30 septembre 2006
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19:13
Il fallait bien que ça arrive .
Quand jeudi soir , Mat m’a demandé quand je comptais libérer l’appartement , j’ai réalisé qu’il ne me restait que peu de temps pour faire une dernière soirée avant que la rue Palaprat redevienne le havre de paix qu’elle a naguère été , il y’a 16 longs mois .
Et mon arrivée , au grand dam de mes voisins -successifs- du dessous . Et d’a coté , j’y pense .
Le fait que je libère mon appartement , cela fait déjà plus de jours que cela me travaille . Quand je me réveille , j’ouvre les yeux en me disant qu’un(e) autre que moi dans une semaine aura fait un sort a la toile d’araignée que j’ai laissé bienveillamment se tisser dans des proportions Spidermaniennes . Quand je prends ma douche , je me dis que dans une semaine , ce sera un autre qui transformera la salle de bain en pièces d’eaux du château de Versailles .
Et quand je regarde ma moquette , je me dis que personne d’autre que moi n’acceptera de vivre avec .
(…)
Vendredi soir .
Je sortais du boulot avec une fièvre de cheval , une toux de cancéreux au dernier degré , un visage d’une pâleur de mort vivant (ma copine accuse les hommes d’exagérer quand ils sont malades) et l’envie de me coucher a une heure indécemment précoce . Des lors , j’ai fait ce qu’il y’avait de mieux a faire : recevoir une douzaine de personnes chez moi pour une soirée whisky et pastis .
Ce qui avaient pensé « se coucher » sont des niais .
Drôle de soirée . Je n’ai pas pu m’empêcher de repenser a l’incroyable nombre d’autres l’ayant précédé , me disant qu’il faudrait absolument que je sympathise avec celui qui reprendrait l’appartement pour avoir l’occasion de faire de temps a autre de petits pèlerinages , en souvenir du bon vieux temps …
J’en étais a cette réflexion intérieure quand je remarquais des cendres par terre .
C’est le moment que la soirée a commencé a basculer dans ma tête . Non pas que je ne passe pas un bon moment , mais je n’ai cessé d’avoir en tête l’image du mot « caution » , s’effritant comme dans un sablier jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un grain , sombre témoin de ce qui avait été une somme d’argent que j’aurais pu somme toute vouloir après tout récupérer .
Les crédules croient en tout , c’est même a cela qu’on les reconnaît .
Le compte a rebours a commencé a 390 €uros . Ciel ! un verre un qui vole et qui se casse dans un bruit atroce tout en roulant sous le canapé , ce qui évidemment aura pour conséquence que je me couperais ignominieusement en essayant d’y chercher les éclats !
Moins 60€ .
Oooh la jolie tache de vin rouge sur ma moquette bleue ! -50€ . Tiens , un éclat sur mon bar ? -150€ . Hey ? Une jolie ouverture sur le plâtre en dessous de la moquette suite a une malheureuse chute d’un charbon de narguilé ?
Ok , la c’est foutu .
Quand jeudi soir , Mat m’a demandé quand je comptais libérer l’appartement , j’ai réalisé qu’il ne me restait que peu de temps pour faire une dernière soirée avant que la rue Palaprat redevienne le havre de paix qu’elle a naguère été , il y’a 16 longs mois .
Et mon arrivée , au grand dam de mes voisins -successifs- du dessous . Et d’a coté , j’y pense .
Le fait que je libère mon appartement , cela fait déjà plus de jours que cela me travaille . Quand je me réveille , j’ouvre les yeux en me disant qu’un(e) autre que moi dans une semaine aura fait un sort a la toile d’araignée que j’ai laissé bienveillamment se tisser dans des proportions Spidermaniennes . Quand je prends ma douche , je me dis que dans une semaine , ce sera un autre qui transformera la salle de bain en pièces d’eaux du château de Versailles .
Et quand je regarde ma moquette , je me dis que personne d’autre que moi n’acceptera de vivre avec .
(…)
Vendredi soir .
Je sortais du boulot avec une fièvre de cheval , une toux de cancéreux au dernier degré , un visage d’une pâleur de mort vivant (ma copine accuse les hommes d’exagérer quand ils sont malades) et l’envie de me coucher a une heure indécemment précoce . Des lors , j’ai fait ce qu’il y’avait de mieux a faire : recevoir une douzaine de personnes chez moi pour une soirée whisky et pastis .
Ce qui avaient pensé « se coucher » sont des niais .
Drôle de soirée . Je n’ai pas pu m’empêcher de repenser a l’incroyable nombre d’autres l’ayant précédé , me disant qu’il faudrait absolument que je sympathise avec celui qui reprendrait l’appartement pour avoir l’occasion de faire de temps a autre de petits pèlerinages , en souvenir du bon vieux temps …
J’en étais a cette réflexion intérieure quand je remarquais des cendres par terre .
C’est le moment que la soirée a commencé a basculer dans ma tête . Non pas que je ne passe pas un bon moment , mais je n’ai cessé d’avoir en tête l’image du mot « caution » , s’effritant comme dans un sablier jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’un grain , sombre témoin de ce qui avait été une somme d’argent que j’aurais pu somme toute vouloir après tout récupérer .
Les crédules croient en tout , c’est même a cela qu’on les reconnaît .
Le compte a rebours a commencé a 390 €uros . Ciel ! un verre un qui vole et qui se casse dans un bruit atroce tout en roulant sous le canapé , ce qui évidemment aura pour conséquence que je me couperais ignominieusement en essayant d’y chercher les éclats !
Moins 60€ .
Oooh la jolie tache de vin rouge sur ma moquette bleue ! -50€ . Tiens , un éclat sur mon bar ? -150€ . Hey ? Une jolie ouverture sur le plâtre en dessous de la moquette suite a une malheureuse chute d’un charbon de narguilé ?
Ok , la c’est foutu .