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  • : Le Petit Nicolas mais en Plus Grand
  • : Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
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Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
3 mai 2007 4 03 /05 /mai /2007 12:48


Octobre 2004 .

Il y’a des fois comme ça , ou j’accuse une baisse de moral assez violente , somme toute pour des raisons assez injustifiées . C’est vrai : après tout , il n’y avait pas de quoi fouetter un chat que je me sois fait larguer par ma mexicaine , que je me sois ramassé en beauté à la fac , et que la boite pour laquelle j’avais postulé m’avait trouvé trop nerveux pour m’embaucher .

Moi ? Nerveux ? Tsss .
Comme si c’était le genre d’un Nico .

C’est ainsi que je me retrouvais dans l’expresse nécessité de devoir évacuer mes sombres ruminations , aussi enclin à la bonne humeur que ce bon vieux Louis XVI cherchant le sommeil le 12 Janvier 1793 .

Si seulement il avait pu écouter « Over My Shoulder » avant de s’endormir , la guillotine le lendemain ne lui aurait semblée que plus douce .

Dans ce genre de situation , j’ai toujours trouvé refuge auprès de la Garonne , cette bonne vieille pote toujours prête à écouter mes élucubrations vociférantes , quelles soient fondées (« Pourquoi n’ais je pas essayé mes chaussures avant de les acheter , j’aurais vu au moins que ses saloperies s’illuminent à chaque pas ! ») ou plus contestables (« D’abord , je suis sur qu’elle sort avec lui juste pour avoir des papiers français , qu’il la larguera , qu’elle sera renvoyée en pirogue dans son pays et qu’elle finira pute dans un bordel de la banlieue de Mexico . Et se sera bien fait pour sa pomme , à cette salope ! ») .

Faut bien se défouler , quoi .

Ce jour là d’Octobre 2004 , j’étais franchement d’une humeur aussi joyeuse qu’un candidat écologiste au soir du premier tour d’une élection présidentielle , et bien que franchement dans un état d’esprit à déclencher une guerre préventive contre l’Amérique Centrale et par exemple le Mexique (par exemple , hein) , j’étais plus franchement désappointé qu’autre chose , les yeux perdus dans la Garonne , une vague gouttelette à l’œil plus durement réprimée qu’un manifestant Nord Coréen .

Les hommes ne pleurent jamais , c’est bien connu .

« … et nous prions les passagers de bien vouloir rester assis durant la manœuvre , notre bateau va maintenant s’engager dans la passe du canal de Brienne … » .

Allons bon , on peut jamais se livrer à la répression des émotions intérieures tranquillement , dans ce pays ?
Une bête péniche arrive à ma hauteur , masquant méchamment mon horizon , perturbant ma rêverie de régime dictatorial oppressant les contrées hispaniques , mais plus grave , m’exposant à la vue de bêtes touristes crétins , affublés d’appareils photos qui ne serviront à rien d’autre que de faire braire leurs potes à leur retour au pays , quoique les photos intitulées « petit Français tentant de garder son calme » puissent apporter une touche de bonne humeur aux soirées projections envisagées .

D’autant qu’il était évident que j’avais le plus grand mal à le garder .
Mon calme .

« Bonk » .

Mais qui m’a foutu un dégénéré invertébré pareil ? L’abruti qui s’affuble d’une casquette de marin sans peur du ridicule -a tord- vient de prendre toutes les directions , sauf celle du canal . Autant pour moi : pour être rigoureusement exact , la péniche a heurté le parapet .

Pile à l’endroit ou je suis , évidemment .

Les touristes me regardent comme une bête de foire . Moi , je tente de rester dans mes idées noires gentiment , sans faire de mal à personne ailleurs que dans ma tête .

Ce qui est déjà pas mal .

« Bonk »

Putain !

« Le commandant s’excuse , nous avons une certaine difficulté à aborder le canal comme vous aurez pu le constater … »

Constater ? Nom de dieu , morue , vous allez dégager avec votre rafiot à la noix ?

« Bonk »

C’est ainsi que ce jour là , au bout de 15 , 15 longues minutes pendant lesquelles un handicapé des eaux tentait de manœuvrer un bateau avec la dextérité d’un tétraplégique en phase finale , un Nico à l’origine tristounet eut l’occasion de ruminer sur l’existence d’une entité supérieure à l’humour proche de celui de Bigard et de , disons Pascal Sevran , entité qui contrairement à l’idée répandue qu’elle serait la pour faire le bien , serait uniquement consacrée à pourrir les rares moments de décompression d’un Nico ayant cru naïvement que la Garonne l’aiderait à souffler un peu , en gâchant sa vue et sa tranquillité en lui collant sous le nez une bande de touristes crétins et ironiques .

Je reste persuadé que le dernier « Bonk » qui raisonnait alors que je m’éloignais dans un état de fureur noire se voulait plus goguenard que les autres .

Jamais sous estimer la mesquinerie d’un Bonk , je vous le dit .

1-Septembre.jpg

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23 avril 2007 1 23 /04 /avril /2007 19:12


En y réfléchissant bien , je me demande ce qui est pire . Le Freinage d'un Ter dont les roues n'ont pas été huilées pendant les 5 dernières années , sur des rails expérimentaux en Inox ? Les vocalises d'une candidate à la Chance aux chansons ? Le bruit d'une batterie de marteaux piqueurs laissés en marche par des ouvriers partis en pause déjeuner ?

Ou le réveil coq qui me sortait de ma léthargie ce dimanche matin à 7h , sonnant avec conviction jusqu'à ce que aux alentours de 7h30 , je me décide à le pulvériser d'un poing vengeur ?

Disons le réveil coq .
Mais la chance aux chansons n'est battue que de peu , dirais je objectivement ou presque .

(...)

Aux alentours de 15h , le fantôme que j'étais après 7h de travail un dimanche matin songeait à la volupté d'une sieste , au bonheur de mes draps enfin propres car fait rare datant de moins d'une semaine , bref , à toutes ses petites choses qui rendent la vie douce et mielleuse , un condensé de paradis dans lequel je me vautre avec plus de conviction qu'un cochon dans son auge .

N'y voir absolument aucune comparaison avec mes draps , ou je pourrais me vexer .

Sauf que . Dans un élan résolument citoyen , essentiellement du au fait que cela fait 4 mois que je bassine mes proches pour qu'ils votent conformément à mes propres convictions , je me devais de faire un petit détour par l'isoloir , histoire de ne pas être décapité par des amis incroyablement peu ouverts à l'idée que je puisse avoir sommeil .

Les gens sont si peu tolérants .

J'arrivais au bureau de vote , et , tout en m'interrogeant aux vues des différentes têtes que je croisais sur les sensibilités de chacun , soupçonnant un vote massif pour Pompidou au vu de la quantité de crânes dégarnis provisoirement sortis du Formol , je rassemblais les quelques papiers me restant pour justifier de mon identité , mon portefeuille ayant miraculeusement disparu un mois plus tôt .

A force de posséder des portefeuilles miraculeux , je vais finir canonisé .

« Désolé jeune homme , mais vous ne pouvez pas voter avec votre carte étudiant » .

Sérieusement , elle croit quoi cette dinde ? Qu'avec ma tête de déterré , délinquant récidiviste et fan de Carlos , j'ai que ça a faire de tenter de me faire passer pour quelqu'un d'autre , qui en plus , porterait un nom aussi ridicule ?

Tsss .

A l'agonie , je prenais la direction de chez moi dans la ferme intention de rassembler toutes les pièces d'identité que je pourrais trouver dans mon capharnaüm modèle 14-18 .
Je dois dire que je n'ai que rarement autant injurié une porte d'immeuble que quand je me suis rendu compte avoir oublié mes clefs à mon boulot .

« Commence à sentir le roussi mon bulletin de vote ...» , parvenais-je à marmonner quand mon fiel avait achevé de se déverser sur ces banales planches trop gentiment nommées porte par un académicien conciliant , ou anémique .

Pléonasme , il est vrai .

(...)

« Bonjour , on m'a volé ma carte d'identité ... » , avançais je un peu hypocritement .
- Savez vous quand ?
- Il m'a été subtilisé la nuit dernière .

Je concède que mon vote n'aura pas contribué à réduire les statistiques sur le mensonge outrageusement scandaleux .

- Vous devez remplir ce papier , un officier va prendre votre déclaration . Par contre , il y'a 2h d'attente . »

Glubs .
Le blanc colorant mon visage plus sûrement que celui d'un monarchiste conservateur et ridiculement poudré , la policière fit un geste délicat .

« Si vous l'aviez juste perdu , vous n'auriez pas à attendre ... »

Tilt .

« Eeeeeh il se trouve que je viens de me rappeler n'avoir jamais vu qui que se soit me piquer mon portefeuille , alors bon ... après tout , il m'arrive d'être distrait , hein ... » .

Grosse chute soudaine dans les stats sur les mensonges outrageusement scandaleux .

(...)

C'est ainsi qu'après 3h de péripéties diverses et variées , je me retrouvais de nouveau au bureau de vote , déposant fièrement un tas de papiers destinés à prouver que je ne suis pas un minable usurpateur d'identités , en plus foireuses .

« Désolé , mais ça ne va pas être possible » .

J'inspire . J'expire .
Et J'explose .

« Quoi bordel ! J'ai ma déclaration de perte , ma carte d'étudiant , mon livret de famille , des papiers avec mon adresse , une bonne tête et franchement l'air sympathique si si j'insiste alors quoi !!! »

Mes réactions intempestives ont le don de laisser méduser ceux qui en sont les victimes .
Manque de bol , cette fois la fut une expression à la règle .

« Tout simplement parce que votre bureau de vote est celui d'a coté ... »

Vous comprendrez dès lors que c'était un Nico certes civique , mais ayant adopté une jolie petite couleur rose sur le visage -Blanc + rouge de honte , ça rend mal- qui prenait enfin la direction de chez lui , quelques pizzas brûlantes dans les bras , bien décidé à enfin se reposer et profiter de sa soirée .

Mais civique ou pas , un Nico reste un Nico .

C'est un dire un mec hurlant sur une porte en bois , des pizzas brûlantes dans les mains , les clés de chez lui à l'autre bout de la ville ...


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12 avril 2007 4 12 /04 /avril /2007 12:23


Avec la vitesse d’un Tgv survolté pour un record de vitesse , une rumeur outrageusement vexante se propagea assez rapidement dans mon cercle d’intimes , alors que les cartons à peine posés en vrac n’avaient pas encore eu le temps de refroidir , rue Palaprat .

Mon lit serait inconfortable .
Les gens sont d’un médisant , c’en est triste .

Déjà et premièrement , ce lit n’en était pas vraiment un , appartenant plutôt et de loin (un peu comme le Néanderthalien l’est à l’homme moderne) à la filiation des canapés , pour peu que l’on passe sous silence sa barre du milieu qui en faisait un endroit aussi agréable ou dormir qu’un matelas pneumatique dérivant au milieu d’un banc de requins blancs nourris à la crème vanille depuis un mois .

Par ailleurs , les couvertures , que je l’avoue je ne rangeais pas scrupuleusement tous les matins , s’imbibèrent assez rapidement au fil des soirées qui émaillèrent la vie de mon appartement d’un délicat fumet , sorte de mélange de fumée de cigarette , de whisky et de chips écrasées , ce qui ne contribua pas à faire taire les méchantes langues sur mon sens pourtant légendaire du confort .

Des images circulent de moi marchant sur une plage en mocassins .

Etrangement , j’ai ressenti l’impérieuse nécessité lors de mon emménagement Place Esquirol de faire l’acquisition d’un nouveau lit , ou plutôt au vu de mon modeste budget massacré par des frais d’agence plus sûrement qu’un Tutsi rentré par erreur dans une conférence Hutu , d’un matelas ultra méga confortable , ainsi que de tout un panel de draps , dessus de lit , oreillers et couvertures neuves qui me réapprirent ce sentiment étrange et mystérieux consistant à ne pas avoir peur de se coucher .

Le grand luxe , donc .

(…)

C’est sa faute .

Je vivais heureux , dormais paisiblement et (presque) sans angoisse . Sans doute pour cette raison qu’il a fallu que cette petite andouille que mes parents appèlent pour lui faire plaisir « ma sœur » , ne vienne mettre les pieds dans le plat .

Je vivais si heureux fils unique , il y’a 19 ans de cela .

« Nico , tu peux me prêter tes draps de rechange ? »

Tsss . Petite effrontée , non mais je vous jure .

« Désolé Marine , j’en ai que deux sets de draps , et d’ailleurs … tiens , ça doit commencer à faire un certain temps que je n’ai pas fait la rotation semes… trimestrielle . »

Il faut savoir pour ma défense que je passe de longues minutes à pleurer tout seul dans ma chambre au moment de changer mes draps , cherchant désespérément un moyen de le faire facilement , sans passer une heure à insulter mes couvertures parce qu’elles ne coopèrent pas , et une bonne heure de plus à m’insulter parce que j’ai remis les anciens draps en croyant mettre les nouveaux .

Du Nico , en somme .

Alors que j’avais encore le soupir de déception de ma sœur qui raisonnait désagréablement dans mon oreille , les premières sueurs froides commençaient à rendre mon front aussi humide qu’un hammam , et les questions existentielles allaient porter le coup de grâce lorsqu’elles allaient agresser mon pauvre petit cerveau sans défense .

« Tiens , d’ailleurs , qu’est ce que j’ai fait de ces draps ? » .

… Inutile de dire que cela fait donc 2 semaines que j’écume tout les pressings de Toulouse -vainement- à la recherche de mes draps .

Alzheimer , c’est à partir de quel age déjà ?

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5 avril 2007 4 05 /04 /avril /2007 15:53


« Nico , que fais tu le dernier week-end de Mars ? »

Je ne sais pas vous , mais contrairement à un certain nombre d’imbéciles qui , lorsque l’on leur pose cette question , se retrouvent à devoir aller bronzer à Marrakech contraints et forcés , moi , je me vois généralement proposer des choses hautement plus marrantes et infiniment plus ludiques .

C’est ainsi qu’il y’a quelques jours de cela , j’acceptais joyeusement d’aider une amie à déménager de Toulouse à Paris , m’enthousiasmant dans la joie et la bonne humeur sur sa proposition de faire 1400 km en 48h et en camion , non sans avoir aussi -youkaidi youkaida- au préalable contribué à charger le dit camion à Toulouse et à le décharger à Paris .

C’est décidé : mon hypothétique fils ne portera pas mon nom .

Ce qui est marrant lorsqu’une fille déménage , c’est qu’elle se sent un devoir de répartir les rôles et les cartons à porter , cartons qu’elle a évidemment rempli non pas dans un esprit de commodité pour ses crétins d’amis , mais plutôt dans l’espoir qu’il lui sera moins chiant une fois installée à Paris de les déballer .

Un instant , la poche de glace n’est plus bien mise sur mes reins .
Aie .

(…)

Un Samedi Matin .

Après avoir laissé ma brune prendre la direction de la gare , j’attends sagement dans un froid -qui parait-il fait défaut aux ours blancs d’Arctique- que JB , l’ami d’Alexiane , ne se décide à venir enfin me chercher .

« Le chèque ! J’ai oublié de prendre le chèque de l’autre ! »

Normal , je n’y avais pensé que 399 fois la veille et pendant mon petit déjeuner , nettement insuffisant pour m’en rappeler au moment de partir de chez moi .
Je courrais donc comme un dératé jusqu'à la porte de chez moi , montais les escaliers avec la célérité d’un oiseau migrateur ayant reniflé l’odeur d’un chasseur sortant d’un apéro , et redescendais tout en évitant soigneusement de me tordre la cheville , décidemment pas sympa d’avoir mal pris que je ne porte l’atèle au sortir de mon entorse que 3 jours .

Les poumons en vrac , je tentais de ne pas agoniser trop bruyamment sur le trottoir , lorsque je voyais enfin JB arriver . Une fois la ceinture bouclée , j’avais à peine le temps de prendre la jolie couleur pourpre d’une dinde de noël cuisant au barbecue (JB est frileux , mais la clim poussée à ce point , c’est un crime contre l’humanité) , que mon téléphone sonnait .

« Nico … j’ai oublié ma carte 12-25 … » , me lâcha ma brune sur un air contrit …

Les 7h de route pour Paris furent à peine suffisantes pour que je ne retrouve un semblant de respiration proche de celle d’un type amputé d’un poumon sur deux , après ma nouvelle montée de l’escalier de chez moi et ma course frénétique au sein de la gare Matabiau , à une vitesse proche du record enregistré par Carl Lewis aux 100 mètres de 1991 .

Une expression d’effroi figea mon visage lorsque le copain d’Alexiane , sitôt le camion immobilisé , ne trouva rien d’autre à dire de plus apaisant que « Bon , on décharge ? » .

Réflexions faites , Je ne veux meme pas de gamins .
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2 avril 2007 1 02 /04 /avril /2007 12:29
Recherche Portefeuille noir , répondant aux appellations "gouffre sans fond" , "découvert & cie" , "porte Carte à bleus" ou encore "désespoir de la BNP" , disparu sans laisser d'adresse entre samedi et dimanche quelque part dans cette sinistre contrée que l'on nomme Paris .

Egalement disparus , ma première carte bleue de l'année , ma carte d'identité , ma déclaration de perte de mon permis de conduire , ainsi que ma toute neuve nouvelle carte Fnac .

Ah , et mon lecteur MP3 , aussi .

Forte récompense en kinders .

Nico
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28 mars 2007 3 28 /03 /mars /2007 19:41


Il y’a beaucoup de choses qui m’énervent .

Je sais : je vais encore passer pour un irascible . D’accord , je râle sur tout . Sur les vieux d’abord , ces espèces de raseurs sans nom qui semblent nés (bien avant moi , soit) pour me nuire .

Ou plus précisément , pour avoir l’envie forcément crispante de payer en vieux francs à la seule caisse ouverte de Monoprix .

Sérieusement , il y’a des maisons de retraite qui se perdent .

Ensuite , je peste et tempête contre les petits tracas quotidiens , vous savez ? Lorsque l’on est normal , ou oublie facilement ces petites choses contrariantes qui ponctuent les journées ! Mais sachez le : porter un nom d’arbre fruitier ridicule et tourné en dérision par des expressions populaires crispantes (« bonne poire » … vous le vivriez bien vous ? Moi pas .) n’aide pas à garder la maîtrise de ses nerfs . Voir pas du tout , du tout , du tout .
Du tout .

Au passage … Vous ais je déjà dit que le nom de jeune fille de ma mère est Petit ?
J’aurais voulu lui « emprunter » à mes 18 ans mais je me suis rendu compte que Nicolas Petit , ça risquait de m’assurer des moments douloureux au moindre appel à la fac , lorsque le prof ricanant aurait fait exprès de commencer par les noms .

C’est vicieux un prof de fac . Fin de la parenthèse .

Nous disions ? C’est un peu mon problème , à force de laisser mon cerveau délirer se la jouer trisomie 21 libre , je m’y perds un peu dans mes raisonnements délires trisomiques 21 tout court . Ah oui . On parlait de ces fichues malédictions qui pourrissent la vie d’un Nico dans la force de l’age .

Situons .
Cela s’impose , je crois .

Je déteste les dîners . C’est bien simple , je prends autant de plaisir à manger en compagnie d’autres personnes que à m’ouvrir a moitié le doigt en coupant une tomate traître et pas si ferme que je l’avais supposée .

Et pourtant , j’avais mis 3 semaines à planquer une larme discrète lorsque la blessure me lançait joyeusement à chaque plongée dans la mer . C’est dire si je hais les dîners .

Pourquoi ? Mais diantre ! Un dîner mondain , c’est un parcours du combattant de tous les instants , une lutte sans merci pour éviter un ridicule qui frappe pernicieusement au moment où on ne l’attend pas .

Très sérieusement : vous m’imaginez manger du crabe devant témoins ? Ne seriez vous pas non plus pris d’une convulsion nerveusement ironique en m’imaginant manger des pâtes au ketchup le jour ou j’ai décidé de porter une chemise blanche ? Ne croyez vous pas non plus que le serveur a fait exprès de faire déborder la tasse de café pour qu’une goutte , une seule , mais fourbe , vous ruine votre pantalon en toile pile à la fin du dîner ?

Mais surtout .

Bon dieu , mais pourquoi diable , suis-je toujours le seul à laisser plus de traces de lèvre , de main , de gras (en ayant mangé que du pain tout le dîner , toutefois) qu’un travelo maquillé pour participer à un clip de Michael Jackson ?

En plus , y’a plus d’embauches à la Michael Jackson‘s corp .

A chaque nouveau repas , j’observe avec l’œil du condamné le verre qui va causer la ruine de ma réputation (enfin un peu plus , disons) , recherchant désespérément un moyen d’éviter de salir mon verre , ne touchant pas le verre de mes lèvres (désastre garanti : ma chemise blanche rose peut en témoigner .) , recherchant ensuite une position de lèvres qui frôle , contourne , esquive les rebords du verre , dans un numéro de contorsion à rendre celles de Mick Jagger aussi dérisoirement anodines que celles de Pierre Palmade .

Ca ne rate jamais : je me retrouve toujours , en dépit de mes efforts désespérants et désespérés , avec une véritable imitation de verre bosniaque période Sarajevo à la fin du repas .

Quand je ne le casse pas en entraînant la nappe au moment de partir , évidemment .     
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25 février 2007 7 25 /02 /février /2007 16:33


Mardi .

Je tente de reprendre ma respiration , tout en continuant à pester contre la bétise que j'ai encore su déployer lorsque j'ai délaissé , avec un souverain mépris , ce caddie qui me fit tant défaut lorsque je devais faire la "petite distance" séparant la caisse enregistreuse de ma voiture .
Il faut savoir que le Nico , pas forcément mauvais cuisinier mais flemmard professionnel , ne se nourrit essentiellement que de steaks congelés , de pommes sautées congelées , de raviolis congelés en boites , de montagnes de gruyère (n'essayez même pas de passer après moi au rayon gruyère d'un supermarché . Vous auriez l'impression d'avoir fait un saut dans le temps jusqu'aux années de pénuries particulièrement violentes de , par exemple , l'ex et regrétée RDA ...) , de pots démesurément surdimensionnés de café , nutella et sucre en morceaux .

Et je fais toutes ses courses en une fois pour le mois à venir .
Sans doute l'explication pour laquelle je suis un gringalet au bras d'une star du catch . Professionnelle .

Je démarre la voiture . Le Mouv' hurle d'un coup une des dix chansons constituant sa playlist journalière , pendant que j'embrase une cigarette avec l'allume-cigare .
Le temps d'insulter une mégère confondant conduire un 4x4 et compilation artistique de tôles , tout en évitant soigneusement d'encastrer ma voiture dans un de ces idiots plots en béton armé sans doute destiné à éviter un nouveau débarquement des forces alliées , j'ai réussi à m'extraire somme toute sans trop de difficulté du parking d'Auchan .

Il fait beau . Je roule toutes fenêtres ouvertes , fredonnnant les quelques notes de Snow des Red Hot Chili Pepers (je-vais-les-voir à-Paris , nananère!) , aspirant goulument la fumée de ma cigar...

Merde , ma cigarette présente un aspect plutot étrange , genre Louis XVI le 21 Janvier 1793 à 10h23 .

Une contrariété ne venant jamais seule , je sens de la fumée , et malgrès un balayage nerveux et angoissé du regard de mon intérieur , je ne parviens à en trouver la source . Les gouttes commencent à perler sur mon front . Et si Apolonia Corleone n'avait pas été victime d'un règlement de compte mesquin , mais négligé de preter attention à la disparition de sa cigarette ? Les voitures derrière moi me collent de si près , que je ne sais trouver un moyen de quitter l'enfer routier , et l'espace d'un furtif instant , je comprends enfin ce qu'éprouvais Yves Montand dans le salaire de la peur , moi qui trouvais jusque là qu'il faisait bien des manières pour finalement pas grand chose .

Après tout , la cargaison qu'il conduisait n'était "que" de la nytroglycérine .

Et soudain , le miracle . Un espace dégagé s'offre à moi , et tentant dans un dernier effort de ne pas mourir asphyxié par la fumée devenue plus présente que l'oxygène au sein de la carlingue , je jette d'un coup de volant rageur ma voiture en dehors de la circulation , stoppant net le moteur et sortant de ma voiture dans un réflexe de survie avec la célérité de Michael Jackson s'installant au Bahrein pour pouvoir enfin dormir dans un meme lit avec des enfants souffler judiciairement parlant .

(...)

Le bout de tabac objet de mes problèmes était resté collé à l'allume cigare .

Ps : J'attends avec impatiences les réactions (sinon insultes) du type : "Quoi ? Tout un chapitre pour ca ?" ...
Nota Bene : J'aimerais écraser une larme l'espace de quelques secondes , soulignant qu'ayant rédigé ce texte sur wordpad sans correction ortographique , je l'envoyais à Marie Edwidge avec fébrilité pour correction . Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'elle me répondait "aucune faute ! Tu fais des progrès" ...
Je remercie mes parents , mes amis qui m'ont toujours conservé leur confiance , ainsi que Microsoft Office , qui m'apporta le soutien d'un grand frère durant de si longues années ...

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9 février 2007 5 09 /02 /février /2007 16:04


Lundi Soir .

Un petit groupe d’hommes à l’apparence inquiétante s’affère sur la Place Esquirol . Qui sont-ils ? Les accessoiristes du dernier Stephen King ? Des barbouzes des RG ? Des chirurgiens au chômage technique , cherchant par tout les moyens les plus pernicieux à arrondir leurs fins de mois ? Approchons nous un peu , et jetons une oreille à leur étrange conciliabule …

« Dépêche toi bon dieu , notre indic nous a dit qu’il n’allait pas tarder à rappliquer !
- Je fais ce que je peux Roger. A ton avis , la bouteille de vodka , je la laisse bien en évidence sur le vélo ou je la laisse par terre ?
- Laisse la au guidon , d’après sa fiche , c’est un maniaque invétéré , il n’en boirait pas une goutte pour peu qu’elle ait frôlée le sol .
- Ils sont cons ses jeunes ! Merde , on a oublié de mettre un cadenas au moins autour du guidon pour créer l’illusion , l’accessoiriste a encore mal foutu son boulot !
- Pas grave , c’est un distrait notoire . De toute façon , il s’est déjà fait voler 4 vélos , il sera tellement ravi de pouvoir en récupérer un qu’il y verra que du feu …
Un homme arrive en courant vers eux , affolé .
- Les gars ! Le gus rapplique , faut y aller , vite !
- Ok , de toute façon on a fini . Le pauvre , il va prendre cher … »

Fin de l’introduction .

(…)

Nico et sa bande de joyeux drilles , après avoir pris un apéro a rallonge et -surtout- copieusement arrosé , s’étaient enfin décidés à laisser ce pauvre Mat réviser tranquillement les 300 pages qu’il avait à connaître pour le lendemain 10h (il n’était après tout que 22h30 , j’ai déjà fait pire) , et pris la direction de la place Esquirol , pour y continuer joyeusement la soirée .

Autrement dit , nous avions fait l’arrêt ravitaillement a l’épicier du coin pour nous ruiner y acheter de quoi continuer notre beuverie indécente , surtout pour un début de semaine .

Et la , mes aïeux … nous tombons nez à nez , presque devant la porte de mon chez moi , avec un superbe (ou presque) vélo , rouge , posé bien en évidence sur la béquille , et summum de l’incroyable , dans un sac accroché au guidon , je flaire plus que ne vois une bouteille de vodka même pas entamée , agréablement accompagnée de chaussons aux pommes .

« C’est une idée de toi les chaussons aux pommes ? - Chuut , tais toi… »

Le petit groupe s’interroge . Clément prend des airs de Eve se demandant si après tout la pomme sera si bonne , Antoine imagine vraisemblablement que les verres a chupitos fauchés dans divers bars toulousains vont enfin pouvoir servir , et ma douce et jolie petite amie me lance des regards furibonds , l’air « ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu’on te fasse » , sinon « touche à ce vélo et tu ne monteras rien d’autre qu’une selle cette nuit » .

Mon adorable petite amie a décidément des arguments imparables .
Mais on m’avait volé 4 vélos . Cet argument là valait le risque d’une nuit chaste …

J’ai monté discrètement le vélo pendant que ma brune avait l’attention ailleurs .
… Inutile de dire que la nuit chaste , je risque de la banquer méchamment cher , tôt ou tard .

« Bon dieu Franck , ca dépasse tout ce qu’on pouvait espérer ! »

(…)

Mercredi .

Le Nico , tout content , décide d’utiliser pour la première fois sa prise de guerre , ravi à l’idée de ne plus avoir besoin de prendre cet ignoble bus rempli de personnes dont on jurerait qu’elles participent au tournoi « je fais la gueule la plus déconfite possible » .

Je m’alarmais à peine de cette remarque de Clément , qui avait utilisé la chose la veille , glissant un timide « fais attention , il déraille de temps à autre … »

Et me voilà parti , les cheveux dans le vent , tout heureux de regoûter aux joies du vélo , pédalant joyeusement , rêvant sur les gambettes que j’allais a nouveau pouvoir me faire à raison de l’heure que je consacrerais en aller retour pour mon stag….

« Craacdjjjiblim ! »

Dans un remarquable numéro d’équilibriste , le Nico vient d’éviter une chute grotesque alors que son vélo , déraillé , venait de faire une terrible embardée , alternant gauche-droite avec plus de d’entrain qu’un député centriste avant , enfin , de se stabiliser .

Et j’étais à peine à 20 mètres de la porte de chez moi .
Oula .

Allons bon . Nullement découragé , je repartais de plus belle , refusant de me laisser décourager par un tout petit accroc de rien du tout à ma legendary bonne humeur , et je re pédalais avec plus de vigueur que Pascal Sevran qu’un Floyd Landis dans une descente des Pyrénées , les piqûres en moins mais le café en plus donc ca compense .

Et je manquais de finir dans la Garonne quand mon vélo déraillait 100 mètres plus loin , près du Pont Neuf .

Commence alors l’aventure du Nico , la peur au ventre , les yeux exorbités et rivés au pédales , qui roule en tremblant , cherchant désespérément la méthode qui lui permettrait de ne pas dérailler , puis , en désespoir de cause , de limiter les déraillements , intervenant à chaque fois et comme par hasard au moment ou il ne faut pas .

Ce n’est jamais drôle de dérailler au milieu d’une avenue qu’on traversait , alors que le feu passe au vert pour les bolides rêvant de toute évidence de goûter aux joies de la crêpe Nico .

Le Nico arrivait enfin en vue de son boulot , épuisé mentalement , les jambes flasques et hésitantes , jurant de ne plus jamais se servir de cette machine démoniaque , cet instrument de torture tout droit sorti de l’imagination d’un descendant de l’inquisition , et de ne plus jam….

« Craacdjjjiblim ! Crac ! »

Oulà , je crois que je me laisser aller à un léger hurlement , songea le Nico en un quart de seconde immensément long .

« Ouuuuuuuaiiiiiiillllle ! » .

Ma cheville , sans doute jalouse que je ménage le vélo et pas elle , à décidé de faire grève en même temps que le vélo déraillait , se tordant plus douloureusement qu’un contorsionniste sur un tapis à clous , ce qui risque de ne pas correspondre « scrupuleusement » à la définition de rééducation telle que le concevait le docteur qui m’avait pronostiqué une entorse quelques jours plus tôt .

C’est ainsi que les voitures qui longèrent le canal , ce mercredi matin là , eurent l’étrange vision de ce drôle de personnage sautillant sur un pied , les larmes aux yeux et donnant des noms d’oiseaux au vélo sur lequel il s’appuyait .

Morale de l’histoire : ne désobéissez jamais à votre copine .

(...)

Epilogue

« … Et je lève un verre à toute l’équipe , félicitations pour cette mission rondement menée ! Grâce a notre action prompte et efficace , nous avons fourni encore une fois la preuve si besoin en était que nous sommes la meilleure entreprise de prestation de services aux bloggeurs , fournissant à notre client du jour « le Petit Nicolas mais en plus Grand » une occasion rêvée de faire oublier à ses lecteurs qu’il n’a pas rédigé la fin de sa série très embarrassante « All about Sex » …
- chef , vous venez de vendre le pot aux roses ...
- je sais , mais sa banque a refusé de cautionner le paiement de nos services … »

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31 janvier 2007 3 31 /01 /janvier /2007 18:55


Lundi .

Enfer et Damnation . Mon miroir , fabriqué de toute évidence par une société qui n'a pas pris le temps d'étudier les contes de Grimm et ignore donc que même une reine maléfique et monstrueusement laide a la naïveté de se croire jolie si le miroir se montre conciliant , me renvoie une image fidèle a la réalité , peut flatteuse , du fait principalement que j'ai oublié mon rasoir électrique dans un lieu a ce jour non identifié .

Quelques Toulousains doivent croire depuis quelques jours que l'on tourne dans leur ville un remake de "Thriller" .

Durement éprouvé par cette vision apocalyptique , c'est alors avec une certaine moue que j'observe les béquilles , hésitant a rendre plus grotesque mon apparition publique , effrayé a l'idée qu'un CRS abruti et myope (pas forcément pléonasme , il y'en a qui voient , si si) ne me tire dessus en me prenant pour Ben Laden en train de rechercher un gisement de plutonium , je ne me résolvais donc que dans la douleur a me munir de mes accessoires détestés du moment .

Quand je dis "dans la douleur" , ça veut dire que j'avais -vainement- essayé de m'en passer .
Une chute plus tard , j'avais changé d'avis .

(...)

Quelque chose ne va pas .

Je veux bien croire que je sois particulièrement abruti , mais bon , savoir s'appuyer sur une béquille , même un CRS un lapin amputé de son cerveau par un scientifique rancunier et licencié par WWF devrait savoir le faire . Alors quoi ?

Le Nico fit quelques mètres de plus .
Pour s'arrêter au bout de 3 minutes , blanc de douleur après s'être systématiquement appuyé sur le mauvais pied , soit celui a priori affligé d'une entorse .

J'inspectais mes chaussures . Rien d'anormal , contrairement a la fois ou j'avais déboulé au lycée après avoir fait ferrer mes mocassins comme mon père , ayant pensé dans un moment d'inconscience nicolienne que , je cite , "ça aurait de la gueule" . J'avais compris , mais un peu tard , qu'en plus de s'êtres métamorphosées en tueuses , m'envoyant valdinguer dans tout les sens sitôt -soit souvent- que je perdais de l'adhérence , mes chaussures annonçaient mon arrivée a 500 mètres a la ronde avec plus d'efficacité que les ricanements assourdissants qu'elles provoquaient , par ailleurs .

Mon père n'a visiblement toujours pas compris la leçon , vu la chute d'une dizaine de marches que je l'ai vu faire devant moi dans l'escalier de l'immeuble ...

Je retentais l'expérience , croyant arriver enfin a maîtriser mon cerveau déficient , pour encore une fois m'arrêter quelques mètres centimètres plus loin , le pied douloureux , mais pas autant que ma langue a force de me la mordre pour par geindre bêtement .

Je songeais a prendre rendez vous avec un neurologue .

(...)

Ce soir .

Clément rentrait , moyennement de bonne humeur après s'être ramassé , ainsi qu'Antoine , un Pv de 90 € pour avoir eu l'inconscience de passer devant un crs dont l'épouse , de toute évidence , n'avait pas été abrutie et myope la nuit précédente .

A moins qu'il n'ait pas d'épouse , concevable aussi .

Pourtant , il retrouvait , étonnamment , tout son sourire pour me dire , sur un ton légèrement sarcastique :
"Nico ? Tu sais , par rapport a ce que tu nous a dit , sur le fait que tu arrivais pas a t'appuyer sur le bon pied avec les béquilles ... c'est normal , il y'en a une qui a cinq centimètres de moins que l'autre ..."

Je serais les CRS , j'aurais opté pour la garde a vue , dans le fond .


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29 janvier 2007 1 29 /01 /janvier /2007 18:17


"Craaac" .


C'est ainsi que le Nico se retrouve, un samedi soir légèrement arrosé, a faire le tour d'un bar a cloche pied, hurlant, mais avec modération, réprimant avec une difficulté presque touchante quelques larmes bien senties (les hommes ne pleurent pas, c'est bien connu) mais affichant toutefois sans trop de scrupules une grimace sur son visage a faire passer le bossu de notre dame pour un top modèle a faire glappir des groupies en pleine rue .

Sans raison apparente, l'alcool contrairement aux idées reçues ne pouvant pour une fois être tenue pour responsable comme la fois ou le Nico s'était retrouvé avec une épaule démontable façon lego lorsqu'il avait fait une chute d'une table aussi pittoresque que comique, mon pied a décidé de faire une grève sauvage et sans préavis, laissant chuter le reste du corps qui pensait, naïvement, pouvoir s'appuyer dessus comme a l'accoutumée.

Il faudrait imposer le service minimum dans la fonction pédestre.

Je quittais séance tenante les amis avec qui je passais la soirée modérée (seulement 3 "routes de la soif" pour 4, je ne vois pas d'autre mot), et prenais la direction de chez moi. Seulement , entre la douleur légèrement omnibulante (ouille ... non je pleure pas . ouille ... non je ...) , le fait qu'il fasse un froid de camion frigorifique dernière génération modèle "spécial Sahara" (ou-ou-ouille chhh chhh no-no-non je pleu-pleure pppas chhh -je fais bien l'homme qui a froid ?-) et le fait que je sois légèrement imbibé et boiteux , nombre de personnes qui prirent la rue de Metz se soir là crurent voir Jack Nicholson rejouer une scène bien connue de Shining .

Me manquait que la hache .

(...)

"Ou suis je ?"

Le Nico , en ce paisible dimanche matin , se réveille légèrement barbouillé , se demandant comme d'ordinaire comment avait pu finir la soirée de la veille , et si Camille était décédé en cette nuit glaciale dans d'atroces souffrances en bas de chez moi , en tentant vainement , comme l'attestaient les innombrables appels manqués , de me réveiller a 6h du matin pour dormir sur mon canapé comme convenu .

Le Tsunami Asiatique n'aurait pas entamé mon paisible sommeil .

"Oooooouaille !"

Ca , c'est le Nico qui vient de se rappeller de la soirée de la veille .

Une demi heure plus tard , c'est a dire le temps de monter en gémissant comme une catin au sommet de son art , la dizaine de marches séparant ma chambre du reste de l'appartement , je réveillais Clem , qui eut la gentillesse de pas m'étripper malgré ses 3 petites heures de sommeil peu réparatrices .

Je n'aurais peut-être pas eut cette charité chretienne a sa place .

Dans une parfaite répartition des taches Taylorienne , Antoine allait chercher ma voiture , pendant que Clem occupait le rôle peu enviable de garde-Nico , ce dernier continuant avec un entrain nullement démenti son activité de vocalises castafioriennes de type "aie" , "ouille" , "argh" et autre .

M'accuser d'être douillet serait particulièrement perfide .

Arrivés à l'hôpital , j'allais rapidement m'attirer le sobriquet particulièrement éprouvant de kangourou, médecins et infirmiers ayant avec bonheur enfin trouvé la victime idéale pour oublier leur présence dans un service glauque et sans fenêtres un dimanche matin.

A Guantanamo, je parie que c'est plus chaleureux.

Quelques radios et une manipulatrice morte de rire plus tard , le Nico se retrouvait avec une entorse pronostiquée par un vétérinaire médecin mort de rire , la jambe dans une attèle , et l'interdiction de faire le con pendant 3 semaines .

Autant dire que j'ai déjà enlevé l'attèle il y'a 10 minutes ...

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