30 Juin - Une Soirée en été . - Le Petit Nicolas mais en Plus Grand
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  • : Le Petit Nicolas mais en Plus Grand
  • : Imaginez seulement que le Petit Nicolas soit devenu Grand ... Les aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur, aujourd'hui en poste à Montréal.
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Bienvenue sur le blog du Petit Nicolas mais en Plus Grand !

Ce blog présente les navrantes aventures d'un ex étudiant en droit gaffeur et étourdi, sous la forme de petites histoires tirées de la vie réelle et tournées monstrueusement en auto-dérision. Depuis Juin 2011, le blog traite de mes nouvelles aventures au Canada et de mon installation à Montréal. Il n'est pas nécessaire d'avoir lu les anciens posts pour comprendre les nouveaux, ceci étant, et si c'était par la fin du blog que tout commençait ?

Alors pour reprendre depuis le début : 31 Octobre 2005 - Halloween et moi

Bonne lecture !
Nicopoi@GrandNicolas.com
30 juin 2006 5 30 /06 /juin /2006 19:43
Après avoir vaguement somnolé trois petites heures , j’ai reçu un appel particulièrement matinal , dont la furtivité n’eut d’égal que le ton glacial de mon aimable interlocutrice . Ça a donné ceci :
« Nicolas , qu’est ce que tu fous ? »
 
Petit hors sujet . L’avantage de mon prénom est qu’il m’a toujours permis de savoir la teneur des intentions de mon interlocuteur , qui malheureusement ne sont pas toujours aussi pacifiques que celle légendaire de la Suisse . Ok , je prenais un exemple extrême .
 
Bref , lorsque quelqu’un m’appelle Nico , je sais que je peux à peu près sans risque décrisper mon poing de la bombe lacrymo planquée dans ma poche et écouter mon interlocuteur en pouvant espérer moins d’une agression verbale a la minute . Le repos , quoi .
 
Mon père m’a longtemps appelé Colas , ce qui généralement signifiait que j’avais fait une connerie « bénigne » , ce qui bien évidemment ne sous entendait pas du tout que la dite bêtise n’avait que peu d’importance , le fait que mon père en faisant une marche arrière arrache la portière de la voiture que j’avais négligemment laissée grande ouverte n’ayant rien de «bénin», mais sous entendait plutôt que la colère immanquablement engendrée par la bêtise était retombée et que je pouvais a nouveau lever les yeux sans avoir peur de me prendre , par exemple , un coup de portière sur le crâne .
 
… Et que je pouvais ranger timidement le petit billet de 50 francs que je tendais timidement pour payer la réparation de la portière .
 
Enfin , et pour conclure ce hors sujet qui aurait pu faire un sujet tout court mais je suis las des critiques non constructives alors chut , lorsque quelqu’un m’appelle « Nicolas » , je sais que a part dans l’hypothèse ou la fin du monde était annoncée dans la seconde qui suivait pour créer un habile contexte de paix universelle , la personne m’ayant ainsi appelée ne peut qu’avoir des intentions manifestement hostiles a mon égard .
 
Fin de la parenthèse , retour a nos moutons . Ou plutôt a mon réveil , douloureux une fois de plus .
 
« Qu’est ce que je fais ? Eh bien étant donné qu’il est 8h du mat , que je me suis couché il y’a 3h et que j’avais sans doute a peu près 3g dans le sang , il est plus que probable que j’étais en train de dormir , du moins jusqu'à ce que tu me réveilles .
 
Et toc . Si tu n’es pas en orbite aux alentours de Pluton après ce vent que tu viens de te prendre dans ta face de sournoise , je ne m’appelle plus Nico .
 
« Ah oui? Ce n’est pas de chance alors, puisque tu travailles a 8h et qu’il est … tiens? 8h17! »
 
Quand je vous disait que les gens m’appelant Nicolas ne cherchent qu’a me nuire …
 
(…)
 
Après avoir passé , donc , un début de journée plus que pénible a répondre a des appels en me demandant s’il n’était pas tout de même encore prématuré d’envoyer les faire part de mon décès , je me rendais vers 13h a la médecine du travail , ou je manquais de faire un arrêt cardiaque lorsque le médecin inscrivait sur sa fiche après m’avoir mesuré « 1m75 » .
 
Ce n’est qu’une fois que j’ai manqué d’entamer un pas de danse exalté dans son cabinet , jubilant de cette nouvelle inespérée faisant un bien fou a mon ego légèrement rudoyé ses derniers temps , que je connaissais une nouvelle infamante désillusion lorsque après vérification , il apparaissait que cette raclure de Docteur avait confondue les chiffres 5 et 3 …
 
« Au revoir Mr Nicolas » . Je ne te le fais pas dire , radasse .
 
(…)
 
Le soir venu , je faisais le tour de mon carnet d’adresse pour trouver d’éventuels candidats a une soirée en ma peut être pas pathétique compagnie mais néanmoins assez particulière présence .
Je suis toujours amusé de proposer ma compagnie a certaines personnes sachant que leur réponse sera toujours négative , du fait qu’il soit toujours comique de voir les trésors d’imagination déployées par celles-ci pour esquiver , paniquées comme jamais et bafouillant une excuse tellement remarquablement non crédible …
 
Bref , j’arrivais a m’assurer la présence de ma Galinette cendrée , de mon compatriote de Nico , de Manon qui ne se remet pas totalement du départ de Matt pour le Canada et dont je suis le mieux placé pour la consoler étant moi-même dans la détresse a la suite de ce départ aussi désespérant que la défaite de l’Espagne en 1/8 de finale , et enfin de ma future ex voisine qui est sans doute la seule voisine qui n’ait pris la décision de déménager en raison de mon voisinage .
 
Tremble Toulouse , j’ai donné mon préavis …
 
Alors que je roulais allègrement vers Fenouillet , Caro me rappelait pour accepter ma proposition de soirée , et je répondais joyeusement que je passais la chercher dans les 15 minutes , son appartement étant sur ma route .
 
 Ce n’est qu’après que j’ai raccroché que la révolte enflait dans la voiture .
 
« Mais Nico , nous sommes déjà 5 dans la voiture ! »
 
J’allais devoir mater cette rébellion . Après tout , les meilleurs capitaines de la Royal Navy avaient aussi connu en leur temps leur part de mutineries …
L’autre Nico allait d’ailleurs venir m’apporter un soutien assez inattendu devant mon embarras a peine plus masqué qu’un emploi fictif a la mairie de Paris .

« Avec des amis et dans ce cas de figure , on avait planqué le 6eme dans le coffre . »
 
Non , réflexions faites , et en souvenir du silence de mort qui suivit cette remarque , cette remarque n’étais pas forcément aussi irréfléchie que l’intervention Américaine en Irak , mais pas si loin de ce degré zéro de la réflexion , tout de même .
Immanquablement , je ne pouvais que lui suggérer de mettre en application cette idée en allant prendre place dans le coffre , ce qui je le concède pouvait paraître déplacé vu que j’avais insisté pour qu’il vienne malgré le fait qu’il ait un exam a préparer pour le lendemain .
 
La révolte prenant une ampleur sans nom , je me voyais contraint de serrer les dents et d’accepter d’amener a bon port mes passagers , sous peine évidente dans le cas contraire de connaître le sort ignominieux du Capitaine Blight , débarqué de son Bounty sans trop comprendre ce qui lui arrivait .
 
Les 15 minutes annoncées a Caroline menaçaient déjà d’êtres allègrement pulvérisées . Ce n’était qu’un début .
 
(…)
 
J’avais regardé comment aller a Fenouillet de façon aussi furtive que inutile , notant vaguement quelque part dans mon crâne que la ville se situait du coté de Beauzelle .

C’était oublier l’enfer que constitue cette foutue ville dortoir , dont le maire a de toute évidence décidé de faire des drastiques économies en évitant soigneusement de doter la ville publique d’un éclairage public , et de ô combien inutiles panneaux de signalisation .
 
J’ai cru devenir fou .
 
De ronds points en ronds points , j’alternais les changements incohérents de directions , incrédule devant l’absence apparente de toute vie humaine dans ce village grotesque , tentant de rester de marbre devant l’impatience et l’ironie grandissante de mes passagers consternés de la galère dans laquelle je les avais entraîné , mais gardant malgré tout très difficilement mon calme lorsque demandant mon chemin a une conductrice , celle-ci me répondait n’être pas du coin , puis lorsque je rééditais ma question a des piétons , ils étaient Anglais et se demandaient -a juste titre- si je n’allais pas prendre la succession de Jeanne d’arc .
 
Désolé pour l’image , mais c’est un torrent de sueur froide qui inonda mon front lorsque a un bar ou j’allais faire part de mon embarras , l’employée me regarda avec des yeux atterrés quand je lui demandais si j’étais loin de Fenouillet , la pauvrette prenant une voix douce sans doute pour me calmer et me sortant un dérangeant au possible « Oula … vous en êtes très loin… »
 
Je la regardais avec les jambes de plus en plus flageolantes me dessiner un plan sur une feuille A4 qui faillit ne pas suffire …
 
Et Caroline qui toujours attendait .
 
Après avoir failli embrocher une bande d’éboueurs dont le camion menaçait de me pousser définitivement dans l’hystérie la plus complète en occupant la totalité de la route , nous arrivions enfin sur Fenouillet .
Et la , j’ai définitivement basculé dans la crise de nerfs .
 
Des rues sombres , sans une âme , a tel point que l’un de mes passagers ne se rendant pas compte que ça remarque mettais en péril sa vie et celle de ses petits camarades avança la question « Etes vous surs que la féria commençait ce soir ? » .
 
Sentant que je n’allais pas pouvoir éviter la case « je hurle dans ma voiture pour me vider les nerfs » , je larguais en rase campagne mes passagers en leur affirmant qu’ils n’étaient pas loin de la féria , et partait dare-dare dans l’intention d’aller chercher Caroline .
 
C’est après avoir roulé -et vidé mes nerfs- une dizaine de minutes que je me suis rendu compte que je les avais lâché sans doute un peu loin de la féria , c'est-à-dire a sans doute une dizaine de kilomètres de cette dernière …
 
J’ai envoyé de pieuses excuses a Caroline , et suis retourné chercher mes amis .
Nous avons bu notre premier verre a 23h52 .
 
Comme l’a cyniquement résumé l’autre Nico , il devait être possible d’arriver plus rapidement, mais a la condition d’y aller sans moi …

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