23 mars 2010
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Je m'appelle Nicolas. Nicolas, c'est en fait le prénom par lequel je déteste être appelé. Quand on m'appelle Nicolas, je suis immédiatement plongé à l'époque où je vivais une presque chambre sur laquelle donnaient 5 portes chez mes parents, et que mon père venait vérifier que je faisais mes devoirs, feignant d'ignorer le tiroir dans lequel je venais de ranger précipitamment un Gaston Lagaffe que je lisais discrètement pour la 857ème fois au lieu de m'intéresser à ce con de Pythagore qui me saoulait avec son théorème à la noix.
Avouez que à 26 ans, si vous vous êtes déjà servi à votre travail du théorème de cet empaffé de Grec, vous êtes tout de même un cas à part.
Et qui mérite de l'être.
Je vis à Toulouse, depuis 16 ans. Lorsque j'avais déménagé de Paris pour Toulouse, Toulouse me semblait la ville parfaite où vivre, je me suis même gobergé pendant mes années étudiantes de ce luxe de vivre dans une ville à taille humaine.
Et qui aujourd'hui, me semble insoutenable par sa taille ridiculement mesquine.
Alors que je me désespérais dans un boulot alimentaire qui menaçait de devenir un boulot tout court, j'ai eu la chance de tomber sur la carte Monopoly « Chance » qui m'amenait tout droit sur la case départ, ou plutôt au poste de responsable juridique d'un média qui en audience vérifiée par jour n'a rien à envier au talk show surévalué d'une vedette pâlissante de type Ruquier.
Ruquier ! Ah ah. Non mais sérieux, quoi.
J'ai eu tellement peur de finir comme un personnage de Houellebecq, genre le héros du domaine d'extension de la lutte, sinistre anonyme célibataire et déprimé ! J'ai aujourd'hui un appartement qui sans défriser un péteux de Neuilly, reste d'une taille confortable pour un Parisien habitué à ce que l'on appelle là bas une grande surface (20m²), mon appartement émargeant royalement à 60m², une adorable et jolie copine intelligente et qui ne le doit qu'à elle, et 2 chats roux mignons comme pas deux (enfin, si) mais tout de même un peu crétins, mais après tout, si on demandait à un chat de philosopher, Bernard Henri Levy serait académicien.
J'ai même un salaire honorable, pour une époque où la moitié de mes contemporains, soit une population née à l'époque où Ray Parker Jr beuglait qu'il faut faire appel à des chasseurs de fantôme quand tout va mal, nage entre stages pour la plus navrante des émissions de M6, genre 100% mag, et au mieux entre un CDD marketing à Rouen dans une brillante PME en cessation de paiement.
Quand tu es né dans les années 80, si t'es pas fils de, rentier ou PDG d'une startup qui se nomme Facebook, faut pas espérer faire tes courses ailleurs qu'à Lidl.
Je vis ma vie sans trop savoir où elle me mène, à savoir que la vie se joue comme aux échecs, cela dès le plus jeune age : dès 16 ans, tu dois savoir si tu te vois maitre du monde, dès 25 ans, tu dois savoir si tu seras dans une charrette lors du plan social qu'annoncera ta boite lorsque tu en auras 50.
J'ai vu mes parents divorcer l'année dernière, et je regarde mon adorable petite amie depuis en me demandant « quand, quand je ferais l'erreur fatale qui amène un couple sur deux au divorce ? », croyant naïvement que me réfugier dans un déni de mariage à la façon de Hugh Grant dans 4 mariages et 1 enterrement, un de mes films cultes, m'épargnera de connaître la désillusion de ses couples mariés si vite, endettés en un temps record pour l'achat d'une improbable maison dans la banlieue de Sarcelles, et enterrés sous les couches de leur progéniture beuglant un dimanche matin à 6h du mat que le « DVD du Roi Lion est rayé, papa. »
Effectivement, je ne songe pas pour l'instant à avoir des mouflets.
Mes amis m'appellent Nico, c'est la manière dont m'appellent les gens qui me montrent soit de la sympathie, soit que je suis dans le fond plutôt cool, en y regardant de pas trop près.
Et les aminches, je m'en vais reprendre ce blog là où je l'ai laissé.
Avouez que à 26 ans, si vous vous êtes déjà servi à votre travail du théorème de cet empaffé de Grec, vous êtes tout de même un cas à part.
Et qui mérite de l'être.
Je vis à Toulouse, depuis 16 ans. Lorsque j'avais déménagé de Paris pour Toulouse, Toulouse me semblait la ville parfaite où vivre, je me suis même gobergé pendant mes années étudiantes de ce luxe de vivre dans une ville à taille humaine.
Et qui aujourd'hui, me semble insoutenable par sa taille ridiculement mesquine.
Alors que je me désespérais dans un boulot alimentaire qui menaçait de devenir un boulot tout court, j'ai eu la chance de tomber sur la carte Monopoly « Chance » qui m'amenait tout droit sur la case départ, ou plutôt au poste de responsable juridique d'un média qui en audience vérifiée par jour n'a rien à envier au talk show surévalué d'une vedette pâlissante de type Ruquier.
Ruquier ! Ah ah. Non mais sérieux, quoi.
J'ai eu tellement peur de finir comme un personnage de Houellebecq, genre le héros du domaine d'extension de la lutte, sinistre anonyme célibataire et déprimé ! J'ai aujourd'hui un appartement qui sans défriser un péteux de Neuilly, reste d'une taille confortable pour un Parisien habitué à ce que l'on appelle là bas une grande surface (20m²), mon appartement émargeant royalement à 60m², une adorable et jolie copine intelligente et qui ne le doit qu'à elle, et 2 chats roux mignons comme pas deux (enfin, si) mais tout de même un peu crétins, mais après tout, si on demandait à un chat de philosopher, Bernard Henri Levy serait académicien.
J'ai même un salaire honorable, pour une époque où la moitié de mes contemporains, soit une population née à l'époque où Ray Parker Jr beuglait qu'il faut faire appel à des chasseurs de fantôme quand tout va mal, nage entre stages pour la plus navrante des émissions de M6, genre 100% mag, et au mieux entre un CDD marketing à Rouen dans une brillante PME en cessation de paiement.
Quand tu es né dans les années 80, si t'es pas fils de, rentier ou PDG d'une startup qui se nomme Facebook, faut pas espérer faire tes courses ailleurs qu'à Lidl.
Je vis ma vie sans trop savoir où elle me mène, à savoir que la vie se joue comme aux échecs, cela dès le plus jeune age : dès 16 ans, tu dois savoir si tu te vois maitre du monde, dès 25 ans, tu dois savoir si tu seras dans une charrette lors du plan social qu'annoncera ta boite lorsque tu en auras 50.
J'ai vu mes parents divorcer l'année dernière, et je regarde mon adorable petite amie depuis en me demandant « quand, quand je ferais l'erreur fatale qui amène un couple sur deux au divorce ? », croyant naïvement que me réfugier dans un déni de mariage à la façon de Hugh Grant dans 4 mariages et 1 enterrement, un de mes films cultes, m'épargnera de connaître la désillusion de ses couples mariés si vite, endettés en un temps record pour l'achat d'une improbable maison dans la banlieue de Sarcelles, et enterrés sous les couches de leur progéniture beuglant un dimanche matin à 6h du mat que le « DVD du Roi Lion est rayé, papa. »
Effectivement, je ne songe pas pour l'instant à avoir des mouflets.
Mes amis m'appellent Nico, c'est la manière dont m'appellent les gens qui me montrent soit de la sympathie, soit que je suis dans le fond plutôt cool, en y regardant de pas trop près.
Et les aminches, je m'en vais reprendre ce blog là où je l'ai laissé.
