3 juin 2007
7
03
/06
/juin
/2007
19:58
Lorsque l’on est jeunes et beaux , et que notre âge insouciant nous permet de courir au grand air aux milieux des chevaux dans une prairie verte et sans trop de lapins (je nourris une phobie du lapin . Non , je rigolais) , lorsque l’on sort avec une fille , le seul , unique et paisible objectif qui prévaut est « battre mon record de temps passé avec la précédente » .
Ce qui est rarement difficile lorsque l’on a pas passé le cap de la semaine .
Par la suite , et parce que les petits cons ne savent pas rester sagement à une taille décente et se sentent obliger de dépasser le mètre 73.5 ce qui m’énerve mais passons , vient un jour ou des envies lubriques viennent occuper notre esprit , trépidant dans notre maladif cerveau de façon plus éloquente qu’un banc de cgtistes barbus sur des rails un jour de rentrée scolaire .
Pour causer vulgairement : on songe à la possibilité de faire soi même des galipettes , et non plus se contenter de regarder en boucle la scène de cul du « nom de la rose » .
J’adore ce film , au passage .
Naïvement , j’ai longtemps cru que le couple n’était dès lors que la reproduction à l’infini de ce concept naïf et lycéen (quoi pléonasme ?) que je m’en étais fait : des relations courtes , sans grand lendemain , se terminant parfois autrement que dans le sang -mais parfois seulement- , n’ayant aucune conséquence sur ma vie et sur celle de mes désespérées conquêtes .
Grosso modo , je ne faisais que passer , en somme .
J’ai commencé à me rendre compte que quelque chose avait changé avec Erika . Pardon . Je rectifie : Erika m’a amené à penser qu’il était sur terre une race d’êtres masochistes et probablement martiens , qui loin de profiter de la vie au jour le jour (carpe diem et compagnie , quoi) , s’emmerdait à réfléchir sur des concepts aussi barbants que Marcel Proust , que je salue au passage , concepts tordus que sont « que vais je faire plus tard » et « ais je envie de me marier , avoir des enfants , et avec cette personne ? » .
Non mais sérieux , y’en a je vous jure .
Avec Fanny , je me suis aperçu , sans pour autant devenir un des crétins torturés évoqué ci dessus , que si je ne me posais pas encore la question « serais je encore avec elle la semaine prochaine ? » , qu’il était peut-être un brin idiot de rester avec une fille qui me plombait assez régulièrement le moral , bien qu’elle avait je le concède la charmante habitude de tenter de sourire entre 10 crises de larmes .
Environ .
Aujourd’hui … Alors que mes collocs m’annonçaient , il y’a un mois de cela , qu’ils comptaient mettre fin à cette joyeuse épopée qui fut la nôtre pour des raisons obscures qui sont les leurs , la raison première du coût de la colloc me semblant finalement assez surprenant lorsque j’apprenais leur désir de refaire une colloc en septembre avec un autre 3eme larron -que moi , vous l’aurez compris- , je me retrouvais confronté à la question de prendre ou pas un appartement avec Brune .
Ne videz pas votre verre de whisky dans l’évier , vous avez bien lu .
L’appartement est trouvé . Le dossier , bien que j’ai du y retourner une demi centaine de fois , est déposé . Le bail est signé . La copine est bien disposée .
Et moi ?
… bon dieu , j’ai peur .
Je suis foutu , les gars .
Et le pire , c’est que je suis content de l’être .