d'une poursuite pour crime contre l'humanité, quoi.


« Non ?

- En fait, nous n'avons aucun pouvoir de décision. Donc je peux vous informer que vous êtes à découvert, que votre crédit a été accepté (zut, le mot est lâché !), mais en revanche, je ne peux rien faire de plus que vous dire que tout sera réglé dans 24 heures ».


Et là, d'un coup, je comprends tout le désarroi de Bill Muray dans « Un jour sans fin ».


(...)


J'en ai été quitte pour minauder honteusement et faire ma petite voix de quand mon père m'envoyait, quand j'avais 10 ans, négocier un bibelot dans un vide grenier improbable, lorsque arrivé en resquilleur à Antony, j'étais tombé nez à nez avec un vigile aux allures de Terminator, version boucher.


C'est fou comme la féroce crédibilité d'un juriste peut voler d'un coup.

Suffit que ses poches contiennent 3 malheureux euros et une carte bleue fumante et bloquée, en fait.

 


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6 novembre 2008 4 06 /11 /novembre /2008 16:27

 


Avril 2008.

Nous étions la bande des 4, Mat, Ben, Tom et moi, entassés dans une voiture pas forcément aussi petite que les majorettes que l'on pouvait rentrer dans une capsule et qui les catapultait dans les pieds de vos parents qui devenaient alors instantanément passablement aigris.

Si vous voyez de quoi je parle, vos parents doivent encore terriblement boiter.
... Eux aussi.

La veille, après que j'ai lâchement abandonné la Brune chez son amie Dublinoise, nous avions fait une tournée des bars du centre, constatant non sans une certaine amertume que les consommations étaient vendues à un prix suffisant pour s'acheter un Airbus présidentiel, que les filles bourrées vomissaient avec la même sobre retenue que les Françaises, c'est à dire en prenant soin de ne pas totalement essuyer le sol à l'aide de leurs cheveux devenus serpillère, et enfin, que comme dans toutes les villes d'Europe, un soir de semaine passé 23h, y'a plus personne.

Raison de plus pour boire en lieu et place du reste de la ville, histoire d'entretenir tout de même sa réputation.

Blancs et verts dans la bagnole après cette nuit de débauche insoutenable donc, nous avions quittés
Dublin et pris la route de Belfast. Après avoir roulé une demi heure et considérés non sans un certain étonnement que nous avions déjà fait la moitié du chemin (l'Irlande, c'est aussi grand que le territoire de Belfort amputé de ses espaces verts. En gros, hein, je schématise), nous nous arrêtions en bas de ce qui semblait être quelques collines d'envergure assez modeste, et nous lancions dans l'ascension de l'une d'elle, le cœur vaillant et les poches pleines de bières.

Pour le coté « image d'Épinal », faut vraiment pas attendre grand chose de moi.

... 3 heures plus tard, je pouvais enfin cracher mon dernier bout de poumon alors que nous arrivions enfin au sommet de la « petite coline ». Tous les géographes sont des crétins : l'Himalaya n'est pas en Asie, il tient sur un bout de corniche de l'Irlande du Nord.

C'est dit.

(...)

Nous arrivions à Belfast, les pieds aussi boueux que des sabots de vaches visitant une porcherie Bretonne, décidés à nous trouver un petit hôtel avant de partir écumer les plus sombres recoins de la ville.

Autrement dit, nous songions à la visiter entièrement, toute la ville n'étant qu'un sombre recoin franchement pas plus attirant qu'une nuit dans un lit avec les restes de Jeanne Calment.

... passé le 99 ème hôtel qui me riait au nez, j'apprenais qu'il se tenait pile ce jour là -et le lendemain- une sorte de forum agricole Irlandais, un truc ressemblant vaguement à une bataille de Braveheart mais avec le maquillage en moins.

Nous avons dormis transpirants, les pieds boueux, par une température oscillant entre « ridiculement froid » et « pathétiquement atrocement glacé » (vous avez déjà essayé de dormir les fenêtres fermées avec 3 mecs boueux et transpirants dans une voiture miniature, vous ?), cela dans un virage de nationale à 3 voies, les deux plus longues, longuement éprouvantes heures de « sommeil » de ma vie.

Enfin 2 heures. Moins 5 minutes, puisque au bout d'une heure de sommeil, les phares d'une voiture en pleine accélération avant le virage s'immisçaient dans mon rêve et me faisaient hurler quand ce dernier virait au cauchemard typé « 4 étudiants transformés dans une collision en sardines en boite au bord d'une nationale Irlandaise ».

Toujours cette tendance à tout dramatiser, tiens.


Ps : Papa, maman, non je n'ai peut-être pas tout compris quand vous me parliez plus jeune de cet étrange concept de « prudence ». Mais pour autant, est-ce bien raisonnable pour si peu, cette petite crise cardiaque ?

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17 octobre 2008 5 17 /10 /octobre /2008 13:01

14h03 13h57.

Je rentre de ma pause déjeuner, passée avec mes amis et ma brune, passablement contrarié pour la simple et bonne raison que depuis environ 10 minutes, toutes mes pensées ne sont tournées que vers une seule chose, qui a le don de m'hérisser le poil autant que la vue d'un car de retraités se rendant à une soirée de French Cancan :
J'ai marché dans une vague chose marron aussi gluante qu'un schtroumpf Haribo, et l'ignominie s'est casée un petit peu partout dans la moindre rainure que comprend ma grotesque semelle.

En d'autres termes, berk, quoi.
Le premier mirza que je choppe fait un vol plané jusqu'à Pluton.

... Et m'en fous si c'est probablement celui de ma proprio qui me tombe sous la main.

Bref, j'arrive à mon boulot aussi « heureux » qu'un toon aux longues oreilles (faudrait que j'arrête avec mes vaseuses allusions à ce film, un jour), lorsque je considère de-mes-yeux-facilement-émerveillés-par-le-premier-truc-sans-intérêt-aucun le robinet dévolu à l'arrosage du jardin entourant le manoir dans lequel je bosse.

... Faut avouer que ça a vraiment du bon de bosser pour Overblog.

Donc, disais-je, je me dirige vers le robinet, et après avoir pris la peine de vérifier que le tuyau n'est pas dirigé vers moi et ne risque pas de me transformer en Bob l'éponge mais avec une tronçonneuse à la main et l'air de psychopathe qui va usuellement avec, j'ouvre les vannes, un air vaguement dégouté en regardant les petits bactéries qui dans leur naïve insouciance, s'en donnent à cœur joie sous ma semelle rembrunie.

Et j'en suis quitte pour devoir dans un futur très proche changer de chaussures, parce que j'ai définitivement la certitude que celles-ci sont réellement usées.

Pas grave, j'adore bosser en chaussettes.

Mes chaussures carchérisées avec une efficacité à faire pâlir d'envie un ministre de l'intérieur, je me mets en devoir de refermer le robinet.

Et drame : de la même manière que ce crétin de gros informaticien qui plombe son Jurrasic Disneyland, je ne me souviens plus s'il me faut tourner vers la gauche, ou vers la droite pour refermer.

Je tente à gauche.

Après avoir compris que sous la pression, le mur de la propriété menaçait de ne pas tenir plus longtemps le coup, je retournais le robinet résolument à droite.

... J'ai cru que vu la force qui circulait dans le tuyau, je m'étais retrouvé dans le rôle d'un figurant de seconde zone pris dans un mauvais remake de Anaconda.

(...)

Inutile de vous dire donc qu'à l'heure actuelle, l'Amazone compte un nouvel affluent, quelque part du coté de Toulouse ...

Pour peu que mon cas ait été porté à sa connaissance, le producteur de « Damien, la malédiction » aurait très probablement opté pour une petite retouche à l'appellation de son film ...



NB : Cliquez sur l'image ci-dessous, c'est presque aussi hilarant que les parodies de couvertures "Martine" ...

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15 septembre 2008 1 15 /09 /septembre /2008 13:24

 

Un dimanche soir, dans un hôtel Ibis de Paris.

... Rectification : dans l’hôtel ibis le plus miteux de Paris.

« Mais vous êtes sur ? Il me faut vraiment imprimer ces documents, j’en ai vraiment besoin pour demain … », m'enquiais-je de ma voix de bébé qui faisait fureur dans les brocantes quand mon père m'envoyait négocier un vieux vinyle d'un chanteur forcément consternant.

Il existe parait-il des as de la dernière minute.
Ils me font bien rire : j’ai acquis en ce domaine un DESS « Sciences de l’irrémédiablement tardif » face auquel tous ces spécialistes ne pourront jamais lutter aussi vainement qu'un médecin légiste recherchant un peu d'amour propre dans la carcasse encore fumante de Michel Drucker.

Après m’être fait rigoler au nez par un réceptionniste peut corruptible (Pourtant, 5 euros avaient suffi pour corrompre la buse de l’ibis d’Annecy ? Comprend pas.), je revenais dans ma chambre, ma clé usb en main, me demandant non sans une certaine anxiété ce que j'allais bien pouvoir présenter à l'aimable juge qui me recevrait le lendemain matin dés potron-minet (Miow !).

Notez bien que, après un chargé de TD puis un maître de conférence
, un juge en vienne à son tour à me demander si « je suis bien sur d'être fait pour le droit », c'eut été tout de même une progression somme toute assez remarquable depuis mes débuts à la Fac.

Je tentais l’appel à une amie.

« Allo Alex ? Ah ah ah, comment vas-tu ? »

Faut ce qu’il faut.
Surtout un dimanche soir à 23H47.

« Dis moi, je me demandais … Tu n’aurais pas une imprimante, dès fois chez toi ? »

(…)

Après avoir fait un détour le lundi matin par les bureaux d'Alex pour y imprimer ma paperasse, détour qui avait la particularité de me faire visiter par 7h30 du mat des quartiers de Paris aux allures de Pompéi mais en pire, je prenais congé, non sans lui avoir demandé, si, à tout hasard, « elle savait au fait où se trouvait le Tribunal de Grande Instance de Paris ... »

Sic.

... Ma blague favorite pour enquiquiner Brune ces derniers temps consiste à la menacer à ce que je sorte avec ma stagiaire blonde, suédoise, dotée d'un DESS en droit et évidemment imaginaire : une chose est sure, Gwendoline n'est pas passée loin de la porte ce jour là à avoir si mal préparé mon équipée Parisienne.

Hum, pardon ? Ah oui, elle n'existe pas, elle ne pouvait donc pas prendre la porte.
Bien vu, Brune.

Non sans avoir changé une dizaine de fois de rames à trop hésiter sur la direction à prendre, j'arrivais 30 minutes en avance au Palais, le front moite et les pieds transformés en méchant de premier niveau (ce sont les méchants qui meurent par l'arme avec laquelle ils devaient tuer le gentil ou dévorés par des piranhas parce que leur boss à décidé de rompre unilatéralement leur CDI sans passer par la case Assedics) au fond de mes chaussures aux airs de compresseur hydraulique d'une casse ultra moderne.

Et ce n'est pas sans une certaine angoisse existentielle murement réfléchie en 1 seconde et demie que je voyais un policier de service me barrer l'entrée au prétexte incroyablement futile que « je ne suis pas avocat », et que c'était justement l'entrée qui leur était assignés. Aux avocats.

La terre entière passe son temps à me rappeler que je ne suis pas fait pour le droit, j'vous dit.

Je me retrouve dès lors à faire la queue durant une quarantaine de minutes parmi des touristes Japonais, Australiens et Schtroumpfs (j'ai des visions toujours un peu particulières à 8h du mat) devant l'entrée « Grand Public » (de toute façon, j'aurais préféré le licenciement pour faute grave à devoir passer par une hypothétique entrée nommée « Petit Public »), et c'est non sans avoir eu le temps de me ronger les ongl... le quart de ma main droite que je passe enfin le contrôle de sécurité, non sans m'y être attardé également un certain temps, ayant la manie de porter des habits dotés d'un minimum de 8 poches chacun et de semer dans ces dernières l'une ou l'autre pièce à la con.

J'ai quand même vu le moment où à force de faire sonner leur détecteur de métaux, j'allais me prendre une balle perdue pour pas un rond ...

Je suis passé.
Je suis enfin dans l'antre des robes noires, mon dossier sous le bras que j'ai fébrile depuis que je suis redescendu plus vite que j'en étais monté
d'une table de bar, un soir d'Octobre 2002 ...

J'en garde une cicatrice à vie à faire pâlir d'envie un quelconque Michael Scofield.

Je regarde ma montre. Il me reste environ 2 minutes pour faire le tour du coin et comprendre dans laquelle des « une ou deux » (réflexion personnelle) salles que doit comprendre le TGI de Paris se trouvera l'audience pour laquelle je suis venu.

(...)

1h30 plus tard, j'en étais limite à hurler « Dany » une hache de pompier à la main dans les interminables couloirs de ce bordel sans nom.

Inutilement d'ailleurs, puisque la partie adverse n'ayant pas jugé utile de se manifester, l'affaire avait été reportée à la semaine suivante ...

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