27 décembre 2009
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Une légende très familiale voudrait que ma douce maman ne soit pas passée très loin de l'ulcère doublé d'une crise cardiaque le jour où après avoir confié le nourrisson que j'étais à mon adorable grand mère, qui aujourd'hui à 78 ans s'habille avec des t-shirts à strass ce qui détonne en plein Paris 16ème mais passons, bref, après m'avoir confié à ses bons offices, elle constata non sans amertume que donner à manger au biberon dans la famille Poirier revenait à faire avaler le biberon au gamin en pariant sur le fait qu'il ne s'étouffe pas plus qu'un Canard gavé aux approches de fêtes de noël.
Une sorte de sélection naturelle, mais au biberon en somme.
J'en Burp encore.
De cette lointaine époque révolue, il me reste une façon de manger bien à moi, ou certains diront très « Poirier », qui consiste à rejouer à chaque repas la scène du concours de manger d'Hamburgers de Beethoven II , ce qui expliquerait au passage que j'ai réussi un jour à avaler l'aiguille qui devait m'amener à la bouche le bigorneau que j'avais initialement dévisagé froidement.
Très probable que la légende relative à la présence de fer dans les épinards est née dans la famille Poirier, le jour où l'un de mes ancêtres a avalé une fourchette en mangeant la chose.
Longtemps, mon sens de la gastronomie a suscité l'admiration de mes proches, admiration à distance raisonnable toutefois du croque monsieur savamment enrichi de Cheese, enrobé d'un demi litre de crème fraiche et d'un kilo de beurre recouvert d'un paquet de gruyère que je faisais mijoter dans le four sous leurs vivats admiratifs.
J'ai jamais réussi à faire goutter mon « croque-pirate » à qui que soit.
En même temps, mon médecin a menacé de me faire interner la dernière fois que je l'ai consulté après en avoir mangé un.
Ceci expliquant cela, je pense que c'est également cette propension à avaler potentiellement un Mammouth sauce forestière en un temps record lorsque je mange qui me conduit à limiter le nombre de mes repas, étant particulièrement courant que j'entame mon premier repas de la journée aux alentours de 20h du mat.
Repas copieusement arrosé d'un litre et demi de coca (pour la caféine, c'est moche un petit dej sans café), évidemment.
(…)
Mon médecin m'a demandé comme ca à tout hasard, l'autre jour et au détourné, de faire une analyse ou deux, juste pour voir.
Quand mon amie Manon, presque médecin donc juste interne (très) mal payée, y a jeté un discret coup d'œil à la volée, le rictus horrifié qui occupa instantanément 95% de sa surface de visage disponible me rappela instantanément la tête de ma môman 25 ans plus jeune, en train de me voir me faire noyer par biberon. Ou plus récemment, la tête de mon papa quand il cherchait dans mon carnet de notes l'un ou l'autre résultat qui lui permettrait de se rassurer un peu tout de même, malgré le désastre général global pour le reste ...
Je pense que je vais céder mes droits de propriété intellectuelle sur le croque-pirate, tiens.
Une sorte de sélection naturelle, mais au biberon en somme.
J'en Burp encore.
De cette lointaine époque révolue, il me reste une façon de manger bien à moi, ou certains diront très « Poirier », qui consiste à rejouer à chaque repas la scène du concours de manger d'Hamburgers de Beethoven II , ce qui expliquerait au passage que j'ai réussi un jour à avaler l'aiguille qui devait m'amener à la bouche le bigorneau que j'avais initialement dévisagé froidement.
Très probable que la légende relative à la présence de fer dans les épinards est née dans la famille Poirier, le jour où l'un de mes ancêtres a avalé une fourchette en mangeant la chose.
Longtemps, mon sens de la gastronomie a suscité l'admiration de mes proches, admiration à distance raisonnable toutefois du croque monsieur savamment enrichi de Cheese, enrobé d'un demi litre de crème fraiche et d'un kilo de beurre recouvert d'un paquet de gruyère que je faisais mijoter dans le four sous leurs vivats admiratifs.
J'ai jamais réussi à faire goutter mon « croque-pirate » à qui que soit.
En même temps, mon médecin a menacé de me faire interner la dernière fois que je l'ai consulté après en avoir mangé un.
Ceci expliquant cela, je pense que c'est également cette propension à avaler potentiellement un Mammouth sauce forestière en un temps record lorsque je mange qui me conduit à limiter le nombre de mes repas, étant particulièrement courant que j'entame mon premier repas de la journée aux alentours de 20h du mat.
Repas copieusement arrosé d'un litre et demi de coca (pour la caféine, c'est moche un petit dej sans café), évidemment.
(…)
Mon médecin m'a demandé comme ca à tout hasard, l'autre jour et au détourné, de faire une analyse ou deux, juste pour voir.
Quand mon amie Manon, presque médecin donc juste interne (très) mal payée, y a jeté un discret coup d'œil à la volée, le rictus horrifié qui occupa instantanément 95% de sa surface de visage disponible me rappela instantanément la tête de ma môman 25 ans plus jeune, en train de me voir me faire noyer par biberon. Ou plus récemment, la tête de mon papa quand il cherchait dans mon carnet de notes l'un ou l'autre résultat qui lui permettrait de se rassurer un peu tout de même, malgré le désastre général global pour le reste ...
Je pense que je vais céder mes droits de propriété intellectuelle sur le croque-pirate, tiens.
