26 mars 2008
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A la fin de l’année 1918 , la presse Française était bien en mal de sujets distrayant pour l’opinion publique , du moins , de sujets autres que les divers scandales ayant bien malencontreusement parsemé la guerre , du genre l’incurie de certains généraux , ou bien les exécutions de soldats ayant montrés trop peu d’enthousiasme devant certains ordres plutôt « contestables » de leur hiérarchie (genre : « Soldats , je parie que vous êtes capables de foncer sur 2km à découvert vers cette mitrailleuse ennemie. Allez y , je vous regarde ») .
Fallait-il qu’ils soient peu patriotes , tout de même .
Heureusement pour le moral de la nation , c’est à ce moment là que survint l’affaire Landru , homme au physique pas forcément aussi gracieux que celui de la reine d’Angleterre après 55 années de règne (les médisants dont je ne fais pas partie diront dès le départ , c'était mal engagé) , mais qui , en tant que rare membre de la fraternité masculine éloignée du front , su mettre à profit cette rareté pour enfourner à tour de bras ces dames qui baillaient d’ennui loin de leurs époux .
Faut que j’arrête de faire des jeux de mots aussi subtilement grossiers .
De l’affaire , qui permit aux journaux de faire leur choux gras à partir de quelque chose autrement plus consistant que de la cuisine militaire (je viens de déjeuner, ca se voit ?) , l’opinion se focalisa un peu vite sur le cynisme du dénommé Landru , et particulièrement sur le fait qu’accompagné de son futur combustible (sic) , il n’achetait à la gare et systématiquement que « deux allers , un retour » .
En ce qui me concerne , j’aurais plutôt glosé sur le manque de jugeote de la part des buses l’accompagnant , mais bon .
(…)
Comme à notre habitude , nous avions à peine entamé la construction d'un jour donnant sur l’appartement de nos voisin du dessous à ainsi poser un peu brutalement nos valises Berlinoises (il faut absolument que j’apprenne à brune la subtile notion de « voyager léger »), que nous étions déjà en train de recommander des billets de train pour Paris , dès fois qu’à trop stagner chez nous , nous n’en venions à trouver notre appart trop moelleux …
Si je vous disais que travailler est presque devenu pour moi une forme de « vacances » …
Sauf que . C’était oublier un peu vite qu’il existe en ce bas monde des personnes que mon art de la rhétorique (et mon gout pour les lettres de motivation embrouillées à souhait) ne laisse pas insensibles , et que ces mêmes personnes allaient , contrairement à d’autres beaucoup moins délicates , s’abstenir de ranger ma demande de stage dans leur boite indésirable/corbeille/liste rouge/individu subversif dangereux à éliminer .
Mieux : ils m’ont même répondu .
C’est dire .
C’est ainsi que je me suis retrouvé embauché presque par hasard , l’oreille incrédule collée au téléphone qui m’annonçait la formule magique « vous pouvez venir lundi pour l’entretien ? » tandis que mes yeux -qui l’étaient pas moins (incrédules)- , allaient alternativement de ma main tenant ma carte bleue encore fumante , à l’écran de mon ordinateur confirmant ma réservation sur voyages SNCF .
J’ai toujours été épouvantable sur les questions de Timing .
(…)
« Bonjour , je souhaite parler à Monsieur Nicolas Arbre-Fruitier* … »
*Oui , pour les besoins du récit et protéger les innocents , le nom (pas ridicule du tout) de ces derniers a été modifié .
Précision utile , je sais , merci .
Une voix féminine me répond .
« Oui , c’est de la part de qui ?
- Euh . un Nicolas »
Si j’avais donné mon nom , ils auraient pu croire que je me fichais du leur (très respectable , insisterais-je lourdement) .
Pas que se soit du vécu , mais …
« - Chéri , c’est un Nicolas …
- Qu’est ce que c’est que ces conneries ? »
Je m’en doutais , c’est un sceptique .
Penser au passage à lui proposer de sympathiser , tiens .
« Allo ?
- Oui , bonjour , en fait , je … je m’appelle également Nicolas Arbre-Fruitier , et j’ai une proposition un peu incongrue à vous faire . Voyez vous , j’ai acheté un peu précipitamment des billets SNCF pour Paris , un aller et deux retours , et ne pouvant ni en disposer , ni me faire rembourser , eh bien , euh , considérant que nous portons le même nom crétin et que vous habitez vous aussi à Toulouse , j’ai pensé que je pouvais vous les offrir ? »
Une mouche passe .
Et on entend même un ange voler , tiens .
(…)
Les Nicolas Arbre-Fruitier sont décidément de nature trop sceptique .
Mais au moins , un Landru n’aurait eut aucune chance avec nous . Toujours ca de pris** .
… m’est tout de même avis que mon homonyme risque fort de vite disparaitre de l’annuaire .
Une intuition , comme ca ...
** "Mais c'est complêtement con , comme conclusion ???" - L'artise médusé par son (absence de) génie créatif .
A propos :
Aujourd'hui , je sponsorise les blogs de mes charmants visiteurs que sont
La marmotte qui louche (et qui met le chocolat dans le pap... ok , j'arrête)
Shaya , correctrice fidèle et visiteuse chevronnée (tu devrais garder la formule pour tes cartes de visite !)
Fallait-il qu’ils soient peu patriotes , tout de même .
Heureusement pour le moral de la nation , c’est à ce moment là que survint l’affaire Landru , homme au physique pas forcément aussi gracieux que celui de la reine d’Angleterre après 55 années de règne (les médisants dont je ne fais pas partie diront dès le départ , c'était mal engagé) , mais qui , en tant que rare membre de la fraternité masculine éloignée du front , su mettre à profit cette rareté pour enfourner à tour de bras ces dames qui baillaient d’ennui loin de leurs époux .
Faut que j’arrête de faire des jeux de mots aussi subtilement grossiers .
De l’affaire , qui permit aux journaux de faire leur choux gras à partir de quelque chose autrement plus consistant que de la cuisine militaire (je viens de déjeuner, ca se voit ?) , l’opinion se focalisa un peu vite sur le cynisme du dénommé Landru , et particulièrement sur le fait qu’accompagné de son futur combustible (sic) , il n’achetait à la gare et systématiquement que « deux allers , un retour » .
En ce qui me concerne , j’aurais plutôt glosé sur le manque de jugeote de la part des buses l’accompagnant , mais bon .
(…)
Comme à notre habitude , nous avions à peine entamé la construction d'un jour donnant sur l’appartement de nos voisin du dessous à ainsi poser un peu brutalement nos valises Berlinoises (il faut absolument que j’apprenne à brune la subtile notion de « voyager léger »), que nous étions déjà en train de recommander des billets de train pour Paris , dès fois qu’à trop stagner chez nous , nous n’en venions à trouver notre appart trop moelleux …
Si je vous disais que travailler est presque devenu pour moi une forme de « vacances » …
Sauf que . C’était oublier un peu vite qu’il existe en ce bas monde des personnes que mon art de la rhétorique (et mon gout pour les lettres de motivation embrouillées à souhait) ne laisse pas insensibles , et que ces mêmes personnes allaient , contrairement à d’autres beaucoup moins délicates , s’abstenir de ranger ma demande de stage dans leur boite indésirable/corbeille/liste rouge/individu subversif dangereux à éliminer .
Mieux : ils m’ont même répondu .
C’est dire .
C’est ainsi que je me suis retrouvé embauché presque par hasard , l’oreille incrédule collée au téléphone qui m’annonçait la formule magique « vous pouvez venir lundi pour l’entretien ? » tandis que mes yeux -qui l’étaient pas moins (incrédules)- , allaient alternativement de ma main tenant ma carte bleue encore fumante , à l’écran de mon ordinateur confirmant ma réservation sur voyages SNCF .
J’ai toujours été épouvantable sur les questions de Timing .
(…)
« Bonjour , je souhaite parler à Monsieur Nicolas Arbre-Fruitier* … »
*Oui , pour les besoins du récit et protéger les innocents , le nom (pas ridicule du tout) de ces derniers a été modifié .
Précision utile , je sais , merci .
Une voix féminine me répond .
« Oui , c’est de la part de qui ?
- Euh . un Nicolas »
Si j’avais donné mon nom , ils auraient pu croire que je me fichais du leur (très respectable , insisterais-je lourdement) .
Pas que se soit du vécu , mais …
« - Chéri , c’est un Nicolas …
- Qu’est ce que c’est que ces conneries ? »
Je m’en doutais , c’est un sceptique .
Penser au passage à lui proposer de sympathiser , tiens .
« Allo ?
- Oui , bonjour , en fait , je … je m’appelle également Nicolas Arbre-Fruitier , et j’ai une proposition un peu incongrue à vous faire . Voyez vous , j’ai acheté un peu précipitamment des billets SNCF pour Paris , un aller et deux retours , et ne pouvant ni en disposer , ni me faire rembourser , eh bien , euh , considérant que nous portons le même nom crétin et que vous habitez vous aussi à Toulouse , j’ai pensé que je pouvais vous les offrir ? »
Une mouche passe .
Et on entend même un ange voler , tiens .
(…)
Les Nicolas Arbre-Fruitier sont décidément de nature trop sceptique .
Mais au moins , un Landru n’aurait eut aucune chance avec nous . Toujours ca de pris** .
… m’est tout de même avis que mon homonyme risque fort de vite disparaitre de l’annuaire .
Une intuition , comme ca ...
** "Mais c'est complêtement con , comme conclusion ???" - L'artise médusé par son (absence de) génie créatif .
A propos :
Aujourd'hui , je sponsorise les blogs de mes charmants visiteurs que sont
La marmotte qui louche (et qui met le chocolat dans le pap... ok , j'arrête)
Shaya , correctrice fidèle et visiteuse chevronnée (tu devrais garder la formule pour tes cartes de visite !)