Au moins aussi long qu’une douche froide .
(…)
Aout 2003 , Playa d’Aro .
Cela faisait quelques jours que j’étais parti en Espagne pour de nouvelles aventures épiques , coupé de la civilisation et plus particulièrement de la situation légèrement chaotique que j’avais laissé derrière moi , priant entre 2 verres de devenir un Phil Connors dans l’hypothétique espoir de ne jamais voir arriver la fin de la semaine , et donc l’arrivée de mes incontournables démêlés sentimentaux .
Quitte a supporter cette insupportable marmotte .
Pourtant , sans doute lassé de me morfondre en conjonctures diverses et variées sur ce qui pouvait se passer a Toulouse (jusqu'à imaginer une série d’homicides mystérieux signés « la douchicide ») , je m’armais d’un peu de monnaie , d’une petite trentaine de cigarettes , et plus accessoirement d’un peu de courage et me mettais en quête d’une cabine téléphonique .
Certaines personnes ont la qualité rare de savoir s’annihiler royalement leur vacances . Je n’en fait ô combien hélas que trop partie .
« Coucou Julie ! »
Le concert de larmes qui retentit dans le combiné m’informa que l’éventualité envisagée d’une difficulté se faisait plus que jour .
Bon . Ne restait plus qu’a savoir ce qu’elle savait sans en avouer plus , tenter de trouver un moyen de faire passer la pilule de façon si possible diplomatique .
« Que se passe t’il ?
- Ne fais pas l’innocent , je sais tout ! Bouhouhou » .
Cela voulait dire qu’elle savait tout .
« Ecoute Julie , j’étais persuadé que tu me tromperais cet été a nouveau , et je voulais être prêt en quelque sortes a avoir une copine pour te remplacer quand tu m’aurais remplacé . »
Réflexions faites , la diplomatie n’a jamais été mon fort .
D’âpres négociations s’engagèrent . Julie voulait que je rentre a Toulouse pour montrer que je l’aimais toujours , mes amis me faisant remarquer gentiment que si je prenais la tangente pour la deuxième année consécutive en cours de vacances , je risquais d’avoir a subir leur mauvaise humeur .
Et accessoirement de ne plus avoir d’amis du tout .
J’arrachais un accord de paix entre les 2 parties (ndrl , quels amateurs ces Libanais !) , obtenant 48h pour aller réparer mes bêtises a Toulouse et revenir sans froisser la susceptibilité de mes amis au demeurant déjà bien atteinte de par mes agissement divers et variés .
Comme par exemple le malheureux non fonctionnement de ma carte bleue qui impliquait que je dépende des leurs , pour la seconde année consécutive …
(Be Continued .)