30 avril 2006
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J’ai en ce moment une théorie qui me trotte inlassablement en tête , une sorte d’idée fixe qui me torture avec au moins autant de succès qu’un GI américain désœuvré affecté a la surveillance d’une prison Irakienne .
Une manière comme une autre de dire que cette foutue théorie m’angoisse outrageusement .
Je suis toujours parti du principe que j’allais passer mes tendres et innocentes jeunes années a connaître un maximum de copines , considérant que pour être sur qu’une fille soit « la bonne » , il me faille avoir connu un nombre assez retentissant d’échecs sans noms pour en avoir une certitude inébranlable .
Pour l’instant , mon plan de route reste incontestablement respecté a la perfection sur le point « échecs sans noms » . Le point « trouver la bonne » reste beaucoup plus hautement discutable .
Le problème est que cette idyllique philosophie me conviendrait a la perfection si je n’avais du pour d’obscures raisons me rendre compte que pour jouer a ce jeu , il ne faut pas être trop seul . J’ai ainsi depuis quelques jours (bon , ok , quelques semaines) nourris l’image d’une partie de chaise musicale ou je verrais tout le monde s’asseoir au fur et a mesure , et moi de continuer a courir comme un dératé , ou un crétin , au choix .
Oui , ca me perturbe d’entendre parler de mariage ou marmots autour de moi . Mat , tu n’es qu’un traître …
(…)
Jeudi Soir .
J’en étais encore a me jurer que cette fois j’arrêtais définitivement de boire , qu’il m’allait falloir trouver au fond de moi même une force de persuasion hors du commun pour convaincre Cécilia que je ne pensais pas vraiment ce que j’avais dit la veille , cad que son mec est un « plouc sans culture , sans cervelle et dont la connerie n’a d’égale que le manque d’intérêt suintant de lui » , je cite et sic , et que les traces de marqueur que j’avais un petit peu partout dans le dos disparaîtraient probablement avant que j’ai fait couler en douche de quoi faire pâlir d’envie les Niagara Falls .
… C’est sans doute pour ca que je n’aime pas trop réfléchir , je ne passe ce type de moment qu’a broyer du noir en pensant aux moments ou justement j’ai agi un peu trop instinctivement …
Toutes ces sombres réflexions m’amenaient a penser que je devais passer la soirée seul chez moi , après tout une petite soirée de pause ne me ferait pas de m… tiens ? Un message de Manon ? Ca-te-ten-te un-pot av-ant-21h ?
Ben tiens . Evidement oui , cette question …
(…)
Bar « La Maison » .
Mat a tenté de résumer en faisant court mes pitreries de la veille , mais 45 minutes ne pouvaient qu’êtres difficilement suffisantes pour mentionner le fait que :
- par sadisme pur , j’avais attribué un plein verre a Tom de rhum pur bien qu’il ait régurgité le précédent en moins de temps qu’il n’en faut a un Douste-Blazy pour confondre le Népal et le napalm ;
- j’avais pris en représailles un tir groupé de verres de rhum pur qui avaient réussi a m’assommer plus qu’une matraque de CRS fan de Chuck Morris ;
- je m’etais réveillé comme de juste avec la marque de l’infamie , c’est a dire des traces de feutre indélébile partout dans le dos , et un peu dans le coup , aussi (je songe a lancer une nouvelle mode) ;
- j’avais alors entamé un strip-tease qui aurait fait passer l’équipe de Full Monty pour d’authentiques professionnels chevronnés , sous les yeux d’une Cécilia édifiée et dont je me suis demandé plusieurs jours si elle me rappellerait
- pour me venger d’un coup de feutre assassin de Thomas , je lui avait pouillé son Serge Blanco , ce qui eut pour conséquence immédiate de voir mon short partir en fumée en raison d’un déclenchement d’incendie criminel et vengeur …
- que j’avais joué au billard d’une manière assez personnelle , la touche Nicolienne consistant a avoir le jean glissant de façon régulièrement effrénée ;
- que sur le chemin du retour , j’avais donné bien malgré moi une interprétation assez intéressante au fait que l’on nomme la place a droite du conducteur « la place du mort » .
Dans le fond et pour bien faire , il faudrait que les Black out touchent aussi les témoins de votre ivrognerie manifeste …
(…)
Après que Mat et Manon soient partis , j’ai éprouvé bizarrement le besoin de ne pas rentrer de suite chez moi , ayant peur qu’un moment de solitude fut il bref ne m’amène a faire l’amère constat de mon inutilité et décadence , et m’entraîne a un acte qui puisse au delà de son aspect définitif avoir de conséquences aussi sombre que les plages du pays basque après le passage de l’Erika …
Pas toujours facile a assumer les lendemain de cuite …
Aussi sommes nous restés pour un second verre , moi et mon voisin qui lui non plus ne semblait être pressé de rentrer chez lui , et qui en étant presque au même niveau que moi en termes d’insuccès sans équivoques féminins , est des lors le pote idéal pour cafarder sur un présent par forcément toujours réjouissant .
Alors que nous réfléchissions fort constructivement sur la manière la plus habile de se viander avec une fille , je considérais alors 3 filles qui faute de place avait pris place debout au bar .
Histoire de faire oublier le récit de mon Waterloo de la veille , je décidais de remonter ma cote en les invitant a s’asseoir a notre table . J’ai pour ce faire une formule infaillible qui évite de prendre un sombre râteau qui laisserait goguenard l’assistance voisine : « Bonsoir ! J’ai vu que vous étiez debout et il se trouve que nous sommes 2 a une table pour 5 . Nous allons de toute façon pas tarder a partir donc pourquoi ne pas venir s’asseoir a notre table ? »
Elles se sont installées .
Après quelques minutes de discussion , Flo me demande discrètement ce que je compte faire avec nos 3 invitées .
Et la , le Nico qui a sobrement -pour une fois- jugé la situation dépeint le tableau : «elles sont trois , mais il n’y en a qu’une qui est franchement intéressante , et celle la ne nous répondant que poliment quand nous lui parlons , tu peux être sur que nous ne l’intéressons pas du tout , d’ailleurs elle doit avoir un copain . Les 2 autres sont intéressées , mais … franchement , sans façon» .
Quelques minutes -ou secondes- après , « l’intéressante » recevait un appel de son copain …
Le problème avec la théorie des chaises musicales , c’est que comme l’aurait dit Orwell , toutes les chaises sont égales mais certaines sont plus égales que d’autres …
Une manière comme une autre de dire que cette foutue théorie m’angoisse outrageusement .
Je suis toujours parti du principe que j’allais passer mes tendres et innocentes jeunes années a connaître un maximum de copines , considérant que pour être sur qu’une fille soit « la bonne » , il me faille avoir connu un nombre assez retentissant d’échecs sans noms pour en avoir une certitude inébranlable .
Pour l’instant , mon plan de route reste incontestablement respecté a la perfection sur le point « échecs sans noms » . Le point « trouver la bonne » reste beaucoup plus hautement discutable .
Le problème est que cette idyllique philosophie me conviendrait a la perfection si je n’avais du pour d’obscures raisons me rendre compte que pour jouer a ce jeu , il ne faut pas être trop seul . J’ai ainsi depuis quelques jours (bon , ok , quelques semaines) nourris l’image d’une partie de chaise musicale ou je verrais tout le monde s’asseoir au fur et a mesure , et moi de continuer a courir comme un dératé , ou un crétin , au choix .
Oui , ca me perturbe d’entendre parler de mariage ou marmots autour de moi . Mat , tu n’es qu’un traître …
(…)
Jeudi Soir .
J’en étais encore a me jurer que cette fois j’arrêtais définitivement de boire , qu’il m’allait falloir trouver au fond de moi même une force de persuasion hors du commun pour convaincre Cécilia que je ne pensais pas vraiment ce que j’avais dit la veille , cad que son mec est un « plouc sans culture , sans cervelle et dont la connerie n’a d’égale que le manque d’intérêt suintant de lui » , je cite et sic , et que les traces de marqueur que j’avais un petit peu partout dans le dos disparaîtraient probablement avant que j’ai fait couler en douche de quoi faire pâlir d’envie les Niagara Falls .
… C’est sans doute pour ca que je n’aime pas trop réfléchir , je ne passe ce type de moment qu’a broyer du noir en pensant aux moments ou justement j’ai agi un peu trop instinctivement …
Toutes ces sombres réflexions m’amenaient a penser que je devais passer la soirée seul chez moi , après tout une petite soirée de pause ne me ferait pas de m… tiens ? Un message de Manon ? Ca-te-ten-te un-pot av-ant-21h ?
Ben tiens . Evidement oui , cette question …
(…)
Bar « La Maison » .
Mat a tenté de résumer en faisant court mes pitreries de la veille , mais 45 minutes ne pouvaient qu’êtres difficilement suffisantes pour mentionner le fait que :
- par sadisme pur , j’avais attribué un plein verre a Tom de rhum pur bien qu’il ait régurgité le précédent en moins de temps qu’il n’en faut a un Douste-Blazy pour confondre le Népal et le napalm ;
- j’avais pris en représailles un tir groupé de verres de rhum pur qui avaient réussi a m’assommer plus qu’une matraque de CRS fan de Chuck Morris ;
- je m’etais réveillé comme de juste avec la marque de l’infamie , c’est a dire des traces de feutre indélébile partout dans le dos , et un peu dans le coup , aussi (je songe a lancer une nouvelle mode) ;
- j’avais alors entamé un strip-tease qui aurait fait passer l’équipe de Full Monty pour d’authentiques professionnels chevronnés , sous les yeux d’une Cécilia édifiée et dont je me suis demandé plusieurs jours si elle me rappellerait
- pour me venger d’un coup de feutre assassin de Thomas , je lui avait pouillé son Serge Blanco , ce qui eut pour conséquence immédiate de voir mon short partir en fumée en raison d’un déclenchement d’incendie criminel et vengeur …
- que j’avais joué au billard d’une manière assez personnelle , la touche Nicolienne consistant a avoir le jean glissant de façon régulièrement effrénée ;
- que sur le chemin du retour , j’avais donné bien malgré moi une interprétation assez intéressante au fait que l’on nomme la place a droite du conducteur « la place du mort » .
Dans le fond et pour bien faire , il faudrait que les Black out touchent aussi les témoins de votre ivrognerie manifeste …
(…)
Après que Mat et Manon soient partis , j’ai éprouvé bizarrement le besoin de ne pas rentrer de suite chez moi , ayant peur qu’un moment de solitude fut il bref ne m’amène a faire l’amère constat de mon inutilité et décadence , et m’entraîne a un acte qui puisse au delà de son aspect définitif avoir de conséquences aussi sombre que les plages du pays basque après le passage de l’Erika …
Pas toujours facile a assumer les lendemain de cuite …
Aussi sommes nous restés pour un second verre , moi et mon voisin qui lui non plus ne semblait être pressé de rentrer chez lui , et qui en étant presque au même niveau que moi en termes d’insuccès sans équivoques féminins , est des lors le pote idéal pour cafarder sur un présent par forcément toujours réjouissant .
Alors que nous réfléchissions fort constructivement sur la manière la plus habile de se viander avec une fille , je considérais alors 3 filles qui faute de place avait pris place debout au bar .
Histoire de faire oublier le récit de mon Waterloo de la veille , je décidais de remonter ma cote en les invitant a s’asseoir a notre table . J’ai pour ce faire une formule infaillible qui évite de prendre un sombre râteau qui laisserait goguenard l’assistance voisine : « Bonsoir ! J’ai vu que vous étiez debout et il se trouve que nous sommes 2 a une table pour 5 . Nous allons de toute façon pas tarder a partir donc pourquoi ne pas venir s’asseoir a notre table ? »
Elles se sont installées .
Après quelques minutes de discussion , Flo me demande discrètement ce que je compte faire avec nos 3 invitées .
Et la , le Nico qui a sobrement -pour une fois- jugé la situation dépeint le tableau : «elles sont trois , mais il n’y en a qu’une qui est franchement intéressante , et celle la ne nous répondant que poliment quand nous lui parlons , tu peux être sur que nous ne l’intéressons pas du tout , d’ailleurs elle doit avoir un copain . Les 2 autres sont intéressées , mais … franchement , sans façon» .
Quelques minutes -ou secondes- après , « l’intéressante » recevait un appel de son copain …
Le problème avec la théorie des chaises musicales , c’est que comme l’aurait dit Orwell , toutes les chaises sont égales mais certaines sont plus égales que d’autres …
