Ma brune et moi, nous raffolons des croque-monsieur.
C'est bien simple, lorsque, en train de consulter pour la millième fois de la journée l'un de mes sites internet préférés où l'on apprend strictement rien, je la sens s'approcher de moi par derrière, et venir me susurrer à l'oreille d'une voix de présentatrice de numéro de rencontre par SMS : « j'ai une folle envie de croque monsieur » tout en se mordillant la lèvre, je me dis qu'effectivement, je me mettrais bien un petit truc croustillant sous la langue.
Alors on se met à table pour, préparer les croques.
Mais, et si dans l'intelligente éducation que m'ont fait mes parents (entendre à 8 ans « Avoir des enfants, c'est le jour où tu deviens définitivement le con de contribuable », ca marque) j'ai su éviter jusqu'ici de me retrouver avec des marmots sur les bras qui m'empêcheraient de savourer convenablement mes croques, j'ai démontré en revanche avoir beaucoup moins de recul au moment où j'ai décidé de munir mon couple de 2 adorables chats, dont un adore monter sur la table et lancer un petit miaou à fendre le cœur au moment où tu aurais plutôt en tête de fendre en 2 le cheese de ton croque.
Hum.
Le chat couché et ronronnant bruyamment au bout de la table, brune et moi tentions de reprendre la préparation des croques. Mais dans le délicat exercice de la chose, faut tout de même bien avouer qu'il est difficile de se concentrer sur le nappage en crème fraiche du pain doré lorsque le chat persiste à te regarder comme un collégien regarde la télévision lors d'un cours de bio sur le thème de l'éducation sexuelle.
Exemple fortuit, évidemment.
Mais, dans la préparation des croques, il y'a malgré tout pire que le chat ronronnant à proximité. Auteur de bien de frustrations culinaires, j'ai nommé le fou rire, qui intervient à l'occasion d'une réflexion forcément saugrenue mais spontanée, particulièrement lorsque l'on tient le couteau d'une main décidée pour parachever son œuvre.
« On est grave de préparer du croque à coté du chat, tout de même.
- oui, ca m'a fait bizarre quand tout à coup, mon pied à senti cette grosse boule de fourrure ...
- quoi, tu as cru que j'avais gardé mes chaussettes pour préparer des croques ? »
Eh oui, c'est ridicule de préparer des croques en gardant ses chaussettes.
D'où fou rire, vous comprendrez aisément.
(...)
La brune rigolait tellement quand je décidais de parachever le repas en le saupoudrant énergiquement de gruyère, que le croque-monsieur qui je croyais m'étais destiné s'en est subitement et à l'improviste ... transformé en croque-madame pour ma brune.
Moralité : éloignez les croques-monsieur des chats roux ronronnant.
... C'était un communiqué des hommes culinairement frustrés de leur midi.
(ce post a été intégralement rédigé sans sous entendu aucun. Évidemment. Mais je comprendrais que vous ne puissiez plus regarder les croque-monsieur de la même manière ^^)