7 avril 2006
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Beaucoup de personnes ont l’intelligence de vivre pour elles mêmes .
N’étant pas mon plus grand fan (et n’en ayant pas pour autant une pleine pellée) , je suis affligé d’une tare -disons une de plus- assez crispante : je ne vis que pour ce qu’en pensent les autres . La ou c’est crispant , c’est que cela me fait fonctionner par à-coups , fonçant aussi vite qu’un Jacques Mellick lorsqu’une de mes idées enthousiaste les autres , freinant des 4 fers des lors que je me retrouve confronté a un bide retentissant .
Il m’est arrivé de passer de l’un a l’autre plus rapidement qu’il n’en faut a un hyperactif doté d’une sensibilité hors du commun pour crier « aie » après s’être empalé sur un clou . Acéré .
C’est ainsi qu’au niveau scolaire , j’ai particulièrement baissé les bras au sortir du CM2 après m’être fait engueulé comme du poisson pourri d’avoir raté le 16 de moyenne trimestrielle .
J’ai un sens de l’injustice particulièrement aigu , et mes bouderies durent des années .
… ce que je ne ferais pas pour justifier un flegmatisme sans nul pareil …
Ayant des lors enchaîné des résultats scolaires susceptibles de réhabiliter dans l’opinion publique la gestion de Vivendi par Jean Marie Messier , j’ai vécu des fins de trimestres particulièrement éprouvantes pour mes nerfs , sans parler de mes pauvres jambes a qui je demandais un effort a la limite du surhumain pour tenter d’intercepter le facteur , et accessoirement le carnet qui allait avec .
J’ai compris les limites de cette méthode le jour ou je suis arrivé en même temps que le facteur et mon père .
Il m’a fallu des lors chercher une méthode plus raffinée . Le commun du mortel aurait décidé de bosser pour éviter toute contrariété . C’eut été la solution de facilité …
J’ai des lors réquisitionné les carnets d’un ami plus bûcheur que moi (ce qui en soit n’avait donc rien d’extraordinaire) , et précurseur dans le domaine du montage -j’avais des années d’avance sur photoshop- , je découpais la partie de son carnet comportant son nom , charcutait mon propre carnet pour ne garder « que » la partie avec mon nom et après photocopie , obtenait ainsi un carnet particulièrement impressionnant de réalisme . Sauf au niveau des notes , peut être …
J’ai agit ainsi jusqu’au bac . Au moins ais je eut une paix royale …
(…)
Inconvénient du développement des hautes technologies , les bons vieux carnets falsifiables se sont vus ô combien hélas remplacés par des pages internet authentifiées accessible de tout ordinateur a partir du site de la fac .
Et moi , idiot que je suis , j’ai eu le malheur de laisser traîner 5 minutes de trop mes identifiants sur ce foutu site , ce qui fait que ma douce maman qui aime a tord se traumatiser en suivant mes effroyables performances estudiantines a eut depuis mon entrée a UT1 la possibilité de se traumatiser plus souvent qu’a son tour .
Il me fallait réagir . Vite .
L’année dernière , après avoir longuement hésité a me jeter sous un bus afin d’abréger mes souffrances devant tant de déconvenues répétées (il m’était cruel de constater qu’en redoublant ma deuxième année j’arrivais a peine a égaler ma performance de première deuxième année …) , je décidais d’éviter le déshonneur familial , la crise cardiaque parentale ou pire , l’interdiction de sortie nocturne .
Aussi , enregistrais-je sur mon disque dur la page origine de mon trouble , corrigeais-je les notes qui m’apparaissaient un tant soit peu contrariantes sans que celui puisse apparaître éminemment suspect , puis j’ouvrais cette œuvre remaniée , je tapais l’adresse internet du site de la fac dans la barre d’adresse mais sans lancer la recherche .
L’illusion parfaite . J’en aurais presque eut la larme a l’œil .
Je suis parti rejoindre mes amis pour prendre un verre , laissant un post-it sur l’ordinateur qui sur un ton navré informait mes parents que « j’étais consterné d’avoir eut notes a peine suffisante pour que je valide , mais que je ferais mieux au second semestre » .
C’était beaucoup m’avancer . J’ai repassé 9 matières a la repêche …
N’étant pas mon plus grand fan (et n’en ayant pas pour autant une pleine pellée) , je suis affligé d’une tare -disons une de plus- assez crispante : je ne vis que pour ce qu’en pensent les autres . La ou c’est crispant , c’est que cela me fait fonctionner par à-coups , fonçant aussi vite qu’un Jacques Mellick lorsqu’une de mes idées enthousiaste les autres , freinant des 4 fers des lors que je me retrouve confronté a un bide retentissant .
Il m’est arrivé de passer de l’un a l’autre plus rapidement qu’il n’en faut a un hyperactif doté d’une sensibilité hors du commun pour crier « aie » après s’être empalé sur un clou . Acéré .
C’est ainsi qu’au niveau scolaire , j’ai particulièrement baissé les bras au sortir du CM2 après m’être fait engueulé comme du poisson pourri d’avoir raté le 16 de moyenne trimestrielle .
J’ai un sens de l’injustice particulièrement aigu , et mes bouderies durent des années .
… ce que je ne ferais pas pour justifier un flegmatisme sans nul pareil …
Ayant des lors enchaîné des résultats scolaires susceptibles de réhabiliter dans l’opinion publique la gestion de Vivendi par Jean Marie Messier , j’ai vécu des fins de trimestres particulièrement éprouvantes pour mes nerfs , sans parler de mes pauvres jambes a qui je demandais un effort a la limite du surhumain pour tenter d’intercepter le facteur , et accessoirement le carnet qui allait avec .
J’ai compris les limites de cette méthode le jour ou je suis arrivé en même temps que le facteur et mon père .
Il m’a fallu des lors chercher une méthode plus raffinée . Le commun du mortel aurait décidé de bosser pour éviter toute contrariété . C’eut été la solution de facilité …
J’ai des lors réquisitionné les carnets d’un ami plus bûcheur que moi (ce qui en soit n’avait donc rien d’extraordinaire) , et précurseur dans le domaine du montage -j’avais des années d’avance sur photoshop- , je découpais la partie de son carnet comportant son nom , charcutait mon propre carnet pour ne garder « que » la partie avec mon nom et après photocopie , obtenait ainsi un carnet particulièrement impressionnant de réalisme . Sauf au niveau des notes , peut être …
J’ai agit ainsi jusqu’au bac . Au moins ais je eut une paix royale …
(…)
Inconvénient du développement des hautes technologies , les bons vieux carnets falsifiables se sont vus ô combien hélas remplacés par des pages internet authentifiées accessible de tout ordinateur a partir du site de la fac .
Et moi , idiot que je suis , j’ai eu le malheur de laisser traîner 5 minutes de trop mes identifiants sur ce foutu site , ce qui fait que ma douce maman qui aime a tord se traumatiser en suivant mes effroyables performances estudiantines a eut depuis mon entrée a UT1 la possibilité de se traumatiser plus souvent qu’a son tour .
Il me fallait réagir . Vite .
L’année dernière , après avoir longuement hésité a me jeter sous un bus afin d’abréger mes souffrances devant tant de déconvenues répétées (il m’était cruel de constater qu’en redoublant ma deuxième année j’arrivais a peine a égaler ma performance de première deuxième année …) , je décidais d’éviter le déshonneur familial , la crise cardiaque parentale ou pire , l’interdiction de sortie nocturne .
Aussi , enregistrais-je sur mon disque dur la page origine de mon trouble , corrigeais-je les notes qui m’apparaissaient un tant soit peu contrariantes sans que celui puisse apparaître éminemment suspect , puis j’ouvrais cette œuvre remaniée , je tapais l’adresse internet du site de la fac dans la barre d’adresse mais sans lancer la recherche .
L’illusion parfaite . J’en aurais presque eut la larme a l’œil .
Je suis parti rejoindre mes amis pour prendre un verre , laissant un post-it sur l’ordinateur qui sur un ton navré informait mes parents que « j’étais consterné d’avoir eut notes a peine suffisante pour que je valide , mais que je ferais mieux au second semestre » .
C’était beaucoup m’avancer . J’ai repassé 9 matières a la repêche …