21 juillet 2008
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16:12
« Donc n'oubliez pas, premier pont, vous passez à gauche, le second pareil, et le troisième au milieu.
- Parfait », répondais-je pour couper court aux explications du loueur, parce que bon, pas qu'il soit déjà 16h, mais si on voulait arriver avant la nuit, fallait pas déconner non plus.
Par conséquent, 6 secondes plus tard, j'avais tout oublié de ses explications.
Évidemment.
« Installez vous ... c'est parti, je vous pousse ! » , nous lançait un pré- pré-ado au visage à la texture pas forcément si éloignée d'une croquette pour chat Friskies.
Le bateau s'enfonce gentiment dans l'eau.
... Juste le temps nécessaire pour que l'adulte responsable des locations, aux allures beaucoup plus proches, lui, des chasseurs fans de cochons de « Délivrance » et qui venait de voir d'un œil distrait la scène, de se réveiller, et de se mettre à courir dans notre direction en poussant des cris de coch... goret.
« Attendez ! Vous avez oublié le bouchon !
- Le quoi ?
-Le bouchon ! Il vous manque le bouchon du bateau ! »
Le ton de l'après midi était donné.
(...)
Lorsque l'on longe les gorges de l'Aveyron de sa 306 rouge mais aux allures de Kangourou (Suis-je le seul à avoir une voiture reproduisant les vibrations connues à San Francisco le 18 Avril 1906 ?), on envie naïvement les canoës passant en contrebas, poussant un soupir d'envie en regardant ces gamins qui rigolent crétinement sur leur esquif aux couleurs détonantes (le jaune fluo, c'est une obligation pour flotter ?) à s'arroser de coups de bêtes pagaies.
On imagine pas que le résultat ne serait pas du tout le même si soit même on avait l'idée saugrenue de monter à bord de pareil esquif.
« Bon dieu Brune, freine ! Freine ! », ce n'était effectivement pas dit dans la joie et la bonne humeur.
Mais faut avouer que la perspective de passer par dessus le barrage de quelques mètres de haut tout de même ne m'enchantait pas des masses.
Après avoir montrés à des Hollandais ébahis la raison pour laquelle la France c'est pris une dégelée à Trafalgar, et passés le premier barrage présent sur notre « route », brune et moi soufflions comme il se doit après une première épreuve digne de ce nom.
Souffler, c'est même un euphémisme, vu la déferlante qui s'en suivit :
« Bon dieu, tu pouvais pas freiner ?
- Mais comment veux tu qu'on freine ?
- Enfin quoi, on a failli s'enquiller le Hollandais !
- Tu pouvais pas virer à gauche, toi ? »
... Le canoë sur les gorges de l'Aveyron a beaucoup en commun avec l'odieuse expérience que l'on nomme « faire conduire sa brune sur une petite route ».
Après cette légère altercation, nous comprenions qu'après tout, on était là pour se détendre et rigoler, et puis que c'était trop con de se fâcher pour si p...
Brrrroum.
Ça, c'était le canoë qui s'échouait de façon tellement piteuse que même le capitaine du Titanic nous aurait gratifié d'un commentaire acerbe.
En l'espèce, il n'était de toute façon pas nécessaire qu'il s'en mêle.
« Mais tu ne pouvais pas regarder où tu vas ?
- Je ne peux pas, tu es devant moi, c'est à toi de me le dire ! »
Etc.
Manœuvrer un canoë, c'est probablement l'oubli majeur dans la liste des crimes contre l'humanité. C'est tout simplement insupportable : tu donnes un coup à gauche, ton bateau part à droite; tu donnes un coup à droite, ton bateau part à droite de plus belle; tu redonnes un coup à gauche, dès fois que y-ait eu un bug sur le coup précédent ?
Bim !
Tu assommes à moitié ta brune.
Et tu comprends qu'il aurait mieux valu tant qu'à faire l'assommer entièrement.
... Ça raisonne sacrément les jurons dans les gorges de l'Aveyron.
Arrivés à mi-parcours, nous nous arrêtions sur une « plage privée », sorte de camping sans crétins à casquettes et véhicules ridicules, pour y acheter une glace, seule denrée alimentaire accessible à notre bourse, particulièrement vide du fait que j'avais eu l'idée intelligente de laisser tous mes sous dans la voiture.
J'ai soupçonné brune concevoir un instant l'idée du cannibalisme.
Après avoir passé ainsi quelques minutes à manger notre glace en regardant des gamins sauter d'un rocher assez haut dans la rivière, sans nous avouer que nous attendions morbidement le premier cas du crétin qui se vautrerait dans un bain de sang, nous repartions.
Et je m'alarmais très rapidement de voir le bateau prendre plus la flotte qu'un grain de riz dans une rizière.
« Brune ? Loin de moi l'idée de vouloir te paniquer, mais, euh, si on se dirigeait vite vers la rive ? »
Brune nous fait vivement bifurquer vers la rive.
Non sans avoir paniqué.
N'est pas Rose qui veut.
Mais je ne suis pas un Jack très convaincant, il est vrai.
(...)
Nous nous étions assis dans le sens inverse du bateau.
Et le manœuvrions en conséquence (mal ? Entre autre), sans parler du fait que les évacuations d'eau du bateau fonctionnaient de par notre erreur aussi à l'envers.
Blub, donc.
Brune, pour l'aviron, je propose que l'on s'entraîne à tout hasard dans un coin moins fréquenté, pour commencer.
L'Alaska ?
- Parfait », répondais-je pour couper court aux explications du loueur, parce que bon, pas qu'il soit déjà 16h, mais si on voulait arriver avant la nuit, fallait pas déconner non plus.
Par conséquent, 6 secondes plus tard, j'avais tout oublié de ses explications.
Évidemment.
« Installez vous ... c'est parti, je vous pousse ! » , nous lançait un pré- pré-ado au visage à la texture pas forcément si éloignée d'une croquette pour chat Friskies.
Le bateau s'enfonce gentiment dans l'eau.
... Juste le temps nécessaire pour que l'adulte responsable des locations, aux allures beaucoup plus proches, lui, des chasseurs fans de cochons de « Délivrance » et qui venait de voir d'un œil distrait la scène, de se réveiller, et de se mettre à courir dans notre direction en poussant des cris de coch... goret.
« Attendez ! Vous avez oublié le bouchon !
- Le quoi ?
-Le bouchon ! Il vous manque le bouchon du bateau ! »
Le ton de l'après midi était donné.
(...)
Lorsque l'on longe les gorges de l'Aveyron de sa 306 rouge mais aux allures de Kangourou (Suis-je le seul à avoir une voiture reproduisant les vibrations connues à San Francisco le 18 Avril 1906 ?), on envie naïvement les canoës passant en contrebas, poussant un soupir d'envie en regardant ces gamins qui rigolent crétinement sur leur esquif aux couleurs détonantes (le jaune fluo, c'est une obligation pour flotter ?) à s'arroser de coups de bêtes pagaies.
On imagine pas que le résultat ne serait pas du tout le même si soit même on avait l'idée saugrenue de monter à bord de pareil esquif.
« Bon dieu Brune, freine ! Freine ! », ce n'était effectivement pas dit dans la joie et la bonne humeur.
Mais faut avouer que la perspective de passer par dessus le barrage de quelques mètres de haut tout de même ne m'enchantait pas des masses.
Après avoir montrés à des Hollandais ébahis la raison pour laquelle la France c'est pris une dégelée à Trafalgar, et passés le premier barrage présent sur notre « route », brune et moi soufflions comme il se doit après une première épreuve digne de ce nom.
Souffler, c'est même un euphémisme, vu la déferlante qui s'en suivit :
« Bon dieu, tu pouvais pas freiner ?
- Mais comment veux tu qu'on freine ?
- Enfin quoi, on a failli s'enquiller le Hollandais !
- Tu pouvais pas virer à gauche, toi ? »
... Le canoë sur les gorges de l'Aveyron a beaucoup en commun avec l'odieuse expérience que l'on nomme « faire conduire sa brune sur une petite route ».
Après cette légère altercation, nous comprenions qu'après tout, on était là pour se détendre et rigoler, et puis que c'était trop con de se fâcher pour si p...
Brrrroum.
Ça, c'était le canoë qui s'échouait de façon tellement piteuse que même le capitaine du Titanic nous aurait gratifié d'un commentaire acerbe.
En l'espèce, il n'était de toute façon pas nécessaire qu'il s'en mêle.
« Mais tu ne pouvais pas regarder où tu vas ?
- Je ne peux pas, tu es devant moi, c'est à toi de me le dire ! »
Etc.
Manœuvrer un canoë, c'est probablement l'oubli majeur dans la liste des crimes contre l'humanité. C'est tout simplement insupportable : tu donnes un coup à gauche, ton bateau part à droite; tu donnes un coup à droite, ton bateau part à droite de plus belle; tu redonnes un coup à gauche, dès fois que y-ait eu un bug sur le coup précédent ?
Bim !
Tu assommes à moitié ta brune.
Et tu comprends qu'il aurait mieux valu tant qu'à faire l'assommer entièrement.
... Ça raisonne sacrément les jurons dans les gorges de l'Aveyron.
Arrivés à mi-parcours, nous nous arrêtions sur une « plage privée », sorte de camping sans crétins à casquettes et véhicules ridicules, pour y acheter une glace, seule denrée alimentaire accessible à notre bourse, particulièrement vide du fait que j'avais eu l'idée intelligente de laisser tous mes sous dans la voiture.
J'ai soupçonné brune concevoir un instant l'idée du cannibalisme.
Après avoir passé ainsi quelques minutes à manger notre glace en regardant des gamins sauter d'un rocher assez haut dans la rivière, sans nous avouer que nous attendions morbidement le premier cas du crétin qui se vautrerait dans un bain de sang, nous repartions.
Et je m'alarmais très rapidement de voir le bateau prendre plus la flotte qu'un grain de riz dans une rizière.
« Brune ? Loin de moi l'idée de vouloir te paniquer, mais, euh, si on se dirigeait vite vers la rive ? »
Brune nous fait vivement bifurquer vers la rive.
Non sans avoir paniqué.
N'est pas Rose qui veut.
Mais je ne suis pas un Jack très convaincant, il est vrai.
(...)
Nous nous étions assis dans le sens inverse du bateau.
Et le manœuvrions en conséquence (mal ? Entre autre), sans parler du fait que les évacuations d'eau du bateau fonctionnaient de par notre erreur aussi à l'envers.
Blub, donc.
Brune, pour l'aviron, je propose que l'on s'entraîne à tout hasard dans un coin moins fréquenté, pour commencer.
L'Alaska ?