29 janvier 2007
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18:17
"Craaac" .
C'est ainsi que le Nico se retrouve, un samedi soir légèrement arrosé, a faire le tour d'un bar a cloche pied, hurlant, mais avec modération, réprimant avec une difficulté presque touchante quelques larmes bien senties (les hommes ne pleurent pas, c'est bien connu) mais affichant toutefois sans trop de scrupules une grimace sur son visage a faire passer le bossu de notre dame pour un top modèle a faire glappir des groupies en pleine rue .
Sans raison apparente, l'alcool contrairement aux idées reçues ne pouvant pour une fois être tenue pour responsable comme la fois ou le Nico s'était retrouvé avec une épaule démontable façon lego lorsqu'il avait fait une chute d'une table aussi pittoresque que comique, mon pied a décidé de faire une grève sauvage et sans préavis, laissant chuter le reste du corps qui pensait, naïvement, pouvoir s'appuyer dessus comme a l'accoutumée.
Il faudrait imposer le service minimum dans la fonction pédestre.
Je quittais séance tenante les amis avec qui je passais la soirée modérée (seulement 3 "routes de la soif" pour 4, je ne vois pas d'autre mot), et prenais la direction de chez moi. Seulement , entre la douleur légèrement omnibulante (ouille ... non je pleure pas . ouille ... non je ...) , le fait qu'il fasse un froid de camion frigorifique dernière génération modèle "spécial Sahara" (ou-ou-ouille chhh chhh no-no-non je pleu-pleure pppas chhh -je fais bien l'homme qui a froid ?-) et le fait que je sois légèrement imbibé et boiteux , nombre de personnes qui prirent la rue de Metz se soir là crurent voir Jack Nicholson rejouer une scène bien connue de Shining .
Me manquait que la hache .
(...)
"Ou suis je ?"
Le Nico , en ce paisible dimanche matin , se réveille légèrement barbouillé , se demandant comme d'ordinaire comment avait pu finir la soirée de la veille , et si Camille était décédé en cette nuit glaciale dans d'atroces souffrances en bas de chez moi , en tentant vainement , comme l'attestaient les innombrables appels manqués , de me réveiller a 6h du matin pour dormir sur mon canapé comme convenu .
Le Tsunami Asiatique n'aurait pas entamé mon paisible sommeil .
"Oooooouaille !"
Ca , c'est le Nico qui vient de se rappeller de la soirée de la veille .
Une demi heure plus tard , c'est a dire le temps de monter en gémissant comme une catin au sommet de son art , la dizaine de marches séparant ma chambre du reste de l'appartement , je réveillais Clem , qui eut la gentillesse de pas m'étripper malgré ses 3 petites heures de sommeil peu réparatrices .
Je n'aurais peut-être pas eut cette charité chretienne a sa place .
Dans une parfaite répartition des taches Taylorienne , Antoine allait chercher ma voiture , pendant que Clem occupait le rôle peu enviable de garde-Nico , ce dernier continuant avec un entrain nullement démenti son activité de vocalises castafioriennes de type "aie" , "ouille" , "argh" et autre .
M'accuser d'être douillet serait particulièrement perfide .
Arrivés à l'hôpital , j'allais rapidement m'attirer le sobriquet particulièrement éprouvant de kangourou, médecins et infirmiers ayant avec bonheur enfin trouvé la victime idéale pour oublier leur présence dans un service glauque et sans fenêtres un dimanche matin.
A Guantanamo, je parie que c'est plus chaleureux.
Quelques radios et une manipulatrice morte de rire plus tard , le Nico se retrouvait avec une entorse pronostiquée par un vétérinaire médecin mort de rire , la jambe dans une attèle , et l'interdiction de faire le con pendant 3 semaines .
Autant dire que j'ai déjà enlevé l'attèle il y'a 10 minutes ...