31 janvier 2006
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19:47
Le travail était devenu depuis quelques temps peu marrant , il allait devenir insupportable ...
La première mesure de rétorsion ne se fit pas attendre . Je recevais une sympathique lettre (en recommandé AR , au cas ou je n'aurais pas compris) m'informant que le tabac , en pleine "restructuration" , allait connaître quelques changements (dans un moment d'enthousiasme , je croyais que cela voulait dire que les primes seraient payées...) et que je devais communiquer les horaires de journée ou j'étais disponible , le soir allant être attribué a un autre salarié ...
Dans le registre "vous n'êtes plus le bienvenue" , on n'avait pas fait aussi bien depuis les Russes de Nicolas 1er accueillant la Grande Armée de Napoléon .
Mesuré comme un Dalaï-Lama , je n'allais pas réagir a cette bête provocation et je décidais de faire celui qui n'avait rien reçu . Je recevais alors un second recommandé me faisant part "d'erreurs de caisse" , "de retards" , et de "tenues incorrectes" . Le délit de "sale gueule" (dixit Chirac) étant caractérisé , venait la charge ultime : "vous nous avez communiqué votre désir de partir en vacances en Aout , mais n'ayant formulé cette demande par écrit (je l'avais évidemment faite , mais comment le prouver ? Quelle raclure ...) , nous n'avons pu prendre cette demande en compte ..."
... Ah , tu veux jouer ?
De ce jour , j'arrivais systématiquement au travail a l'heure pile , la ou la coutume était d'arriver 15minutes en avance pour préparer la caisse (minutes bien évidemment non payées , ne rêvons pas !) . Je ralentissais aussi un peu le rythme avec les clients , la file d'attente s'allongeant quelque peu ...
Tout le monde peut être mesquin . Et je suis le pire a ce jeu la .
La guérilla s'installait , agrémentée de convocations intempestives au bureau du Boss pour des prétextes fallacieux ("vous avez offert 5 centimes a ce client !") , quand ce n'était pas le tyran qui se déplaçait au sein du tabac après m'avoir observé sous toutes mes -gracieuses- coutures a travers une de ses 20 caméras truffant le magasin ("je vous ai vu ! vous avez dissimulé quelque chose dans votre poche ! - vous voulez un tic tac , monsieur ?") .
3 mois a ce rythme aussi enjoué que le Requiem de Mozart passèrent ...
Se profilait alors le mois de Juillet . N'ayant pas oublié que si je voulais des vacances cette année la (sans quitter ce boulot , ndrl) , il me faudrait brunir sur les plages aux alentours de Novembre , je décidais de mettre un terme a la partie en démissionnant au 1er Juillet , ce qui avec le mois de préavis me libérerait au 1er Aout . Dans le meilleur des mondes ...
Cependant , un peu déstabilisé d'avoir du en arriver a ses extrêmes , j'avais du mal a me lever le lendemain -un dimanche- (j'exagère un peu , le fait que je ne dorme pas seul était plus responsable de mon réveil tardif) . Aussi ne me présentais je pas au boulot ce jour la ...
Jésus proposait de tendre la deuxième joue : il n'est jamais passé a l'acte ...
Le lundi , arrivant comme une fleur et le sourire narquois , j'étais envoyé au bureau , ou j'apprenais qu'il était "hors de question" que je bosse une journée de plus . N'étant pas fait mention au cours de ce charmant moment (sic.) de la lettre que j'avais envoyé , je comprenais que la poste avait été égale a elle même -donc terriblement en retard- et que j'étais en position de force pour négocier ma démission -sachant que ma lettre de par son antériorité rendraient caduc les conditions les plus inacceptables que je pourrais signer ce jour la- ...
"J'accepte de démissionner , mais alors je veux faire mon mois de préavis et que mon salaire me soit versé demain ! (et toc!)
- C'est hors de question (il aurait tout aussi bien pu ajouter "we do not negociate with terrorists"). Vous ne ferez pas une journée de plus , et pour le salaire vous devrez attendre un mois . (prends toi ça , morveux !)
- Bon . J'accepte de partir sans faire d'histoires mais je veux mon salaire demain , a la première heure (et je rajoutais dans ma tête "en tout cas avant que le facteur ne passe !") .
- Ok , j'accepte" (ah ! ah ! Je l'ai bien eut le jeunot !)
J'arrivais le lendemain , et après qu'il m'ait dicté les termes de ma lettre de ma démission ("je soussigné parfait abruti me fait enfiler a sec et reconnaît etc ...") , je me levais pour une ultime poignée de mains , que je priais courte (tout en paraphrasant dans ma tête Daladier : "Ah le con , s'il savait !") .
Et la , l'idiot osa : "Vous savez , j'ai pris l'habitude de rémunérer mes anciens employés qui me suggéreraient ou m'apporteraient des indications susceptibles de rendre meilleure la marche du Tabac" , sous entendu dénonce les magouilles de tes anciens collègues , Judas !
Souriant au delà de la provocation , je lui répondais que je ne "manquerais pas avant longtemps de me rappeler a votre bon souvenir" ...
Je ne mentais pas . Mon premier mouvement après avoir encaissé mon chèque était de prendre la direction des Prud'hommes ...
La raclure , il allait enfin payer .
La première mesure de rétorsion ne se fit pas attendre . Je recevais une sympathique lettre (en recommandé AR , au cas ou je n'aurais pas compris) m'informant que le tabac , en pleine "restructuration" , allait connaître quelques changements (dans un moment d'enthousiasme , je croyais que cela voulait dire que les primes seraient payées...) et que je devais communiquer les horaires de journée ou j'étais disponible , le soir allant être attribué a un autre salarié ...
Dans le registre "vous n'êtes plus le bienvenue" , on n'avait pas fait aussi bien depuis les Russes de Nicolas 1er accueillant la Grande Armée de Napoléon .
Mesuré comme un Dalaï-Lama , je n'allais pas réagir a cette bête provocation et je décidais de faire celui qui n'avait rien reçu . Je recevais alors un second recommandé me faisant part "d'erreurs de caisse" , "de retards" , et de "tenues incorrectes" . Le délit de "sale gueule" (dixit Chirac) étant caractérisé , venait la charge ultime : "vous nous avez communiqué votre désir de partir en vacances en Aout , mais n'ayant formulé cette demande par écrit (je l'avais évidemment faite , mais comment le prouver ? Quelle raclure ...) , nous n'avons pu prendre cette demande en compte ..."
... Ah , tu veux jouer ?
De ce jour , j'arrivais systématiquement au travail a l'heure pile , la ou la coutume était d'arriver 15minutes en avance pour préparer la caisse (minutes bien évidemment non payées , ne rêvons pas !) . Je ralentissais aussi un peu le rythme avec les clients , la file d'attente s'allongeant quelque peu ...
Tout le monde peut être mesquin . Et je suis le pire a ce jeu la .
La guérilla s'installait , agrémentée de convocations intempestives au bureau du Boss pour des prétextes fallacieux ("vous avez offert 5 centimes a ce client !") , quand ce n'était pas le tyran qui se déplaçait au sein du tabac après m'avoir observé sous toutes mes -gracieuses- coutures a travers une de ses 20 caméras truffant le magasin ("je vous ai vu ! vous avez dissimulé quelque chose dans votre poche ! - vous voulez un tic tac , monsieur ?") .
3 mois a ce rythme aussi enjoué que le Requiem de Mozart passèrent ...
Se profilait alors le mois de Juillet . N'ayant pas oublié que si je voulais des vacances cette année la (sans quitter ce boulot , ndrl) , il me faudrait brunir sur les plages aux alentours de Novembre , je décidais de mettre un terme a la partie en démissionnant au 1er Juillet , ce qui avec le mois de préavis me libérerait au 1er Aout . Dans le meilleur des mondes ...
Cependant , un peu déstabilisé d'avoir du en arriver a ses extrêmes , j'avais du mal a me lever le lendemain -un dimanche- (j'exagère un peu , le fait que je ne dorme pas seul était plus responsable de mon réveil tardif) . Aussi ne me présentais je pas au boulot ce jour la ...
Jésus proposait de tendre la deuxième joue : il n'est jamais passé a l'acte ...
Le lundi , arrivant comme une fleur et le sourire narquois , j'étais envoyé au bureau , ou j'apprenais qu'il était "hors de question" que je bosse une journée de plus . N'étant pas fait mention au cours de ce charmant moment (sic.) de la lettre que j'avais envoyé , je comprenais que la poste avait été égale a elle même -donc terriblement en retard- et que j'étais en position de force pour négocier ma démission -sachant que ma lettre de par son antériorité rendraient caduc les conditions les plus inacceptables que je pourrais signer ce jour la- ...
"J'accepte de démissionner , mais alors je veux faire mon mois de préavis et que mon salaire me soit versé demain ! (et toc!)
- C'est hors de question (il aurait tout aussi bien pu ajouter "we do not negociate with terrorists"). Vous ne ferez pas une journée de plus , et pour le salaire vous devrez attendre un mois . (prends toi ça , morveux !)
- Bon . J'accepte de partir sans faire d'histoires mais je veux mon salaire demain , a la première heure (et je rajoutais dans ma tête "en tout cas avant que le facteur ne passe !") .
- Ok , j'accepte" (ah ! ah ! Je l'ai bien eut le jeunot !)
J'arrivais le lendemain , et après qu'il m'ait dicté les termes de ma lettre de ma démission ("je soussigné parfait abruti me fait enfiler a sec et reconnaît etc ...") , je me levais pour une ultime poignée de mains , que je priais courte (tout en paraphrasant dans ma tête Daladier : "Ah le con , s'il savait !") .
Et la , l'idiot osa : "Vous savez , j'ai pris l'habitude de rémunérer mes anciens employés qui me suggéreraient ou m'apporteraient des indications susceptibles de rendre meilleure la marche du Tabac" , sous entendu dénonce les magouilles de tes anciens collègues , Judas !
Souriant au delà de la provocation , je lui répondais que je ne "manquerais pas avant longtemps de me rappeler a votre bon souvenir" ...
Je ne mentais pas . Mon premier mouvement après avoir encaissé mon chèque était de prendre la direction des Prud'hommes ...
La raclure , il allait enfin payer .