7 janvier 2006
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18:55
Il y'a des personnes qui vous sont antipathiques des le premier regard . Vous ne vous êtes pas encore parlé que vous vous détestez déjà , mais au lieu de dégainer le premier un couteau de boucher , vous servez a l'autre un "bonjour" accompagné d'un sourire qui ne suffit qu'a peine a ne pas démontrer toute la haine brute qui émane soudainement de vous ...
Victor était de ceux la . Je l'avais connu des la 4eme , et des la 4eme , ses manières de premier de la classe m'insupportaient ... en plus que la simple vue de l'énergumène suscitait en moi de violentes poussées de barbarie , ce type avait été livré en option avec la voix , que même une mue a retardement ne sut transformer en autre chose qu'une voix hérissant le poil (et dieu sait si je n'en suis , ô combien hélas , pas dépourvu) .
Bon , la vous devez vous dire que ce type m'a fatalement fait une crasse pour que je le déteste a ce point . Eh bien même pas . La seule chose qui me rendait dingue , c'est cet air suffisant dont il avait le malheur de s'affubler . Ce coté "comment les gens osent me parler sans baisser la voix et me dire que je suis le plus beau de la terre ?" , coté qu'il mettait particulièrement en valeur lorsqu'il me parlait . Ce qui , disons le franchement , avait une tendance a me faire réfléchir une bonne dizaine de minutes le matin , avant de partir pour le Lycée , sur la question "bon , je prends mon club de golf et je lui défonce aujourd'hui le crâne ?"
Il en est pas passé loin . Plus d'une fois .
(...)
Les années passent . La fin du lycée , la fac , les joies , les larmes , les merdes , les découverts qui s'entassent , etc . La routine en somme . Toutes ces petites choses qui font que les gens s'apaisent , mûrissent , grandissent , oublient les rancunes du passé ...
Une soirée dans un karaoké de Toulouse . Mes amis et moi - surtout moi - chantons comme des casseroles et apprécieront faire supporter nos médiocres talents a de pauvres types coincés la par leur copine qui se sent bien évidement obligée de leur murmurer a l'oreille "la prochaine chanson , c'est toi !" ...
Alors que nous venions de nous ridiculiser de la façon la plus absolue sur "Pretty Woman" , je vis rentrer dans le bar "le" Victor . J'allais demander a un pote qu'il m'enfile ma muselière au cas ou , lorsque je compris que les 2 superbes filles qui étaient rentrées derrière lui l'accompagnaient . Bon . On va pas mordre de suite le Victor , il peut peut-être encore servir...
Le Victor (notez bien que son prénom soit toujours accompagné par "le") a commencé alors son numéro . Il en profitait d'autant plus que les 2 filles qui m'avaient ôté l'envie -provisoirement- de me lancer dans un jeu de déconstruction façon puzzle , étaient des Mexicaines ne piffant pas un mot de Français . Il a passé la soirée a dire qu'il allait sortir avec Mariana , la plus jolie des 2 , et a la coller comme savent si bien le faire les lourdauds de service .
Il ne lui manquait que la pancarte en main "je ne comprend rien aux filles" et on obtenait un joli petit cliché sur pattes . Un régal .
J'ai fait dans le fond la seule technique de drague qui marche presque sans risque d'étalages grotesques , sous entendus que c'est une technique qui procure l'avantage ne pas s'humilier en cas d'indifférence totale de la convoitée :
Etre souriant , faire parler la Mexicaine (ça marche aussi avec les Françaises , accessoirement), et surtout au grand jamais , ne pas en faire trop .
Maintenant , restait a se débarrasser du Victor . le noyau de l'olive en somme .
(dans un épouvantable espagnol) "que diriez vous d'aller prendre un verre ailleurs ? L'ambiance est trop atroce ici ..." Et nous sommes partis bras dessus bras dessous , pendant que le Victor rentrait en ruminant et a vélo chez lui réviser ses cours .
Je revoyais Mariana le lendemain (toujours battre le fer tant qu'il est chaud) , et sur une table de "la tireuse" , elle tenta de me faire articuler correctement le "anticonstitutionnellement" Mexicain , j'ai nommé :
Parangancutimilicuaro (hop de tête et sans hésitation ! 2 ans après ! )
Les bisous échangés plus tard eurent une saveur de victoire plus torride que 5 nymphomanes lâchées dans un ascenseur ...
Nota Bene : petit sms envoyé par Victor 3 jours après sa "défaite" :
> Tu ne devrais pas sortir avec Nico , ce n'est pas un type bien ...
Nota Bene 2 : petit sms envoyé après lecture du message de Victor sur le portable de Mariana:
> Les messages que tu envois a Mariana m'ont beaucoup fait rire jusqu'a maintenant mais je ne suis pas sur que ce sera le cas du prochain ...
Nota Bene 3 : il y'a jamais eu d'autre message de Victor . Et je ne suis pas sur réflexions faites d'avoir bien retenu "parangancutimilicuaro" , mais c'est un détail .
Victor était de ceux la . Je l'avais connu des la 4eme , et des la 4eme , ses manières de premier de la classe m'insupportaient ... en plus que la simple vue de l'énergumène suscitait en moi de violentes poussées de barbarie , ce type avait été livré en option avec la voix , que même une mue a retardement ne sut transformer en autre chose qu'une voix hérissant le poil (et dieu sait si je n'en suis , ô combien hélas , pas dépourvu) .
Bon , la vous devez vous dire que ce type m'a fatalement fait une crasse pour que je le déteste a ce point . Eh bien même pas . La seule chose qui me rendait dingue , c'est cet air suffisant dont il avait le malheur de s'affubler . Ce coté "comment les gens osent me parler sans baisser la voix et me dire que je suis le plus beau de la terre ?" , coté qu'il mettait particulièrement en valeur lorsqu'il me parlait . Ce qui , disons le franchement , avait une tendance a me faire réfléchir une bonne dizaine de minutes le matin , avant de partir pour le Lycée , sur la question "bon , je prends mon club de golf et je lui défonce aujourd'hui le crâne ?"
Il en est pas passé loin . Plus d'une fois .
(...)
Les années passent . La fin du lycée , la fac , les joies , les larmes , les merdes , les découverts qui s'entassent , etc . La routine en somme . Toutes ces petites choses qui font que les gens s'apaisent , mûrissent , grandissent , oublient les rancunes du passé ...
Une soirée dans un karaoké de Toulouse . Mes amis et moi - surtout moi - chantons comme des casseroles et apprécieront faire supporter nos médiocres talents a de pauvres types coincés la par leur copine qui se sent bien évidement obligée de leur murmurer a l'oreille "la prochaine chanson , c'est toi !" ...
Alors que nous venions de nous ridiculiser de la façon la plus absolue sur "Pretty Woman" , je vis rentrer dans le bar "le" Victor . J'allais demander a un pote qu'il m'enfile ma muselière au cas ou , lorsque je compris que les 2 superbes filles qui étaient rentrées derrière lui l'accompagnaient . Bon . On va pas mordre de suite le Victor , il peut peut-être encore servir...
Le Victor (notez bien que son prénom soit toujours accompagné par "le") a commencé alors son numéro . Il en profitait d'autant plus que les 2 filles qui m'avaient ôté l'envie -provisoirement- de me lancer dans un jeu de déconstruction façon puzzle , étaient des Mexicaines ne piffant pas un mot de Français . Il a passé la soirée a dire qu'il allait sortir avec Mariana , la plus jolie des 2 , et a la coller comme savent si bien le faire les lourdauds de service .
Il ne lui manquait que la pancarte en main "je ne comprend rien aux filles" et on obtenait un joli petit cliché sur pattes . Un régal .
J'ai fait dans le fond la seule technique de drague qui marche presque sans risque d'étalages grotesques , sous entendus que c'est une technique qui procure l'avantage ne pas s'humilier en cas d'indifférence totale de la convoitée :
Etre souriant , faire parler la Mexicaine (ça marche aussi avec les Françaises , accessoirement), et surtout au grand jamais , ne pas en faire trop .
Maintenant , restait a se débarrasser du Victor . le noyau de l'olive en somme .
(dans un épouvantable espagnol) "que diriez vous d'aller prendre un verre ailleurs ? L'ambiance est trop atroce ici ..." Et nous sommes partis bras dessus bras dessous , pendant que le Victor rentrait en ruminant et a vélo chez lui réviser ses cours .
Je revoyais Mariana le lendemain (toujours battre le fer tant qu'il est chaud) , et sur une table de "la tireuse" , elle tenta de me faire articuler correctement le "anticonstitutionnellement" Mexicain , j'ai nommé :
Parangancutimilicuaro (hop de tête et sans hésitation ! 2 ans après ! )
Les bisous échangés plus tard eurent une saveur de victoire plus torride que 5 nymphomanes lâchées dans un ascenseur ...
Nota Bene : petit sms envoyé par Victor 3 jours après sa "défaite" :
> Tu ne devrais pas sortir avec Nico , ce n'est pas un type bien ...
Nota Bene 2 : petit sms envoyé après lecture du message de Victor sur le portable de Mariana:
> Les messages que tu envois a Mariana m'ont beaucoup fait rire jusqu'a maintenant mais je ne suis pas sur que ce sera le cas du prochain ...
Nota Bene 3 : il y'a jamais eu d'autre message de Victor . Et je ne suis pas sur réflexions faites d'avoir bien retenu "parangancutimilicuaro" , mais c'est un détail .