4 mars 2006
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19:45
N’ayant pas réussi a me faire embaucher dans un premier temps par Contactel , le DRH m’ayant trouvé un brin nerveux (« il se drogue ce type ? » est une réflexion qu’il aurait faite) et rechignant a embaucher un étudiant en droit (« encore un type qui va nous créer des emmerdes » , c’est de lui ça aussi) , j’avais vu le poste me passer sous le nez et je me retrouvais donc dans l’obligation de trouver vite et bien un autre boulot .
C’est ainsi que je frappais a la porte de la « Boite a Pizza » . Sur un grand coup de chance , je tombais sur la gérante qui m’informais alors que l’annonce que j’avais vu a l’Anpe datait de seulement quelques mois , et que tous les postes étaient occupés . Passablement médusé par la fraîcheur des annonces de l’Anpe , je lui répondais avec un sourire le moins faux que possible que si un poste venait a se libérer , j’étais immédiatement preneur .
Elle m’a rappelé le soir même , un de ces employés ayant eu la mauvaise idée de lui casser les pieds après mon passage … le monde du travail est impitoyable .
C’est ainsi que je débutais le lendemain . J’avais dit que je connaissais parfaitement le quartier . J’aurais du dire : que j’avais parcouru au moins une fois une ou deux des rues avoisinantes . Lorsque j’ai pris ma première livraison , j’ai cru devenir fou a chercher une rue qui avait été en fin de compte rayée de la carte lors de la création de la médiathèque … la pizza n’a du qu’être très moyennement chaude a l’arrivée .
Je n’ai jamais autant mangé de pizzas qu’avec ce boulot : normal , chaque fois que un client nous avait fait un plan foireux (genre donner une fausse adresse a perpette les bains) , chaque fois qu’une pizza arrivait aussi abîmée une vieille rock star anglaise en fin de carrière , alors cette pizza avait la forte probabilité de finir dans l’estomac des salariés . Il est arrivé que je fasse exprès de massacrer une pizza pour qu’elle soit invendable : ce cas se produisait souvent lorsque la pizza m’avait tapé dans l’œil …
Dans ma tête , j’avais une conception extrêmement naïve de la conception des pizzas : j’imaginais que ça se limitait a un cuistot chopant des ingrédients tombés de je ne sais pas ou et l es posant au petit bonheur sur une pâte préfabriquée . J’ai eu un frisson d’angoisse quand on m’a demandé de préparer les ingrédients , car il allait falloir que je fasse quelque chose de délicat a laquelle je n’étais absolument pas préparé : me servir de mes mains .
Il faut savoir que je me sers assez habilement du fait que l’on m’ait fait changer de main directrice (les gauchers n’étaient pas aimé dans les années 80) petit pour refuser aussi souvent que possible toute tache manuelle (« tu n’y penses pas ? Je suis un gaucher contrarié ! ») . Mais la , j’ai du pour conserver mon job apprendre a couper du jambon (et non pas me couper les doigts uns par uns) , a éplucher des tomates (et non pas m’ouvrir la main) , a faire cuire du magret (et non me brûler au 3eme degré) …
C’est avec plaisir que j’ai quitté ce boulot , mes mains sanguinolentes et fumantes irrémédiablement aussi abîmées qu’endolories …
Je ne suis vraiment pas un manuel .
C’est ainsi que je frappais a la porte de la « Boite a Pizza » . Sur un grand coup de chance , je tombais sur la gérante qui m’informais alors que l’annonce que j’avais vu a l’Anpe datait de seulement quelques mois , et que tous les postes étaient occupés . Passablement médusé par la fraîcheur des annonces de l’Anpe , je lui répondais avec un sourire le moins faux que possible que si un poste venait a se libérer , j’étais immédiatement preneur .
Elle m’a rappelé le soir même , un de ces employés ayant eu la mauvaise idée de lui casser les pieds après mon passage … le monde du travail est impitoyable .
C’est ainsi que je débutais le lendemain . J’avais dit que je connaissais parfaitement le quartier . J’aurais du dire : que j’avais parcouru au moins une fois une ou deux des rues avoisinantes . Lorsque j’ai pris ma première livraison , j’ai cru devenir fou a chercher une rue qui avait été en fin de compte rayée de la carte lors de la création de la médiathèque … la pizza n’a du qu’être très moyennement chaude a l’arrivée .
Je n’ai jamais autant mangé de pizzas qu’avec ce boulot : normal , chaque fois que un client nous avait fait un plan foireux (genre donner une fausse adresse a perpette les bains) , chaque fois qu’une pizza arrivait aussi abîmée une vieille rock star anglaise en fin de carrière , alors cette pizza avait la forte probabilité de finir dans l’estomac des salariés . Il est arrivé que je fasse exprès de massacrer une pizza pour qu’elle soit invendable : ce cas se produisait souvent lorsque la pizza m’avait tapé dans l’œil …
Dans ma tête , j’avais une conception extrêmement naïve de la conception des pizzas : j’imaginais que ça se limitait a un cuistot chopant des ingrédients tombés de je ne sais pas ou et l es posant au petit bonheur sur une pâte préfabriquée . J’ai eu un frisson d’angoisse quand on m’a demandé de préparer les ingrédients , car il allait falloir que je fasse quelque chose de délicat a laquelle je n’étais absolument pas préparé : me servir de mes mains .
Il faut savoir que je me sers assez habilement du fait que l’on m’ait fait changer de main directrice (les gauchers n’étaient pas aimé dans les années 80) petit pour refuser aussi souvent que possible toute tache manuelle (« tu n’y penses pas ? Je suis un gaucher contrarié ! ») . Mais la , j’ai du pour conserver mon job apprendre a couper du jambon (et non pas me couper les doigts uns par uns) , a éplucher des tomates (et non pas m’ouvrir la main) , a faire cuire du magret (et non me brûler au 3eme degré) …
C’est avec plaisir que j’ai quitté ce boulot , mes mains sanguinolentes et fumantes irrémédiablement aussi abîmées qu’endolories …
Je ne suis vraiment pas un manuel .