19 novembre 2008
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Rah, c'est pas humain ce que c'est tocard vieillot enfin bref.
Je ne sais pas vous, mais j'en suis à la limite de l'écœurement d'entendre toutes ces sociétés, notamment banques et celles du secteur automobile, appeler aujourd'hui à l'aide l'État, lorsque l'on voit à quel point elle se sont payées sa tête (et se le payent toujours, notez bien) lorsque "tout allait bien". Ces sociétés ont versé des dividendes faramineux à des actionnaires "invisibles", cela en pure perte, puisque ces derniers ont disparu du jour au lendemain le jour où tout a commencé à mal aller, alors que dans un même temps, la masse salariale en prenait pour son compte à coup de réductions de salaire et accroissement de cadences/objectifs infernaux.
La preuve, des suicides toujours plus nombreux, par exemple au Technocentre de Renault à Guyancourt.
La notion de dégâts collatéraux n'a tout de même pas été évoquée par les journaux, mais sur que les chargés de communication de l'entreprise ont du un temps l'envisager.
Distribution de dividendes, donc, cela au moment où ces entreprises auraient soit du particulièrement sécuriser leurs arrières (par exemple les banques, qui ne pouvaient pas ignorer qu'elles jouaient avec le feu) en « mettant de coté » (un comble pour une banque, peut-être ?), soit du investir massivement dans la recherche de nouvelles solutions -en l'espèce pour le secteur de l'automobile-, puisqu'il était évident que les consommateurs ne resteraient pas insensible indéfiniment à l'augmentation du prix de l'essence.
En ce qui me concerne, chaque fois que je mettais un litre de 98 à 1,50€ dans ma voiture, j'avais l'impression de prendre une baffe.
Et dieu sait que je ne suis pas -totalement- maso.
Navrante absurdité, Renault en est encore à verser des dividendes faramineux à ses derniers actionnaires qui partiront de toute façon dans les mois qui viennent, alors qu'elle n'a que très peu de temps et de moyens pour investir dans le moteur à hydrogène, ou autre, n'importe quoi qui ne fonctionne pas -exclusivement- au pétrole, faute de quoi, elle risquera de disparaître, comme d'autres mastodontes de l'automobile ceci dit.
Certains diront que quand on voit la tronche des derniers modèles, ce ne serait tout de même pas forcément si mal que cela.
Une entreprise qui commet une erreur stratégique majeure (pour les banques : investir dans les subprimes, pour l'automobile : ne pas investir dans la recherche de nouveaux carburants/moyens de propulsion) est condamnée à prendre soit une gigantesque gifle, soit à disparaître au profit de sociétés plus innovantes.
La soutenir comme il est envisagé de le faire actuellement pour les pleureuses du Cac 40 est l'encourager à continuer une politique qui l'a amené au désastre.
La preuve, Renault va malgré ses déboires actuels verser cette année un dividende monstre à ses actionnaires. Quand aux banques sauvées de la déroute aux USA grâce à l'argent public, elles ont prévu de s'auto-flageoler rudement ... en versant 7 milliards de bonus à ceux qui les ont si brillamment conduites.
Sans vouloir en venir à se saisir de fourches en chantant « Ah ca ira » (de toute façon, la Piaf n'est plus disponible), il y'aurait tout de même matière à redire, quoi.