8 mai 2006
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N’étant pas particulièrement rassuré sur mes prétendues qualités de juriste (sans doute le souvenir désagréable de nombreux chargés de td me demandant « pensez vous vraiment être fait pour le droit , Mr Poirier ? ») , il m’arrive de me reposer souvent la question « ais je validé ma première année » ? Certes , c’est une question qui se mêle aux innombrables qui se bousculent toutes les 30 secondes dans ma tête , comme « ais je éteins la plaque électrique avant de partir de chez moi » , ou « est il normal que je perde des cheveux » , ou « Comment vais-je faire pour devenir Président de la République » , etc …
J’omets volontairement de citer la question qui me revient le plus fréquemment en tête .
J’ai entamé des ma première année cette joyeuse habitude de me retrouver a la session de Septembre , non pas que je trouve particulièrement agréable l’ambiance chaleureuse qui y règne -pour ceux qui ne connaissent pas , c’est un mélange d’assemblée générale des actionnaires d’Eurotunnel après une chute plus brutale que d’ordinaire du cours de l’action , et de ce qu’a du être la réunion d’état major Français après la découverte de la certes étonnante stratégie Allemande dite « Blitzkrieg »- mais que je considère de façon assez préjudicielle pour mes regrettées vacances les premières cessions comme autant d’entraînements somme toute peu passionnants …
De toute façon , ce n’est pas si désagréable de bronzer le 15 Septembre sur une plage .
(…)
J’avais déjà posé la dizaine de stylos nécessaires pour me faire oublier cette inoubliable session ou l’unique que j’avais ramené avait rendu l’âme au dernier « r » de l’expression « pour commencer » quand mon téléphone sonnait .
« Nico ? C’est … c’est Caroline … je me sens pas bien du tout , la .
- Caro ? Mais ou es tu ?
- Je suis place du Capitole , je me suis effondrée d’un coup et je ne tiens pas debout .
- Ok , ne bouge pas , j’arrive » .
Ce n’est qu’au moment ou j’ai raccroché que je me suis rappelé mon certes accessoire mais néanmoins impératif de présence a mon exam …
Après avoir brièvement briefé les examinateurs sur ma source d’embêtements de dernière minute (« J’ai une amie en pleine crise d’hypoglycémie a 10 minutes d’ici , j’y fonce . Ah , au fait , j’ai combien de temps pour revenir ?
- l’épreuve commence , Monsieur . - Ok , a tout a l’heure ! ») , je courrais comme un dératé jusqu'au Capitole ou je trouvais la Caro plus pale qu’une de mes plus mauvaises copies scolaire .
Elle était , très , très , très , très blanche . Caroline .
La ramener a la fac -ou elle devait aussi théoriquement passer la même épreuve que moi- fut épique . Par un temps a faire regretter les plages les plus froides de la Baltique , je l’ai porté comme j’ai pu , travail compliqué par le fait que j’ai perdu quelques secondes a hurler après m’être déboîté l’épaule …
Sans doute une des seules fois de ma vie ou j’ai ardemment regretté de ne pas être devant une copie .
(…)
Après avoir laissé Caro aux bonnes mains de l’infirmière de la Fac -certes plus habituée a gérer les dépressions nerveuses , il est vrai- , je fonçais vers mon amphi et arrivais plus dégoulinant de sueur qu’un métallurgiste faisant des heures sup au fourneaux , et l'épaule … disons douloureuse , pour faire court .
J'ai entendu parler d'un concept pour passer dans des conditions idéales une épreuve , un truc nommé la sérénité . Jamais appliqué a ce jour ...
J’en profitais pour inscrire a l’épreuve Caro avec sa carte d’étudiant , que j’eus une grande difficulté a décoller de mes mains moites .
Ok , j’ai un faible pour les voyantes exagérations …
Quelques minutes plus tard , Caroline arrivait . Alors que j’en étais encore a chercher une formule qui remplacerait agréablement « pour commencer » (je suis peut-être superstitieux , réflexions faites) , j’entendais Bastier , le maître de conférence de la matière que je (re)passais , demander « quel est le jeune homme qui a la carte d’étudiant de cette demoiselle » ?
Je suis certain qu’en récupérant la carte , il jetait un coup d’œil a ma copie . C’est simple , mon instinct déclenche toujours un frisson de terreur me remontant le dos dans ce cas , mon pire cauchemar qui arrive a me faire tomber de mon lit (ma voisine se plaint souvent de ce « Boum » aussi retentissant que noctambule . Surtout noctambule) étant qu’un jour une de mes copies soit lue a haute voix en amphi devant une assemblée hilare …
Les 2 notes que m’a attribué le vénérable Bastier cette année la ont compensé au quart de point prêt matières , semestres et année , ce qui du coup me fait douter de l’objectivité de ces notes …
Je garde depuis , systématiquement , mon téléphone allumé pendant les épreuves …
J’omets volontairement de citer la question qui me revient le plus fréquemment en tête .
J’ai entamé des ma première année cette joyeuse habitude de me retrouver a la session de Septembre , non pas que je trouve particulièrement agréable l’ambiance chaleureuse qui y règne -pour ceux qui ne connaissent pas , c’est un mélange d’assemblée générale des actionnaires d’Eurotunnel après une chute plus brutale que d’ordinaire du cours de l’action , et de ce qu’a du être la réunion d’état major Français après la découverte de la certes étonnante stratégie Allemande dite « Blitzkrieg »- mais que je considère de façon assez préjudicielle pour mes regrettées vacances les premières cessions comme autant d’entraînements somme toute peu passionnants …
De toute façon , ce n’est pas si désagréable de bronzer le 15 Septembre sur une plage .
(…)
J’avais déjà posé la dizaine de stylos nécessaires pour me faire oublier cette inoubliable session ou l’unique que j’avais ramené avait rendu l’âme au dernier « r » de l’expression « pour commencer » quand mon téléphone sonnait .
« Nico ? C’est … c’est Caroline … je me sens pas bien du tout , la .
- Caro ? Mais ou es tu ?
- Je suis place du Capitole , je me suis effondrée d’un coup et je ne tiens pas debout .
- Ok , ne bouge pas , j’arrive » .
Ce n’est qu’au moment ou j’ai raccroché que je me suis rappelé mon certes accessoire mais néanmoins impératif de présence a mon exam …
Après avoir brièvement briefé les examinateurs sur ma source d’embêtements de dernière minute (« J’ai une amie en pleine crise d’hypoglycémie a 10 minutes d’ici , j’y fonce . Ah , au fait , j’ai combien de temps pour revenir ?
- l’épreuve commence , Monsieur . - Ok , a tout a l’heure ! ») , je courrais comme un dératé jusqu'au Capitole ou je trouvais la Caro plus pale qu’une de mes plus mauvaises copies scolaire .
Elle était , très , très , très , très blanche . Caroline .
La ramener a la fac -ou elle devait aussi théoriquement passer la même épreuve que moi- fut épique . Par un temps a faire regretter les plages les plus froides de la Baltique , je l’ai porté comme j’ai pu , travail compliqué par le fait que j’ai perdu quelques secondes a hurler après m’être déboîté l’épaule …
Sans doute une des seules fois de ma vie ou j’ai ardemment regretté de ne pas être devant une copie .
(…)
Après avoir laissé Caro aux bonnes mains de l’infirmière de la Fac -certes plus habituée a gérer les dépressions nerveuses , il est vrai- , je fonçais vers mon amphi et arrivais plus dégoulinant de sueur qu’un métallurgiste faisant des heures sup au fourneaux , et l'épaule … disons douloureuse , pour faire court .
J'ai entendu parler d'un concept pour passer dans des conditions idéales une épreuve , un truc nommé la sérénité . Jamais appliqué a ce jour ...
J’en profitais pour inscrire a l’épreuve Caro avec sa carte d’étudiant , que j’eus une grande difficulté a décoller de mes mains moites .
Ok , j’ai un faible pour les voyantes exagérations …
Quelques minutes plus tard , Caroline arrivait . Alors que j’en étais encore a chercher une formule qui remplacerait agréablement « pour commencer » (je suis peut-être superstitieux , réflexions faites) , j’entendais Bastier , le maître de conférence de la matière que je (re)passais , demander « quel est le jeune homme qui a la carte d’étudiant de cette demoiselle » ?
Je suis certain qu’en récupérant la carte , il jetait un coup d’œil a ma copie . C’est simple , mon instinct déclenche toujours un frisson de terreur me remontant le dos dans ce cas , mon pire cauchemar qui arrive a me faire tomber de mon lit (ma voisine se plaint souvent de ce « Boum » aussi retentissant que noctambule . Surtout noctambule) étant qu’un jour une de mes copies soit lue a haute voix en amphi devant une assemblée hilare …
Les 2 notes que m’a attribué le vénérable Bastier cette année la ont compensé au quart de point prêt matières , semestres et année , ce qui du coup me fait douter de l’objectivité de ces notes …
Je garde depuis , systématiquement , mon téléphone allumé pendant les épreuves …