Bien que je sois encore à 8 mois de battre ma durée maximale de vie trépidante en couple , ce qui déjà à ce niveau relève de la performance olympique sachant ma propension à foirer des histoires biens quoique je persiste à souligner que larguer Fanny était vraiment de la légitime défense (c’était ca ou je devenais aussi bon vivant que Laurent Fabius , le choix n’était pas franchement cornélien , dès lors) , il me semble nécessaire à ce jour de faire le point sur quelques bizarreries couplesques que les célibataires endurcis auraient tendance à oublier un peu vite .
Mais que les maqués ont indéniablement bien en tête , eux .
Pauvres de nous , tiens .
Il se trouve , que nous autres , hommes , adorons par dessus tout , c’est bien connu , les petites soirées ciné , agrémentées d’un mignon repas romantique avant ou après , et surtout , nous adorons prodiguer de doux massages tout décontractant pendant des heures durant , ne laissant à la place du dos , des épaules , du cou , des fesses et des jambes , sans oublier les pieds de nos douces copines , qu’une zone de sérénité n’ayant rien à envier à la douceur de vivre de la chambre d’un sénateur au crépuscule de sa carrière .
Célibataires , ne vous pendez pas tout de suite .
Sauf que . Il arrive que les forces démoniaques , Satan , le mal absolu , des ultras de l’ump , bref , toutes les plaies de la terre déboulent cyniquement dans le petit monde d’un couple , sous la forme d’une bande de joyeux drilles nommés communément « potes de lycée » , peu habitués -les enfoirés- à ce que vous soyez indisponible , disposé que vous l’avez toujours été aux murges les plus décadentes .
C’est vrai , si si .
Hors , il se trouve que ce débarquement de l’apocalypse est souvent , étonnamment , assez mal vécu par votre mie , peu encline à comprendre que vous puissez de la façon la plus déroutante qui soit être quelque peu enclin à vous joindre à cette nouvelle forme de croisade du mal sur terre (entre autre) .
Dès lors , ce sont souvent des scènes atrocement déchirantes que doivent vivre les infortunés maqués . Pris dans l’étau insoutenable de leur brune d’un coté , du rhum tequila vodka de l’autre , n’importe quel autre male compatissant les soutiendrait , et comprendrait que « ok , on peut choisir la douceur d’une nuit romantique parce que c’est ce qu’on préfère (malgré tout) » , mais que « l’attrait d’une nuit légèrement plus mouvementée sonnait (toutefois) quand même agréablement à nos oreilles » .
Sauf que nos brunes sont étrangement peu réceptives à ce dernier argument .
Si , et par malheur , vous montriez fut ce plus d’un quart de demi seconde pour répudier sans ambiguïté vos amis , les congédiant comme les malpropres qu’ils sont , ces cloportes infâmes , et si , oh grand dieux inconscients que vous êtes , vous ne donniez pas parfaitement l’illusion que cette décision est totalement la votre , et qu’elle ne vous a par conséquent pas été du tout imposée sous la torture (« plus de bisous pendant un mois sinon ! ») , alors non seulement vous auriez congédié les forces du mal sans faire un brin de chemin avec elles (ce qui est toujours rageant) , mais en plus , votre incroyable volonté et sagesse auraient été versés en pure perte (ce qui est encore plus rageant) , la colère de votre brune s’additionnant à la perte définitive et irrémédiable de la soirée câlin que vous aviez in extremis privilégiée .
Et la traiter de chieuse (dans votre tête) n’y changerait rien , en plus .
Voyez célibataires , voyez donc les affres douloureuses par lesquelles , si votre insignifiante vie sociale ne vous avait agréablement épargnés (tas de veinards) , vous auriez pu passer , ces soirs de désespoir où agrippés à votre balcon , vous auriez pleuré de rage de passer une soirée lamentable sur votre canapé pendant que votre brune bouderait dans votre lit , et que vos amis boiraient sans vous de quoi faire passer Gargantua et Jean Louis Borloo pour des amateurs …
Nota Bene : Et le pire dans tout ca , c’est que autant j’ai pu affabuler sur la nuit de désespoir , autant je risque de passer quelques nuits monstrueusement chastes quand ma brune aura lu ses quelques lignes …