9 janvier 2007
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16:32
Une histoire de fêtes racontée par Marie-Edwige pour Nicolas.
« Maieuuuuh t’es où ? »
Ca a commencé comme ça. Allons bon.
Je lui avais pourtant dit, à Nicolas : mon chéri est à la maison, on se passe le minuit entre amoureux, et, promis-juré, à une heure du matin le 1er janvier, on sonne chez toi. Et garde du Champagne ou je crie.
« Marie-Edwige ? C’est Nicolas. Bon je te laisse un message parce que je me demandais où t’étais, et qu’on se fait du souci, enfin, bref, tu arrives quand tu veux, hein ? Rappelle-moi ».
Il était 9 heures du soir. Je crois que Nicolas n’avait pas compris le sens de « Nico, je reste avec mon chéri un moment… Il peut me porter comme un fétu de paille, vois-tu. ». La naïveté, Simone…
Bref, moi et mon Irlandais, on arrive devant chez Nico. A l’heure dite. Mon pauvre chéri ne parle pas français, et il se posait des questions sur l’étiquette d’une soirée de Réveillon toulousaine. Chez Nico ! J’en ris encore : « My love, tu est le plus grand, le plus poilu et le plus méchant de la soirée. Et en plus ton père est Allemand. Tu vas beaucoup t’amuser. Sors les muscles pour moi ! Hin hin hin… » En guise de camouflage, il portait ses lunettes. Les autres n’ont rien vu venir…
J’adore jouer les pique-assiette dans une soirée, et surtout dans une soirée organisée par Nicolas : c’est devenu un passe-temps pour moi de lui pouiller le frigo puis de lui faire des remontrances sur l’état de son compte en banque. Nicolas m’attend dans l’escalier : « Ben tu faisais quoi ? ». Gros soupir : « Je m’envoyais en l’air, Nico. ». Nico décide que c’est fort bien, et me colle un gros bisou baveux sur la joue « Rhaaaaaahhhh je te reconnais bien là ! Tu sais que je t’adore ! ». Je lui assure que je l’adore aussi. Mon copain, complètement paumé, se demande s’il doit lui rouler une pelle pour faire bonne mesure. Je le dissuade, parce qu’il pique ce soir. « Dis donc, il paraîtrait que vous avez été vachement bruyants quand C… est venue dormir chez vous… »Eh meeerrde. « Tu l’as dit à combien de personnes ? » « J’ai été raisonnable ».Suivi d’une heure de remarques douteuses. Et plus de Champagne. Me dirigeant vers le buffet, je remarque une bouteille de Vodka pas encore complètement vidée. C’est parti… Je tiens à préciser que j’étais sobre en arrivant, et que tout ce que j’ai vu n’a pas été distordu par les effluves de l’alcool.
Nicolas nous passe Bohemian Rhapsody, de Queen. Je danse avec lui, évidemment, ce qui n’est pas sans danger, car Nicolas est le kamikaze du dancefloor, le fedayin des stroboscopes ; bref, si la malheureuse cavalière y survit, elle est contactée le lendemain pour un job au Mossad.
Après quelques minutes de confusion existentielle, je suis aussi témoin de la première tuile de 2007 : à juste deux mètres derrière moi, alors que je pose mon manteau, un verre se renverse sur l’ordinateur de Nico. Malheur ! Je me rue dans la cuisine : « Du Sopalin ! VITE ! » Nico, en train de reprendre sa respiration après la chorégraphie qu’on s’est offerte (car je suis moi-même l’ETA de la boule à facettes), me regarde d’un air perdu. On se serait crus dans Urgences. Non, à vrai dire, plutôt dans Scrubs. Tout le monde se précipite ; tumulte, panique, débranchements, rebranchements : l’ordi nous claque entre les doigts. Mon pronostic est un coma léger de la bécane. Mais Nicolas a déjà inscrit l’heure du décès. Très au fait des sorties lyriques, il prend une clope, et descend l’escalier. « Mais tu vas où en T-Shirt (jaune) un 1er Janvier ? » « Prendre l’air. Je te laisse mes clés. » Je fredonne un requiem au violon, pour cadrer avec l’esprit de la situation, et pars à sa suite. « Listen, darling, mon pote ne va pas bien. Je le suis. Have fun ! » « All right. Hulk ! Smash ! Grrrrr. »
Enfin, quand je dis que je le suis, je le laisse partir se faire sa balade furibarde au bout de dix mètres, parce qu’on se les pèle, enfin, sans blague. Et puis qu’est-ce qui pourrait lui arriver un 1er Janvier au centre ville alors qu’il ne porte qu’un T-shirt (jaune) ? Je remonte, et place un pari sur le nombre de points de suture. Et sur l’endroit, aussi.
Il remonte quelques temps plus tard, indemne (damned !) mais émotionnellement meurtri. Pour lui remonter le moral, je lui raconte la dispute qu’il y a eu lieu peu de temps auparavant entre deux filles. Je lui assure que la prochaine fois, je ramène des bikinis et un bac de boue. « Snif, c’est gentil d’essayer de me remonter le moral, mais pour moi tout est fini, fini… j’ai perdu une partie de ma vie, tu comprends ??? » L’italique, c’est pour les larmes, au cas où vous vous posiez la question. Mon chéri repose le fâcheux qu’il tenait par les pieds, et vient lui parler. Je crois qu’il a réussi à le faire rire. Nerveusement, mais quand même.
A partir de là, ce fut la débandade. La fin de nuit arrivait, et nous rentrâmes tous. La morale de cette histoire est :
T’as l’air d’un crétin, bourré en t-shirt jaune dans la rue un 1er Janvier.
Bonne Année à Vous !
« Maieuuuuh t’es où ? »
Ca a commencé comme ça. Allons bon.
Je lui avais pourtant dit, à Nicolas : mon chéri est à la maison, on se passe le minuit entre amoureux, et, promis-juré, à une heure du matin le 1er janvier, on sonne chez toi. Et garde du Champagne ou je crie.
« Marie-Edwige ? C’est Nicolas. Bon je te laisse un message parce que je me demandais où t’étais, et qu’on se fait du souci, enfin, bref, tu arrives quand tu veux, hein ? Rappelle-moi ».
Il était 9 heures du soir. Je crois que Nicolas n’avait pas compris le sens de « Nico, je reste avec mon chéri un moment… Il peut me porter comme un fétu de paille, vois-tu. ». La naïveté, Simone…
Bref, moi et mon Irlandais, on arrive devant chez Nico. A l’heure dite. Mon pauvre chéri ne parle pas français, et il se posait des questions sur l’étiquette d’une soirée de Réveillon toulousaine. Chez Nico ! J’en ris encore : « My love, tu est le plus grand, le plus poilu et le plus méchant de la soirée. Et en plus ton père est Allemand. Tu vas beaucoup t’amuser. Sors les muscles pour moi ! Hin hin hin… » En guise de camouflage, il portait ses lunettes. Les autres n’ont rien vu venir…
J’adore jouer les pique-assiette dans une soirée, et surtout dans une soirée organisée par Nicolas : c’est devenu un passe-temps pour moi de lui pouiller le frigo puis de lui faire des remontrances sur l’état de son compte en banque. Nicolas m’attend dans l’escalier : « Ben tu faisais quoi ? ». Gros soupir : « Je m’envoyais en l’air, Nico. ». Nico décide que c’est fort bien, et me colle un gros bisou baveux sur la joue « Rhaaaaaahhhh je te reconnais bien là ! Tu sais que je t’adore ! ». Je lui assure que je l’adore aussi. Mon copain, complètement paumé, se demande s’il doit lui rouler une pelle pour faire bonne mesure. Je le dissuade, parce qu’il pique ce soir. « Dis donc, il paraîtrait que vous avez été vachement bruyants quand C… est venue dormir chez vous… »Eh meeerrde. « Tu l’as dit à combien de personnes ? » « J’ai été raisonnable ».Suivi d’une heure de remarques douteuses. Et plus de Champagne. Me dirigeant vers le buffet, je remarque une bouteille de Vodka pas encore complètement vidée. C’est parti… Je tiens à préciser que j’étais sobre en arrivant, et que tout ce que j’ai vu n’a pas été distordu par les effluves de l’alcool.
Nicolas nous passe Bohemian Rhapsody, de Queen. Je danse avec lui, évidemment, ce qui n’est pas sans danger, car Nicolas est le kamikaze du dancefloor, le fedayin des stroboscopes ; bref, si la malheureuse cavalière y survit, elle est contactée le lendemain pour un job au Mossad.
Après quelques minutes de confusion existentielle, je suis aussi témoin de la première tuile de 2007 : à juste deux mètres derrière moi, alors que je pose mon manteau, un verre se renverse sur l’ordinateur de Nico. Malheur ! Je me rue dans la cuisine : « Du Sopalin ! VITE ! » Nico, en train de reprendre sa respiration après la chorégraphie qu’on s’est offerte (car je suis moi-même l’ETA de la boule à facettes), me regarde d’un air perdu. On se serait crus dans Urgences. Non, à vrai dire, plutôt dans Scrubs. Tout le monde se précipite ; tumulte, panique, débranchements, rebranchements : l’ordi nous claque entre les doigts. Mon pronostic est un coma léger de la bécane. Mais Nicolas a déjà inscrit l’heure du décès. Très au fait des sorties lyriques, il prend une clope, et descend l’escalier. « Mais tu vas où en T-Shirt (jaune) un 1er Janvier ? » « Prendre l’air. Je te laisse mes clés. » Je fredonne un requiem au violon, pour cadrer avec l’esprit de la situation, et pars à sa suite. « Listen, darling, mon pote ne va pas bien. Je le suis. Have fun ! » « All right. Hulk ! Smash ! Grrrrr. »
Enfin, quand je dis que je le suis, je le laisse partir se faire sa balade furibarde au bout de dix mètres, parce qu’on se les pèle, enfin, sans blague. Et puis qu’est-ce qui pourrait lui arriver un 1er Janvier au centre ville alors qu’il ne porte qu’un T-shirt (jaune) ? Je remonte, et place un pari sur le nombre de points de suture. Et sur l’endroit, aussi.
Il remonte quelques temps plus tard, indemne (damned !) mais émotionnellement meurtri. Pour lui remonter le moral, je lui raconte la dispute qu’il y a eu lieu peu de temps auparavant entre deux filles. Je lui assure que la prochaine fois, je ramène des bikinis et un bac de boue. « Snif, c’est gentil d’essayer de me remonter le moral, mais pour moi tout est fini, fini… j’ai perdu une partie de ma vie, tu comprends ??? » L’italique, c’est pour les larmes, au cas où vous vous posiez la question. Mon chéri repose le fâcheux qu’il tenait par les pieds, et vient lui parler. Je crois qu’il a réussi à le faire rire. Nerveusement, mais quand même.
A partir de là, ce fut la débandade. La fin de nuit arrivait, et nous rentrâmes tous. La morale de cette histoire est :
T’as l’air d’un crétin, bourré en t-shirt jaune dans la rue un 1er Janvier.
Bonne Année à Vous !
