1 mai 2007
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13:59
C’est assez marrant , en fait .
Tout le monde , du moins en dehors de ceux qui prônent l’abstention subite et les catholiques pratiquants (3 secondes de silence … 1 … 2 … 3 … c’est bon , on continue) , ne rêve que d’une chose en matière de rapport sexuel , ce fameux jour ou l’on se passera enfin de cette immondice caoutchouteuse que l’on nomme préservatif .
C’est du moins en ce qui me concerne une des principales choses qui m’a toujours obsédé , bien aidé il est vrai par le souvenir assez désagréable de ma première utilisation de cette saloperie plastique .
Il était périmé .
Pour peu qu’il ait été plus grand , l’usage adéquat que j’aurais pu (du) en faire eut été de m’en servir comme matière première pour confectionner un trampoline .
Au bas mot .
Le préservatif ? Dieu eut il été plus tolérant en matière d’étique sexuelle , (il) aurait pu faire de drastiques économies en s’épargnant de déverser sur l’Egypte insectes et autres nuisibles d’une banalité affligeante , remplacés plus comiquement par des préservatifs .
Avouez que la vision vous a fait sourire .
Et pourtant , il y’a quelques jours de cela , je me faisais la réflexion assez saugrenue dans ma tête , que dans le fond , le préservatif avait peut-être au moins un aspect positif , sinon deux en pensant que grâce à lui , j’ai limité à un taux raisonnable la probabilité de voir un jour débarquer une ex et un clone de moi mais en plus petit .
Je rebrosse mes poils et je continue . Ca s’hérisse tellement facilement ces petites choses la …
Donc , un aspect positif , disais je . En quelque sortes , le préservatif évoque inconsciemment ou consciemment (mais ce n’est pas mon cas , je le précise avant de me faire taper par une brune en colère) le souvenir de … la première fois , des premières fois , de toutes ces premières fois ou alors que l’on en était encore jusque là à des mœurs sommes toutes raisonnables avec notre chaste copine , l’on entendait entre 2 gémissements sortir de ses lèvres la phrase , la divine formule reléguant « gloria alléluia » à une simple comptine pour petites têtes blondes , j’ai nommé :
« Tu en as ? »
Petit bémol et pensée émue pour ceux à qui cette petite phrase évoque regrettablement le souvenir nettement plus désagréable d’un hurlement d’angoisse raisonnant dans leur tête , du type « Nooon ! Pas ce soir , j’en ai pas ! » .
Elles sont quand même imprévisibles , disons le .
Vous n’êtes pas convaincus ? Avouez quand même, en dehors du fait que le préservatif évoque dans votre tête le souvenir pas forcément -je le concède- très éloigné du sentiment que l’on doit éprouver lorsque l’on coince sa bite en ayant refermé un peu trop précipitamment la porte de son frigo (la soif de 3h du matin , c’est piègeux) , que lorsque vous repensez à cette petite matinée de Mai 2003 (enfin , c’est un exemple) , ou du haut du lit de vos parents (c’est toujours un exemple , tout le monde n’a pas la chance d’avoir eut des parents disparaissant la totalité de longs week-end) , vous jetiez encore à moitié endormi un regard à ce truc plastique traînant par terre , signe que quelque chose avait définitivement changé , donc , que lorsque vous repensez à ça , le préservatif n’a plus cet aspect abominablement ridicule d’un truc caoutchouteux pendouillant au bout de votre fierté masculine ?
… Ok , se sera toujours ce truc abominablement ridicule .
Désolé Durex , j’ai essayé .
