28 février 2006
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20:26
A l’age ou l’on pouvait encore me pincer le nez pour en faire sortir du lait maternel (petit , pour parler simplement) , je ne comprenais pas pourquoi mes parents palissaient lorsque ma grand-mère posait a la fin du repas la question « qui veut du café ? » . Il est vrai que je ne buvais que du thé en cette douce et innocente époque …
Ce n’est que quelques années plus tard , et cela bien que j’avais déjà un entraînement de GI endurci adepte de la nuit blanche en matière de café , que j’ai compris -mais un peu tard- a quelle agonie douloureuse je m’exposais en avalant ce café douteux et infâme , préparé dans une fiole chauffée au chalumeau … Un truc visqueux et noirâtre , dans lequel une cuillère en acier trempé serait attaquée par la corrosion . Une goutte , une seule goutte de cet infâme breuvage suffit a vous faire faire des bonds de lapins une nuit durant (faut que j’arrête avec les lapins , moi) .
En matière de torture , on n’a pas fait mieux que ce café frelaté depuis l’inquisition . Pour ne pas remonter plus loin …
(…)
Je me souviens avec émotion de mon premier café . C’était a l’occasion d’un vide grenier dans le Gers . Nous avions pour la première fois décidé d’avoir un stand : il a fait un froid Polaire , et de la grêle nous ait tombé sur le coin de la tête , de quoi se croire en plein Tsunami Thaïlandais . D’où la nécessité d’un café pour surmonter ce cauchemar quasi biblique .
… il s’agissait d’un café de tous les records : il est également le plus mauvais que j’ai bu , abstraction faite du café de ma grand-mère , décidément hors catégorie .
(…)
J’ai dépensé dans les machines a café du Lycée et de la Fac de quoi renflouer le budget de la sécurité sociale pour la vingtaine d’années a venir . En même temps , l’avantage est que nombre de personnes savent ou me trouver sans avoir a passer le moindre appel :
- si je portais un jean en arrivant le matin , je suis toujours a proximité de la machine a café .
- si je portais un pantalon blanc , je suis rentré chez moi me changer (Mais qui donc inventeras le café stable dans un gobelet ? Et quand ?) et je reviendrais l’après midi avec un jean foncé . Très foncé .
Grand consommateur donc , j’aime préparer des cafés pour mes potes ou au boulot , mais il semblerait aux remarques timides que j’ai perçu ses derniers jours que j’aurais la main assez lourde au moment de doser … c’est ce que laissent transparaître les gestes soudainement nerveux de mes collègues de boulot quand j’annonce a la criée « je vais faire le café » , ou des messages que je reçois sur mon portable a 03h du mat « putain des que je remets les pieds chez toi je te promets que je vomis ton café sur ta moquette » …
Dans le registre amabilités aux forts relents de caféine … mon père a fait la tragique erreur de me demander un soir de lui faire un café décaféiné (quelle horreur … du « café décaféiné » , un scandale que ne saurait justifier un sommeil difficile) , ceci après avoir été très modérément sympa les quelques heures précédent cette demande insouciante et -surtout- inconsciente …
Je n’ai jamais de ma vie autant rempli une tasse de café (pas décaféiné du tout) . Il a fait des bonds de lapins toute la nuit .
Le café n’apaise pas toujours les mœurs , mais il offre des revanches savoureuses …
Ce n’est que quelques années plus tard , et cela bien que j’avais déjà un entraînement de GI endurci adepte de la nuit blanche en matière de café , que j’ai compris -mais un peu tard- a quelle agonie douloureuse je m’exposais en avalant ce café douteux et infâme , préparé dans une fiole chauffée au chalumeau … Un truc visqueux et noirâtre , dans lequel une cuillère en acier trempé serait attaquée par la corrosion . Une goutte , une seule goutte de cet infâme breuvage suffit a vous faire faire des bonds de lapins une nuit durant (faut que j’arrête avec les lapins , moi) .
En matière de torture , on n’a pas fait mieux que ce café frelaté depuis l’inquisition . Pour ne pas remonter plus loin …
(…)
Je me souviens avec émotion de mon premier café . C’était a l’occasion d’un vide grenier dans le Gers . Nous avions pour la première fois décidé d’avoir un stand : il a fait un froid Polaire , et de la grêle nous ait tombé sur le coin de la tête , de quoi se croire en plein Tsunami Thaïlandais . D’où la nécessité d’un café pour surmonter ce cauchemar quasi biblique .
… il s’agissait d’un café de tous les records : il est également le plus mauvais que j’ai bu , abstraction faite du café de ma grand-mère , décidément hors catégorie .
(…)
J’ai dépensé dans les machines a café du Lycée et de la Fac de quoi renflouer le budget de la sécurité sociale pour la vingtaine d’années a venir . En même temps , l’avantage est que nombre de personnes savent ou me trouver sans avoir a passer le moindre appel :
- si je portais un jean en arrivant le matin , je suis toujours a proximité de la machine a café .
- si je portais un pantalon blanc , je suis rentré chez moi me changer (Mais qui donc inventeras le café stable dans un gobelet ? Et quand ?) et je reviendrais l’après midi avec un jean foncé . Très foncé .
Grand consommateur donc , j’aime préparer des cafés pour mes potes ou au boulot , mais il semblerait aux remarques timides que j’ai perçu ses derniers jours que j’aurais la main assez lourde au moment de doser … c’est ce que laissent transparaître les gestes soudainement nerveux de mes collègues de boulot quand j’annonce a la criée « je vais faire le café » , ou des messages que je reçois sur mon portable a 03h du mat « putain des que je remets les pieds chez toi je te promets que je vomis ton café sur ta moquette » …
Dans le registre amabilités aux forts relents de caféine … mon père a fait la tragique erreur de me demander un soir de lui faire un café décaféiné (quelle horreur … du « café décaféiné » , un scandale que ne saurait justifier un sommeil difficile) , ceci après avoir été très modérément sympa les quelques heures précédent cette demande insouciante et -surtout- inconsciente …
Je n’ai jamais de ma vie autant rempli une tasse de café (pas décaféiné du tout) . Il a fait des bonds de lapins toute la nuit .
Le café n’apaise pas toujours les mœurs , mais il offre des revanches savoureuses …