17 septembre 2006
7
17
/09
/septembre
/2006
19:07
Jeudi .
J’avais annoncé mon intention d’organiser une soirée pour me faire oublier les horreurs de la journée (2 examens passés dans la joie et la bonne humeur , probablement trop) , d’autant que j’ai promis a un ami célibataire depuis peu de lui présenter du monde afin de lui éviter de tomber dans les travers dans lesquels tombent relativement facilement les males nouvellement célibataires .
Par exemple celui de passer une soirée près du téléphone a attendre l’appel de la nouvelle ex , appel qui ne viendra selon toute probabilité jamais .
Seulement , et pour qu’une soirée soit sympa , j’ai observé a force d’expériences désastreuses en la matière , ou nous nous retrouvions entre mecs a 4h du matin a commenter un film pas animalier mais presque au vu des hurlements hystériques faisant office de bande son , qu’il valait mieux équilibrer les forces en présence , avec de préférence une nette accentuation sur la touche féminine .
Plus jamais une soirée entre mecs a 4h du matin . Plus jamais .
L’organisation est pour moi d’une simplicité relativement enfantine . Je relance les quelques contacts ayant le malheur d’êtres en ligne sur les 200 constituant ma liste msn , et envoie des sms de mon agenda électronique en ligne , en abusant méchamment du copier coller .
J’ai toujours une peur tiraillante que dans la soirée , certains des présents aient l’incongrue idée de comparer leur sms d’invitation …
(…)
Arrivé a 22h chez moi , je passais quelques minutes douloureuses a m’invectiver de noms d’oiseaux en tout genres de telle manière que le capitaine Haddock ne m’aurait pas renié , pour la bénigne raison que j’avais oublié mes clés au bureaux , l’idée de retourner les quémander ne m’enchantant guère .
Pour ceux qui suivent , la seule personne qui y bossait encore était celle pour laquelle je me suis fendu d’un article , disons particulièrement hostile , il y’a quelques jours .
Elle ne l’a pas lu . Et m’a donc envoyé mes clés …
Arrivé chez moi , j’ai commencé a stresser méchamment en la cruelle absence de toute arrivée d’invité , voyant le moment ou je n’allais même pas me retrouver en soirée loose masculine , mais tout simplement en soirée loose « personne ne m’aime » , a chercher des vengeances opportunes pour cet affreux lâchage dont je m’estimais victime .
Ils sont arrivés et nous nous sommes finalement retrouvés une douzaine parfaitement mixte .
Et j’ai jeté la liste des vengeances que j’avais commencé a noircir sur une feuille A3 .
(…)
Nous avons donc commencés la soirée chez moi , soirée qui se passait plutôt bien en omettant qu’éternel angoissé de la vie , je ne cessais de demander a tords et a travers a mes invités parfois en bout de patience -mais ne me le faisant aimablement pas remarquer- si la soirée était a leur convenance .
Beaucoup ont du se retenir de me faire remarquer « oui , si tu arrêtais de nous stresser … »
Un de mes invités , Bruno , retarda le moment que j’avais choisi pour que nous prenions la direction d’une boite , le « Maximo » , au prétexte qu’il attendait une copine qui lui avait promis de venir .
On a attendu , elle est venue , on a vu .
La « chose » qui se présenta a ma porte avait autant d’une adulte que Roger Rabbit en séducteur . Autant dire pas grand-chose , même si un certain parti pris me pousserait a dire que Roger Rabit a plus de crédibilité en séducteur que la demoiselle dans ses Vans et jeans tendance couche culotte en adulte .
Bruno n’a pas vu le regard noir que je lui ai lancé a cette désobligeante découverte .
Comme de juste , la demoiselle était accompagnée d’un ami a elle , genre semi barbu ricanant, qui promettait lui aussi de laisser dubitatif le videur de la plus grotesque des boites a laquelle notre imagination ou désespoir puisse nous pousser à toquer . Le maximo n’étant pas a proprement parler une boite grotesque , le niet du videur fut d’autant plus tonitruant .
Après avoir largué en rase campagne les 2 puceaux , le videur fut nettement plus conciliant .
Ceci étant , le Maximo reste une boite ou certes le kéké ne pullule pas , mais cela a juste raison . En dehors du cadre même qui en soit n’est pas plus sobre que la salle des illustres du Capitole , la musique est assez lamentable , ce qui somme toute ne serait pas si désagréable si le DJ ou ce qui s’y apparente ne se sentait obligé de couper le moindre air toutes les 10 secondes par sa voix grotesque au possible .
Même la pouf de service sur son podium passerait presque inaperçu a coté .
Aussi prenions nous ensuite la direction de l’Opus , dont le registre musical se situerait plus dans mon registre . J’ai déjà plusieurs fois tenté de décrire l’Opus , mais je crois que la définition qui sonne le plus juste reste « affreux cloaque jamais lavé , de 20 m² répartis en 2 étages et au videur intimidant ayant la sale manie de serrer des mains a tord et a travers » .
Bref , on dirait mon appartement après quelques mois de célibat .
La encore , notre présence fut particulièrement écourtée , et après avoir pris congé des Marseillaises qui avaient suffisamment apprécié l’art de changer de boite toutes les 10 secondes , moi et Remy , le dernier de mes invités a suivre mes élucubrations en cette heure tardive , prenions la direction de mon antre , le Planet Rock .
Pâle copie de mon appartement , mais sur 40m² . Nuance .
(…)
Alors que j’avais raccompagné Rémy vers 5h du matin et garé la voiture qui laissa échapper un petit nuage de fumée de soulagement alors que je m’en éloignais , je fus pris d’une violente envie de prendre enfin mon déjeuner .
J’avais pris mon petit déjeuner a 19h , je ne peux raisonnablement appeler autrement ce repas certes tardif .
Alors que j’attendais patiemment que mon américain cuise , je me mêlais a la discution de jeunes kékés patientant aussi que leur viande rôtisse , a défaut de se poser la question existentielle « pourquoi je m’habille de façon aussi grotesque avec des vêtements portant le nom d’une catégorie d’essence sans que cela ne me choque ? » .
Je me la serais posée , mais personne n’est parfait . Certainement pas eux .
Ceci étant , et nullement fatigué , j’invitais 2 des filles qui composaient le petit groupes de pingouins a venir manger a l’abri chez moi , ce qu’elles acceptaient avec un enthousiasme plutôt déconcertant .
… J’ai passé une demi heure a manger mon sandwich et prier que quand l’une d’elles en aurait eu marre de tour a tour soit embrasser son copain de 18 ans , soit vomir par ma fenêtre , ces andouilles auraient le bonheur de prendre la divine résolution d’enfin débarrasser le plancher .
Je le savais pourtant que cela ne me réussissait pas d’acheter a manger de nuit …
J’avais annoncé mon intention d’organiser une soirée pour me faire oublier les horreurs de la journée (2 examens passés dans la joie et la bonne humeur , probablement trop) , d’autant que j’ai promis a un ami célibataire depuis peu de lui présenter du monde afin de lui éviter de tomber dans les travers dans lesquels tombent relativement facilement les males nouvellement célibataires .
Par exemple celui de passer une soirée près du téléphone a attendre l’appel de la nouvelle ex , appel qui ne viendra selon toute probabilité jamais .
Seulement , et pour qu’une soirée soit sympa , j’ai observé a force d’expériences désastreuses en la matière , ou nous nous retrouvions entre mecs a 4h du matin a commenter un film pas animalier mais presque au vu des hurlements hystériques faisant office de bande son , qu’il valait mieux équilibrer les forces en présence , avec de préférence une nette accentuation sur la touche féminine .
Plus jamais une soirée entre mecs a 4h du matin . Plus jamais .
L’organisation est pour moi d’une simplicité relativement enfantine . Je relance les quelques contacts ayant le malheur d’êtres en ligne sur les 200 constituant ma liste msn , et envoie des sms de mon agenda électronique en ligne , en abusant méchamment du copier coller .
J’ai toujours une peur tiraillante que dans la soirée , certains des présents aient l’incongrue idée de comparer leur sms d’invitation …
(…)
Arrivé a 22h chez moi , je passais quelques minutes douloureuses a m’invectiver de noms d’oiseaux en tout genres de telle manière que le capitaine Haddock ne m’aurait pas renié , pour la bénigne raison que j’avais oublié mes clés au bureaux , l’idée de retourner les quémander ne m’enchantant guère .
Pour ceux qui suivent , la seule personne qui y bossait encore était celle pour laquelle je me suis fendu d’un article , disons particulièrement hostile , il y’a quelques jours .
Elle ne l’a pas lu . Et m’a donc envoyé mes clés …
Arrivé chez moi , j’ai commencé a stresser méchamment en la cruelle absence de toute arrivée d’invité , voyant le moment ou je n’allais même pas me retrouver en soirée loose masculine , mais tout simplement en soirée loose « personne ne m’aime » , a chercher des vengeances opportunes pour cet affreux lâchage dont je m’estimais victime .
Ils sont arrivés et nous nous sommes finalement retrouvés une douzaine parfaitement mixte .
Et j’ai jeté la liste des vengeances que j’avais commencé a noircir sur une feuille A3 .
(…)
Nous avons donc commencés la soirée chez moi , soirée qui se passait plutôt bien en omettant qu’éternel angoissé de la vie , je ne cessais de demander a tords et a travers a mes invités parfois en bout de patience -mais ne me le faisant aimablement pas remarquer- si la soirée était a leur convenance .
Beaucoup ont du se retenir de me faire remarquer « oui , si tu arrêtais de nous stresser … »
Un de mes invités , Bruno , retarda le moment que j’avais choisi pour que nous prenions la direction d’une boite , le « Maximo » , au prétexte qu’il attendait une copine qui lui avait promis de venir .
On a attendu , elle est venue , on a vu .
La « chose » qui se présenta a ma porte avait autant d’une adulte que Roger Rabbit en séducteur . Autant dire pas grand-chose , même si un certain parti pris me pousserait a dire que Roger Rabit a plus de crédibilité en séducteur que la demoiselle dans ses Vans et jeans tendance couche culotte en adulte .
Bruno n’a pas vu le regard noir que je lui ai lancé a cette désobligeante découverte .
Comme de juste , la demoiselle était accompagnée d’un ami a elle , genre semi barbu ricanant, qui promettait lui aussi de laisser dubitatif le videur de la plus grotesque des boites a laquelle notre imagination ou désespoir puisse nous pousser à toquer . Le maximo n’étant pas a proprement parler une boite grotesque , le niet du videur fut d’autant plus tonitruant .
Après avoir largué en rase campagne les 2 puceaux , le videur fut nettement plus conciliant .
Ceci étant , le Maximo reste une boite ou certes le kéké ne pullule pas , mais cela a juste raison . En dehors du cadre même qui en soit n’est pas plus sobre que la salle des illustres du Capitole , la musique est assez lamentable , ce qui somme toute ne serait pas si désagréable si le DJ ou ce qui s’y apparente ne se sentait obligé de couper le moindre air toutes les 10 secondes par sa voix grotesque au possible .
Même la pouf de service sur son podium passerait presque inaperçu a coté .
Aussi prenions nous ensuite la direction de l’Opus , dont le registre musical se situerait plus dans mon registre . J’ai déjà plusieurs fois tenté de décrire l’Opus , mais je crois que la définition qui sonne le plus juste reste « affreux cloaque jamais lavé , de 20 m² répartis en 2 étages et au videur intimidant ayant la sale manie de serrer des mains a tord et a travers » .
Bref , on dirait mon appartement après quelques mois de célibat .
La encore , notre présence fut particulièrement écourtée , et après avoir pris congé des Marseillaises qui avaient suffisamment apprécié l’art de changer de boite toutes les 10 secondes , moi et Remy , le dernier de mes invités a suivre mes élucubrations en cette heure tardive , prenions la direction de mon antre , le Planet Rock .
Pâle copie de mon appartement , mais sur 40m² . Nuance .
(…)
Alors que j’avais raccompagné Rémy vers 5h du matin et garé la voiture qui laissa échapper un petit nuage de fumée de soulagement alors que je m’en éloignais , je fus pris d’une violente envie de prendre enfin mon déjeuner .
J’avais pris mon petit déjeuner a 19h , je ne peux raisonnablement appeler autrement ce repas certes tardif .
Alors que j’attendais patiemment que mon américain cuise , je me mêlais a la discution de jeunes kékés patientant aussi que leur viande rôtisse , a défaut de se poser la question existentielle « pourquoi je m’habille de façon aussi grotesque avec des vêtements portant le nom d’une catégorie d’essence sans que cela ne me choque ? » .
Je me la serais posée , mais personne n’est parfait . Certainement pas eux .
Ceci étant , et nullement fatigué , j’invitais 2 des filles qui composaient le petit groupes de pingouins a venir manger a l’abri chez moi , ce qu’elles acceptaient avec un enthousiasme plutôt déconcertant .
… J’ai passé une demi heure a manger mon sandwich et prier que quand l’une d’elles en aurait eu marre de tour a tour soit embrasser son copain de 18 ans , soit vomir par ma fenêtre , ces andouilles auraient le bonheur de prendre la divine résolution d’enfin débarrasser le plancher .
Je le savais pourtant que cela ne me réussissait pas d’acheter a manger de nuit …
